samedi 17 février 2007

LUGER™ PENDRAGON


Le Pen m’éclate. Ça fille m’excite. Certes moins depuis qu’elle a maigri. Il est vrai que je préfère les grosses blondes. Ça tiens plus longtemps la route, dans les déserts. Ce qui m’épate chez Le Pen c’est d’avoir réussi à démontrer que les idées des années 30 pouvaient survivre au 20e siècle.

Que l’on ne croit pas que je vais réduire ma critique du chef dragonnier au cri imberbe « la jeunesse emmerde le Front National », à l’anathème hypocrite des membres du polit-bureau résidant dans le qualificatif de « fasciste », ou en prétendant qu’il ne dit que des conneries. Comme tout ça me gave, j’ai décidé d’innover.
Premièrement parce que souvent la frange de cette même jeunesse m’emmerde profondément. Deuxièmement parce que l’argument polit-bureau est tout aussi con ne serait-ce parce que Hitler lui même expliqua que le national-socialisme est l’une des faces avec l’international-socialisme du même esprit totalitaire et que sa violence à lui s’est constituée comme un contrepoids voulu à la violence marxiste. Troisièmement parce qu’étant donné qu’une horloge arrêtée donne l’heure exacte deux fois par jour, je ne vois pas pourquoi il en irait autrement pour le borgne. Quelles sont ces deux choses plus ou moins exactes alors ? Une partie du diagnostic quant aux problèmes posés par l’immigration et la délinquance. Le nier serait non seulement être aveugle ou mentir au peuple et surtout créer des situations explosives pour nos démocraties et favorables aux totalitarismes. Et que l’on m’épargne la ritournelle sur la lepénisation des esprits.
Pourquoi ?!? Si Mitterrand a compris que pour enterrer le marxisme et pour que la social-democratie devienne populaire, il fallait que celle-ci réponde aux attentes sociales du peuple et qu’elle reprenne à son compte certains slogans du totalitarisme rouge, je ne vois pas pourquoi je priverai mon bon Nico de la même analyse. Laquelle ?!? Vous ne comprenez vraiment rien ma parole. Que pour enterrer le totalitarisme brun, il faut bien leur reprendre, les symboles republicains qu’ils ont pris en otage, et répondre aux attentes du peuple en matière de sécurité et de préservation de son identité culturelle.

Comment ça, j’ai tort ?!? C’est vrai ! J’oubliais que quand on est capable de retrouver les scooters des fistons en moins de deux on ne souffre pas de sentiment d’insécurité et quand l’immigration se résume à une domestique soumise à nos caprices, on en profite plus qu’on en subit les désagréments. Ça a du bon les beaux quartiers !
Car s’il convient de rappeler tous les jours que les dieux font que tous les hommes sont faits de la même chair, que le cocktail des sangs n’a jamais posé et ne devra jamais posé de problème puisque telle est l’essence de notre histoire, vous devez néanmoins admettre l’impossibilité pour les français d’accepter la dissolution de leur identité, de leur culture, de leur héritage par un afflux déséquilibré de populations. Je vous assure qu’on peut aimer de la même façon le métissage, la diversité culturelle, celle de l'autre, et l'exception culturelle, la notre. Mais revenons au Pendragonnier et ce à quoi il me fait penser. Je vais tacher d’être court en faisant dans la métaphore, une métaphore avec des références que tout naze bloqué dans les années trente pourra assimilé.

En fait, Le Pen me fait penser à un médecin qui aurait parfaitement diagnostiqué la grippe en 1919, sans la savoir espagnole et qui l’aurait traitée avec des cataplasmes de camomille, deux ou trois prières, une bonne grosse saignée et surtout, moult lavements. Résultat : 30 millions de victimes en 1919.
En effet, jetons un coup d’œil dans la trousse médicale du dragonnier. Ce docteur Knock nous propose comme remèdes, le retour à la peine de mort, le retour sur le droit à l’avortement, le retour à l’antisémitisme, au racisme et à la chasse aux homosexuels, le retour des immigrés, une accentuation de la politique paternaliste-arabe de la France, le retour aux Louis d'or et pour finir, un retour à une économie bovine avec sa bouze comme unité de mesure et source d'energie. Que du progrès vous dis-je! De quoi nous propulser vers l’espace intersidéral et nous sauver de la grippe aviaire. Un bon gros retour vers le futur ! Ça fait rêver ! Dites moi cher patient, ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?

Docteur SIL