mardi 27 février 2007

QUAND LE GAUCHISME FAIT SON MACCARTHYSME


Ça y est, on s’y est mis avec, encore et toujours, 50 ans de retard sur les Etats-Unis. Une partie gauche de l’intelligentsia a décidé de jeter ses ennemis au bûcher. Elle traque, elle suppose, elle épie, elle dénonce, elle se déchaîne, canarde, placarde, vilipende, enchaîne au bûcher médiatique. Les gauchistes traquent les responsables de la défaite de leur pensée, cherchent des boucs émissaires. Bienvenu chez les Marxxartystes.

Ainsi d’après leur police de la pensée, Finkielkraut comme Gallo seraient à ficher comme sarkosystes, Duhamel à marquer du fer rouge du bayrouisme…et vos mères ont les fiche où, non de non ! Y a que chez nous pour voir des conneries pareilles.

Toutefois admettons que certains tendent quand même la bûche pour se faire cramer, en s’affichant tout seuls pour mieux pouvoir exister. Exister plutôt que penser. Ils sont « existentialistes » et ce type d’existentialisme me sort par les narines. Oh je ne leur nie ni le droit d’exister ni celui de manger à tous les râteliers successifs. C’est jusque que de les voir pérorer et squatter tous les plateaux médiatiques depuis que je suis né, ça me fait chier. Vos bobines se sont usées et moi je suis d’une autre technologie. J’en suis au numérique alors que certains d’entre vous nous font encore dans le kilomètre de pensée 8mm.
Ce à quoi s’ajoute la succession de conneries débitées, d’erreurs, de compromissions, de couleuvres avalées puis resservies à peine réchauffées par voie rectale à une populace affamée de commentaires avisés. Sérieux, dans le « Privé » que vous ériger en Temple depuis quelque temps, certains auraient déjà été virés depuis longtemps pour incompétence, incapacité ou manque notoire de résultats.
Mais s’ils sont encore là c’est sans doute que je m’agace pour rien. Tout ça n’est pas grave. À la télé comme partout ailleurs, il faut des piliers de bar. Celui du «Café du Commerce mediatique » est visiblement bien fourni. Il est vrai que nous avons besoin de repères. Ça nous rassure. Regardez- moi, je suis bien content que la commère de chez ma boulangère soit toujours là après 50 ans de bons et loyaux services. Ça me tient au courant de la vie du quartier.

Mais cessons de rire. Celui qui a raison est mon bon maître Finkielkraut. Bien que j’aie du mal à te suivre dans toutes tes indignations , tes réactions à fleur de peau de bébé, et que ma pensée aie déjà dépassé la tienne sur certains points, laisse moi te dire ceci : Si tu savais comme je te kiffe, toi, mon Alain ! Tu es l’homme de mes Pensées. Sérieux, je t’aime… mais je m’égare… en quoi t’as raison déjà ? Ah oui, quand tu dis que si le citoyen Alain est libre de coller des affiches pour le parti de son choix, le professeur Finkielkraut n’est pas libre de s’afficher. Le professeur Finkielkraut est une fonction, celle décrite par Socrate, mon bon maître d’éternité qui pour avoir été pleinement citoyen, s’est voulu avant tout « le taon de sa société, un Questionneur ». Questionnez donc mes bons maîtres, c’est comme ça que je vous aime. Quant aux partisans de la questionnette idéologique, qu’ils aillent se faire cuire un œuf, sur leurs bûchers d’inquisition.

"Good night and good luck"

SIL à gratter