mardi 20 mars 2007

LUCIE AUBRAC


Monsieur d’Aucun m’écrit encore. Dans un style dont la véhémence outrepasse toutes les limites de la bienséance, il m’accable de ce qui suit :

« Sombre cuistre, possédé de Loudun, anencéphale de Vichy, vous qui vous dites résistant, que ne rendez-vous gloire à la grande Lucie d’Aubrac. Êtes-vous donc le Saint esprit qui ne fassiez tout que par le verbe au point de taire les noms de ceux dont l’action a rendu gloire à notre Nation ? Êtes-vous à ce point sourd à tout courage que vous refusiez de rendre hommage. Genoux à terre, grand Dieu ! Vil gueux, posez donc genoux à terre, vous dis-je !... Diantre, je vais encore rater mon train... »

Sors de ce Corps, Paul Deschanel, puisque je t’ai reconnu ! Mon cher quidam, possédé par l’esprit fou d’un président tombé d’un train, je m’apprêtais à vous remettre sur les rails, en vous expliquant que puisque ce Blog se moque, nul coin parmi les republicons ne peut lui être attribué, étant donné que sa place est au panthéon de la Nation, lorsque je me ravisa.

Sachez mon cher Monsieur, que je vous donne raison puisque nulle dénonciation n’est utile sans exemple à ériger en model. Je m’en vais donc, d’une allure forcée, me flageller la bistouquette avec le bouquet d’orties que vous m’avez fait livré conjointement à votre courrier. Voila pour la pénitence.

Pour l’hommage, au lieu d’une oraison convenue, puisque le fascisme a pris une couleur verte et que l’esprit de Lucie vit à travers les femmes qui sont, encore une fois, les premières à mener la résistance, j’ai décidé de donner la parole à ses filles. Ayaan Hirsi Ali et Wafa Sultan. Lucie est morte, Vive Lucie !

SIL premier i-exorciste.

Photo de Manuel Meszarovits

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