vendredi 20 avril 2007

FAUT PAS CHARRIER : MAHOMET ET SON DROIT A L’IMAGE


Dans ce magnifique pays où certains ont fait, depuis longtemps, de la coopération avec « l’indigène », une doctrine politique et de la couardise ou de collaboration un art de vivre, appliquant en leurs temps les lois de Berlin sans même que Berlin le leur demande, v’la t’y pas que certains se mettent à appliquer la Charia à titre préventif selon l’un des trois motifs susvisés. À eux de choisir lequel.

Devançant les desideratas de La Mecque, v’la t’y que dans un manuel d’Histoire-Géographie édité en 2005 et destiné aux classes de 5e, l’éditeur Belin a jugé bon à la page 27 de ce manuel, de flouter dans l’impression d’août 2005 alors que ce n’était pas encore le cas dans celle d’avril, le visage de Mahomet figurant sur une miniature du 13e siècle.

Comme je suis très doué s’agissant de jouer les avocats du diable, que Belin me laisse lui suggérer un mode de défense, très en vogue. Celui basé sur l’article 9 du Code Civil stipulant que « chacun a droit au respect de sa vie privée » et que toute personne, à fortiori un prophète immortel, dispose sur son image ou sur l’utilisation qui en est faite, d’un droit exclusif.

Et oui, très cher jury, si le droit des hommes garantit au pecun moyen, la possibilité de faire flouter son image, en l’absence de toute autorisation expresse de sa part, de quel droit pourrait-on s’opposer à ce que l’ultime prophète, le sot, oups, le sceaux de la prophétie, ne puisse pas en faire autant. Il était laid, et alors ! Respectons-le.

Et si jamais la partie adverse souhaite s’entêter à violer les droits de mon Momo, qu’elle veuille bien soit présenter devant cette juridiction numérique l’autorisation écrite de la main de mon analphabète de prophète, soit celle émanant de ses ayant-droits ou bien produise les 8763,2 témoignages exigés par la jurisprudence islamique, attestant que Mahomet ne prendra pas ombrage dans son paradis « à l’ombre des épées », à ce que sa trombine soit explosée, re-oups, exposée sur Terre.

Et oui, cher jury, exit donc l’argument d’archaïsme religieux, avancé par tous ces pornographes d’images sacrées, puisque l’article 9 du Code Civil est devenu d’une brûlante modernité. Tas d’iconodoules, va !

Faut pas charrier quand même !

Maître SIL, le plus grand i-avocat (aïvocat) de la blogosphère et tout premier i-academicen (aïcademicien).

CHARRIER : v. i. avoir à cœur de faire appliquer la Charia // Pop. Faut pas charrier ! signifiant : Il est exagéré de tenter un tant soit peu l’application d’une loi à ce point étrangère à toute Raison. Par extension. Exagérer.

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