mercredi 18 avril 2007

SHIVA PAS, NON !!!


Que le monde hindou daigne accepter mes plus plates excuses. Comment pouvais-je deviner que Richard Gere était un lecteur assidu de ce blog. De quoi je parle ?!?

Mercredi dernier, j’expliquais ici même que la meilleure façon de régler les problèmes de ce monde et principalement les conflits interconfessionnels, résidait sans doute dans la coutume bonobo de forniquer à tout va dès que des tensions se manifestent. Cependant comme il convient d’y aller par paliers successifs, je proposais tout d’abord de passer par une phase bisounours et de s’entraîner à se bisouiller sur l’air de la chanson de mon nounours de Carlos, « big bisou ».

Or voilà qu’après avoir lu ces lignes, mon disciple Richard Gere, connu jusqu'à présent pour ses convictions bobodhistes tendance Hollywood, s’empressa d’embrasser goulûment, dimanche dernier, à New Delhi, au cours d’un gala pour la prévention du sida, Shilpa Shetty, la très jolie vedette de Bollywood. Celle-ci en tomba malade. Richard lui refila la grippe.

Du coup, dés lundi, des hindous tout feu tout flamme qui n’avaient rien d’autre à foutre ce jour-là, étant donné que ce sont leurs femmes et leurs filles qui bossent dans les usines, sillonnèrent toute la journée, les rues des villes indiennes, au cri de « touchez pas à nos femmes » ou « touche pas à ma pétasse ». Je ne sais plus exactement. Je n’arrivais pas très bien à lire leurs plaques mal gribouillées. La journée fut ponctuée par des feux de joie. Ces messieurs cramèrent des posters où l’actrice posait de façon sexy. À se demander où ils se sont procuré tous ces posters, ces petits coquins (voir image).
Ils boutèrent également le feu à des effigies censées représenter mon bon Richard. Des effigies textiles que je me dois de signaler comme étant d’une très mauvaise facture. Faites gaffe les gars ! Quand on tient à faire dans la communication spectaculaire, on soigne l’image, on s’applique un tant soit peu. Ce sont des trucs à cramer l’image de l’industrie textile indienne. Si ça se trouve, ces hindous-là étaient à la solde du textile chinois. A qui se fier, je vous le demande ? Mais trêve de considérations géo-économiques puisque tout ceci appelle de ma part, principalement, les deux commentaires suivants.

Dis-moi Richard, outre le fait qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre toutes les conneries affichées sur ce Blog, il me semblait que t’étais bouddhiste, non ? Il me semblait pourtant que tu maîtrisais la voie du milieu, tes instincts, tes désirs, tout ce qui produit de la souffrance. Fais gaffe mon gars ! Tout ça, à ton âge qui plus est, n’est pas bon ni pour ton cœur, ni pour ton karma. American rigolo, va !

Dites-moi, mes hindous pas beaux, que le slogan « touchez pas à nos femmes », surtout les plus belles, soit l’expression logique d’une légitime frustration quand on n’est pas assez beau pour avoir le droit à un petit bisou de Shilpa Shetty, alors que l’autre bellâtre, c’est tout juste s’il s’est retenu de lui peloter les seins, je veux bien le comprendre. Cependant, d’un point de vue religieux, faites gaffe quand même ! On n’est jamais à l’abri d’un blasphème. Or mes gogos hindous, votre hystérie me rappelle une vieille légende indienne.

Une légende racontant qu’une fois, comme ça sans que l’on sache vraiment pourquoi, le Dieu Shiva apparu nu devant un groupe d’ascète qui méditaient dans un parc public. Alors qu’il ouvrait son imperméable, les ascètes éclatèrent de rire, refusant ainsi de reconnaître sa vraie grandeur. Shiva tout courroucé, referma son imperméable et pour punir ces ascètes, décida de séduire leurs femmes avec l’argument « ce n’est pas la taille qui compte ». Petite bite mais beau parleur, Shiva réussi à les séduire. Les ascètes mis au fait de cette affaire, après avoir giflé leurs « pétasses », parcoururent les rues de la ville au cri de « touche pas à nos femmes ». Comme les hindous d’alors étaient un peu plus doués que ceux d’aujourd’hui, ils invoquèrent un tigre tamoul qui s’en alla émasculer Shiva. Balaise !

Ce dieu incapable d’arrêter un vulgaire chaton sauvage, histoire de se venger, décida de plonger l’univers dans les ténèbres. Ne cherchez pas à comprendre, les voies des dieux sont impénétrables qu'on vous dit! Les ascètes conscients alors de leur erreur, prièrent Shiva de restaurer la lumière dans le monde.En signe de bonne volonté, ils immolèrent par le feu leurs femmes et leurs filles. « Toutes des pétasses, de toute façon ! » La légende dit que Shiva, bon gars, revint et accepta de rallumer le soleil comme dans le film « sunshine », à condition toutefois que les ascètes l’adorent sous la forme du Lingam. Le Lingam n’étant rien d’autre qu’un vulgaire phallus de pierre, ressemblant à nos bites de trottoir. Que voulez-vous, autres lieux, autres mœurs ! Enfin, les ascètes se penchèrent sur la bite de Shiva et la lumière fut à nouveau.

Pourquoi vous dis-je cela ? Parce que certains détails de l’histoire qui nous occupe sont un tantinet troublants. Quand une Star hollywoodienne de la stature de Richard, pôte du dalaï-lama, séjournant assez souvent au Népal, Népal qui n’est autre que le lieu de résidence d’été des divinités indiennes, se décide à séduire l’une des plus jolies indiennes qui soit, c’est qu’il y a forcement du divin derrière tout ça. Faites gaffe, si ça se trouve, Richard est un avatar du dieu Shiva. Et moi, à votre place, ça me ferait pas mal chier de me retrouver condamné à devoir adorer le gland de ce glandu. Moi, je dis ça, c’est pour vous, c’est histoire d’être constructif. C’est mon côté Brahmâ.

SIL plus grand brahmane de son immeuble.

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