vendredi 18 mai 2007

AUBRAC SPIRIT : LE DOC GYNECO


La chronique « Aubrac Spirit » qui rend hommage à l’esprit de résistance face au totalitarisme islamique, le plus souvent portée par des femmes telles que Ayaan Hirsi Ali, Wafa Sultan, Mina Ahadi, Anne-Marie Delcambre, salue aujourd’hui les propos de Doc Gynéco recueillis par David Reinharc dans le dernier numéro « d’Israël Magazine ».

Incohérence de ma part ?!?

Pas vraiment, étant donné que la gynécologie traite de la femme et que le Doc se fait régulièrement traiter de « gonzesse » par pas mal d’autres rappeurs.

Alors, bon, je ne vous dissimulerai pas que le Rap, ce n’est pas que je lui refuse le statut de musique. Non ! C’est incontestablement de la musique. Une musique devenue laxative. Ça a aussi ses vertus. C’est sûr.
Tout comme je ne vous cacherai pas que bien qu’ayant acheté sa « première consultation », le Doc comme son oeuvre me font beaucoup trop marrer pour m’imposer le respect.
Néanmoins, je me devais de rendre hommage au courage de ce rappeur et sans reproche, en vous proposant de larges extraits de l’interview où il dit tout haut ce que pas mal d’amateurs de « Hip-Hop» pensent tout bas, à savoir, que le Rap est devenu « un peu, le bras musical armé du Djihad ».

MC SILar

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David Reinharc* : Le rap est-il devenu un instrument de propagande ?
Doc Gynéco : En réalité, il ne milite plus ni pour le hip hop ni pour le public : le rap s’est aujourd’hui islamisé. Akhenaton est musulman, comme de plus en plus de rappeurs. Ils sont en guerre : le rap, c’est un peu le bras musical armé du djihad. Ils gardent le sentiment d’être des artistes, même s’ils sont manipulés. Ils se sentent tous communistes, éducateurs du peuple, professeurs des jeunes de banlieue. Ils ne savent pas ce que parler veut dire. Ils portent un tee-shirt du GIA ou de Ben Laden comme on porte un tee-shirt du Che. Par contre les rappeurs qui s’en sont sortis ont conscience de cette manipulation.

David Reinharc. : Diams, on a le plutôt le sentiment que ce qu’elle pense est en adéquation avec ce qu’elle chante….
Doc Gynéco : Oui, elle y croit. Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle dit. Mais I AM , il sait ce qu’il fait. Pourtant, ils font un art entièrement inspiré des Noirs Américains. Mais ça ne les intéresse plus depuis dix ans. Ils sont manipulés par la violence, par les films d’action, mais c’est une violence organisée et structurée de kamikazes, pas une violence de vrai révolutionnaire. Je baise la France : tous les rappeurs de Marseille à Paris chantent ça comme un seul homme.

David Reinharc : Se faire dynamiter s’apparente à de la résistance : le groupe de rap Sniper…
Doc Gynéco : Vous citez une phrase plutôt gentille. Ca me rend triste. Je suis contre l’islamisation du rap.

David Reinharc. : Il existe malgré tout des groupes, doués et militants, qui savent très bien ce qu’ils font : Médine, l’album Jihad, Kamelancien, Keny Arkana, qui vient de l’extrême-gauche, instrumentalisent le rap à des fins de propagande politique…
Doc Gynéco. : Moi, le terrorisme, j’ai fini d’y croire quand une bombe a explosé à Tati Barbès.

David Reinharc. : Parce qu’avant, vous y croyiez ?
Doc Gynéco. : Je pouvais croire, oui, à une forme de révolte par les armes.

David Reinharc. : Contre qui ?
Doc Gynéco. : Jean Moulin ! Vichy. « Pour plus de justice » etc. Mais l’attentat à Barbès m’a profondément heurté : des arabes tuaient des arabes. Ceux d’Algérie d’il y a pas longtemps. Je peux comprendre l’attentat de Port-Royal, même la prise d’otage des Juifs par les Palestiniens mais la bombe à Tati Barbès, là, je ne saisis plus.

David Reinharc. : Des « victimes innocentes » ?
Doc Gynéco. : On peut dire ça comme cela…On ne comprend plus leur combat.

David Reinharc. : J’ai posé une allumette prés d’une flaque d’essence mais ce n’est pas moi qui ai mis le feu…?
Doc Gynéco. : Médine, c’est pourtant le genre de personne qui poserait une bombe à Tati Barbès. L’Histoire, contrairement aux jeunes, il la connaît. Il sait, lui, ce que veut dire Jihad, pas les jeunes. Il utilise des moments essentiels pour les islamistes et il les met en musique. Cela a un impact latent, vicieux, sournois.
Sous couvert des idées communistes, le rap met en musique l’islamisme et les actions d’Al Qaïda.

David Reinharc. : Dans le rap, on trouve le vocabulaire de l’Islam contre l’Occident et aussi, paradoxalement, le culte de la société de consommation…
Doc Gynéco. : C’est là qu’ils sont de droite. Ils ont oublié ce qu’est le rap américain. Mais c’est vrai que la tendance, dans le rap, est la conversion à l’islam. On se convertit à l’Islam pour entrer dans le rap. Ce qu’ils aiment toujours, dans le rap des Noirs Américains, c’est la flambe et les femmes. Mais le message de paix s’est effacé. Le rap intello, ça n’existe pas.

David Reinharc. : A l’exception d’Abd Al Malik – soufi, et qui n’est donc pas salafiste…
Doc Gynéco. : Oui, lui je l’aime bien mais il est arrivé en 2007.

David Reinharc. : Vous-même, faîtes vous un « rap de droite » ?
Doc Gynéco. : Ce qui fait dire que tu es de droite quand tu es rappeur, c’est la façon dont tu vas gérer ton argent.
Ne pas oublier qu’on n’en a jamais eu. On a donc un rapport avec l’argent lié à la flambe. Les nouveaux rappeurs ont tous les codes des gens de droite : le cigare, le champagne, la bagnole…

David Reinharc. : On trouve dans les textes de rap – Kmelancien, I AM, Sniper… - beaucoup de textes haineux contre Israël et les Juifs. Avec aussi un clip qui met en scène une liquidation d’Américains…
Doc Gynéco. : On est en train de rendre les jeunes de banlieue complètement fous. Scorcese, les Affranchis, etc. ça pouvait se situer dans une esthétique qu’on n’aime pas mais il y avait au moins des valeurs.

David Reinharc. : Mais pourquoi le rap est-il venu se cristalliser sur la question juive ?
Doc Gynéco. : On utilise l’extrême-gauche à de mauvaises fins. Ils critiquent l’argent, la bourgeoisie, les riches et donc, dans l’imaginaire collectif, les Juifs. On a réussi a opposer les Juifs à toutes les races : bientôt, même les Chinois seront de la partie. Avant dans les quartiers, c’était Juifs versus Arabes. Maintenant, ça ne fait plus rire personne. Toutes les communautés sont en guerre contre les Juifs et je n’accepte pas ça.
(...) Je veux en revenir à ce que représente la mort pour les jeunes de banlieue. Quand ils voient des fours et des charniers, ils adorent cela ! Dans leur portable, ils conservent les scènes d’égorgement, de tueries, de carnage. Il faut accompagner l’Histoire de la Shoah du récit explicatif d’un professeur qui explique les images, sinon ça va finir sur les portables….


David Reinharc. : Vous étiez le seul goy à la manifestation après la mort d’Ilan Halimi, premier meurtre antisémite après Auschwitz.
Doc Gynéco. : Pas un rappeur n’a regretté cet acte de barbarie. Jamais Skyrock n’a fait passer un message. Ils utilisent tous ça : faîtes attention à eux. A cette époque, dans les banlieues, personne n’avait encore réussi à mobiliser les Noirs contre les Juifs. Mais dés le meurtre d’Ilan Halimi, j’ai su que ceux qui attisent la haine avaient gagné : ils ont montré le visage noir de Fofana, le «chef des Barbares».

David Reinharc : On connaît aussi votre attachement à Israël…
Doc Gynéco. : On ne peut plus revendiquer dans un quartier l’attachement à la France, mais à Israël, c’est pire.
C’est dur d’avoir un ami feuj en banlieue : tu vas te battre au moins dix fois pour lui….
Si dans un quartier, je marche avec un Juif qui répond à cette violence, s’il s’inscrit dans le rapport de force – je veux dire : il retire son tee-shirt et il se bat – c’est différent, ils le respectent. Dans les banlieues, ils ont besoin de te tuer en vrai quand ils ont un problème. De voir le sang. On n’est pas là-bas dans un salon littéraire…

David Reinharc. : Vous préconisez la violence comme moyen légitime pour les Juifs de répondre à l’hostilité ?
Doc Gynéco. : Pour avoir pratiqué ces gens là, je peux vous dire qu’ils sont en guerre.

David Reinharc. : C’est qui, « ces gens là » ?
Doc Gynéco. : Ceux qui ont besoin de tuer du Juif. Pour ceux là, c’est la guerre à l’intérieur de nos frontières. Regardez Ilan : tout le monde savait. Des filles, des garçons : on va loin, là. Tous complices : des trentaines de personne étaient là, personne n’a bronché. Les Juifs doivent savoir se défendre comme ils l’ont toujours fait : c’est la guerre, vous savez. A un moment donné, il faut se battre : il ne faut pas avoir peur de se montrer violent. J’ai connu des Juifs réputés parce qu’ils se sont défendus chaque fois. Tout le temps. Ils sont respectés.


David Reinharc. : Il y aurait une violence plus légitime que la violence légale, celle de l’Etat ?
Doc Gynéco. : Par exemple, au stade du Parc des Princes, lorsqu’ils ont trié les spectateurs et qu’ils se sont rangés en deux files pour les enserrer. Ils demandaient à chacun : « êtes-vous Juif ? » ; et selon moi, il fallait dire : « oui ».

David Reinharc. : « Oui », ça voulait dire se battre…
Doc Gynéco. : Voilà. Mais je ne sais pas si c’est physiquement ou autrement. C’est les deux.

David Reinharc. : C’est d’ailleurs un policier noir qui a sauvé un supporter Juif de la mort…
Doc Gynéco. : Je suis fier de ça.

David Reinharc. : Comment expliquer que les Juifs ont déserté la guerre qui leur est faite ?
Doc Gynéco. : Il faut le savoir : les humains en face de vous n’ont pas nécessairement les mêmes données que vous dans le cerveau et sont peut-être plus portés sur la violence que vous…. Il faut revenir à l’époque du Roi David. Car en face de vous, ils ont compris que vous parlementez, négociez, pinaillez. Il n’y a pas à se justifier. Il vaut mieux se battre, c’est certain. Ilan Halimi est mort, premier meurtre après Auschwitz me disiez-vous.
Mais si quelqu’un en banlieue avait été tué durant les émeutes, ils en auraient fait des chansons, des clips, des albums. Pour Ilan Halimi ? Pas une chanson, rien.

David Reinharc. : En hébreu, face à la violence qui monte toujours d’un cran, on dit : on leur pisse dessus, ils disent qu’il pleut. C’est votre impression ?
Doc Gynéco. : Après le meurtre d’Ilan Halimi, j’attendais au moins une chanson. Je pensais que les rappeurs allaient s’exprimer là-dessus. Rien. Omerta.

David Reinharc. : Au lieu du « Jusqu’ici, tout va bien » des Juifs, concrètement, que feriez-vous ?
Doc Gynéco. : C’est la guerre contre le silence.

David Reinharc. : Sur Israël, vous pensez qu’il y a une paix possible avec le Hamas ? Ou bien qu’aujourd’hui comme hier et demain, la paix n’aura jamais lieu parce que le monde est en guerre contre les Juifs ?
Doc Gynéco. : Il fallait bien pour les Juifs un endroit pour se réfugier. Un terrain leur a été offert. C’est dommage que ce soit là, au niveau géographique, entouré de pays hostiles.

David Reinharc. : Ailleurs que dans le berceau du peuple juif, ça aurait changé quelque chose...?
Doc Gynéco. : C’est là qu’on voit qu’il faut se battre. (…)

David Reinharc est responsable d'Israël Magazine en France, correspondant du Jerusalem Post à Paris et directeur littéraire d'une maison d'édition parisienne et journaliste. david.reinharc@yahoo.fr. Texte libre de droits si sont cités la source et l’auteur.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Doc: tu remontes un peu dans mon estime, mais la fumette t'a fait choisir le mauvais camp politique...

Anonyme a dit…

ouai, ouai, eh ben mon cher SIL tu à trouvé ton maitre on dirait on en reparlera cela mérite un débat en live! à plus ...
SHIRYU QUI hésite entre le rire et les larmes...
PS: sacré Doc! me voici rassuré sur son sens du ryhtme,de la mauvaise foi et de la formule,
ce type est un dieux vivant il transcende la matière et la connerie.même si je lui envoeux encore bcp je sais pourquoi j'avais autant d'estime pour lui

SIL a dit…

je ne sais pas pourquoi, mon bon compère Shiryu,
mais je me disais bien que l'evocation du Doc
dans la maison du Phoenix avait de fortes
chances de declencher en toi la fureur
de l'ultime dragon...

Ne m'en veux pas...il faut savoir pardonner...
le Doc...les erreurs medicales n'etant pas si rares...

Ikki