samedi 12 mai 2007

L’ISLAM RÊVÉ


Jeudi soir sur France 3, vers 23h30 j’ai regardé l’émission de Frédéric Taddéi « Ce soir ou jamais ». Le sommaire s’annonçait prometteur. Il y était prévu que l’on discute, autour de la sortie de deux livre, « Un choc de religions : La longue guerre de l'islam et de la chrétienté 622-2007 » de Jean-Paul Roux et « Orients-Occidents : 25 siècles de guerre » de Thierry Camous, de la confrontation entre Islam et chrétienté.
Sans oublier, en plus du sujet, la motivation supplémentaire résidant dans le fait que j’aime bien le présentateur. Il est un tenant du principe de culture bienveillante. Jamais il ne t’agresse ou mouline des bras, histoire d’occuper l’espace comme le temps de parole. Il est même du genre à laisser parler ses invités. Avec son air sympa et son ton amical, il trouve même le moyen de te glisser deux trois questions plus intelligentes que bien des réponses en retour.

Malgré tout cela, le résultat me laissa tout pantois. Les invités nous servirent en guise de nourriture intellectuelle, toutes les bonnes soupes habituelles, de succulentes mielleuseries télévisuelles, que du raffiné, de l’argument en marge, dégoulinant de nuances. J’ai adoré.

J’adore ce pays où lorsque l’on se refuse à l’analyse « droit au but », on se réfugie dans les marges. Aussi l’Islam malgré ses fondements clairement conquérants (voir pour ceux qui savent lire, le Coran, les hadiths, les traités des écoles juridiques et la vie de Mahomet) se trouve défini par les manifestations d’amour des êtres sensés que l’Islam n’a pas réussi à pourrir en son sein.
Avec ces messieurs, j’ai même pu réviser toutes mes techniques sophistiques. « Puisque je connais un musulman sympa, l’Islam est donc sympa ». « Puisqu’à sa marge, l’Islam produit des islams marginaux, les islams marginaux sont donc l’Islam ». Bravo, très fort ! A un certain moment de l’émission alors que Thierry Camous rappelait que le concept d’attentat suicide n’existait pas dans le monde occidental, on entendit même, histoire de relativiser ce fait, cette réponse fabuleuse. « Peut-être que ce sera un jour le cas ». Enorme !

Alors puisqu’on aime à nager en plein sophisme, laissez moi jouer aussi. Laissez moi vous dire que puisqu’aux marges du Nazisme se trouvait le merveilleux Heidegger, du Stalinisme le sympa Robert Hue, du Maoïsme le gentil Serge July, du Salazarisme sa propre mère, de Mussolini sa sœur et de l’océan meurtrier, les plages de sable blanc...puisque le cannibalisme n’est du coup qu’une affaire de goût… tout ça et pire encore n’est pas si grave...

SIL ne sachant plus où il a fichu sa carafe de ciguë

Aucun commentaire: