mardi 22 mai 2007

SIC TRANSIT GLORIA MUNDI


Ou comment Colom-banni a cessé de se foutre de la gueule du Monde ! Ce billet qui pointait son nez depuis quelques temps, saisit au bond les déboires du nombril du Monde, le très mondain Jean-Marie Colombani, pour mieux lui asticoter les oreilles.

Sachez cependant qu’il ne s’agira pas ici d’asticoter ce Jean-Marie à travers l’affaire qui occupe le Monde. Celle de savoir si le bilan de Colombani justifie ou pas son éviction de la Présidence du Monde, si les 146 millions de pertes accumulées en 6 ans l’emportent sur le développement papier et numérique qu’a connu le Journal sous sa direction. Merci en tout cas de me permettre de le lire sur la Toile. Bienvenu dans le nouveau Monde.
Comme la guerre des Mondes m’indiffère au possible, je ne prendrais même pas parti pour Jean-Michel Dumay, le président de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM) qui accusait jusqu’ici Colombani de jouer les maîtres du Monde au point de mener celui-ci à sa perte. Toutefois si je me fous des affaires du Monde, j’avoue tout de même avoir bien rigolé en écoutant le Colombani caqueter au crime de lèse majesté, lancer à ses opposants des « sus à l’immonde » et décréter que sans lui le Monde ne tournera plus rond.

Non, si j’en veux au Monde entier, c’est plutôt d’avoir laissé le Colom-banni sortir son éditorial pourri, celui du 19 avril 2007. L’éditorial où il qualifiait la possibilité d’un second tour Sarko-Bayrou « d’anti-démocratique ». Alors ce n’est pas pour autant que je rentrerais dans le délire poujado-parano de mon bon béarnais qui parlait alors de collusion mediatico-financière visant à lui barrer la route. De même, je suis prêt à accepter que Colombani ne voie le Monde politique que comme bipolaire puisque de toute façon il n’aura réussi ni à effacer l’équateur de cette mappemonde, ni à empêcher le Centre de se placer en orbite. J’adore les gens qui surestiment leur pouvoir en ce bas Monde. Ah la vanité mais je m’éloigne de ma colère.

Ouais, là où je m’insurge c’est quand l'un des princes de ce Monde ose justifier « l’impératif démocratique » de l’élimination du Bayrou en faisant un parallèle immonde entre l’éventualité d’un second tour Sarko-Bayrou en 2007 et celui de 2002. C’est la malhonnêteté intellectuelle qui m’irisse le poil, moi. Comme si deux partis démocratiques en concurrence avait un quelconque rapport avec la présence au second tour d‘un parti tel que le Front National. Lisez donc la première phrase de l’éditorial. « Le 22 avril 2007 ne peut pas, ne doit pas ressembler au 21 avril 2002 ». Enfin, c’est tout de même un Monde ! En quoi cela aurait-il été ressemblant, sombre cuistre ? Surtout ne me rétorques pas que la suite de ton édito répond à cette question. Le blouguiboulga verbeux qui n’a pour seul but que celui de noyer le poisson, ne suffit pas à tromper ton Monde. Et oui, dés ton accroche, j’ai dégobillé. L’odeur sans doute. De quoi justifier que le Monde entier te conspue. Allez dégages !

Dégages donc puisqu’il faut savoir laisser sa place. D’une part parce que « ce n’est pas le Monde qui nous appartient mais plutôt nous qui appartenons au Monde » comme le disent si bien les aborigènes et d’autre part parce que « le soleil luit pour tout le Monde ».

Sinon, puisqu’on parle journalisme, et même si mon avis n’intéresse pas grand Monde, je tenais quand même à faire savoir à mes amis journaleux, qu’entre « Libération », le fanzine d’une Gauche prisonnière du « smells like teen spirit », sans grande opinion, « Le Monde » des opinions, celles d’une bourgeoisie se voulant sympa qui n’en assume aucune et « Le Figaro » aux opinions plus tranchées, j’avoue préférer bien souvent les papiers du Figaro. Au moins avec eux, c’est clair. Sol lucet omnibus.

Un SIL sur la face du Monde

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci d'avoir rédigé un tel billet... J'en rêvais, le Sil l'a fait...
Bravo, j'adhère...
Encore merci
S. une partisane de la révolution orange française

Anonyme a dit…

Casimir m'a demandé de vous dire qu'il vous pardonnait votre faute d'orthographe sur gloubi-boulga car vous avez défendu la couleur orange. Il est très fier de sa couleur de peau! Merci pour lui.