lundi 25 juin 2007

LOUNES L’INSOUMIS


Le 25 juin 1998 tombait sous le feu de 78 balles, le chanteur kabyle Lounès Matoub. Lounès l’insoumis dénonçait la corruption politique du pouvoir algérien et la corruption cérébrale des militants de l’Islam. 78 balles.

Le pouvoir algérien établira de source sure, pour une fois, que Lounès aura été victime non pas de sa corruption mais plutôt de celle du GIA, les fameux soldats d’Allah. La preuve. Les 78 impactes de balles relevés sur sa voiture. Presque autant que le nombre de petites vierges promises aux combattants d’Allah. 72 vierges.

Lounès l’insoumis n’en avait cure. Il ne savait que faire d’un Enfer pédophile « à l’ombre des épées ». Lounès avait son Paradis. Un paradis empli de mots d’amour, de vie et de liberté. Un paradis peuplé d’une femme. Lounès aimait Nadia qui se bat depuis ce jour-là pour que sa mémoire reste vive et que pour la vérité se fasse.

Aussi, parce que la pourriture des médiocres et la médiocrité des pourritures, qui toutes deux s’évertuent à purifier l’air algérien à coups de feu, à coup d’explosifs, à coup de délires infernaux, ne doivent pas avoir raison de la vie, de l’espoir et de la démocratie, toutes chères à Lounès, toutes portées par sa voie rauque, je me souviens tous les 25 juin de Lounès Matoub, Lounès l’insoumis, digne fils de la Liberté, digne enfant de la Kahina.

Que cet oiseau repose en paix auprès des siens puisque comme il le disait « l’oiseau ne chante bien que dans son arbre généalogique ». T’y voilà. Chante donc. D’ici nous t’écouterons.

SILim Ait Dar-al-Sulh

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je me souviens du soir où avec ma soeur nous avons appris la nouvelle de sa disparition...(le pauvre...)
Je me souviens aussi avoir pleuré avec ma soeur...

SIL tu viens d'assombrir ma soirée...
Mais comme d'habitude ton billet est vraiment bien écrit.