vendredi 31 août 2007

L’APHREURISME DU JOUR



Y aurait-il quelqu’un à La Rochelle pour choper,
Simba Montebourg par son petit bout de crinière,
Et demander à ce Tigrose de cesser de miauler.
Son goût pour l’aigu me tam-tam sur les nerfs.


SIL trop loin pour le faire

jeudi 30 août 2007

BIG BROTHER IS A BIG FAMILY


Alors que mon François Hollande se retrouve à découvert, avec sa très jolie nouvelle petite copine, en couverture de « Closer » et qu’une partie de la population allemande s’inquiète pour sa sécurité digitale, avec la possibilité désormais offerte par la chaîne de magasins Edeka de payer ses achats, en apposant ses empreintes digitales en caisse, rappelons les deux trois trucs suivants.


Ce n’est pas tant la vidéo surveillance le problème, que le fichage. Ce n’est pas tant le fichage le problème, que la centralisation des fiches. Ce n’est pas tant la centralisation des fiches, que de savoir qui a accès à ses fiches et dans quelles conditions légales. Ce n’est pas tant qui et comment mais pourquoi. En gros, et ce depuis la découverte du feu ou de la taille du silex, ce n’est pas tant l’outil le problème, que les choix quant à son utilisation.

Car à vrai dire, entre un système de télésurveillance qui ne m’empêche en rien de circuler, ni de faire tout ce que je veux de légal, dont les informations ne restent stockées que temporairement, qui n’offrirait ces informations qu’en cas d’enquête décidée dans un cadre légal par une autorité judiciaire, et puis tous ces petits dictateurs en herbe qu’ils viennent des medias ou de la rue, qui décident de te photographier de loin ou de prés, avec un gros Nikon ou un petit Téléphone, histoire de le revendre au plus offrant ou pour tout simplement le placer sur Internet au vu de tous, sans aucune autre utilité pour la collectivité que celui de leurs petits profits ou de leurs petites envies, c’est bien le deuxième cas qui m’emmerde le plus. Qui m’emmerde le plus tout en faisant mon bonheur, notre bonheur de petits voyeurs.

Celui des femmes quand elles lisent leurs revues pornographiques chez le coiffeur ou bien dans les hypermarchés, lors de la pause de midi. Je parle de la presse people. Le bonheur des mecs quand nous sillonnons le cul d’Internet au rayon voyeurisme.

Au passage puisqu’on parle de sites cochons, les sites américains sont vraiment de loin les meilleurs comme les plus nombreux. De toute évidence nos amis puritains ont purement et simplement le cul qui leur travaille la tête. Ce qui me pousse au fou rire quand la chaîne TV PBS se sent obligée d’apposé à l’écran la mention « réservé à un public averti » lorsqu’elle diffuse des images du David nu de Michel-Ange. Ridicule. Continuons. Les sites les plus imbuvables étant slaves et les plus pathétiques étant asiatiques. Les petits couinements de crevette jaune portée à ébullition, émis par la nipponne quand son fripon la besogne, m’arrache des hurlements de rire. Ah, chers nippons, si je n’aimais pas à ce point les raffinements de votre culture, les expressions de votre intimité me porteraient à vous tailler des costards ou plutôt des Kimonos dignes d’Arashino.

Quant aux revues pornographiques pour dames, bien que n’ayant pas d’avis propre à donner, pour ne pas trop me palucher les mirettes là-dessus, de l’avis de certaines amies, ces revues ne seraient pas toutes, également, d’une même qualité. Mais quittons la pornographie privée pour revenir à celle que d’aucuns désignent d’état.

Car de toute évidence, si nos institutions et appareils d’Etat démocratiques sont tout comme nous tentés par le voyeurisme, force est de constater que nos états démocratiques se donnent malgré tout, bien plus de garde-fous, que nous n’accepterons jamais de nous en donner. Toutes leurs actions étant soumises, en principe, à la loi comme au contrôle possible de nos élus. Alors que notre voyeurisme, la mise en fiches de nos commérages ne sont soumis à aucun contrôle.

Tout ceci démontrant deux choses.

1- Que les dictatures illustrent bien où peuvent menés nos tendances individuelles, portées dans ce cas au niveau d’un état. La surveillance, le flicage, le contrôle au bénéfice exclusif d’un individu, ou d’un parti unique.

2- Que dans nos démocraties, aux multiples contre-pouvoirs, ou du moins disposant de pouvoirs de contrôle, les citoyens n’ont pas à développer de parano excessive envers l’Etat. En précisant toutefois que les citoyens et nos élus ont par contre le devoir de veiller à ce que les moyens de surveillance, de fichage ou de sécurité, soient toujours utilisés pour la défense de l’Intérêt Général et jamais détournés au bénéfice d’intérêts individuels…

Par exemple quand Monsieur Sarkozy (en janvier 2007) ou bien le couple Hollande (en 2002) détournent les moyens d’analyse et de fichage ADN, servant à résoudre des crimes de sang, pour retrouver les scooters volés de leurs fistons respectifs.

Le prochain billet illustrera un autre cas pratique de vigilance à exercer.

SIL little brother

mercredi 29 août 2007

LE PROJET CAP SITERE


Parmi les tendances au fichage, difficilement réprimées par des consciences individuelles mais fort heureusement un peu plus par celles pensant aux intérêts de la Collectivité, il y a un exemple sortant des sentiers battus, qui m'a bien fait rire. Cet exemple m'a été rapporté, lors du repas familial intervenu noël dernier, par un proche qui sert la France à l'Inspection du Travail (IT). Nom de code : Cap Sitere.


Cap Sitere est le nom que le Ministère du Travail a donné à un logiciel de mise en réseau de données. Un logiciel censé permettre à chaque agent de contrôle de l'I.T. ainsi qu’à la hiérarchie, de savoir quelles entreprises ou chantiers du bâtiment ont été contrôlés et quelles suites ont été données à ces visites.
Pour info, lorsqu’un agent de l'I.T. débarque dans nos entreprises, la suite à visite peut aller de la cordiale poignée de mains si tout est en règle jusqu’au procès-verbal s'il y a trouble manifeste à l'ordre social, en passant par la simple lettre d'observations si un rappel à la réglementation fort changeante s'impose, ou encore par une mise en demeure de vérification de telle ou telle installation, si besoin était.
Donc avec ce logiciel, tout agent de contrôle, après chaque visite, se doit de générer dans le logiciel une fiche pour l'entreprise contrôlée. Fiche où il devra indiquer le type de suite à visite généré ainsi que tous les articles du Code du Travail rappelés ou appuyant telle ou telle procédure.
« Bein où qu’il est le problème », avons-nous demandé à mon cousin. « Dans les deux trois trucs suivants », nous répondit-il.

1- Dans son aspect usine à gaz, où même un agent ayant grandi avec l’informatique y perdrait son « BASIC », entre la lenteur, les plantages récurrents, j’en passe et des meilleurs. Un véritable fiasco technique que visiblement personne ne veut ni assumer, ni arrêter. Ah les pièges de l’engagement décisionnel...
Mais surtout dans le choix du mode de compilation des données. Vous vous souvenez des suites à visites possibles. Et bien, ce logiciel permet de toutes les inscrire dans la fiche électronique de l'entreprise. Depuis le rien jusqu’au tout. « Et alors » avons nous dit.
Et alors, nous répondit notre cousin, c'est comme si la Police Nationale avait la possibilité d’établir des fiches sur les individus ayant eu à faire de près ou de loin aux services de Police. Des fiches où y figureraient tout, depuis le résultat d’un banal contrôle des papiers du véhicule sur l’autoroute des vacances jusqu'aux possibles crimes et délits, en passant par la simple main courante déposée par votre voisine qui en a eu marre du bruit produit par votre nouba du nouvel an, la convocation au commissariat pour le cadet pris en possession de cannabis ou encore ce rappel à la loi, que vous aviez totalement oublié, effectué par un Officier de Prévention quand gamins vous aviez tagué un « no futur » rageur sur une poubelle. Flippant n'est-ce pas ?
Mais ce n'est pas tout. Imaginez, je sais pas moi, tiens, que de votre balcon soit tombé par un jour de grand vent, un pot de fleurs sur le crâne de votre voisine acariâtre. D'ordinaire la police s'attachera à l'analyse du fait en lui-même ainsi que de son contexte. Maintenant, qu'elle serait l'appréciation de la situation par l'Officier enquêteur si en tapant votre nom dans son ordinateur, il se retrouvait avec une liste de 4 pages recensant des faits épars, de gravité très variable, sans rapport avec l’affaire, mais suffisamment longue pour induire par « l’effet liste » dans le cerveau de l’officier enquêteur, je ne sais quelle suspicion? Situation transposable aux agents de l’IT

2- Le deuxième élément ayant gêné mon cousin résidait dans le fait que le logiciel prévoyait que n'importe quel agent de contrôle de France et de Navarre pouvait avoir accès à n'importe quelle fiche générée sur l'ensemble du territoire. Cette possibilité ayant été prévue pour la simple raison qu'une entreprise du BTP ou de gardiennage, par exemple, peut être amenée à intervenir sur tout le territoire ou encore qu'une entreprise peut ouvrir des succursales tout en maintenant au Siège, la gestion de vastes champs de la réglementation sociale. « Prévoyait », car cette possibilité interpella suffisamment d'agents soucieux de se donner des garde-fous pour que cette possibilité de consultation ne soit plus offerte.
« C'est dommage », lui avons nous dit. «Pour les raisons invoquées plus haut, ça pouvait être intéressant d'avoir accès facilement à des informations sur une entreprise peu respectueuse de la réglementation ».

Remarque à laquelle mon cousin répondit en nous expliquant qu'avant la mise en place de ce logiciel, la transmission des données était tout aussi possible avec juste ce qu'il fallait de garde-fous.
Si un agent de Marseille a besoin d'infos sur une boîte de BTP originaire de Dijon et intervenant sur son secteur, il lui suffit encore aujourd’hui de contacter par téléphone, courriel ou formulaire officiel, son collègue de Dijon pour non seulement avoir les infos voulues mais aussi l'avis de son collègue sur l’entreprise en question. Ça a l'air un peu désuet comme méthode mais d’après mon cousin, cela permettrait d'éviter la numérisation des rapports administratifs et la dématérialisation de l'administré, tous deux générateurs d’une bureaucratie type « football manager 2006 ». Du nom de ce jeu vidéo où l’on gère une équipe de football virtuelle par le seul biais statistique.
Un bon dossier papier récapitulant toute la vie administrative de l’entreprise, et pas uniquement en termes de suite à contrôle, avec un agent qui connaît cette société, capable ainsi de contextualité la situation de l’entreprise, ça donne quand même une approche plus concrète des choses non ? « Surtout plus compliquée » lui avons-nous tous répondu en coeur.

« Peut-être mais une minuscule complexité servant avant tout un grand Garde-Fou » nous rétorquât-il. La demande formulée officiellement garantissant ainsi bien plus la légitimité de la demande. On s'amuse rarement à faire des demandes avec des jolis formulaires juste pour satisfaire une curiosité personnelle. La compartimentation de l'info protège. « T’aimes bien les garde-fous toi », conclut l’assemblée.

Oui ! Car au final, poursuivi-t-il, si ces informations étaient en « libre » accès, qu’empêcherait l'agent de Marseille ou d'ailleurs, après avoir accédé aux infos compilées par son collègue de Dijon sur une entreprise, d'envoyer ces infos à la presse ou à qui que ce soit d'autre. Comment contrôler l'origine de la fuite. Alors qu'avec le système classique, l'agent chargé du contrôle de telle ou telle société est aussi responsable de la communication des informations que son service détient sur ces mêmes sociétés. Et c’est avec un « si vous saviez à quel point cela m’a démangé d’aller zieuter les fiches de TF1, Bouygues, Leclerc et bien d’autres » qu’il conclut ce chapitre.

3- Le dernier chapitre concerne l’étrange satisfaction et insistance stakhanoviste qu'il remarqua chez certains de ses collègues, à renseigner, malgré la difficulté de la tache, ce logiciel, alors que cela n’a pas toujours été le cas.
En effet avant le « Cap Sitere » National, chaque Direction Départementale disposait d’un logiciel départemental où les agents faisaient état de leurs visites en indiquant juste le nom de la société, les thèmes de la réglementation visés par le contrôle, le nombre d’observations ainsi que les articles visés les uns à la suite des autres. En trois heures ils pouvaient faire le bilan d’un mois d’activité contre presque une heure par entreprise contrôlée depuis « Cap sitere ». Cap Sitere ayant besoin d’aller chercher dans la base de données l’identité précise de l’établissement contrôlé et de trouver un à un toujours dans la même base de donnée chaque article du Code du Travail visé, afin qu’il puisse faire son bon gros rototo numérique, s’il n’a pas planté entre temps une bonne dizaine de fois avant d’en arrivé au rototo final.
Bref, avec les vieux logiciels, le travail était fait, était simple, permettait d’extraire des statistiques exploitables sur l’activité des agents, le tout en garantissant la compartimentation départementale des informations.

Or chose amusante, alors que bien des agents du département où opère mon cousin semblaient réfractaires à renseigner les vieux logiciels, pas mal de ceux-ci le seraient devenu beaucoup moins. L’aspect réfractaire procédant d’une forme de culture majoritaire chez les agents de ce département. Une culture libertaro-marxo-gaucho-truc-muche, anti-flicage, anti-flics, voir même parfois anti-républicaine, ce qui apparaît comme très bizarre aux yeux de mon cousin, pour des agents de la République.
Donc lorsqu’ils percevaient les vieux logiciels comme un moyen de les fliquer eux et leur action, ils étaient contre. Par contre, « Cap Sitere » leur étant apparu comme un moyen de fliquer les entreprises, bein bizarrement, ils sont devenu très pour, avec toutefois cette frustration d’avoir à faire à un logiciel digne de l’ère MS-DOS.
Pour corroborer ce qui lui semblait surtout n’être qu’une impression, mon cousin sourit lorsque l’on annonça aux agents de son département que l’accès aux fiches, au niveau national, ne se ferait plus. Se fut le bal des mines déconfites, des rumeurs de protestation avec cette conclusion de la part de certains agents « bein, il ne sert plus à rien ce logiciel, alors... »

« Ah bon », se dit mon cousin, « alors comme ça les patrons et les entreprises n’auraient pas le droit aux mêmes libertés que celles que l’on demande pour nous-même ou pour les salariés. Etonnant »

Je signale au passage que mon cousin n’est ni encarté à l’U.M.P., ni un agent secret du MEDEF infiltré à l’Inspection du Travail. Il s’agit d’un bon social-démocrate, encarté par ailleurs dans une organisation syndicale connue pour casser les noix du patronat, qui ne confond « juste » pas la défense de ses intérêts particuliers ou catégoriels avec la défense de l’Intérêt Général et qui par conséquent souhaite que les entreprises ou les employeurs disposent des mêmes droits que lui. Si, si, il y en a !

Tout ceci pour illustrer que même les sujets ou les agents les plus culturellement réfractaires au fichage sont susceptibles de ficher à tour de bras dés que cela leur apparaît on ne peut plus légitime. Heureusement qu'il y en a d'autres pour chercher à établir des garde-fous collectifs. Histoire que nos institutions continuent à procéder du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple.

SIL little brother

mardi 28 août 2007

L’APHREURISME DU JOUR



Alors qu’une Démocratie d’opinion semble aller de pair
avec une Législation d’émotion, un tenant du Droit fort rappelle
qu’en matière législative comme monétaire, l’inflation est délétère.

Senseï SIL

lundi 27 août 2007

ACH ! ALARM ! ZABOTACHE !


Ça y est, le Republicoin a subi sa première attaque. Comme vous avez pu le remarquer, je suis resté plus de 20 jours sans l’ouvrir. Ce qui en l’absence d’une raison importante est une chose tout bonnement impensable. La raison est que moi aussi, je viens de subir mon premier acte de piraterie numérique. C’est ballot n’est-ce pas !

Par contre je suis tellement unique en mon genre que cette attaque en a revêtu une forme originale. Je n’ai été victime que de ma naïveté en matière informatique. Ce qui m’a flingué deux machines tout de même. Ma machine n°1 parce que je ne faisais confiance depuis plus de 15 ans qu’à mon bon vieux Windows 3.1. Celui qui tenait sur 10 disquettes et qui tournait sur mon PC « vintage » équipé à ce jour du même processeur. Un Pentium II tournant à 400 mhz. Une relique qui ronronnait jusqu’à présent dans mon garage jusqu’à ce qu’il plante et que j’apprenne que mes crétins de gamins avaient jeté les précieuses disquettes à la poubelle. Mes korrigans ignorant tout de cette ancienne technologie. À quand des cours d’histoire électronique dispensés dés l’école primaire !

La machine n°2, mon ordinateur dédié à Internet, je l’ai perdue en surfant sur des sites pornographiques russes. Décidemment la Russie, y compris numérique, n’est pas sans dangers. Méfiez-vous en tous cas des sites de cul russes. Déconnez pas ! On y attrape des saloperies russes, blondes ou rousses. Des virusses écrits en cyrillique, qui pour le coup sont indécodables. À quand les capotes numériques ?

C’est d’ailleurs en cherchant à déveroller ma machine que j’ai dramatiquement accentué le problème. Alors que je cherchais un antivirusse, pirate, bien sûr, j’ai téléchargé ce que je croyais être une version cyrillique de Norton Antivirus™. Allez comprendre toutes les subtilités du cyrillique, vous !
Au fait, il s’agissait de Nortjon Viruslava. J’avais téléchargé, sans le savoir, d’un seul coup les 93 875 virus numériques existants sur Terre. Une horreur. Ma machine passa par toutes les couleurs disponibles chez les Imac™ de première génération et finit par dégobiller des violents jets de bave siliceuse par les ports USB du clavier.

Mon informaticien de frangin m’annonça que le pronostic vital était compromis, qu’il allait falloir que je sois fort, très fort, sauf à espérer que les virusses se bouffent entre eux. J’ai donc mis, la mort dans l’âme comme dans le Bios, mon Imac™ « strawbery » surnommé « Fraise », en quarantaine. Ses gémissements nocturnes sont toutefois assez difficiles à supporter. Ma pauvre petite bécane chérie ! Sniff !

Sérieux, au lieu d’installer des boucliers antimissile à la con, aux frontières de l’empire Russe, ce qui n’aboutit qu’à mettre de l’eau dans le gaz ruscoff, chose qui n’est pas très bonne pour nos affaires, vous feriez mieux de mettre des filtres antivirusses en installant toute une batterie de « firewall » puisqu’elle est surtout là, la menace, bande de paranoïaques ! Ma pauvre petite bécane chérie ! Sniff !

Heureusement que je suis complètement parano et qu’il me reste en permanence 3 autres ordinateurs à disposition. Un qui tourne sous Linux. Un autre fonctionnant sous mon propre système d’exploitation écrit en langage social-démocrate ainsi qu’un dernier.
Mon vieil Amstrad CPC 464. Celui dont les logiciels étaient sur cassette audio. Des logiciels qui nécessitaient vingt bonnes minutes de cuisson avant de nous délivrer un Menu à l’écran. Temps de cuisson numérique capable de venir à bout de tout miasme électronique.

Les pirates de toute espèce, chinoise y compris, peuvent donc toujours essayer de m’assaillir. J’aurais toujours de quoi numériser ma pensée. Quant à l’hébergement. Aucun problème puisque parmi toutes les possibilités s’offrant nues à moi, je dispose de deux, trois bonnes coquines, oups, copines russes toujours prêtes à héberger tout ce qui sort de moi. Que vive la grande et éternelle Russie. Da svidaniya Tovaritch !

SIL ancien agent virusse.

P.S : En fait j’étais comme à peu prés tout le monde en vacances. Deux semaines à La Baule et deux semaines au bled. L’un des plus jolis bleds de la Galice Bracare, pas très loin de Viana do Castelo. Deux semaines dédiés aux racines et aux fêtes traditionnelles. Celles de Saint Bartolomé de la Mer où l’on se mesure à l’océan. Ou encore celles de Viana do Castelo. Fêtes où se mêlent les prières d’une ferveur catholique toujours au taquet et les démonstrations de force des esprits païens dans les tambourinements, le souffle des « gaïtas », nos binious, ou bien dans les danses endiablées des « gigantones », nos géants.

samedi 4 août 2007

AMERICAN IDOL : BARACK OBAMA


Le mois de mai dernier, pour la promotion du Film Spider-man 3, Kisten Dunst qui joue la fiancée de l’araignée, fut l’invitée du Journal de France2. Du Film, les questions passèrent aux EUA et aux élections de 2008. Kirsten Dunst affirma en rougissant qu’elle soutiendrait le sénateur Barack Obama. « Pourquoi » demandit le speakerin. « Parce qu’il est beau » répondit l’actrice.

Et bien, sachez chère Kirsten Dunst que je suis d’accord avec vous. Barack Obama est beau, très beau même. Ce qu’ils peuvent être beau tous ces métis… Mais bon, parlons fond car les formes de Rihanna, la sublime petite métisse du R&B me viennent en tête comme un peu plus bas, ce qui devient de plus en plus dur à gérer.
Oui, revenons au fond d’Obama car il m’importe plus que sa forme, beaucoup plus. Son parcours et ce qu’il en a tiré m’importent, ce qu’il dit me parle et comment il voit l’Amérique attire mon attention. Et c’est ainsi en ce 4 août 2007, jour de son 46e anniversaire, que ce billet va casser la baraque avec un éloge digne d’une midinette hystérique. Accrochez-vous les filles parce que moi aussi, je lui kiffe grave sa race, à ce mec.

Je kiffe ce qu’il a su faire de ses héritages, souvent antagonistes. Après un long conflit intérieur propre à bien des métis, Barack a su en faire un dialogue. Un dialogue entre ses racines « blanches comme le lait » et Cherokees, transmises par une mère originaire du Kansas, descendante du président sudiste Jefferson Davis, et ses racines « noires comme le charbon » transmises par un père Kenyan. Un dialogue entre ce qu’il apprit à Djakarta, lorsque sa mère décida de s’y installer avec son deuxième époux indonésien, et ce qu’il apprit à Hawaï chez ses grands parents maternels où il vécut à partir de ses dix ans. Un dialogue entre ce qui lui fut enseigné dans l’Université de Californie et celle de New York. Les voyages forment la jeunesse. Il fut bien formé. A fond.

Une fois formé, j’ai tout autant kiffé ses choix. Après un début de carrière professionnelle dans la finance, le voici qui devient animateur social dans des quartiers populaires. Le savoir étant une route, qu’il convient de ne jamais quitter des yeux, le voici qui part étudier le Droit à Harvard d’où il sortira diplômé avec les félicitations et où il deviendra le premier éditeur en chef noir de la prestigieuse « Harvard Law Review ». Après ça, un nouveau choix s’offre à lui. Choisir d’intégrer un grand cabinet d’avocats ou bien défendre les victimes de discriminations raciales. Il choisit la deuxième voie en intégrant un cabinet juridique spécialisé dans les droits civiques, tout en étant conférencier en droit constitutionnel à l’Université de Chicago. Savoir et Choisir.

Choix qui inspireront ses combats politiques. Défendre les droits des homosexuels. Favoriser l’extension de la couverture médicale. Augmenter les fonds destinés à la lutte contre le Sida. Encourager les prêts aux étudiants défavorisés. Alerter le Monde sur le drame au Darfour. Sans oublier celui concernant la guerre en Irak. Il était contre.

Bien qu’ayant été pour, contrairement à lui, je me dois de saluer ses arguments, assez cohérents quand il dit « qu’il y a des patriotes qui désapprouvent la guerre en Iraq et des patriotes qui la soutenaient. Nous sommes un peuple, jurant fidélité au drapeau, défendant tous les EUA . » Ou encore quand s’agissant de la guerre en général il dit à l’automne 2002 « Je ne suis pas contre toutes les guerres ; je suis seulement contre les guerres idiotes ». C’est son choix et je le respecte.

Maintenant, le voilà candidat pour 2008. Un candidat qui s’est engagé à rassembler les Américains au-delà des partis et des stéréotypes socioculturels. Un engagement dont il avait déjà annoncé la multi-couleur lors d’un discours à la convention démocrate de 2004. Discours avec lequel il avait électrifié l’assistance en disant « Il n’y a pas une Amérique rouge des Républicains et une Amérique bleue des Démocrates. On prie aussi dans les Etats bleus et on a des amis homosexuels dans les Etats rouges ».

Stratégie disent certains. Non ! Tout simplement parce qu’il incarne ce rassemblement.

Qui peut le mieux rassembler l’Amérique, si ce n’est celui qui ressemble à l’Amérique. Celui qui porte tous les sangs de l’Amérique, dont les racines plongent dans tous les sols de l’Amérique. Un homme ayant fait la synthèse en lui-même, la synthèse entre les sangs et le sol, les passés et l’avenir. Un homme qui fait l’apologie du rêve américain.

Et oui, Barack Obama est l’Amérique accomplie, unie. Il porte en lui l’état d’union des Amériques. Il démontre que c’est possible, il est l’homme de l’espoir. Un espoir aussi parce qu’il sait qu’Être ne suffit pas. Lorsqu’il dit « je n’ai pas encore de place dans l’histoire car je n’ai encore rien fait », il le souligne. Être pour Faire. Savoir pour choisir. Oui, il est le candidat idéal et même si je me plantais dans ce choix, s’il n’y a pas d’homme providentiel, il représente en tout cas un espoir pour beaucoup d’Américain et pour beaucoup de ceux qui aiment l’Amérique et les Américains. Et c’est déjà beaucoup.

Qu’en disent ses adversaires. Comme sur le fond, ils ne sont pas de taille, ils jouent avec la forme en sortant des niaiseries dignes d’Homer Simpson. Certains le croquent en Bambi candide. Obambi pour Obama. D’autres poètes à la finesse toute texane font rimer Obama avec Oussama. Une jolie rime riche. Un jeu de mots auquel je réponds avec un autre qui fera une nouvelle fois de Barack obama le candidat idéal.

Au pays où l’on ne cesse de jurer «que Dieu bénisse l’Amérique », Barack signifiant « béni » en arabe et swahili, je me vois bien dire « que Dieu barack l’Amerique ».

Que mes lecteurs laïcards me pardonnent ces épanchements mystiques mais dans une « Nation under God », il s’agit ainsi de ne pas flinguer les chances d’un candidat aux présidentielles. Un candidat qui se faisait engueuler quand petit il grimaçait pendant les cours de Coran à Djakarta. Un candidat qui fut agnostique pendant longtemps et chrétien light depuis peu.

D’ailleurs, pour l’aider à compenser ce léger déficit, je me propose d’augmenter son capital religieux en invoquant ici un midrash qui j’espère lui portera bonheur. Le « midrash » est un terme hébreu désignant un commentaire biblique, une exégèse ou bien un conte de tradition orale. Or un Midrash raconte que Dieu utilisa deux sortes de poussières pour créer Adam. L’une prise par l’ange Michel sur le Mont sacré de la Moriah et une autre prise par l’ange Gabriel aux quatre coins du monde. Le tout ayant été mouillé d’une eau puisée dans tous les fleuves et dans toutes les mers.
Un midrash que je vois tout personnellement comme une valorisation du métissage, Adam étant le fruit de tous les sols. Un Métissage qui n’est pas l’ennemi de l’identité individuelle ou collective puisqu’il n’y a qu’à voir les différents Etats métis, les métis eux-mêmes et Barack Obama, le métis qui se définit comme Américain.

Le métis Obama serait-il l’Adam d’un continent où tous les sangs du monde se sont rejoints pour y façonner l’Homme accomplit, l’Homme nouveau, celui d’un Nouveau Monde ? Pourquoi pas. Barack Obama est déjà beau comme le fils de l’Homme quand il porte un costume. Il doit l’être d’autant plus, en tenue d’Adam…

Allez les filles, toutes avec moi, tout en chantant « happy birthday Mister Democrate », en attendant de lui chanter « happy birthday Mister President », allons donc lui piquer sa feuille. À moi ce trophée. À vous tout le reste. Allez les filles, sus à la feuille !

Mister SIL Democrate

P.S : C’est bon, ça va ! Ils m’emmerdent tous ces aigris. On a tous le droit à notre quart d’heure midinette après tout, et moi quand j’aime, j’aime. Quant à ceux qui ne seront pas contents de mes écarts spirituels qu’ils se disent qu’un peu de spiritualité dans ce monde de fanatiques ne peut pas leur faire du mal. Non mais !

P.S.2: Le Republicoin est en vacances jusqu'au 24 aout. Bonnes vacances à tous et @ bientot!

vendredi 3 août 2007

LA DEMOCRATIE DE MORPION


Avertissement important : Ce texte est à lire avec l’accent sud-américain, faute de quoi vous ne comprendrez rien au génie de cette œuvre. Question créativité, que tu sois chorégraphe, peintre ou que sais-je encore, j’ai en effet remarqué que tes idées paraîtront forcément géniales si tu les expliques avec l’accent sud-américain, et ce même si c’est de la merde.

En cette période propice aux jeux d’été, voici donc l’œuvre picturale que m’a inspiré récemment, le comportement électoral de mes concitoyens. Ça préfère Le Pen ou Chirac à Jospin en 2002 puis ça vote à gauche à chaque scrutin local pendant les cinq années qui suivent. Ça vote massivement pour mon Nico aux présidentielles mais ça flippe et sa revote à gauche lors des législatives sous prétexte que l’iPod™ que l’on avait prévu d’acheter pour Noël risque de prendre 5% de TVA.

Il s’agit de 9 toiles, au format variable (ici 30X30cm) porteuses de trois croix, de trois ronds et des trois autres cases permettant d’y faire figurer les couleurs de chaque pays visé. Ce Morbak représente ce jeu télévisé géant que sont devenues bien des démocraties. Des peuples, non plus éclairés par leur Raison mais plutôt par les faisandeurs d’opinion ou encore leur humeur, et qui jouent l’intérêt général sur les tables de leurs caprices électoraux, en espérant gagner très gros.

Cette œuvre est évolutive. Quand la Droite est au pouvoir, on place, comme ici, les croix en mode gagnant. La croix, parce que des droites ça tranche, tout en se croisant. Quand la Gauche est au pouvoir, ce sont les ronds qui gagnent. Le rond parce que le rond c’est doux comme la Gauche et parce que pas mal de partis de Gauche ont une pensée qui tourne en rond. En cas de cohabitation, vous disposerez les tableaux en match nul. Si d’aventure, pour rire, c’était le Centre qui remportait ce jeu, vous n’aurez qu’à mettre en ligne gagnante les couleurs du pays, non pas que je sois passé au Modem mais histoire de faire plaisir à tous les Modems qui m’entourent de très près et de faire plaisir également à mes tendance extremecentristes.

La mise à prix de cette œuvre, adaptable à chaque pays, pour tout format, est fixée à 15 000 euros (dites-le avec l’accent sud-américain, ça passera mieux).

SIL FERNANDES, artiste engagé, démocrate, social-republicain et islamopposant.

P.S : Ne vous amusez pas à me piquer cette idée. Elle est déposée à l’INPI. Je vous connais bande de copieurs…

jeudi 2 août 2007

LE MORBAK A GAUCHE


Quand la Gauche est au pouvoir, ce sont les ronds qui gagnent. Le rond parce que le rond c’est doux comme la Gauche et parce que pas mal de partis de Gauche ont une pensée qui tourne en rond.