dimanche 9 septembre 2007

LE PERIL JEAN


Il est clair et définitif que la jeunesse m’emmerde autant que j’emmerde le Front National. Les jeunes en plus d’être d’indécrottables merdeux sont des emmerdeurs. C’est une loi de la Physique aussi bien reproductible en laboratoire, à l’école que dans nos rues. Qu’il soit seul ou en grappe, blond ou brun, riche ou pauvre, s’appelle Jean-kèwin ou Abdel-kèwin, s’est ainsi. Ça l’a d’ailleurs toujours été.


Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours trouvé la jeunesse emmerdante, là mienne y compris. Etant jeune, les jeunes qui venaient vers moi m’emmerdaient et quand c’était moi qui retrouvait mes congénères pour soi-disant faire la fête s’était au final pour m’emmerder. Du coup je me retrouvais souvent jeune et seul. le seul non saoul. Et là encore je m’emmerdais. Il fallait que je m’occupe soit en emmerdant mon monde, soit en lisant, soit en jouant ou encore en pratiquant un sport. Des occupations de jeune puisque mon véritable goût pour le sport et le savoir me vinrent surtout en vieillissant.

Ce fut ainsi jusqu’au jour où j’ai décidé de fréquenter des vieux. Et là, problème ! Les vieux qui acceptaient de traîner avec des jeunes aimaient les jeunes. Or aimer les jeunes quand on est vieux, c’est d’autant plus louche quand soi-même on déteste les jeunes. Bingo ! Ces vieux là étaient aussi emmerdants que les jeunes. Des vieux jeunes en somme.

C’est alors que me vint une idée. Pour trouver mon bonheur sans attendre de vieillir, il me fallait trouver des vieux qui détestaient les jeunes. Mais pour cela, il me fallait ruser car c’est difficile. À force de creuser la question, j’ai fini par me faire des cheveux blancs. Les premiers apparurent à 16 ans. Une première victoire. Les vrais vieux commencèrent à me remarquer. Ne restait plus qu’à m’instruire le plus possible, histoire de pouvoir soutenir une conversation de vieux. Ce que je fis peu à peu. Trois ans plus tard, plusieurs dizaines d’ouvrages après et enrichi d’autres cheveux blancs, je rencontrais Magali, 37 ans, travaillant sur Ibsen, dans un circuit organisé à destination de la Norvège et des vieux. Le début de la vie. J’appris que tout est bien mieux avec les vieilles, les discussions, les jeux, le sexe, la guerre, la politique, considérations qui plaisent d’autant plus à ma femme qu’elle sait ainsi que plus elle vieillira et plus je l’aimerai....

Je quittais donc cette impétuosité de la jeunesse que Magali définissait par « l’éjaculation précoce » et apprenais à jouir de l’âge et à faire jouir les femmes. À vingt ans, me voilà enfin vieux et heureux de l’être. Le bonheur. Je n’ai plus jamais vu les jeunes de la même façon. Où plutôt si, comme des êtres trompant leur insignifiance dans cette capacité qu’ils ont à nous emmerder.

Pourquoi je vous raconte tout ça ?!? Pour la simple raison que la Jeunesse fait encore parler d’elle, histoire de se sentir exister.

1- Individuellement et malaDroitement puisque nous apprenons que Jean Sarkozy, l’un des fils de notre Président, aurait fait son Jean-kèwin le 14 octobre 2005, place de la Concorde. Il y aurait heurté avec son scooter l’arrière d’un véhicule, ne se serait pas arrêté et aurait même salué le conducteur victime de son écart « d’un geste offensant ». Manque de bol, le conducteur a eu le temps de relever le numéro d’immatriculation qu’il communiqua à son assureur. Assureur qui malgré trois relances n’aurait jamais eu de réponse de la part du jeune Sarkozy. Donc non seulement monsieur emmerde le conducteur mais aussi son assureur. « Fuck the world ». Le conducteur, n’étant pas du genre à se laisser emmerder, a donc décidé de porter l’affaire en justice.

Rappelons au passage pour la défense du Jeune Sarkozy que ce scooter est maudit. Volé devant le domicile familial en janvier dernier, il n’a pu être retrouvé que grâce à l’intervention de la Police scientifique. Face à cela, le plus simple serait peut-être de lui confisquer son scooter et de lui offrir un abonnement Velib. Ce serait même la décision la plus responsable. Moi, mes gosses à chaque fois qu’ils m’emmerdent avec leurs désirs de scooters, je leur réponds que je préfère encore les tuer de mes propres mains plutôt que de les voir se planter avec un scooter que je leur aurais acheté. Concluant ensuite avec cette phrase de mon Alain Finkielkraut adoré. « Le meilleur de la pensée occidentale est née de la marche ». Alors levez-vous et marchez ! Parfois ça marche comme méthode.

2- Collectivement ou Gauchement, voici que d’autres jean-kewin et abdel-kewin s’amusent à s’affronter en bandes désorganisés, à proximité de la gare du Nord. Violences qui bizarrement n’intéressent plus trop les cameras, plus trop le Président et toujours pas la Gauche. Violences qui font toujours autant flipper le petit peuple qui se croyait désormais à l’abri grâce à l’élection de Saint Nicolas. Ce qui m’amène à devoir rappeler encore une fois au petit peuple et à la Gauche la différence entre ce qu’est une politique sécuritaire de Droite et ce que devrait être une politique sécuritaire de Gauche. Je ferais très simple puisque au vu du résultat des groupes de travail organisés à la Rochelle, la Gauche n’a toujours pas compris mon cours du 27 avril.

Aussi prenons deux villes. Une ville A, agréable, avec ses beaux quartiers et des gens occupés ou qui s’occupent. Une ville B, moins agréable avec ses pavillons et ses HLM peuplés de gens occupés mais aussi de gens très occupants. Si la ville B est laissée à l’abandon, la violence s’y développera, d’individuelle se fera collective, avec le risque de passé de la ville B à la ville A, une fois qu’elle aura occupé toute la ville B. C’est là que deux politiques sont possibles.

Tout en faisant croire qu’il va régler le problème global de la violence, afin de remporter les élections, mon candidat de Droite s’attachera une fois élu à empêcher avant tout, que la violence ne sorte pas de la ville B et ce grâce à un cordon sécuritaire. Auront lieu parallèlement à ça, des opérations de police ponctuelles dans le secteur B qui tout en ne permettant pas à la Loi de reconquérir ces territoire, donneront au moins l’illusion de l’action, et auront surtout l’avantage de démanteler les trafics susceptibles d’exercer une concurrence déloyale pour les trafiquants bien mieux élevés et autres oisifs argentés du secteur A. J’en connais !

Maintenant voici ce que devrait être une politique sécuritaire de Gauche. Après avoir Expliqué aux habitants du secteur B, qu’ils habitent en pavillon ou en HLM, que leurs biens et leur tranquillité ont autant de valeur, aux yeux de la République, que celle des habitants du secteur A, mon candidat de Gauche s’attachera à faire en sorte que la tranquillité et la sécurité des biens et des personnes soient tout autant garanties à l’intérieur du secteur B que du secteur A. Ce qui n’empêche pas, par ailleurs, de travailler sur les problématiques sociales et éducatives du secteur B. Cela va sans dire.

J’espère que mes jeunes cons ou vieux jeunes de Gauche vont enfin comprendre cela, faute de quoi je vais finir par développer le même syndrome que Claude Allègre. Celui de Gilles de la Tourette. Et oui, si tous ces vieux merdeux et autres branleurs de Gauche restent sourds aux évidences, ça va invectiver grave, crénom de nom !

Sil de la Tourette.

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