samedi 20 octobre 2007

UNE VERITE QUI DEMANGE


Ma parole, c’est qu’on frise la surchauffe dans les milieux écologiques. Nicolas Hulot joue les bulots en filtrant la vase médiatique avec son pacte écologique, avant de s’enfoncer dans les sables mouvants du politique. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sacrifie quelques forêts histoire de pondre un énième rapport. Le Pape appelle à respecter « l’œuvre de Dieu ». Les Verts font feu de tout bois afin de surfer sur la frousse de même couleur que nous ficherait l’insécurité écologique. Borlo nous fait le coup du Grenelle. Claude Allègre se la joue Mammouth en voie de disparition, en tenant à brouter tranquillement alors que tout le monde lui répète de ne pas rester dehors. Sans oublier Francis Lalanne qui tient lui aussi à « dépolluer la planète » « avant que la mort ne nous programme sur son grand ordinateur ».

Et la pollution sonore, t’en fais quoi, mon pote ?!? Comment ça rien ! Je ne sais pas vous, mais j’ai comme une grosse envie de fraîcheur, moi !

« Chérie, puisque t’es là à rien glander pour la planète, apporte-moi donc un petit Coca Ground-Zero bien frais, s’il te plait »… « Merci ma chaudasse, oups, merci ma chérie ! »

Que l’on ne croie pas toutefois que je sois un tenant du « laissez faire, laissez passer », que je ne souhaite pas que l’on gère raisonnablement nos ressources présentes et que l’on ne prenne pas soin de notre environnement, pelouses, squares et autres bacs à fleurs, pour notre bien ou celui de nos crétins de gamins qui ne pensent qu’à leur i-podes, leur i-fringues et autres i-conneries pendant que j’emmène les pelures du foyer au compost. Il se trouve juste qu’une fois le principe affirmé que « notre maison brûle », on a tout dit et rien fait et que moi, ça me gave. Ça me gave d’autant plus qu’outre ces grands principes, les solutions soi-disant radicales proposées par les écologistes me plongent dans la consternation. Il faut encadrer la croissance, freiner la croissance, équilibré la croissance, répartir la croissance... faute de mourir d’insolation, au moins ils me tueront de rire.

Eh, les cocos verts, allez donc expliquer aux Américains du nord comme du sud, aux asiates en général et aux chinois en particulier que notre style de vie n’est pas top pour le cosmos. Allez donc expliquer à l’Afrique qui se meurt du manque de croissance et qui vendrait 12 fois l’âme et l’atmosphère de la planète pour être à notre place que l’on va tous réfléchir à comment répartir tout ça. Avant que vous n’ayez commencé à exposer vos bonnes blagues bio, la cocotte minute terrestre aura eu le temps d’exploser 12 fois. Allons, allons, un peu de sérieux ! Vous connaissez quelqu’un, y compris parmi vous, capable honnêtement de refiler, à des quidam qu’il ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam, son bien-être ou celui qu’il bâtit péniblement pour ces rejetons. Vos objections de croissance ne sont que des foutaises ou aussi peu compatibles avec l’Humain que les délires consistant à tendre l’autre joue quand on vous gifle ! Alors que faire ? C’est très simple !

Ouarf ! Ouarf ! J’adore faire ce coup-là !

S’il convient de chercher à mettre en place au niveau international les moyens de limiter la casse pour les siècles à venir, il ne faut cependant pas se leurrer. Bien des chercheurs disent que pour ce siècle, toute rectification des changements climatiques est inenvisageable. Et moi je vous dis que l’on ne sait pas si le phénomène est réversible et si la Terre ne va pas nous faire tout simplement un de ces mega « reset » dont elle a le secret. Hop, on laisse toute vie se dissoudre et on remet la soupe biologique sur le feu. Pessimiste moi ? Non ! Conscient que nous ne somme pas grand-chose et qu’à tout instant, on peut se faire exploser la carcasse par tout objet céleste mal intentionné. Alors que faire ! C'est pourtant évident!

Ouarf ! Vraiment j’adore !

Un proverbe japonais dit que « la solution vient souvent d’en haut ». Comment ça?!? Il n'y pas à dire. Vous disposez d'autant d'imagination qu'une cocotte en fonte usinée sous l'ancien empire soviétique. Levez donc les yeux, bande de limités. La solution est en grande partie là-haut ! Et oui, en installant des bases industrielles sur la lune ou dans la ceinture d’astéroïdes, riche en matières premières, exit dans le cosmos, la pollution. Sur mars, les gaz à effet de serre sont même désirés.
Notre excès démographique, hop ! dans l’espace ; La conquête de nouveaux espaces, dans l’espace ; la guerre, dans l’espace, encore que pour qu’il y ait guerre il faut rareté de la ressource or je peux vous assurer que la ressource spatiale est loin de se faire rare. Fini le syndrome de « l’île de Pacques » où des groupes rivaux dans un espace limité se tirent la bourre jusqu'à épuisement des ressources. Dans l’espace, je peux vous dire que niveau limitation de la croissance, on n’est pas prêts à se poser la question avant longtemps.
Fini le risque de disparition de notre espèce. Fini notre plus grande angoisse. Le ciel pourra bien nous tomber sur la tête, une grande partie de notre descendance ne sera plus là… Et histoire de me faire plaisir, je ne résiste pas à vous soumettre un dernier argument… Si notre avenir sur cette jolie planète se trouvait définitivement cramé, on aura réussi à mettre notre descendance au frais, au frais intersidéral…

Mais j’apprends à l’instant que l’homme d’influence que je suis a réussi à rallier un ancien ministre de la défense canadien, Paul Hellyer, à l’idée d’Odyssée spatiale pour notre espèce. Cependant, à l’évidence, il n’a pas tout compris à mon exposé.
Dans sa déclaration au journal « Ottawa Citizen », Paul Hellyer demande à ce que soient rendues publiques par les différents gouvernements, les informations à propos des technologies extraterrestres en leur possession. Technologies qui permettraient de résoudre tous nos problèmes…

Aïe ! Aïe ! Aïe ! Laissez-moi vous répéter, encore une fois, bande de terriens accrochés aux jupes de maman Gaïa, que l’infantilisme consistant à vouloir attendre dans le nid, que tout nous tombe du ciel, tout cuit, dans le bec, doit laisser la place à une démarche où, volant de nos propres ailes, nous irons chercher les réponses, nous mêmes, tout là-haut. L’espace seul avenir de l’espèce.

Ça tombe bien, on vient de découvrir la première planète de type terrestre habitable par notre espèce. Elle tourne autour de l’étoile Gliese 581, une étoile de type Naine Rouge située seulement à 20 années lumières de notre système solaire. Une Naine Rouge. C’est formidable ! On pourra y envoyer nos marxistes. Il ne restera plus qu’à trouver une planète habitable ou pas, tournant autour d’un trou noir ou brun, histoire d’y envoyer nos fascistes et nos islamistes puisqu’ils partagent les mêmes goûts en matière d’astres nihilistes.


SIL commandant du USS GALACTICA


PS : à l’adresse de mon bon pécore d’auvergnat devenu guide suprême chez les zozos raëliens, qu’il sache que j’accepterai sans hésiter, à l’inverse de messire Houellebeck, le titre honorifique de Grand Prêtre. J’ai rarement vu une secte avec autant de meufs aussi bonnes, à part peut-être celle des Mormons. Leurs petites prosélytes blondes à jupe plissée sont on ne plus à mon goût. Miam, miam !... Oui j’arrive tout de suite ma chèrie...

PS2 : Pour mon bon Tranxenne. Je sais ce que tu vas dire mais que veux-tu, la pédagogie n’est-ce pas l’art de la répétition.

PS3 : Par ici le Prix Nobel de la Paix. Mon article est bien plus brillant que le petit film de Al Gore et me donne par conséquent droit à ce prix, non mais !

2 commentaires:

Tranxenne a dit…

(note pour SIL : oui j'ai déjà posté ce commentaire mais je vois qu'il n'a pas encore été publié, et comme j'y ai apporté des corrections...)


Ah, ce brave Al Gore. Malgré son prix nobel et son comique de répétition ("I used to be the next president of the united states" combien de fois l'a-t-on entendue celle-là ?), sa popularité s'est bien émoussée aux Etats-Unis depuis que les républicains (avec un 'A', pas un 'O' comme toi mon canard) se sont penché sur son cas. Il faut dire que voyager en jet privé pour porter la bonne parole et demander aux masses de se déplacer en vélo, c'est un peu faux-cul (un faux-cul fait des pets foireux, et qui dit pets foireux dit méthane, donc pollution). Ne parlons même pas de sa résidence principale qui pompe en énergie l'équivalent d'une petite bourgade. Gore devient donc outre-atlantique un symbole de l'hypocrisie ambiante. Moi non plus je n'aime pas les prêcheurs qui ne suivent pas les préceptes de leur propre doctrine.

Il est vrai toutefois que des changements radicaux s'imposent. Tout le monde s'accorde à le dire. D'ailleurs niveau prévention, on est béton : on ne compte plus les campagnes de sensibilisation, les reportages sur les ours polaires et les pingouins, les invitations à être responsable, etc, etc. Tout ça c'est bien joli, mais le changement des mentalités n'a aucun effet sur le climat. Non. Un esprit, même sale, même mauvais, ça ne pollue pas, à part les relations. La seule chose à changer ce sont les comportements.
Seulement quand il s'agit de passer à l'acte, il n'y a plus personne. Faut dire que changer son comportement de manière à soulager un peu la planète, ça touche forcément au petit confort, et là mon bon monsieur y'a pas moyen que. On s'est pas battu en 36, en 68 et en 95 pour qu'on retire le moindre coussin à notre confort. Non mais oh. Et ta soeur elle suce des ours polaires ?

Et c'est parce que personne ne veut se lancer ("Vas-y d'abord, tu me diras si elle est froide.") et que tout le monde louche sur le voisin un peu plus pollueur (Les Européens pointent du doigt les Américains, les Américains montrent du doigt les Chinois, lesquels Chinois font un gros doigt à tout le monde) que rien ne se passe sauf le temps qui passe. Alors, pour faire comme si, on a de grandes directives adoptées en grande pompes (au moins du 47) comme "La Commission européenne [qui] a en effet présenté le 9 février 2007 une proposition de directive visant à contraindre les Etats membres de traiter les atteintes graves à l’environnement comme des infractions pénales." Lesquelles directives ne vont rien changer, à part un gâchis de papier conséquent. Dans un premier temps du moins. Car constatant le manque de suivi de ladite directive malgré l'hyper-sensibilisation de la populace, les diverses autorités seront amenées à faire un choix : laissez-faire, en prenant le risque que le non-respect de la loi ne se répande à d'autres domaines ou bien faire respecter la loi (enforce en anglais), à coup d'amendes pour les entreprises, de matraque pour les particuliers. Oui, car c'est là que je l'attend au tournant, la belle écotopie. La dictature écologique, impitoyable car indispensable. Un autre fascisme vert. Quand les agents des forces de l'ordre naturel défonceront votre porte d'entrée façon Gestapo parce que vos ampoules font du 60 Watts ou bien que vos branchements ne sont pas aux normes vertes. Que votre intégrité sera mesurée à la longueur de vos dreadlocks. Que le pauvre type dont la batterie de sa voiture hybride fuit un peu sera lynché par une foule surexcitée mais néanmoins très propre, pendu à un arbre qui n'en demandait pas tant, et finalement laissé là à pourrir 'naturellement', pour nourrir les corbeaux dès que les hyènes seront parties. Le retour à la nature, tu vois.
Pour éviter qu'on en arrive à de telles extrémités, je pense que c'est tout un chacun qui doit examiner son mode de vie et de consommation, distinguer l'indispensable du superflu, faire les bons choix ("forget what you want, grab the things you need" chantait Bad Religion dans sa chanson 10 in 2010).

Concrètement :

Dans les bureaux et les administrations :
*Papier prohibé. Utiliser les mails, les pdf, les clés USB. On est au 21ème siècle rogntudju.
Pour les commerces :
*Plus de plastique. On en prend le chemin. Enfin.
*Mettre en avant les produits recyclés, pas les produits recyclables ('recyclable' c'est du marketing, 'recyclé' c'est de l'écologie)
Pour les particuliers :
*Pas de bagnole.
*Manger moins de viande, plus de légumes.
*Le chauffage n'est allumé qu'en cas de sévère frimas (genre -10°C à l'intérieur). Le froid ça endurcit.
*Le tourisme de masse c'est pas bien. L'avion non plus.
Pour moi :
*Travail à mi-temps et consommation en conséquence (balades dans les bois et les parcs, lecture, écriture, ça coûte rien ou pas grand-chose).
+ tous les points précédents.
Pour tous :
*Moins de matraquage publicitaire. Il faut consommer moins, en tout cas moins stupidement. Arrêter de parier sur une croissance factice, qui n'est pas une croissance de développement (soutenue par la recherche, le progrès, le mieux-vivre) mais une croissance d'accumulation (soutenue par la publicité , les gadgets, le vivre plus).

Tout cela TEMPORAIREMENT, en attendant l'ouverture de la voûte céleste et les premiers charters spatiaux de colons aventureux et conquérants. La dépopulation massive de la Terre pour des horizons ô combien plus hasardeux mais ô combien plus enivrants.
La terraformation de planètes précédemment impropre à la vie nous apprendra à développer et à gérer des écosystèmes complets et complexes sans aucun appui naturel. C'est-à-dire sans faire appel aux ressources de ces planètes, sans rejeter de déchets mais en les réabsorbant, sans utiliser le moindre prout d'alien pour former une atmosphère digne de ce nom. Les technologies qui permettront une exploitation saine de ces planètes seront ensuite transposables à la Terre. Lire à ce sujet l'excellent article (en anglais) :
http://www.worldchanging.com/archives/007092.html

"La Terre est le berceau de l'humanité, mais aucun être vivant ne passe sa vie au berceau."
- Konstantin Tsiolkovski

SIL a dit…

Excellent mon bon Tranxenne! Je n'en attendais pas moins de ta part comme contribution.

Amicalement

Sil