jeudi 13 décembre 2007

IMCOMPREHENSIBLE


« Incompréhensible », telle fut la réaction de Xavier Bertrand, Ministre du Travail à l’annonce des journées de mobilisation dans les Transports, les mercredi 12 et jeudi 13 décembre, par un Didier Le Reste jamais en Reste d’un préavis de grève, censé favoriser sa carrière syndicale au sein de la CGT ou politique au sein du Parti Communiste.

L’incompréhension, Reste ma réaction, non pas concernant ces pressions sur des négociations ou du Reste sur les destins politiques de certains, mais plutôt sur l’Omerta qui touche les problèmes de dos de Bernard Thibault. Un plein le dos qui serait dû à des débordements talibans au sein de la CGT.

J’apprends en effet de-ci, de-là, que le secrétaire général de la CGT serait sous protection puisqu’il subirait des menaces de mort. Une tête de cochon transpercée d’un poignard ayant été déposée devant son domicile familial en 2006. Son chat ayant été quant à lui déclaré égorgé par France-Soir avant qu’un communiqué officiel, en date du 23 novembre, nous apprenne qu’il se porterait « très bien ».

Blagues chafouines mises à part, que ce genre de comportements, qui seraient le fait d’une frange extrémiste de la CGT, mécontente du tournant réformiste insufflé par Bernard Thibault, un réformisme très combatif au demeurant, mécontente de son action visant à détacher ce grand syndicat du petit esprit stalinien propre au PC, et de la consigne de neutralité défendue par Bernard Thibault lors du referendum sur le Traité Constitutionnel Européen, puissent se produire sans que d’autres militants de la CGT s’y opposent fermement, ou au moins symboliquement en manifestant leur solidarité envers leur secrétaire général, sent mauvais. Car au lieu de la solidarité, j’entends plutôt s’exprimer la loi du silence.

Si vous rajoutez à cela le fait que peu de militants syndicaux aient manifesté leur indignation devant l’évacuation sous bonne escorte, subie par un François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, qu’un certain nombre d’extrémistes syndicaux voulaient malmener lors des manifestations du mardi 20 novembre, plus l’anecdote que Plantu raconta le 18 novembre 2006 et que vous lirez ci-après, moi si j’étais militant ou adhèrent CGT, je serais assez susceptible de déchirer ma carte. Il n’y a de minorité agissante que s’il y a une majorité consentante...

S’agissant de Plantu, le 18 novembre 2006 au micro de France-Inter, en parlant des caricatures en général, celui-ci déclare «En France, vous pouvez caricaturer tout le monde : Ben Laden, Bush, Chirac, le pape… mais pas touche au Syndicat du livre !». Pour illustrer son propos, il raconte alors que dans le cadre des festivités pour les 25 ans du TGV, le magazine « La vie du rail », lui avait commandé un dessin. Après que l’inspiration ait fait son œuvre, il propose un dessin représentant deux chinois, en 2030, aux commandes d’une rame TGV de la SNCF, qui rigolent en évoquant « l’heureux temps » des 35 heures et des grèves. Un dessin qui plaira aux rédacteurs de « La vie du rail » mais qu’ils s’abstiendront de publier par crainte des réactions syndicales à la SNCF et chez le Syndicat du Livre CGT qui aurait pu bloquer l’impression du Magazine. Consternant...

Aussi en attendant un syndicalisme de masse, par l’assujettissant du bénéfice des dispositions conventionnelles à l’adhésion syndicale, qui diluera dans la masse et relèguera aux oubliettes tout ces extrémistes syndicaux, le petit patron du BTP que je suis exprime ici sa profonde solidarité envers un Chérèque exfiltré et envers un Thibault menacé.

SILidaire de sa secrétaire comme des secrétaires généraux susnommés.

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