mercredi 30 janvier 2008

LE SYNDROME DE BEYROUTH


En cette saison propice à l’élagage, où les cèdres se taillent en croix à coups d’attentats dans les quartiers chrétiens, compte tenu des sempiternels commentaires convenus, convenants et à venir qui s’apprêtent à me pourrir le foie, j’ai décidé à titre thérapeutique de jouer encore une fois la discordance et l’originalité. Attendez, vous allez adorer !

Vous connaissez tous le syndrome de Stockholm, ce syndrome où les victimes d’une prise d’otages finissent par se lier d’affection avec leurs ravisseurs, par les comprendre et même par adhérer à leur message. Et bien, ce syndrome n’est pas né à Stockholm. Les inventeurs de ce syndrome ne sont en rien les buveurs d’alcool de patate venus du froid mais les otages du monde musulman et si l’on avait voulu théoriser ce syndrome depuis plus longtemps, il suffisait d’analyser la dhimmitude en vogue là-bas depuis 14 siècles.

La dhimmitude, est le statut du non-musulman en terre d’islam, ce statut de sous-homme « protégé » par l’islam séquestreur, s’il accepte le paiement dans la joie et la compréhension du combat de son « protecteur », d’une rançon permanente mais échelonnée sur les 100 000 prochaines générations.

Alors certes, se pose la question de la première communauté dhimmi digne de donné son nom à ce syndrome. Comme j’ai autre chose à faire que d’effectuer cette recherche, le mercredi j’ai piscine, et que ceux qui représentent à la perfection ce genre de victimes se trouvent au Liban, j’ai décidé unilatéralement d’entériner l’appellation « Syndrome de Beyrouth ».

Ben oui, mes gaillards, après 14 siècles de prise d’otage, force est de constater que vous avez oublié qui vous étiez. De peuple levantin, multimillénaire, héritier des phéniciens et de bien autres passages et brassages, de peuple sémitique, vous voila devenus à vos propres yeux des Arabes. Chers Libanais chrétiens, étant donné le sort réservé aux apostats en Terre d’Islam, si vous étiez arabes, vous seriez soit musulmans soit morts.

« Mouais, je suis au courrant que vous parlez arabe »…et alors ?

1- Vous n’aviez qu’à pas oublier l’araméen ou le syriaque
2- Ce n’est pas parce que je parle une langue latine malgré moi que cela fait de moi un latin ou un rital.

Mais comme les symptômes du syndrome ne s’arrêtent pas là, vous voilà devenus également judéophobes par solidarité envers l’islam. Je dis judéophobe car vu que vous faites également partie de la famille sémitique, vous traiter d’anti-sémites eut été malvenu et un peu schizophrène, quoique à bien y réfléchir vous ne seriez pas à un déchirement prés.

Alors certes, on ne peut pas dire que le christianisme vous vaccinait contre le travers judéophobe mais j’avoue tout de même que quand j’écoute beaucoup d’entre vous déverser leur haine du Juif et d’Israël, je suis atterré. Qu’aviez-vous à vouloir les annihiler conjointement à vos voisins dés 1947. Faut-il s’étonner alors qu’Israël vous observe depuis avec une certaine méfiance ? Quand on sème l’ivraie, on récolte l’ivraie mes amis.

Comme si votre adhésion dhimmi au nationalisme arabe ne suffisait pas, vous voilà même, à travers certains de vos chefs, devenus les supplétifs du Hezbollah. Vous voici redevenus des janissaires, les janissaires de la révolution chiite. Les janissaires étaient ces féroces soldats de l’empire ottoman qui avaient été raptés, enfants, dans les villages chrétiens puis dressés au combat par les turcs.

Dites-moi, mes gaillards, ce n’est pas bientôt fini ce cinéma oriental ? Quand prévoyez-vous de secouer le joug qui vous opprime ? Comment ? Ah bon ?!?

C’est un peu facile de me rétorquer que je fais partie de ceux qui ne s’intéressent qu’au sort d’Israël. Parce qu’en fait je m’intéresse au sort de toutes les minorités opprimées, de tous les otages présents en terre d’islam : les sémites juifs, les sémites chrétiens, les autres sémites, les berbères, les zoroastriens, les yezidis, les animistes, les bouddhistes, les hindouistes, les agnostiques, les laïcs, les athées, les libres-penseurs, les démocrates… J’estime que tous ces groupes opprimés, bafoués dans leurs droits personnels et où les quelques droits octroyés ne suffisent pas à créer l’illusion de l’égalité, sont tous des alliés naturels.

Eh oui, très chers chrétiens d’orient, mes pauvres otages libanais, tas de miskines, votre allié naturel est votre voisin, Israël. Vos alliés pourraient être l’Europe si nous étions moins lâches. Vos alliés naturels sont les USA. Tant que l’Islam restera conquérant, il n’y aura jamais d’égalité entre vous et eux. Vous êtes et serez toujours des dhimmis, des sous-hommes, des troupes supplétives.

Mais au fond de vous-mêmes, je suis sûr que vous connaissez la solution. Vous libérez du joug de l’oppresseur tant qu’il est encore temps…

Attention, il n’est pas question de remplacer un racisme par un autre, une prise d’otages par une autre. Les Arabes progressistes, laïcs, démocrates, de toute la région, ont vocation à secouer le même joug en compagnie des sémites chrétiens, avec les sémites juifs ou autres… Ce joug n’est pas celui d’un sang mais avant tout celui d’une idéologie, l’islam et son expression régionale moderne qu’est le nationalisme arabe.

Le Liban, s’il veut redevenir libre, lui-même, doit tout simplement mettre l’islam à sa place, à savoir, hors du Liban. Quant à ceux qui refuseront cela par goût du sang, qu’ils repartent donc avec leur islam d’où ils sont venus : en Syrie, en Jordanie, en Iran ou en Arabie tout simplement. Après tout comme les colons européens sont retournés dans leurs mères patries, pourquoi les agents de l’oppression et de la colonisation arabo-islamique ne retourneraient pas dans leur métropole d’origine.

Vive la décolonisation ! toutes les décolonisations, arabo-islamique y compris ! Arabo-islamique surtout même, puisque la seule qui se poursuit à grande échelle.

Mais j’entends d’ici les cris d’orfraie de ceux qui n’ont rien compris. « Raciste ! » « Fasciste ! » Mes simples d’esprits chéris, l’amalgame, la confusion est dans vos têtes. Tant que la gadoue bien-pensante, mal-pensante, pondue par vos politburo, ne se sera pas écoulée de vos oreilles, vous ne comprendrez rien, ni à l’origine de cette peste idéologique, ni au traitement possible.

Tant que vous n’aurez pas compris que ce n’est pas parce que tous les hommes, indépendamment de leur culture, sont capables des mêmes merveilles, comme des mêmes horreurs, que toutes les idéologies se valent pour autant, que toutes les religions sont de même nature ou portent en elles les mêmes germes de la réforme.

Tant que par ignorance, lâcheté, esprit de collaboration, vous refuserez de vous rendre compte que tous les fondements de l’islam, depuis sa lettre jusqu’au modèle, sont mortifères et fermés à tout progrès possible, nous ne sommes pas prêts de sortir de l’auberge ou de la Casbah.

Pour ceux qui se rendent à l’évidence, qu’ils me laissent leur dire qu’il leur faudra pousser le raisonnement jusqu’au bout et l’assumer. Il a fallu que les fascismes brun puis rouge soient défaits pour que l’on construise une Europe de paix. De même, il faudra assumer que ce totalitarisme-là, que le nationalisme arabe en particulier et surtout l’islam en général, soient défaits, soit par la plume soit par l’épée, que sa lettre et son modèle soient critiqués sans retenue. Et si d’aventure il souhaitait nous trancher la langue et la gorge en représailles, ce totalitarisme devra assumer que ses kommandanturs et ses sanctuaires soient alors rasés jusqu’au bulbe.

Tant qu’il donnera l’illusion d’une utopie, d’une virilité, d’un pouvoir, d’une expansion, d’une supériorité, nulle paix sera possible et vous condamnerez les peuples sous son emprise à ne pouvoir rien bâtir de nouveau et le monde à ne connaître nulle paix durable.

Alors certes on peut espérer à minima que le système s’effondre de l’intérieur comme ce fut le cas pour l’empire soviétique. Mais pour cela il faut au moins le combattre par la plume, aider les peuples sous son emprise en taillant en pièces son idéologie, en empêchant son expansion. Mais il est vrai que même ça, nous ne savons pas le faire. Pendant que d’autres combattaient l’idéologie communiste, nous on lui attribuait des chairs médiatiques et universitaires.

Tiens, j’ai encore les oreilles qui sifflent moi ! Ma chaîne Hi-Fi ossiculaire me fait savoir que vous me traitez d’assassin, de va-t-en-guerre. Ça ne me gêne pas va ! J’aime bien ces acouphènes. Ils me protègent de vos salades.

Dites-moi mes persifleurs, connaissez-vous la différence entre les passivistes dans votre genre et les pacifistes dans le mien ?

Commençons par les points communs. Tout comme vous, j’aime la paix, qu’on me fiche la paix, déteste le conflit, tremble de honte quand je sombre dans la colère, aime la posture confortable de l’apaiseur, du médiateur, du gars gentil, du dalaï-lama de bac à sable. Je suis comme vous. Ma chair est aussi faible. Mon esprit cependant, le semble un peu moins.

La différence entre nous est dans le fait que les gens comme moi son capables de sacrifier leur confort présent afin de se battre pour que leur descendance jouisse de la Paix. Les passivistes comme vous se drapent de pacifisme pour mieux se vautrer dans leur confort présent quitte à ce que leurs enfants paient le prix fort de leur lâcheté. J’estime que mes enfants doivent me survivre et non l’inverse.

Les pacifistes dans mon genre préfèrent combattre les idées plutôt que les hommes. Les passivistes dans le vôtre se font ballotter au gré des tempêtes. Ils collaborent quand il le faut, résistent quand c’est gagné, tondent les femmes quand mes compagnons rentrent du front. Les pacifistes dans mon genre sont ceux qui sont capables et de bâtir des ponts entre les hommes comme de les dynamiter quand il n’y pas d’autre choix. Les passivistes dans le vôtre se contentent de les emprunter ou de les contourner.

C’est marrant mais j’ai souvent trouvé plus de sagesse dans certains manuels de guerre que dans vos traités de paix.

Et comme visiblement vous n’avez toujours pas compris puisque mes oreilles sifflent comme en plein concert d’orgues de Staline, je ne résiste pas à vous répondre par cette dernière salve.

Churchill qui se battit pendant des années afin d’alerter le monde sur les dangers du nazisme vécu le fait de se voir confier le sort de l’Angleterre, une fois en guerre, non comme une victoire mais comme une défaite. Il aurait préféré combattre le nazisme bien avant, tant que le prix de l’horreur eut été acceptable. Avant que le désastre ne se déchaîne, il eut ses paroles « vous avez accepté le déshonneur pour avoir la paix. Vous aurez le déshonneur et la guerre ». Si vous saviez à quel point je souhaiterais que cette phrase n’appartienne qu’au passé…

SILviculteur spécialisé dans le cèdre

Billet joué sur DAILYMOTION

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