dimanche 11 mai 2008

SOUS LES PETITS PONTS D’AVIGNON ON Y DANSE, ON Y DANSE…

Blocus aux Petits Ponts.
Vidéo envoyée par Nii-Cky

Ce que vous verrez dans cette petite vidéo, ce sont les élèves du collège ZEP « les Petits-Ponts », à ne pas confondre avec celui des petits-cons, situé à Clamart non pas sous Avignon mais dans les Hauts-de-Seine. Des élèves en train de procéder au blocus de leur collège le vendredi 18 avril 2008. Des gosses âgés de 11 à 16 ans qui ont décidé d’offrir à leurs enseignants, confortablement avachis sur les banquettes de la salle des profs, un joli spectacle revendicatif de fin d’année. Peut-être que cela comptera pour la note de vie scolaire…

Parmi la vingtaine de pelés qui « bloquent » le collège, vous reconnaîtrez immanquablement Kevin, Kévina, Jean-Kevin, Kevini, Kevinian, Kevinoglu, Kevinsky, Kevinovic, Keviniata, Kevinos, sans oublier Abdelkevin et Ben Kevin, en somme toute la fine fleur de cet établissement, dont les résultats justifient qu’elle perde une journée à ne pas préparer son brevet des collèges ou un passage mérité dans la classe supérieure.

Illustrant cela nos Kevins se mettront à chanter « vous êtes fatigués, on n’est pas fatigués… »

À ça c’est sûr qu’avec l’énergie du macaroni cuit déployée au collège, ils ne risquent pas d’arriver sur les rotules à la fin de l’année.

Ce que ne montre pas la vidéo, ni la longue liste de clips sur dailymotion dans la catégorie « Blocus », démontrant ainsi le caractère pari-en-ligne de ce genre de manifestations plutôt que le caractère pari-sur-l’avenir, c’est que ce mardi 6 mai, nos farfadets ont voulu remettre ça.

Or il se trouve qu’un professeur, amie de ma femme, qui n’était pas là le vendredi en question, mais bel et bien là ce mardi, se décida à mettre un terme à cette mascarade.

« Pour quel motif ? »

Parce que ce professeur jugeait scandaleux que l’on puisse laisser des enfants assumer les responsabilités politiques et sociales des adultes. Pour la bonne raison que tout comme ce professeur n’aurait jamais laissé ses propres gosses faire les guignols du social à l’extérieur du collège au lieu de préparer leur avenir à l’intérieur, il se refusait à ce que les enfants dont la charge lui a été confiée par d’autres parents perdent ainsi leur temps dans ce carnaval.

Alors que la Principale du collège était occupée à se teindre les ongles en rouge-n°68 et que certains de ses collègues, faute de faire grève ou cours, se masturbaient l’hypophyse sur la notion de « renoncement au savoir », en guise de parallèle avec le renoncement au salaire du gréviste adulte, notre prof fit le travail de la Direction et de la Vie Scolaire en appelant une à une les familles des élèves dont ce prof a la charge.

Ces familles qui n’étaient pas informées du « mouvement de grève » de leurs gosses, après avoir remercié chaleureusement le seul adulte de cet établissement à avoir assumé ses responsabilités, descendirent des étages de leur cité afin d’expliquer à leurs gamins leur conception de l’action sociale. « En cours et fissa ! »

Dès 9H30, les gosses étaient à leur place ainsi que les adultes qui bien évidemment ne se déclarèrent pas grévistes mais mieux remercièrent leur collègue pour cette initiative. Plutôt Marrant non !

Professeur SIL

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bon, je n'ai pas tout suivis, à part qu'un prof a vendu un de ses élèves à ses boureaux de parents? C'est ça? (clin d'oeil)

ça me paraît loin le collège et les histoires de l'Education Nationale...Je ne suis vraiment pas pressée aujourd'hui d'y voir mes enfants...

Heureusement que des connaissances me remettent parfois les pendules à l'heure!!

Melle E