samedi 7 juin 2008

IMMIGRATION (7/7): BORN IDENTITIES


Histoire de compenser ma petite décharge d’hier, avouons que je reconnais au moins une vertu aux internationalistes. Ouèp, s’il y a une vertu que je me dois de reconnaître aux internationalistes, c’est la vertu du rire. Ils me font rire mais rire. Tous les jours, ils me font rire. Je me rappelle notamment de la poilade qui me saisit pendant la présidentielle 2007 après la sortie des candidats républicains sur l’identité nationale dont nos gogochistes voudraient protéger les étrangers.

À peine Ségolène sortait les drapeaux tricolores que nos internationalistes se bousculaient dans une contre-offensive particulièrement rigolote.

Car si les internationalistes conspuent la marseillaise « fasciste et violente », ils chantent avec une joie toute chauvine « l’Internationale » pas du tout portée sur le sanglant ou les « luttes finales ». Allez comprendre ! De même, les internationalistes conspuent le drapeau tricolore mais n’hésitent pas à arborer avec une fierté cocardière digne d’un hooligan batave, le drapeau rouge. Allez comprendre !

C’est comme la notion de nation. Ils ne s’y reconnaissent pas. Leur Patrie est virtuelle, extra-utérine, hors-sol, Internationale. Cependant si ces gens-là flottent au nom de la fraternité internationale, ils s’accrochent quand même à leur clocher social. La haine raciale c’est nul mais la haine sociale, c’est cool ! Allez comprendre !

Là où l’on nage en plein burlesque, c’est quand malgré leur mépris pour la nation et leur haine d’un système dans lequel ils vivent plutôt bien, d’un système qui leur garanti la liberté d’entreprendre, je n’en vois aucun prendre le risque de monter une petite association ou une entreprise de type collectiviste, des kibboutz à la française nous permettant de juger sur pièces. Non, ces messieurs dames préfèrent rêvasser leur système, majoritairement collés aux radiateurs de la fonction publique d’une République qu’ils détestent. Même Arlette a vécu de la banque. Allez comprendre !

Comme ce burlesque ne me va bien toutefois que deux minutes et demi, je finis toujours par leur dire, soyez gentils, allez donc voir en Internationalie si j’y rigole. Allez vous faire embaucher là-bas, payer vos impôts là-bas et y bénéficier de vos prestations internationales. Soyez donc les fonctionnaires et les employés de banque de cette inter-nation là, que ce soit dans ses régions chinoises, vénézuéliennes, cubaines ou nord-coréennes ! Allez vous y faire pendre ! Bande de biffins va !

Quant aux nationalistes qu’ils viennent ici tout de suite ! J’en ai quelques-unes pour eux aussi quand je les entends réduire l’amour de la nation à celui du sang, réduire la galaxie à un astéroïde. Rappelez-moi lorsque que la conquête spatiale aura vraiment débuté, de vous placer, bande de cobayes du mésintelligent design, sur l’un des cailloux de la ceinture d’astéroïdes qui appartiendra alors à l’Empire Galactique Français, histoire de voir comment évolue votre espèce amoureuse de pureté et de lois du plus fort...

Toutefois comme le SIL est grand et bon, laissez-le vous expliquer, tas d’hypertrophiés du cerveau reptilien, un concept qui vous mettra tous d’accord sur ces questions d’identités aussi bien nationales qu’internationales. Celui de la poupée gigogne, la matriochka.

Comment cela se fait-il qu’aucun d’entre vous ne soit capable de se voir comme inscrit dans sa propre histoire, puis dans celle d’une famille, puis dans celle d’une tribu villageoise ou urbaine, puis dans celle d’une région, puis dans celle d’une nation, puis dans celle d’un continent, puis dans celle d’un monde, sans oublier un jour dans celle de notre aventure galactique. Comme si tout cela était antinomique alors que ces poupées sont nos enveloppes successives, sans lesquelles nous sonnerions creux, si nous nous limitions à une seule d’entre elles...

Un oignon identitaire qui non seulement permet de conjuguer attachement patriotique et fraternité internationale mais aussi pour le sujet qui nous occupe d’intégrer sans arracher les couches du dessous, d’intégrer sans arracher des larmes donc. Franchement, c’est qui le plus grand ?

SIL poupée russe qui dit oui

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Oignon identitaire" !!
;-)
J'adhère !!

LOLO45ENPASSANT.

PS : je tiens tout de même à saluer l'extrême accuité de tes billets du moment, le courage de certaines de tes positions et l'inventivité quasi enfantine (c'est à dire pure et simple) de certaines de tes propositions. Du Sil pur jus, gniaqueux et intelligent à souhait !

Brossons le Sil dans le sens du poil, ça lui réussit !

SIL a dit…

Merci mon Lolo, j'adore qu'on me brosse le poil, ça le rend plus doux ce qui compense certains de mes aspects rugueux ;-)

Sil Chewbacca'ch à poil long