dimanche 1 juin 2008

PLEASE DON’T PUSH THE BUTTON

Tout en restant dans l’Eurovision, nous partons aujourd’hui pour le Très-Moyen-Orient, où l’Iran joue avec le feu de l’Enfer. Il paraîtrait en effet que l’apocalypse est pour bientôt puisque le Mahdi, annonciateur de la fin des temps, serait déjà à l’œuvre d’après le président Ahmadinejad. Il dirigerait même l’Iran. « Le Mahdi est en charge des affaires du monde et sa main dirige toutes les affaires du pays » selon le président iranien.

Le Mahdi est selon la tradition islamique un descendant de Mahomet qui doit éradiquer la mécréance et châtier les infidèles, avec une attention toute particulière pour les Juifs puisque l’antéchrist est censé être Juif et que selon les paroles de Mahomet « à la fin du monde, lorsqu’un Juif se cachera derrière un rocher ou un arbre, le rocher tout comme l’arbre s’écrieront, Ô musulman ! Ô serviteur d’Allah ! Il y a un Juif derrière moi, et le musulman viendra pour le tuer ».

Des déclarations à rapprocher de la poursuite du programme nucléaire et militaire iranien. Avec des missiles à têtes chercheuses, les rochers n’auront plus besoin de hurler, et avec des missiles nucléaires, quelques coups suffiront. Car à la différence de la « guerre froide » où aussi bien les Russes que les Nord-américains craignaient l’apocalypse nucléaire, dans le cas présent l’apocalypse est prévu au programme.

Un délire apocalyptique qui ne semble faire bouger pas grand monde à part le premier ministre australien Kevin Rudd. Celui-ci a déclaré que son gouvernement étudiait la possibilité de traîner le président iranien devant la Cour Internationale de Justice pour incitation à la violence envers Israël. « Les déclarations répétées du président iranien, qui sont antisémites et expriment une détermination à rayer l’état d’Israël de la carte, sont sans le moindre doute possible, scandaleux au regard des principes modernes des relations internationales »

Des déclarations pas assez criantes apparemment puisque tous nos lâches et autres sourds et aveugles, acceptent qu’à la table des nations l’un des convives menace toutes les cinq minutes son voisin de table, sans que cela ne suscite leur indignation ainsi qu’une très claire mise de points sur les i.

C’est dans ce contexte que je vous propose en guise de vidéo dominicale, celle des représentants d’Israël au concours de l’Eurovision 2007. Une perle d’humour juif, tout dans l’ironie dépressive. « Push the Button » dont voici le texte en français :

Le monde est rempli de terreur,
 si quelqu'un fait une erreur,
 il se fait sauter pour l'éternité. 
Il y a des dirigeants fous qui veulent nous tromper,
 et sont prêts à faire mal avec la technologie. À être des démons,
ils vont appuyer sur le bouton.
Appuyer sur le bouton ! appuyer sur le bout… appuyer sur le bout… appuyer sur le bouton !

Il y a plein de souffrance,
dans les rues il y a trop de violence,
et on a beaucoup de chance d’être vivant même pas blessés.
Avancement tactique de régime fanatique,
situation tragique qui me met les larmes aux yeux.

Et je ne veux pas mourir,
je veux voir les fleurs s'épanouir,
je ne veux pas devenir kaput ka boum.
Et je ne veux pas pleurer,
je veux m'amuser,
me dorer au soleil.

Mais pourtant,
il appuiera sur le bouton,
appuiera sur le bouton, appuiera sur le bout… appuiera sur le bout… appuiera sur le bouton !

Les messages explosent autour moi,
les fusées volent et tombent autour de moi,
les gendarmes et les voleurs courent autour de moi,
me sautent dessus et me prennent la tête.
Alelaï Alelaï, mon Dieu réponds-moi,
ce cauchemar est trop long.
Je vis tout juste et tous me visent, il est trop tôt peut-être pour chanter,
que je t'ai donné ma vie.
O la la les flics.
O la la l’équipe de secouristes.

Là voilà la chanson sans "salam", rouge n’est pas qu'une couleur mais plutôt comme le sang,
le cœur s’arrête de respirer.
Que l'âme ne me lâche pas. Voilà la guerre, voilà le souffle,
Boum boum on y est.
Entre la roquette et la machette, entre le spectateur et le reporter,
entre le kidnappeur et le kidnappé, entre la pluie et la canicule.
L'escalade grimpe l'escalier et s'installe, personne ne lève le petit doigt.
Les extrémistes se radicalisent, les officiers officialisent,
les naïfs se retiennent et attendent les chiffres,
et la réponse: tout le monde est résigné

Le monde est plein de démons et c'est nous les pions, et les mafieux décident de l'avenir avec des jetons.
Une gestion bien lente, un bateau plein d’eau,
et tous boivent un coup et font naufrage ensemble.

C'est peut-être trop dur,
Il faudrait chanter des chansons de palmiers et de désert sans drapeau.
Je vis je vis je vis encore et si je continue à avoir peur.
Alors moi aussi je dirai,
je vais appuyer sur le bouton,
appuyer sur le bouton, appuyer sur le bout… appuyer sur le bout… appuyer sur le bouton !

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