jeudi 16 octobre 2008

BIENVENUE AU STADE DE FARCE


Ce grand logologue du ballon rond qu’est mon pote Fredo, a sur un point précis, mille fois raison. Les valeurs du Football ne sont pas ou plus celles d’un patriotisme inscrit dans une fraternité universelle. Elles ne sont pas non plus celles que l’on retrouve dans les arts martiaux, où le salut respectueux de l’adversaire est la règle avant tout combat. Les valeurs du foot sont celles du nationalisme. Il ne s’agit pas d’amour de soi et de son pays, mais bien de haine de l’autre et de son pays.

Aussi, au fond, dans ce qui s’est passé mardi soir au stade de France, il n’y a pas à chercher mille et une explications, mille et une excuses, la part du « malaise chez cette jeunesse », celle du « défaut d’intégration », ou les traces d’un « contentieux colonial ».

Quand des abrutis de Portugais ou de Français d’origine portugaise sifflent notre hymne national dans le même stade, en 2001, lors du match « amical » France-Portugal, on ne peut pas dire que cela s’explique par un défaut d’intégration, un vieux contentieux colonial, l’invasion du Portugal par les troupes napoléoniennes ou tout autre billevesée.

Il ne s’agit pas non plus de ce que nous sommes nombreux à admettre lors de ces spectacles sportifs. De se défouler gentiment, de chambrer méchamment, de rigoler un bon coup entre potes aux dépens de l’adversaire, d’adresser quelques sifflements très second degré à la lamentable prestation du ou de la chanteuse. S’il s’agissait de cela, nos vils supporters l’auraient indiqué sur un ton goguenard. Non, ce n’est jamais ça qu’ils donnent en guise d’explication. Non, il s’agit là de tout autre chose. Il s’agit juste de l’expression d’un nationalisme des plus raz du gazon qui soit.

Or lorsque vous conspuer chez lui, l’hymne du pays qui vous a accueilli, vous a vu naître, au nom et au bénéfice d’une nation qui vous a jeté sur les routes s’agissant des parents, au bénéfice d’une nation estivale et mythifiée s’agissant des enfants, vous insultez la France, vous m’insultez. Et moi, dans ces moments-là, il me vient comme des envies de plier moi-même vos valises en carton et de vous accompagner jusqu’à la gare d’Austerlitz pour vous remettre dans les wagons couchettes qui vous ont fait venir. Si le Portugal est si génial, prière d’y retourner. Vous me faites honte !

S’agissant de nos Maghrébins siffleurs, il n’y a pas plus d’humour à l’horizon. On les entend plutôt dire « si on a sifflé la France, c’est parce que les Français ne nous aiment pas ». Pauvres miskins ! Si la France organise un match amical, c’est par haine, si elle tend la main, c’est par haine, si elle laisse siffler son hymne national et ainsi se faire cracher dans la main, c’est par haine. Par contre si vous nous insultez, c’est par amour. Ben tiens. Et moi je suis un gros jambon. Tout cela est décidemment très cohérent et me donne surtout les mêmes envies que je servirais bien aux abrutis de ma supposée « communauté portugaise » d’origine.

Mais ce n’est pas tout.

Comme je le disais en introduction, ces histoires sont l’expression d’un défaut de patriotisme. Étant donné que les Français n’aiment plus leur propre pays, ne veulent plus faire aimer la France, et bien ils ne doivent pas s’étonner que nos immigrés fassent exactement comme eux ou pire, en préférant s’appuyer sur d’autres pays pour mieux détester le nôtre. Les Français se retrouvant ainsi réduits, non plus à aimer le leur, mais à détester tous ces immigrés qui n’aiment pas la France. Mais oui, mais oui, tout le monde porte sa part de responsabilité dans cette Histoire.

Faute de comprendre cela, il ne faudra pas s’étonner que, tout comme mes crétins de Lusitaniens, ces bourricots de Maghrébins finissent par verser dans un nationalisme, particulièrement contrariant les concernant. Le nationalisme arabo-islamique qui, cela dit en passant, ne date pas d’hier. Un nationalisme qu’ils expriment en ne se revendiquant pas Français mais Tunisiens, Algériens ou Marocains ; en hissant bien haut leurs drapeaux ; en conspuant ce « traître » de Hatem Ben Harfa, d’origine tunisienne qui jouait pour la France ; en voulant affirmer comme ce jeune Tunisien « la puissance tunisienne ».

Or là, puissance pour puissance, je suis tenté de dire que ça tombe bien ! Face à des gens qui se refusent à être Français, il est bien plus aisé de leur montrer la porte de sortie. On n’a même pas à les intégrer. Juste à les expulser. Car autant chacun est libre d’exprimer sa haine ou son mépris nationaliste chez lui, autant il est hors de question que l’on vienne insulter mon pays chez moi.

À moins que mon pays ne m’appartienne plus comme le suggère Bernard Laporte lorsqu’il veut faire jouer ce genre de matches en Province. Sacré Bernard ! Le seul à dire tout haut ce que bien des gens osent à peine penser tout bas. Le 9-3 n’est plus vraiment la France et son stade national ne porte pas le nom qu’il convient. Il s’agit d’un territoire perdu de la République. Un territoire que je refuse, à l’instar de Fadela Amara et de Rachida Dati, et à l’inverse de Bernard Laporte, d’abandonner à ceux qui se vivent de plus en plus comme des occupants.

Au passage, le jour où nos précieux analystes comprendront que s’agissant du Maghreb, le contentieux colonial ne sert que d’excuse à l’exacerbation d’un nationalisme arabo-islamique plus que jamais présent, et que l’antagonisme France-Maghreb finit par avoir la même odeur que celui qui opposait la France et l’Allemagne, on pourra espérer sortir de cette casbah. Car nos gouvernants mettront alors entre les mains de ceux qui nous détestent, un marché très clair mais pas Commun. L’union Euro-Mediterranée n’étant qu’une pure folie dans ce contexte nationaliste aussi revanchard qu’haineux.

Le marché, le voici ! Ou bien c’est la coexistence pacifique et le respect mutuel que vous voulez ou bien alors la réponse systématique aux agressions avec pour point final une bonne grosse raclée. Comme celle qui a définitivement calmé l’agressivité allemande et a permis de repartir sur des bases saines. Avouez très chers nationalistes arabo-islamiques, d’ici ou de là-bas, qu’il serait dommage d’en arriver là. D’autant plus que la Force est clairement de notre côté.

Mes petits cocos, écoutez-moi bien, dans les yeux je vous le dis, il va vraiment falloir arrêter les conneries. 80% de Français qui se sentent insultés par la répétition de tels agissements, est un signe de ras-le-bol on ne peut plus clair. D’autant plus évident lorsque l’on sait que dans ce pays, afficher la fierté du drapeau ainsi que de l’hymne national était jusqu’à récemment une chose méprisable voire suspecte.

Comme je ne suis ni porté sur la condescendance, ni sur l’hypocrisie, et que surtout le sort de beaucoup d’entre vous m’importe vraiment, je vous le répète, il faut vraiment arrêter maintenant. La France est lente à la colère mais enfin tout de même, quand ça part, ça part. À bons entendeurs, qu’ils soient Lusitaniens, Maghrébins ou autres, salut !

Bande d’ImbéSIL

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu devrais aller écouter la chronique de ce matin sur France Inter de Philippe Val sur le sujet.

Moi, elle me correspond totalement...

J'étais sûre de voir un billet ici sur cette polémique "footesque"

Bonne journée

Melle E

SIL a dit…

Je viens de l'ecoutée sur le site... Bof ! elle ne me parle qu'à moitié... l'autre moitié sent un peu trop la demagogie gaucho à mon gout...

Moi les intellos qui savent trés bien que le "sang impur" est celui de la tyranie mais qui au lieu de l'expliquer ainsi s'en servent pour caresser la parano de nos siffleurs dans le sens de la barbe naissante, bof! bof! bof! trés peu pour moi.