mercredi 5 novembre 2008

IT’S TIME TO BE PROUD AND FAIR PLAY


L’un des principes du Bushido, la voie des samouraïs, établit que « tombe le premier celui qui en accepte l’idée ». Un principe mais surtout une idée que l’on sentait bien à l’œuvre dans le camp républicain depuis quelque temps, MacCain ayant eu le « fight for America » un peu mou, ou expliquant à la télévision qu’il était « un veinard dont la vie le gâte déjà bien ainsi ». Avec un tel souffle de désertion dans le camp républicain, ça sentait la lourde. Une lourde toutefois dont j’avais du mal à m’avouer la possibilité de l’ampleur.

J’aurais dû écouter le président Sarkozy car c’est lui au final qui avait raison. Qu’est ce que je raconte ? C’est simple ! Lors du saut effectué par Obama cet été à Paris, notre président lui dit « Je l’ai fait, à lui de faire pareil ». Quoi donc. Le coup de la rupture.

En effet si le pépèrenalisme maternisant d’Obama sent le Ségolène à plein nez, il est indéniable que l’animal politique tient plutôt du Sarkozy, depuis la méthode employée jusqu’à l’ampleur du résultat (53%).

Tout comme notre « sang-mêlé » national, Obama a réussi par son bagout à totalement faire oublier un manque d’expérience et un bilan bien plus insuffisants encore que ceux de Nicolas Sarkozy. Tout comme notre président, il a même réussi à occulter la coresponsabilité de son camp dans la situation du pays, récente majorité démocrate au congrès oblige, et plus particulièrement dans la crise économique actuelle.

Par son age et son énergie, il a tout simplement réussi à incarner la « rupture », avantage qui lui a même permis de faire passer auprès de son électorat toutes ses virevoltes successives dont la plus flagrante a été le renoncement au financement public de sa campagne, préférant à bien y réfléchir le recours aux dons privés qui y sont pour beaucoup dans sa réussite.

Et oui, MacCain, malgré son profile atypique de franc tireur centriste, ne pouvait incarner le changement du simple fait de son age. Ce qu’il pouvait incarner à la rigueur, était l’un des autres piliers de sa campagne, la « reforme », la nécessité de reforme, de poursuite des reformes, empêchées par la gestion de l’après 11 septembre et par la récente cohabitation avec un congrès démocrate. Pour ce faire, tout en restant lui même, tout en insistant sur son parcours et son travail de représentant, il eût sans doute fallu que les républicains défendent le bilan de l’administration Bush au lieu de la laisser devenir un stand de tir pour le camp démocrate…

Vous me direz que de l’histoire contrefactuelle est un vain exercice. En principe vous avez raison. En pratique, j’ai testé les options expliquées ci-dessus dans le prototype secret d’un jeu Sid Meier’s à destination de la CIA. « Ultimate Civilization ». Et bien le jeu me donne raison…

Bon, « it’s time to » conclure en félicitant notre Barackounet galactique pour cette élection historique sur fond d’hystérie. Ce prix, tu l’as voulu plus et mieux qu’aucun autre de tes concurrents. Il te revient donc logiquement, beau gosse ! Ta grand-mère, de là où elle est, doit en être sacrement fière.

Pour ma part, avant d'être fier de toi, j’attendrai de voir ce que tu as dans le pantalon car it’s time de sortir le grand jeu mon garçon… Histoire au moins que l’on sache enfin si t’as hérité du vit paternel et de la cervelle maternelle ou bien de l’inverse (!)

SIL Meier's

Aucun commentaire: