vendredi 7 novembre 2008

OBAMA AND THE OREO-SYNDROME


Au fond, l’élection d’Obama n’aura été une preuve rationnelle de la valeur de la démocratie américaine que pour ceux qui le savaient déjà. À l’instar de Ségolène, « je dirai même plus » que ce que nous savions de l’Amérique, le peuple américain nous l’a redit. La vivacité, la capacité d’adaptation, de changement, de goût pour la pensée multiple de cette grande nation, se trouve encore une fois démontrée. Que Gaïa bénisse l’Amérique. C’est pour ça que je le dis et le répète, ceux qui aiment vraiment les EUA n’avaient pas besoin de se vautrer dans l’hystérie obamesque. La joie de la possibilité Obama, de son existence, nous comblait déjà amplement, nous permettant ainsi de réfléchir sereinement au meilleur choix possible pour l’Amérique.

Pour pas mal d’autres, il en va tout autrement. Leur excitation obamesque n’est qu’une manifestation de plus de cette relation haine-amour qu’ils entretiennent avec les EUA. Le 5 novembre, ils s’évanouissent d’émotion à l’annonce du verdict des urnes. Pas moins de 24 heures plus tard, sans même attendre janvier prochain pour constater que la besace de ce Santa Baracklaus est vide, les premiers spasmes d’un vieux réflexe affleurent déjà à la surface.

Et si l’élection d’Obama n’était qu’une manifestation supplémentaire du complot néo-conSionniste, se demandent déjà certains. C’est vrai que tous ces Juifs qui l’entourent, aussi bien avant que pendant ou après sa campagne, ont de quoi susciter de la suspicion, non ?

Après tout, comme je l’ai entendu chez certains, pendant la campagne, Obama serait comme un biscuit Oreo, noir à l’extérieur, blanc à l’intérieur.

Certains découvriront même très bientôt que son sang noir n’est pas celui des esclaves. Kenyan du côté de sons père, ses ancêtres de l’ethnie Luo se trouvaient parmi ceux qui vendaient leurs ennemis capturés lors de guerres tribales aux négriers arabes et autres. Du côté de sa mère sudiste, il est clair que ses ancêtres étaient du côté des acheteurs. Il paraîtrait même qu’Obama descend de Jefferson Davis, le seul président démocrate de la confédération sudiste, aussi raciste qu’esclavagiste.

Mais oui, mais oui, « Obama est un blanc déguisé en noir pour tromper le Peuple ». Un syndrome Oreo qui chez nous deviendra dans pas mal d’esprits ramollis la stratégie Obounty.

Comment puis-je m’avancer ainsi. C’est simple ! Je n’ai qu’à puiser dans le fond éducatif que toute une génération de profs gogoches américanophobes nous ont transmis par le biais de la méséducation nationale (lire l’excellent livre de Barbara Lefebvre « élèves sous influence », s’agissant des effets plus récents de ce phénomène). Je me rappelle notamment de mon professeur de Terminale qui parlait de « touristes en Irak » s’agissant des soldats nord-américains envoyés lors de la première guerre du Golf.

Et puis tous ces malades sont si stupidement prévisibles qu’il me suffit de les observer un tout petit peu pour anticiper sans difficulté ce qu’ils diront ou feront. Que voulez-vous, le propre du malade est de s’inscrire dans des typologies de symptômes. Ah, la maladie de l’américanophobie…

Docteur HouSIL

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Aux UE, il existe des Oreo au beurre de cacahuète...Il ne sont pas encore en vente en France...

Je sais que ça n'a rien à voir avec ton billet, mais ça c'est une info qui a été traitée et vérifiée...en tout cas par le bouche à oreille...Pour le moment...

Melle E

Anonyme a dit…

Désolée j'ai oublié le lien :

http://lh5.ggpht.com/_Zz1_iH_T2YU/R--cLpJ_MCI/AAAAAAAACCw/M02iOtpUKpk/DSC02162.JPG

Melle E

SIL a dit…

Pas de lien avec ce billet... mais un lien avec celui d'aujourd'hui... MIAM-MIAM ! MERCI !

Anonyme a dit…

Figure toi qu'au moment où tu concevais cet article, j'étais en train de réserver 2 places en dortoir dans un gite de grande randonnée en plein coeur du magnifique et mondialo-patrimonial cirque de Mafate. Où est le rapport me diras-tu ? Et bien, le gite se nommait OREO, du nom de son propriétaire (Maxime de son prénom). Cirque... Maxime... tout cela me rappelle quelque chose, mais c'est sans doute encore une association d'idées foireuse ;-))

Allez, @+,

LOLO45,974DECOEUR.

SIL a dit…

T'es sûr que c'etait pas plutôt Hoareau que Oreo car là où t'étais le premier est bien plus fréquent que le second :-) non?

Anonyme a dit…

J'espère que tu plaisantes, Silou ...

Oserais-tu mettre en doute ma capacité de lecture (puisque ce nom, dont je ne connaissais pas l'existence avant cela, je l'ai lu)? Oserais-tu, de surcroît, me donner un petit cours sur les patronymes pitoresques des habitants d'une île où j'ai passé 5 merveilleuses années d'enfant et où je retourne chaque fois que les vents me sont favorables ?

Des Hoareau (ou Hoarau), j'en ai encore croisés quelques uns lors de mon dernier séjour ; et puis aussi des Payet, des Bègue et plein d'autres encore. Mais cet Oréo, y'a qu'à Mafate que je l'ai croisé... mais y'en a sûrement d'autres.

@+,

LOLO45PIQUéAUVIF,MAISJUSTFORFUN.

SIL a dit…

ET OUI Z'ai osé... c'est mon côté un peu con... ben oui comme le disait Audiard "les cons ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnaît" :-)