mardi 20 janvier 2009

AND NOW ABRACOBOMA !


Avec une prise d’envol digne d’un spectacle de Barry Copperfield, notre Obamajax dépasse déjà tous les Houdini et autres grands mages d’ici-bas. Ses tours de passe-passe lui ayant permis, entre autres, de rendre démocrate l’héritage de ces deux grands républicains qu’étaient Martin Luther King et Abraham Lincoln. Et oui, Barack Obama est déjà une légende. D’ailleurs certains soirs, des témoins jureraient voir son visage s’imprimer sur le Mont Rushmore. Son meilleur tour.

Résultat, la foule se déplace en masse et semble prête à le suivre à travers mers et déserts tel un Obamoïse ou un Obamerlin capable de régler tous les problèmes du monde à coup d’aaaaaabracobama.

Enfin, moi, tant qu’il ne s’amuse pas à faire disparaître la statue de la Liberté, même pour rire, il peut jouer l’Obamandrake tant qu’il veut. Sinon, bonne chance mon garçon…

TalieSIL

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu t'es fait beau pour accueillir le messie?

En tant que prophète, t'as pas intérêt à le décevoir...

Melle E

SIL a dit…

A vrai dire, j'y vais pieds nus histoire de voir s'il va me les laver :-)

Après tout je le merite bien, moi qui ai fait partie des premiers à l'envisager en haut de l'affiche.

Nina a dit…

J'EN PEUX PLUS !!!
Je peux plus l'encadrer Obama...Non vraiment ad nauseum qu'on nous l'a refilé le Barak Hussein !

Mais MERDE c'est quoi ce boxon ? On leur a refilé notre Sarko durant 5 mois aux ricains ? NON...ALORS ???

J'ai pas regardé le peplum hier à la téloche, un résumé lapidaire sur les chaînes info, c'est tout...

Quand j'ai vu tous ces connards d'Hollywood venus à Washington exprès je me suis mise à hurler !

Ouais j'ai dit CONNARDS D'HOLLYWOOD...Spielberg en tête !

En ce moment mon Sil d'amour à moi (pardon Madame sil, c'est plato...nique...hi hi hi !)j'ai la RAGE !

Je suis en train de lire "relégué en 7è page" de Laurel Leff et c'est la TOUTE PREMIERE FOIS de toute ma vie de lectrice que j'ai du mal à avancer dans un bouquin...
Ca ne m'était jamais arrivé : juré !

C'est une enquête très approfondie et intellectuellement honnête (jamais démenties les assertion) d'une journaliste et prof à l'Université qui a enquêté sur ce journal (NYT) et son proprio Arthur Sulzberger durant la shoah : A VOMIR, A HURLER, A MOURIR !!!

Exemple : en Août 1943, un article est écrit par un journaliste du New York Times et fait mention d'un massacre de trois millions de juifs en Europe par la famine, le travail forcé, les déportations, les pogroms les les meurtres méthodiques dans des centres d'extermination...

Par souci de démontrer à l'opinion publique américaine qu'il était PLUS américain que juif, Sulzberger fait publier cet article en page 7.

Plus j'avance sur le personnage, plus je comprends qu'il n'y avait AUCUNE chance pour que les juifs américains se mobilisent pour leurs frères européens, le NYT étant pourtant considéré comme LE journal de référence de tous les USA.

En faisant le parallèle avec ce qui se passe aujourd'hui sur le plan de la guerre israélo-arabe, les pires détracteurs restent des Juifs et nombre d'entre eux sont...américains !

Tu vois Sil...Dès que nous (les juifs) perdons notre âme, dès que nous nous endormons sur des certitudes, dès que nous nous oublions dans l'oubli de notre identité, un malheur n'est jamais très loin, nous réveillant à coups de boutoirs...

L'assimilation est louable dans nos nations respectives mais la DILUTION est une catastrophe. Nous sommes en plein dedans car nous oublions à chaque fois : "ne sommeille ni ne s'endort le gardien d'Israel".

Dès que nous oublions...nous souffrons, nous mourons !

La recrudescence mondiale de l'antisémitisme est un début, je gage que les choses vont vraiment se gâter sous peu...

Anonyme a dit…

Je pose peut-être une question idiote, mais pourquoi les gardiens de l'intégrité des juifs d'Europe auraient-ils dus être (y'a p'têt un pb de conjugaison, mais bon...) les juifs d'outre-Atlantique ? Il m'avait semblé que d'autres nations, groupes, états ou religions auraient été également en mesure de s'interposer.

Je peux comprendre le crève coeur que ça peut être de se voir abandonnés (?) reniés (?) ou même simplement ignorés par ceux dont on espéraient beaucoup en raison de similitudes religieuses ou culturelles, mais bon...

C'est à la fois pas nouveau et pas toujours si incompréhensible comme phénomène. On n'est jamais trahis que par les siens.

Le mystère qui n'intrigue c'est pourquoi un juif d'Amérique aurait il eut plus de connivence avec un juif d'Europe qu'un chrétien d'Amérique avec un chrétien d'Europe ? Je crois que l'indifférence était une valeur très répandue finalement. La différence c'était l'Atlantique qui la générait et rien d'autre, à mon avis !

En plus, j'ai ouie dire que des groupes d'individus durablement isolés du groupe souche dont ils étaient issus, développaient peu à peu des caractéristiques différentes au point que, au bout d'un long processus, les 2 groupes devenaient totalement distincts voire n'étaient plus interféconds. Ca doit s'appeler la spéciation et je crois que ce phénomène oeuvre en toute chose.

Maintenant j'espère qu'on me pardonnera ma crasse ignorance et de la culture juive et de l'Amérique des années 40, je ne suis pas très branché histoire contemporaine ou religion. Mais je peux apprendre, bien sûr !

@+,

LOLO45QUISAITQU'ILNESAITPASGRAND'CHOSE.

Nina a dit…

En tout cas cher anonyme, ton commentaire est très intéressant et de haute qualité quant aux questions qu'il pose.
En effet, pourquoi aurait-on dû, nous juifs d'Europe, attendre des juifs américains une aide quelle qu'elle fût ?
La réponse est simple et compliquée à la fois.
Les Juifs Américains sont tous ou presque d'origine Européenne.
Beaucoup ont vu leurs propres familles exterminées durant la shoah.
Beaucoup par exemple ont aperçu (des documents filmés existent) leurs familles dans le bateau Saint-Louis, leur ont parlé, ont pleuré devant le refus catégorique du secrétaire d'Etat de Roosevelt (un démocrate)de laisser ce bateau accoster aux USA.

Et puis, l'autre raison est beaucoup plus philosophico-religieuse si je puis dire.
"Si tu as besoin d'aide, cherche la choule".
Voilà en une phrase comment durant des siècles d'errance et de persécution, les parents éduquaient leurs enfants.
Trouver aide et assistance parmi d'autres juifs fait partie du judaisme, sinon, il y a belle lurette que ce peuple aurait disparu.
Toutes les histoires de juifs se retrouvant en Russie ou ailleurs, après s'être sauvés d'Espagne ou du Portugal sont légions. D'autres ont préféré l'Afrique du Nord ou la Turquie.
Mais à chaque fois, trouver de l'aide auprès d'autres juifs de cultures différentes étaient normal, naturel.
Les idées et les juifs circulaient, voilà sans doute comment ce fil, ce ciment nous reliaient les uns aux autres et fortifiait l'idée qu'on ne devait pas laisser un juif au bord de la route.
Même moi, une des premières choses naturelles que j'ai fait comprendre à mon fils lorsqu'il était tout petit était : "si nous sommes séparés pour quelque raison que ce soit, cherche la synagogue du coin, trouve une famille juive, elle t'aidera".

Une anecdote que j'ai vécue lorsque j'avais une douzaine d'années.
Un homme chinois, aux yeux bleus s'est présenté chez nous.
Nous étions en extase nous les gosses de voir un chinois aux yeux si bleus.
Lorsqu'il nous apprit qu'il était juif...on est restés scotchés !
Cet homme, mon père le fit entrer et l'installa pour manger.
Ce n'est qu'au bout de quelques instants qu'il nous déclara qu'il faisait des recherches sur sa famille et que nous en faisions partie.Nous portions le même nom.
Un vrai feuilleton ! Arrivant de Shangaï, ce jeune chinois aux yeux bleus riait de nous voir épatés devant lui. Il nous raconta son histoire et la nôtre.
Mon père n'était pas si surpris.
Ces yeux bleus, il les connaissait bien.
Effectivement, l'histoire d'un oncle parti près de deux siècles plus tôt en Chine nous revenait via un brave et lointain cousin.
Il savait qu'étant juifs nous allions l'aider à continuer son chemin en reprenant son souffle chez nous.
Toute l'histoire juive est ponctuée par ces longues marches à travers la planète et par ces haltes près de la choule.

C'est pourquoi notre sensibilité est si rudement mise à mal lorsqu'on apprend que quelques uns de ces juifs, si intégrés ont perdu la seule vitalité importante qui fait le sel de notre identité : la mémoire, l'hospitalité, la lutte pour ses frères et soeurs dans l'adversité.

SIL a dit…

Merci Nina, pour ces lignes.

Anonyme a dit…

Je comprends effectivement mieux certains aspect de ta pensée, ou du moins, pour être moins présomptueux, certains de tes commentaires précédents. Il y a de l'humanisme dans tout cela, je dirais même de l'humanité si, dans ma bouche, ce mot n'était pas parfois entaché de honte, surtout lorsqu'il prend une majuscule. En tout cas c'est très gentil d'avoir pris la peine de m'expliquer cela (choule, par exemple, ça ne me causait pas trop), qui plus est en puisant des exemples dans ta propre vie.

Ce que je comprends moins bien c'est pourquoi tu me traites d'anonyme alors que je prends tout de même la peine (et un certain plaisir) à signer tous mes commentaires. C'est trop pinjuste !

Du coup comme ça m'a énervé, je continuerai mon petit laïus en te cherchant des noises numériques : ton cousin chinois, l'auriez vous accueilli avec autant d'entrain s'il avait été non juif et surtout, s'il n'avait pas été votre cousin ? En gros est-ce que si je me pointe un soir chez toi, la gueule enfarinée, je pourrai un peu squatter un plumard et dévaliser le frigo (je précise aussi que je suis un excellent partenaire de bavardage, que j'aime beaucoup les jeux de société, que je connais plein de blagues marrantes et que je ronfle très peu) ? Il va sans dire que je ne suis pas juif et qu'à ma connaissance nous ne sommes pas cousins (mais là faut quand même que je vérifie).
;-))

Blague à part, je comprends la recherche d'un certain idéal juif et ta déception voire ta colère lorsque cet idéal semble trahi par des comportements d'autres juifs ne respectant pas les usages millénaires. Ca confirme en partie ce que je disais sur la capacité qu'ont les groupes d'individus (tous types d'individus, même si là en l'occurence il s'agit d'humains) à évoluer dans des directions différentes, voire opposées, pour peu que les conditions d'isolement ou de durée s'y prêtent. Je pense que face à ce phénomène puissant qui nous dépasse nous ne pouvons qu'être humbles, nous rappelant que rien de ce qui est humain n'est durable quelquesoit les efforts déployés. Quand l'idée est bonne c'est un peu rageant de se dire qu'elle fera son temps, comme les autres, mais ça a aussi le mérite de dégommer les idéologies puantes, laissant place infiniment à la variété et au changement, sans jamais se figer à un point d'équilibre (l'équilibre statique, le point à atteindre, est d'ailleurs une utopie, un mirage. La vie est un équilibre dynamique fait de fins inombrables et de points de départ incessants).

Du coup moi ce que je raconte à mon fils (le plus grand des 2, parce que l'autre il s'en fout pour l'instant), c'est plutôt : "si un jour on est séparés et que t'es dans la merde, sers toi de ta tête ! Les autres t'aideront peut-être mais ne compte pas trop là-dessus !"

Le cas échéant, je peux toujours ajouter : "tu donneras aussi un coup de main au cousin de Nina, il a pas mal crapahuté, il en a plein les bottes"

;-))

@+,



LOLO45QUICHERCHEDESPOINTSDECHUTEPOURLESVACANCES?

SIL a dit…

Diantre, c'est beau ce que t'as dis là mon Lolo. T'es amoureux ou quoi ??? M'est avis que dame Lolo a du être trés gentille ;-)))

Sinon, pour le point de chute, tu peux te gratter, compte pas sur moi, je ne suis ni Juif, ni humaniste...

Nina a dit…

Mais cherche moi des noises Lolo. Excuse-moi si je n'ai pas prêté attention à ta signature, trop empressée sans doute à vouloir répondre à ton commentaire.
Je suis loin d'apprécier la sérénité amoureuse ou amicale, c'est bien trop chiant...La sérénité m'ennuie prodigieusement en ces espèces.

Maintenant réponse : Choule = synagogue. "cherche la choule" était un leitmotiv partout où un juif se trouvait en détresse ou en danger.

Mon chinois comme tu dis, nous ne savions pas qu'il était juif avant qu'il ne s'attable et commence à manger. Vieille tradition Abrahimique dont mon père appliquait à la lettre quiconque se présentait chez nous.
Il est dit dans la bible que la tente d'Abraham était ouverte aux 4 points afin que tout étranger venu de n'importe quel cardinal puisse entrer, se reposer et se sustenter.
Mon père c'était son genre à un point dont tu n'as pas idée.
Un Sedder de Pâques, je devais avoir 8 ou 9 ans, nous célèbrons la Päques durant 2 soirs et racontons l'esclavage en Egypte et la sortie d'Egypte en revivant ces moments de manière gustative par exemple.
L'amertume du peuple hébreu fabriquant des briques sous les coups de fouet se traduit par l'ingestion d'herbes amères afin de ressentir cette période si dure de notre peuple.
Mais lorsque Moïse nous sort de cette condition, nous devons boire du vin au point de sentir l'ennivrement de la liberté retrouvée. On peut se torcher, c'est même conseillé !

Un soir donc, voilà le curé de ma banlieue qui se pointe...Soutane et tout et tout...Ca fout un peu les foies un grand bonhomme sapé en soutane, y a quelque chose de...fantômatique...
C'est moi qui ai ouvert la porte...je me suis cassée vite fait en appelant mon père qui commençait la récitation de Pâques.
Le Curé était déjà entré (la porte reste ouverte durant ces deux soirées de Pâques pour que le premier venu puisse s'installer et célébrer avec nous la délivrance).
Il voulait, le brave homme, célébrer la Pâque avec des juifs afin de lire en araméen certaines parties et de ressentir ce que Jesus avait ressenti avant lui.

Ne t'es-tu jamais demandé Lolo pourquoi on ne posait pas de questions aux Juifs sur le Talmud, sur la Torah ? Pourquoi à l'instar de la chrétienté ou de l'islam, voire du boudhisme les gens de vont pas naturellement poser des questions aux rabbins ?

Voilà ce qui développe l'antisémitisme ou du moins fait perdurer quelque chose de malsain, quelque chose qui ressemble à un non-dit et qui entretient une sourde détestation du Judaïsme.

Rien n'est fermé pourtant. Le problème étant que bien des talmudistes, bien des rabbins ont évoqué le rapport essentiel qui est nécessaire pour aborder le premier monothéisme : l'intellect.
La raison. Rien d'autre !
Pire encore : le judaisme est par nature coupable de te laisser le choix de prendre la voix de droite ou celle de gauche. L'autonomie de la volonté. C'est un sacré poids.
Accepté par l'église au bout de plus de 16 siècles et refusé tout net par l'islam, l'indépendance de la volonté est née au même moment où le peuple juif recevait la Torah.

Imagine, Lolo...Moïse descend enfin au bout de 40 jours du Mont Sinaï avec les commandements divins écrits par D. lui-même et voilà les juifs qui au lieu d'accepter tout net ces fameuses tables de la loi, se précipitent (du moins tous les chefs de tribus) sous la tente pour discuter le bout de gras...Dans aucun dogme tu ne trouveras de pareils rebelles.
Et c'est comme ça dans toute la saga du peuple dont je suis issue.
Tout est discuté, discutaillé, réinterprété à l'infini...La fixation des lois dans leur esprit est la même mais son application est toujours âprement discutée afin de coller avec les nouvelles réalités sociétales.

La question demeure cependant : Pourquoi a-t-on lorsqu'on est goy l'impression que les Juifs cachent tout et qu'il est très difficile de faire partie du club ?
Prosélytisme interdit : il faut aller au devant du Judaïsme comme une soif terrible et accepter de l'étancher en buvant toute l'eau possible.
Difficile car comme il est dit : on peut faire comprendre la Torah, le Talmud et les préceptes de nos pères mais est-il possible de transfuser 6000 ans d'histoire ? C'est ce qu'un ancien gauchiste comme Benny Lévy (secrétaire de Sartre) tente d'expliquer dans le "cri du pasteur".

Et enfin, pour répondre à ta question sur : "si je m'étais pointé, sans être juif, ton père m'aurait-il accueilli ?" Mon père était un cas...Un de ces patriarches comme on en fait plus qui accueillait tout le monde, qui s'est battu férocement pour que les arabes puissent avoir des droits en France, pour que les noirs de ma cité, fuyant les répressions de leurs pays, soient logés et trouvent du travail.
Il y avait toujours du monde à la maison : toutes couleurs, toutes religions, tous âges.
C'était un homme hors du commun mon père : il s'appelait Joseph et aujourd'hui, je pense, qu'il irait se cacher pour pleurer en entendant ses amis d'hier scander "mort aux juifs !".

A te lire, Lolo

Anonyme a dit…

Ouh là ! Ca fait beaucoup d'infos d'un coup tout ça ! Je ne vais pas me plaindre, c'est moi qui ai réclamé cela ! Mais là, d'une certaine façon, il faut que je digère. Finalement, comme ton père avant toi, tu nourris l'inconnu de passage sans sourciller. Des nourritures pour la têtes, certes, mais elles valent autant que celles pour le ventre.

Merci donc de m'avoir consacré ce temps ;-))

Allez, ça me rappelle une petite chanson de Brassens tout ça ! Je ne vous dis pas laquelle, vous n'aurez qu'à chercher un peu (l'info est partout !!!).

@+,

LOLO45àQUICESRéPONSESINSPIRENTTELLEMENTD'AUTRESQUESTIONS!

Anonyme a dit…

Si quelqu'un sur cette planète est en mesure d'effacer le "s" que j'ai collé au bout du mot "tête", vers la fin de mon commentaire, je lui en serais extrêmement reconnaissant.

Merci d'avance,

@+,

LOLO45ROUGEDEHONTE.