lundi 5 janvier 2009

FRANCE-BRESIL OÚ L’EURO-CHACUN-FAIT-SON-MARCHÉ


Mazette, Nicolas Sarkozy lit dans mes pensées ou alors nous avons des amis communs. Sans doute ceux qui me reprochent de trahir mon sang portugais en choisissant la France, la nation où je me suis fait, alors que le Portugal n’a rien fait d’autre pour moi que de jeter mes parents sur les routes de l’émigration. Trahison d’autant moins grave que le sang portugais n’est que du sang gaulois un peu plus iodé.

Les mêmes à qui je réponds, histoire de faire plaisir, que je reprendrai la nationalité portugaise, venant s'ajouter à la française, le jour où deux conditions seront réunies. Que la racine galicienne du nord, actuellement sous occupation madrilène, rejoigne l’arbre portugalicien et que l’arbre portugalicien regagne la forêt amazonienne. Pour faire simple, le jour où le Portugal deviendra le 27e État brésilien. Ce qui n’est pas improbable puisque le Parlement portugais a accepté l’orthographe brésilienne comme norme commune, ce qui est un sacré pas vers une possible intégration au Brésil.

Ah, le Brésil, sans doute ce que le sang portugalicien a fait de mieux. Aussi, autant que les Portugais l’assument en devenant Brésilusiens (Brésilien+Lusitanien) et en parlant le brésilien, cette langue bien plus belle que ce fadasse portugais. Et puis quel beau symbole que celui de la métropole rejoignant l’ancienne colonie.

Mais surtout, le Brésil est bien plus riche de promesses, notamment grâce à sa montée en puissance. Les Brésiliens viennent même de découvrir des gisements de pétrole très prometteurs, au large de leurs côtes.

Et oui, à bien y réfléchir, le Portugal aurait meilleur intérêt à quitter une Union Européenne de plus en plus carnavalesque et à rejoindre le Mercosul, le marché commun de l’Amérique latine.

Un raisonnement qu’apparemment a tenu notre président Sarkozy, de plus en plus surprenant, en se disant favorable à un « partenariat stratégique » avec le Brésil, lors de son récent voyage dans ce pays.

Or si le président Sarkozy me pique mes idées, il va m’être difficile de ne pas appuyer les siennes. Surtout s’il abandonnait son projet pourri d’Euro-Méditerranée pour celui plus prometteur d’Euromercosud, voire carrément d’Euramerica.

Après tout si chacun va à l’union comme au marché, de plus en plus hors du commun, il n’y a pas de raisons que je ne propose pas moi aussi, une ou deux idées à la con…

En tout cas, Brésilusie et bonnes résolutions oblige, j’annonce que dorénavant, les samedis où j’aurais le temps, je traduirai l’un de mes billets de la semaine en brésilusien, histoire de travailler à la construction de ce grand pays dont j’aimerais bien devenir un jour ministre de la culture.

SILberto SIL

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