jeudi 15 janvier 2009

UN PEU DE PHILOSÉMITISME TROLL


« Qu’est-ce que t’as à les défendre ainsi ? » me demandent certains de mes proches. « Tu veux te convertir ? » « T’as hérité de vaisselle nazie qui t’a filé des nausées et que tu te sentirais obligé de laver en te faisant plus Juif que les Juifs ? ».

Pas vraiment non. Si je les défend, c’est pour tout un tas de motifs dont je vais vous servir le plus original d’entre eux. Car bien qu’il y ait pas mal de raisons faisant que je les aime bien mes youpins, je vais éviter de faire dans le philosémitisme mielleux, limite suspect. Je vais faire dans le rebrousse poil, le trollisme galicien, ethnocentré au possible.

Et oui, j’ai beau avoir du sang marrane, tout comme j’ai du sang noir, berbère, sans doute arabe, chinois et j’en passe, je reste surtout un indigène européen, un Galicien aux ancêtres accrochés, tels des bébés trolls aux poils de leurs mères, à l’un des finisterres de ce continent depuis 50 000 ans.

Et si je défends les Juifs c’est tout simplement pour sauver mon âme européenne. Cette âme damnée qui les persécute depuis 2000 ans avec un raffinement tout européen, allant du massacre classique jusqu’au génocide le plus abouti, en passant par la très sainte inquisition.

« Cela est derrière nous » me direz vous. « Quand j’entends ce qui se dit et vois ce qui se fait, j’ai de me moins en moins l’impression » vous répondrai-je. Or comme la récidive est le summum du crime, vous comprendrez que cette perspective ne me comble pas mais au contraire qu’elle me hérisse les poils de l’âme et me porte à combattre comme un damné le monstre tapi au fond de notre âme culturelle, en même temps que tout démon d’importation.

SIL troll galicien.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut les gens !

C'est bizzare aussi ces façons d'aimer ou de ne pas aimer des groupes d'individus, quelque soit la raison.
On dit souvent cela sans trop réfléchir, mais je pense qu'on se ment à soi même, par peur de la complexité, de l'extravagance, voire de l'irrationalité des rapports humains.
Moi y'a des jours j'aime tout le monde et d'autres jours j'aime personne. Ou alors je calibre mes humeurs en fonction de cercles concentriques imaginaires dont je serais le centre. Ou encore j'aime ou j'aime pas un individu parce qu'il m'a fait (ou pas fait) ceci ou cela.

C'est la notion de groupe qui me pose problème. Le groupe me met mal à l'aise lorsque je suis élément de celui-ci et le groupe m'inquiète, ou plutôt m'échappe, lorsqu'il m'est étranger. Le groupe échappe souvent à mon entendement limité car le groupe n'est pas la simple somme des éléments qui le composent. Du coup, finalement, pour moi un groupe d'individus, ce n'est pas un être vivant ; les notions de respect, de haine, d'amour, d'envie, de remords... ne peuvent s'appliquer que très imparfaitement. Je n'y pense même pas.
Pour être honnête, je pense qu'à peu près tout le monde fonctionne de cette façon là.
Quand un p'tit con crie sa haine des juifs, il ne fait souvent que manifester de la haine envers 1 individu (éventuellement fantasmé) ou envers un nombre réduit d'éléments autonomes. Il n'approche pas, il n'a pas l'entendement du "tout" qu'il dit détester. Cette attitude est très conne et apparaît plus facilement comme telle si c'est de la haine que l'on exprime. Mais c'est pareil quand on aime. Mon bon Sil ne peut pas prétendre aimer "les" juifs comme un fait accompli, irréfragable, car il sait très bien qu'au premier abruti croisé, si celui-ci est accessoirement juif, il bénéficiera toutefois d'une dérogation massive à l'amour qui est sensé lui être destiné ;-))
Alors, je vois bien venir l'argument qui consisterait à dire que l'on peut aimer le tout sans aimer les ou des éléments qui le composent. Certes, mais pour moi, c'est revenir à ce à quoi j'ai du mal à me résoudre : faire d'un groupe une "entité vivante" à part entière. Faire du groupe le sujet, l'objet du rapport humain. C'est bidon.

Aimer ou détester un groupe, c'est de l'affichage, ni plus, ni moins qu'une bravade... sans doute pour se sentir singulier en face d'un pluriel. Pour autant, je ne nie pas que ces choix là conduisent ou concourent aux actes des individus.

Je me relis et j'ai pas l'impression d'être bien clair, ce qui chez moi est le signe d'une introspection profonde.

En fait, j'ai envie de m'aimer moi, secondairement que les autres m'aiment et, en dernier lieu, que les jolies filles me le prouvent. Le reste...

Excellent choix d'illustration par ailleurs. Je te vois tout à fait en SILHéBUS de GALICE à POILS DOUX.

@+,

LOLO45MALAIMANT.

PS : et quid de la "pensée du groupe", de "l'action du groupe", de la "philosophie du groupe"... envers l'individu ?

SIL a dit…

Il se trouve que je suis 100 % d'accord avec toi, mon Lolo. Il est aussi con d'aimer un groupe humain dans son ensemble que de le detester. Je l'ai deja dit, je crois dans un billet sur les chinois. On aime ou on deteste avant tout des individus. C'est pour ça que je dis "je les aime bien MES youpins" et non LES youpins. MES etant avant tout MES MIENS à MOI.

Le MES etant aussi, avouons-le, les traits culturels et les elements de la pensée juive que je ne peux m'empecher de bien aimer.

Par contre comme la detestation antisemite touche le groupe, il s'agissait ici pour moi d'expliquer pourquoi je defends LES juifs, LE groupe victime de la haine judeophobe dans son ensemble.

C'est vrai que j'ai pas été forcement trés clair sur ce coup là. Merci mon Lolo...

Anonyme a dit…

Je n'ai pas eu le temps de te lire cette semaine...

Mais un petit lien qui peut te plaire.
Peut-être l'as-tu déjà lu :
http://www.mohamed-sifaoui.com/article-26644084.html

Melle E

Anonyme a dit…

Petite réponse à LOLO...

Pour des personnes qui pensent réfléchissent oui bien sur qu'il s'agit d'individu qu'on aime où qu'on n'aime pas...

Malheureusement ce n'est pas toujours le cas...

Pour certain il s'agit du groupe en son entier...c'est bien pour ça qu'il y a eu l'apartheid, c'est bien pour ça qu'il y a des mythes antisémites qui ont la vie dure etc etc...

Tout le monde malheureusment n'est pas comme toi ou Sil...

Melle E

Anonyme a dit…

Mais je n'ai absolument pas envie que tout le monde soit comme moi ! D'abord ce n'est pas une garantie de concorde entre les hommes, et ensuite j'en deviendrais banal... quelle horreur !

Et ce serait encore pire si tout le monde était comme Sil ! Où trouver dès lors les jolies petites femmes que la nature m'a mises à portée de main (enfin, de zyeux, surtout !)? Ce serait un monde de culture et de poils, voire un monde de culture du poil !

J'en tremble de chaleur !

@+,

LOLO45SEULETUNIQUE,TANTMIEUX!

SIL a dit…

:-)))))

Anonyme a dit…

Pour les problèmes de poils...car ça à l'air de vous titiller un peu voici une solution http://www.commeuncamion.com/epilation-homme-solutions/

et un autre article du même niveau :
http://www.01men.com/editorial/387104/bien-etre/

Bon sinon, repassons aux choses sérieuses; j'ai lu un article qui m'afait pensé à ceux que tu as écrit sur la parentalité, ça devrait te faire cogiter...

http://familles.blogs.liberation.fr/hefez/2009/01/fermetures-dent.html

Je sais tout ça n'a rien à voir avec ton billet, mais bon...

Melle E

Nina a dit…

Ah !!! La culture de poil...que de promesses pour certains...que de chieries pour d'autres !

Tenez mes braves ! Pensez un peu à la douleur des pauvres femmes qui doivent régulièrement épiler ces fameux poils disgracieux pour éviter que "le persil sorte du cabas" ! Hein ? C'est pô d'l'amour tout ça ?

Souffrir pour donner un spectacle apaisé à vos désirs concupiscents (aie...il avait raison Coluche, le mot concupiscent est vachement rude...).

Et pis on fait pas dans la demie mesure, nous les gonzesses...On se tape THE cire qui permettra à vos grosses paluches de ne pas être heurtées par une repousse...repoussante...lol !

Ah les morues que nous sommes...Tout pour un coup ! YES !