mercredi 29 juillet 2009

CHAPITRE 4 « BELLE FRANCE DE LA REPUBLIQUE » (3/5)


S’en suivirent de grandes discussions afin de dénouer les malentendus et pacifier la situation. Des divinités guérisseuses soignèrent tout ce divin monde. L’une de ces divinités guérit même lors de cette occasion, grâce à une nouvelle technique, les reins meurtris de Belle France qui en récupéra l’usage.

Germain dessaoula peu à peu. Au fur et à mesure qu’il prenait conscience de ses actes, sa conscience protesta si fort qu’il faillit en être brisé de culpabilité. Il ne savait pas comment faire pour réparer tous les méfaits monstrueux qu’il avait causés. Ses yeux s’embuaient et on put le voir tomber soudain aux pieds de Belle France, lui implorer son pardon, lui dire qu’il l’aimait à en haïr tout le reste du monde, qu’il n’avait jamais voulu lui faire du mal. Germain pleurait. Belle France fondit elle aussi en larmes. Le médaillon protecteur qu’elle portait autour du cou, qui renfermait l’esprit de l’orgueil latin, s’ouvrit et laissa s’évanouir une petite nuée magique. Belle France s’avouait enfin les sentiments qu’elle avait pour Germain. Ils tombèrent l’un dans les bras de l’autre, se confondant en excuses et en baisers. Décidément, entre eux deux, c’est fusionnel.

Quelque temps plus tard, nos deux tourtereaux décidèrent de s’unir devant les aïeux du Panthéon indo-européen. Pour célébrer la noce, ils choisirent l’oncle Vulcain, le dieu du charbon et de l’acier. La cérémonie fut sobre mais émouvante.

Dans son coin, Jolie d’Avalon était heureuse que cela se finisse ainsi mais si elle vivait encore plus mal son isolement affectif. Elle n’avait même plus de nouveaux horizons marins à explorer afin de compenser un peu. Ce faisant, elle restait toute la journée enfermée dans son appartement. Elle s’occupait de moins en moins du peuple humain dont elle était l’esprit tutélaire. Elle laissait son jardin à l’abandon. Ses pommiers étaient beaucoup moins chargés en fruits goûteux. Elle restait là à observer l’amour fertile des autres divinités et surtout celui de Belle France et Germain. Des enfants issus de leur union s’incarnaient chez les deux peuples dont ils avaient la garde. C’est ainsi que l’aigreur reprit progressivement le contrôle de l’esprit de Jolie d’Avalon dans lequel s’esquissait déjà des stratagèmes de zizanie.

Fort heureusement cela n’échappa à aucun observateur attentif et surtout pas à nos deux amoureux. Alors qu’ils discutaient, après un moment intime, des événements passés, ils se demandèrent ce qu’ils allaient bien pouvoir faire de jolie d’Avalon. Il devait bien y avoir un dieu avec qui la caser. Elle était quand même loin d’être vilaine et il devait bien y avoir une solution à sa malédiction, se disaient Belle France et Germain. Nos deux complices se regardaient tout en réfléchissant à la question.

Soudain, un éclat coquin éclaira simultanément leurs deux regards. « Ça pourrait être sympa », se dirent-ils. Et ni une, ni deux, Belle France et Germain s’en allèrent voir Jolie d’Avalon pour lui proposer un plan à trois. Nos deux amants avaient déjà tout essayé en sexualité divine à deux et Belle France avouait avoir rêvé à plusieurs reprises qu’elle mordillait les petits seins durs de Joli d’Avalon. Elle imaginait l’odeur ambrée de son intimité. Germain, lui, s’avouait excité par cette beauté froide, par son port altier, une certaine fragilité, sa chevelure délicatement rousse et surtout sa peau étonnement blanche, un blanc fluorescent comme du lait de licorne. Il rêvait de la caresser longuement et de la dégeler sous les coups de boutoir.

Jolie d’Avalon resta bouche bée. Elle rougissait vivement à mesure que sa bouche se refermait. Elle ne su pas quoi répondre. Personne n’avait jamais osé l’aborder ainsi. Belle France ne lui laissa pas le temps de se perdre dans son trouble. Elle s’approcha d’elle, lui caressa le visage puis ses longs cheveux jusqu'aux seins sur lesquels elle s’attarda délicatement.

Jolie d’Avalon frissonna sans pouvoir se contrôler et se laissa entraîner dans son propre appartement par nos deux amoureux.

Mes enfants, la suite fut d’un rare torride. Je vous laisse d’ailleurs imaginer cette suite. Le ménage à trois se mit en place. On créa même un passage entre l’appartement de notre couple et celui de Jolie d’Avalon qui gagna en joie de vivre.

Néanmoins elle se savait inféconde. En l’état actuel des sciences supranaturelles et divines, elle ne peut pas avoir de descendance. Ceci explique que parfois encore, ses vieux démons la saisissent, et qu’elle offre alors à Belle France et à Germain de grandes crises de nerfs ou de jalousie. Toutefois notre couple s’y est habitué. Voilà mes enfants», conclut Constitutionnix.

« Houa ! Oh ! Quelle histoire ! » S’exclament Tanguix et ses amis. Merci beaucoup constitutionnix.

« Nous aimerions bien savoir comment tu peux être au courant de tout cela mais je suppose que tu ne diras rien à ce sujet » conclu Tanguix.

« Tout juste mon jeune ami ! » ponctue le druide.

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