dimanche 26 juillet 2009

MARIA BETHÂNIA (SPECIALE DÉDICACE Á DAME CASTOR)


Chose promise, chose due. Lors de l’une de mes précédentes sorties musicales, dédiée aux mélodies amoureuses du Portugal, l’une des VIP de ce Blog, Dame Castor, m’avait signifié alors son envie de me voir traduire un soir des chansons de Maria Bethânia, une très grande dame de la musique populaire brésilienne. Bien qu’elle ait traité au passage cela de « vieillerie », ce qui ne va pas sans qualifier le délit de blasphème pour le gardien du temple bethânien que je suis, toute chose qui devrait être privative d’un tel plaisir, étant donné que je suis bon bougre et dans la mesure où Dame Castor le vaut bien, voici donc du Maria Bethânia, dont l’indispensable cédé live « ao vivo » (le DVD l’étant tout autant) tournait en boucle chez moi, il n’y a pas si longtemps. Le 18 juin, jour de son anniversaire.

Maria Bethânia, comment vous dire… en fait, rien, je crois que je l’aime trop pour vous en parler. Quand elle chante, elle me laisse coi. Or vu que j’ai encore toutes ses chansons qui me trottent dans la tête depuis le 18 juin, comprenez que je demeure coi. Le mieux c’est juste que je vous la fasse écouter.

Le choix des chansons a été là encore une fois extrêmement difficile, chacune d’entre elles étant un joyaux quasiment indissociable de la rivière de diamants musicaux qui s’écoule de ses lèvres. Enfin, je vous en ai pris trois. Les voici. Le premier qui me dit que c’est naze verra sa voiture exploser et toute sa famille décimée dans un malencontreux accident…

SILberto SIL

PS : si d’aucuns d’entre vous souhaiteraient voir une autre chanson traduite, qu’ils le demandent dans la partie commentaires. Je tacherai de leur faire ce plaisir…

Fera férida ( fauve blessé).


Je n’y changerai rien ; mon cas est sans la moindre solution ; je suis un fauve blessé ; dans mon corps, dans mon âme et dans le cœur…

J’ai tout arrêté ; j’en suis sorti en vie ; mes rêves et mes habits ; déchirés lors de cette sortie. Mais me voilà blessé ; étouffant mon gémissement ; après avoir été la cible parfaite ; en plein cœur maintes fois atteint.

Animal farouche ; domestiqué oublie le danger. Je me suis laissé tromper ; et même par toi manipuler.

Je connais ; toute la tristesse qui fut mienne ; mais même ainsi on vit ; périssant d’amour à petit feu.

Je sais ; le cœur pardonne ; mais n’oublie pas aisément. Et je n’ai rien oublié.

J’ai beaucoup trop marché ; sans jamais regarder derrière moi ; libre de mes pas ; animal indompté, sans cap, ni amarres. Je me suis senti bien seul ; trébuchant sur mon chemin ; cherchant un abri ; une aide, une place, un ami.

En animal blessé ; par l’instinct motivé ; j’ai effacé toutes mes traces. Vaine tentative d’oublier.

Je sais ; que les fleurs étaient vrais ; même si elles n’ont pas résisté ; aux tempêtes qui se répètaient.

Je sais ; les cicatrices parlent ; même si les mots taisent ; ce que je n’ai pas pu oublier.

Je n’y changerai rien ; mon cas est sans la moindre solution ; je suis un fauve blessé ; dans mon corps, dans mon âme et dans le cœur…

Explode coração (que mon cœur explose).


Inutile de tenter dissimuler ; faire semblant ou cacher ; ce qu’il est impossible d’occulter. Toutes ces choses que je ne puis plus taire ; puisque l’éclat de ce regard ; t’a trahi et m’a remis ; ce que tu cherchais à contenir ; ce que tu refusais de m’avouer ; et qui me tourmentait.

Inutile d’avoir peur ; de pleurer, de souffrir ; se donner, se perdre et se retrouver ; face à tout ce qu’est la vie…

Ce que je souhaite, c’est de pouvoir m’ouvrir ; afin que cette vie me pénètre enfin ; comme s’il s’agissait du soleil ; déflorant l’aurore. Je veux sentir la douleur de ce matin.

Naître, rompre, déchirer ; possédant mon corps et alors ; moi qui pleure ; qui adore ; qui hurle… Comme une folle, hallucinée et enfant ; sentant mon amour qui se repend. Impossible de tenir bien plus longtemps ; que mon cœur explose maintenant.

Emoções (émotions).


Lorsque je suis ici ; je vis ce merveilleux moment ; rien qu’en te regardant ; et toutes ces émotions ressentant. Elle sont déjà si nombreuses ; des moments que je ne suis pas près d’oublier ; des détails d’une vie ; des histoires que j’ai raconté ici.

Des amitiés, j’en ai trouvées ; des mélancolies, j’en ai laissées. Et parfois je t’ai permis ; de me voir pleurer, sourire.

Je sais tout ce que l’amour ; est capable de m’offrir. Je sais, j’ai souffert ; mais ne cesserai jamais d’aimer ; car si j’ai pleuré ou si j’ai souri ; l’important c’est que des émotions, j’ai vécu.

Aussi, me voilà ici ; revivant ce merveilleux moment ; juste en face de toi ; les émotions se répétant ; en paix avec la vie ; et tout ce qu’elle m’apporte ; avec cette foi qui me fait ; un peu trop optimiste ; et si j’ai pleuré ou si j’ai souri ; l’important c’est que des émotions, j’ai vécu…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Que d'honneur vous me faites !!! Que tous les lecteurs de notre blog préféré en profitent pour apprécier la dame à l'honneur, pas moi bien sûr mais Maria Bethania, sa voix, sa présence et ce sourire solaire !Irréductibles, inaccessibles, les divas sont des Déesses....Profitons tant qu'il en reste ! Merci Sil, merci .....
Castor ..

SIL a dit…

Vous avez parfaitement raison, "les divas sont des Déesses", des oiseaux du Paradis...

Sil pour votre bon plaisir