mercredi 11 novembre 2009

11 novembre : je ne comprendrai jamais certaines coutumes hominidiennes.


Le samedi 6 juin 2009, à Colleville sur Mer, le président Sarkozy a eu ces très belles paroles :

« Ils étaient 135 000 sur des milliers de bateaux. Ils formaient deux armées : l’une américaine, l’autre britannique et canadienne. Quelques heures plus tôt, Eisenhower leur avait souhaité « Bonne chance ! ». Tous se taisaient. A quoi pensaient-ils ces jeunes soldats le regard fixé sur la mince bande noire de la côte qui émergeait peu à peu de la brume ? A leur vie si courte ? Aux baisers que leurs mères déposaient tendrement sur leur front quand ils étaient enfants ? Aux larmes retenues de leurs pères quand ils étaient partis ? A celles qui les attendaient de l’autre côté de la mer ? A quoi pensaient-ils ces jeunes soldats dont le destin avait mis entre les mains le sort de tant de peuples, sinon qu’à 20 ans il est bien tôt pour mourir ? Leur silence était comme une prière. »

Oui leur silence était une prière mais je crois aussi, pour partie, l’expression d’une incompréhension.

Oui, je n’ai jamais compris pourquoi c’est à des gamins de faire la guerre. Je sais bien qu’il en est ainsi chez pas mal d’espèces animales, la notre y compris, qu’il s’agit là d’une forme de canalisation de cette violence intrinsèque à la jeunesse, mais non, non, je ne comprendrai jamais pourquoi il revient à des enfants de se sacrifier pour leurs parents. Ça n’a aucun sens, au sens humain, je l’entends. Pas le moindre !

Non, cela devrait être interdit. On devrait interdire la guerre aux moins de 35 ans, à tous ceux qui n’ont pas eu d’enfants. Instruction militaire ou martiale oui, mais la guerre non !

Et moi, si un jour ça devait péter de nouveau, je vous jure que j’interdirai à mes gosses d’y aller. Je les assommerai, les enfermerai dans la cave s’il le faut, mais ils n’iront pas à la guerre. Pas à ma place. C’est moi qui prendrai le fusil pour eux, moi et sûrement pas eux. Il est hors de question qu’ils se battent pour moi, qu’ils assument dans la mort la stupidité des choix de ma génération. Il est hors de question que je leur survive, hors de question que j’ai à retenir mes larmes lors de leur départ !

Il est décidemment des coutumes chez le sapiens-sapiens que je ne comprendrai jamais, jamais…

SILeonidas

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