samedi 24 avril 2010

Immigration turque : Erdogan prône la colonisation (attention qui dit colonisation dit décolonisation)


À l’évidence l’humour à la Dieudonné fait des ravages car voici que Messire Erdogan, le très islamicool Premier ministre turc, se lance dans le turcomique de répétition. De passage à Paris, le 7 avril dernier, celui-ci nous a refait, comme lors de ses visites en Allemagne ou en Belgique (voir le précédent billet « recel de crime contre l’humanité »), le coup de « l’assimilation des communautés turques est un crime contre l’humanité ».

C’est qu’il s’y connaît en crimes contre l’humanité, le dirigeant turc. Il n’a que ce mot à la bouche d’ailleurs. Certes, non pas pour reconnaître les génocides perpétrés sur les Arméniens et les assyro-chaldéens de Turquie, il y a presque un siècle. Les 100 000 descendants des survivants du génocide, toujours présents en Turquie, ayant même été traités récemment par lui de « clandestins », et menacés d’expulsion si la communauté internationale continue à vouloir reconnaître ce crime contre l’humanité. Ni même pour cesser l’occupation et la colonisation du nord de Chypre. Ou encore demander à son « cher ami » Ahmadinejad de cesser ses discours négationnistes et antisémites.

En fait, le sieur Erdogan préfère utiliser le terme de « génocide » pour qualifier ce qui se passe à Gaza, ou en Europe à travers l’assimilation des immigrés turcs (c'est sûr qu’on les a déportés chez nous, tous nos Turcs).

Il est vrai que le Premier ministre Erdogan préfère à l’assimilation, l’intégration, selon une définition toute personnelle de ce mot.

C’est ainsi qu’il encourage les immigrés et enfants d’immigrés turcs à prendre la double nationalité afin de porter les intérêts turcs au sein des pays d’accueil, et y « répandre les valeurs comme les prénoms turcs ». En gros, ils sont priés de devenir, au mieux une société parallèle, au pire des colons chargés de turquifier nos nations. Une drôle de définition de l’intégration qui apparemment trouve preneur chez nos Turcs.

Et moi, en bon fils d’immigrés, qui très logiquement pensais que l’on quitte son pays parce que celui-ci est incapable de nous fournir les moyens de vivre, ou dignement, ou libre, ou tout court. Et que par conséquent, on se doit de respecter et d’intégrer les valeurs du pays qui accepte de vous accueillir, au lieu de chercher à y répandre des valeurs pour partie pourries ou en tout cas répulsives. Au moins le temps que les choses changent chez vous, ou bien le temps nécessaire pour amasser de quoi retourner (mieux) vivre dans votre pays d’origine. Ou alors plus définitivement et totalement, si vous estimez qu’aucun avenir n’est possible là-bas, ou que votre place comme celle de votre descendance est ici, dans ce pays à qui vous devez tant. Mais apparemment, je dois être trop logique ou pas être assez colon dans l’âme.

L’aspect le plus ironique dans tout ça étant que ce genre de gentil dirigeant n’a même pas à cacher ses intentions, n’est même pas obligé de faire dans l’ambiguïté. Cela en est même confondant de naturel et de franchise. C’est dire notre position de faiblesse sur toutes ces questions et le niveau d’estime dans lequel ce genre de lascar nous tient.

Méthode aSILmil

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