mercredi 7 avril 2010

Sophisme à la Badiou : si le communisme a échoué sur toute la ligne, c’est que ce n’était pas vraiment du communisme


D’après le désopilant Alain Badiou, membre à l’évidence du Chavez Comedie Club, on ne pourrait pas juger le communisme pour la bonne raison qu’il n’a pas duré assez longtemps. Personnellement, j’estime plutôt qu’il n’a que trop duré. Assez en tout cas pour démontrer, quelle que soit la durée des régimes rouges, les nuances de rouge, la latitude et autre contexte où ils furent mis en application, que l’échec a été systématique. La preuve est donc faite quel que soit le baratin du pipeausophe Badiou.

Sinon, il faudrait que lui et ses fans acceptent l’idée que l’on ne puisse juger, pour les mêmes raisons, ni le nazisme, qui d’après Heidegger « avait bien commencé avant de se fourvoyer », ni les fascismes dont les exemples de réussite sont aussi nombreux que ceux en matière de communisme. Sérieusement, à moins d’être un zombie, comment peut-on encore prêter une oreille non critique à des âneries pareilles.

L’eXorSILste

« Le courage du présent« , par Alain Badiou, dans Le Monde du 13.02.10

Le temps présent, dans un pays comme le nôtre, depuis presque trente ans, est un temps désorienté. Je veux dire : un temps qui ne propose à sa propre jeunesse, et singulièrement à la jeunesse populaire, aucun principe d’orientation de l’existence.

En quoi la désorientation consiste-t-elle précisément ? Une de ses opérations importantes consiste en tout cas à rendre illisible la séquence antérieure, la séquence qui, quant à elle, était bel et bien orientée. Cette opération est caractéristique de toutes les périodes réactives, contre-révolutionnaires, comme celle que nous vivons depuis la fin des années 1970. (pour en savoir plus...)

« Alain Badiou et le sceptre du communisme« , par Jérôme Batout pour Le Monde du 23.02.10

Alain Badiou s’est récemment fait (« Le courage du présent », Le Monde daté du 13-14 février 2010) le porte-voix d’une opération à laquelle le titre de son plus récent essai, L’Hypothèse communiste, peut donner un nom. Il faut reconnaître que, ce faisant, Alain Badiou attire indirectement l’attention sur un problème d’interprétation de l’histoire du XXe siècle : tout se passe en effet comme si la crise révélée par la finance lors des deux dernières années rendait souhaitable, vingt ans après la chute du mur de Berlin, la reconsidération de l’aventure du siècle dernier sous le visage d’un match nul idéologique entre capitalisme et communisme. (pour en savoir plus...)



Ghostbusters IV « le retour du spectre marxiste »

Aucun commentaire: