jeudi 17 juin 2010

Femme de caractère : entre Gwenhwyfar et Penthésilée, mon cœur aura balancé


Un homme au caractère bien trempé se doit d’aimer une femme de caractère, à plus forte raison lorsque notre gaillard est d’origine galicienne (voir plus bas). Toutefois il y a caractère et caractère. Celui de la guerrière celte ou celui de l’Amazone, soit celui d’une alliée de l’homme ou alors celui d’une ennemie de ce dernier. Une problématique qui remonte à la plus haute antiquité.

En effet, dans ces temps anciens où se déclamaient mythologies grecques et celtiques, deux images similaires dans la forme mais profondément différentes dans le fond marquèrent les esprits des hommes du continent européen.

L’image de mes aïeules qui en Galice, en Grande Bretagne et en Gaule, étaient capables de partir au combat aux côtés de leurs époux, autant dévêtues qu’eux, formant ainsi avec leurs conjoints des couples aussi unis que nus dans l’amour comme dans la guerre. Des femmes de lutte, au caractère de bronze et d’acier, fières, éprises d’amour comme de liberté, mais néanmoins alliées des hommes. Les héros celtes en ont fait des reines et des déesses dignes de tous leurs exploits. Elles les méritaient.

L’image de l’Amazone, originaire du centre de l’Anatolie (Turquie actuelle), pour qui l’homme est un ennemi à combattre ou à soumettre, un vulgaire reproducteur, dont la fille sera destinée à porter la même malédiction que sa mère, et le fils à devenir un misérable esclave après avoir été aveuglé ou estropié. L’image de femmes envoûtantes au point que même les héros grecs (Achille ou Héraclès) succombèrent à leur charme. À leur charme mais aussi à leur rage et à leur folie puisque toutes leurs histoires d’amour avec des reines amazones se soldèrent par des drames, ceux-ci finissant par tuer leur Amazone, soit la plus grande défaite de nos héros hellènes. Lever la main sur sa femme, aussi impitoyable soit-elle, quelle piteuse défaite, en effet. On n’a jamais enseigné l’art de l’esquive au héros de la mer Egée ou quoi ?

aSIL, sorti tout défait mais néanmoins victorieux des griffes de PenthéSILée

Addendum : à lire également, « le syndrome de l’amazone » ainsi que l'intéressante vision de « Penthésilée » par Heinrich von Kleist.


Gwenhwyfar (Guenièvre) reine de Bretagne (keira Knightley dans « The King Arthur)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Rien à voir avec l'article mais en relation avec le blog :
http://oregonexpat.wordpress.com/2010/06/18/usportugal-culture-fences-and-walls/