mercredi 23 juin 2010

Si les Bleus jouent comme des pieds c’est la faute à capitalisme


Au rayon des excuses ridicules censées expliquer pourquoi nos Bleus jouent comme des bleus, il y en a deux que j’aime tout particulièrement. Tout d’abord, l’excuse des « vuvuzelas », ces trompettes de Soweto qui nous brisent bien plus les oreilles qu’elles ne cassent des briques question ambiance, et qui auraient empêché la transmission de consignes entre notre stratège de génie, le maréchal Raymond, et le reste de la troupe qui n’avait pas besoin de ça pour lui faire le coup de la sourde oreille. Et surtout l’excuse anticapitaliste bien de chez nous.

Car voyez-vous ma bonne-dame, si nos Bleus jouent comme des branleurs, chacun pour soi, chacun de son côté, c’est à cause de cette financiarisation, mondialisation, pipolisation, qui ont corrompu la pure et merveilleuse âme du football. Ah ce sacré fétichisme de l’argent dans lequel tous nos gauchos s’enterrent dès qu’ils peuvent jusqu’à la poche du veston dédiée au portefeuille. Mortus ridendo ! Pourquoi ? C’est très simple.

Car il me semble que dans ce pays capitaliste, communautariste, individualiste, patati, patata, qu’est l’Amérique, ce n’est pas l’argent ou la pipolisation qui manque dans tous les sports populaires, que ce soit le football américain, le basket ou la Baseball, et pourtant les cadres de ces clubs parviennent à en faire des équipes qui non seulement tiennent la route mais surtout qui gagnent.

Histoire de revenir du côté de chez nous, en Europe, sauf erreur que nos commentateurs anticapitaliste ne manqueront pas de corriger, il me semble également que les très riches clubs d’Espagne, d’Italie ou d’Angleterre, aux effectifs multiethniques, multimillionnaires, multitout, arrivent à faire tenir tout ça ensemble, et obtiennent des résultats particulièrement brillants. On se demande bien par quel miracle. Grâce à un encadrement intelligent et des méthodes qui fonctionnent peut-être ?

Aussi exit le « si les Bleus ont mis le ballon dans le ruisseau c’est la faute à Rousseau ; si les Bleus ne savent plus tirer un corner c’est la faute à Voltaire. »

Quant à ceux qui se permettraient d’insister, je leur répondrai que délire pour délire, pourquoi ne pas considérer que si la Corée du Nord a pris 7 buts face à l’équipe portugaise c’est la faute à Communisme.

Quelle bande de petits comiques, tous ces obsédés de l’argent des autres, je vous jure…

JoSIL Mourinho

1 commentaire:

Raymond Lekotch a dit…

Et s'ils écrivent aussi comme des pieds, à qui la faute ?
http://www.foot.fr/3195-la-lettre-originale-des-bleus-a-domenech/