lundi 7 juin 2010

Singapouris, pas tant que ça finalement. Quant aux Gazaouis...


Le très regretté Pierre Desproges dans son pas si mauvais « les étrangers sont nuls » parlait ainsi des habitants de Singapour. « Les Singapouris sont appelés ainsi parce qu’ils ne sont pas frais, à cause de l’équateur qui passe souvent par Singapour où son empreinte torride moisit sur pied sauf les culs-de-jatte, ça va de soi. »

Il est vrai que cette île presque 2 fois plus grande que la Bande de Gaza, mais aussi 2 fois plus densément peuplée, n’étant dépassée en la matière que par Monaco, est loin d’offrir un visage sympathique et accueillant. Malgré sa grande prospérité économique, la cité-État passe pour être une république semi-autoritaire. « Une demi-carotte, un demi-baton, etc » comme le précise Desproges. Elle est notamment connue pour ses règles très strictes en matière de comportement social. Surtout ne jetez pas le moindre papier par terre, malheureux, car vous seriez alors passible de la peine de mort ou presque (!)

Cependant ce petit pays, qui tout comme Gaza, doit son origine à un conflit ethnique, ici entre la majorité chinoise de l’île et la majorité malaise de la région, à l’évidence, s’est donnée les moyens du développement au lieu de demeurer dans une logique d’affrontement avec la Malaisie voisine. Les roquettes singapouries ne pleuvent pas sur la Malaisie.

Et pourtant, question développement, ce n’était pas gagné. Lors de sa prise d’indépendance en 1965, Singapour cumulait les handicaps. Chômage massif, difficultés d’accès à l’eau potable et faiblesse générale des ressources naturelles. quarante ans après, elle compte parmi les dragons asiatiques, est devenue une place importante de l’économie mondiale et possède l’un des plus hauts PIB au monde. Le tout en gardant ses spécificités culturelles.

Sans doute la preuve que les sionistes sont derrière le développement de cette cité-État, à moins que tout cela ne démontre une fois de plus l’importance des données culturelles dans le développement des peuples.

Aussi, entre détruire et bâtir, mourir et vivre, le ressentiment ou aller de l’avant, il semble clair que les Singapouriens ont choisi. Illustrant ce choix, vous trouverez parmi les slogans nationaux placardés un peu partout dans la ville de Singapour cette citation présidentielle : « Nous ne sommes pas les plus riches, nous ne sommes pas les plus puissants, et nous ne sommes pas les plus nombreux. Nous devons donc pour nous faire une place au soleil être parmi les plus capables et les plus instruits ». Quant au choix des Gazaouïs, à savoir celui du Hamas, il est évident aussi…

SILévi Strauss

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Desproges a le "r" balladeur en début d'article...

@+,

LOLO45ENPASSANT.

SIL a dit…

C'est vrai ça tiens ;-) Merci mon Lolo