samedi 31 juillet 2010

Quand le colosse se prend un avion dans le plastron, il a mal.


Récemment, alors que nous devisions de tout et de rien en marchant les pieds dans l’eau, un proche, particulièrement proche, prend soudainement un ton plus grave et me dit : « tiens en parlant d’aviation, je crois que je peux me mettre à la place du World Trade Center. Je sais ce que ça fait de se prendre un avion bourré de kérosène en plein dans le buffet. Le feu fait rage à tous les étages. Heureusement que ma structure est moins fragile, que les larmes du soir refroidissent un peu le bronze de la carapace et que mes pieds ne sont pas faits d’argile. » Puis il s’est renfermé un bon moment, sans doute, pour travaux.

J’ai compris que ce colosse, dont presque rien ne trahit à première vue la sensibilité, avait particulièrement mal. Mais pas aux pieds ce qui est une bien bonne chose…

SILdra Stone

vendredi 30 juillet 2010

FMB, le valet qui valait un milliard (après l’homme bionique, voici l’homme cosmétique).


Après l’homme idéal, voici l’homme l’Oréal. Ça fait rêver ! Une création Bettencourt : « FMB, n’oublie jamais que tu es ma créature… »

jeudi 29 juillet 2010

Un plan de relance en or pour "les gens du nord"


Syndrome médiatique de Korsakoff oblige, je suis certain que la plupart d’entre vous ne se souvient plus du drame du samedi 7 mars 2009. Ce soir-là, après le match Lyon-Lille au Stade de France, des supporters lillois cherchent à rejoindre leur car. Dans ce dessein, ils décident d’emprunter une voie de chemin de fer. Un RER fauche alors le groupe, blessant huit personnes et tuant un enfant ainsi qu’un adolescent. Paix à leur âme. Les 40 jours de deuil étant largement passés, je puis en parler.

Je peux en parler car à l’occasion de ce drame, j’ai entendu des choses particulièrement méchantes. Comme quoi, ils l’avaient bien cherché ou du moins étaient entièrement responsables de ce qui leur était arrivé. D’autres détournèrent même les paroles de la chanson d’Enrico Macias, « les gens du nord ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors », en concluant, « et pourtant ce ne sont pas des lumières ». Soi-disant que chaque fois qu’il y a un drame ou un fait-divers particulièrement horrible, c’est pour le Nord.

C’est souvent vrai mais ce n’est pas une raison pour se montrer cruel. Oui, j’ai beau dire que la moquerie à caractère ethnique n’est respectable que lorsqu’elle est méchante, là je n’ai pas trop envie et opterai par conséquent pour la méthode Timsit, une méchanceté gentillette.

C’est qu’ils souffrent les gens du Nord, ils souffrent vraiment. Déjà, des voies de chemin de fer désaffectées, qui ne servent là-bas à rien d’autre que de raccourci entre deux bleds. Imaginez leur surprise de voir des trains rouler, y compris de nuit. Mais ils souffrent surtout du chômage, de l’alcool, et de diverses maladies indépendantes de toute consanguinité. Silicose, cirrhose, hépatites, sans oublier cet herpès qu’ils attrapent dans la petite enfance par le biais d’éducateurs écologistes particulièrement attentionnés, et qui pour des raisons qui échappent au corps médical, risque plus qu’ailleurs de dégénérer en encéphalite herpétique, une maladie horrible qui ne permettra au patient qui y aura survécu, d’avoir pour semblant de vie normale, une activité de supporter d’équipe de foot. Avouez que c’est horrible, non ?

Du coup, comprenez que j’ai envie d’aider le Nord. Déjà en le valorisant. Que peut-il y avoir de bien dans le Nord ? Facile ! Lille, déjà. Lille est une très belle ville. Et puis les filles. Très, très bien les filles du Nord et ce pour au moins deux raisons. Tout bon tenant de la théorie de l’évolution vous expliquera que les mutations les plus surprenantes se trouvent souvent en milieux hostiles. Le Nord étant un milieu particulièrement hostile, vous voilà certain d’y débusquer des perles moins rares qu’ailleurs. N’appelle-t-on pas la côte de la mer du Nord, « la côte d’Opale ». Tout s’explique. L’autre raison qui fait tout l’intérêt des filles du Nord, réside dans le fait que même le gars le plus timide qui soit y a toutes ses chances. À condition de ne pas être du Nord bien sûr. C’est que pour toutes les raisons susvisées dans le chapitre tares, la concurrence masculine n’y est pas très rude. De toute façon les meilleurs spécimens d’hommes du Nord, curiosité et intelligence oblige, préfèrent allez voir plus au Sud ce qui s’y passe. Par conséquent, non seulement les filles du Nord vous reconnaîtront de suite, mais surtout elles viendront vous voir d’elles-mêmes. C’est-y pas une bonne raison d’aimer le Nord, ça ? Comment ça, « non ! »

À l’évidence, je n’ai pas réussi à vous convaincre, bande de Nordophobes. Qu’à cela ne tienne, j’utiliserai mon argument massue, ma massue de Thor.

C’est que je me permets de vous rappeler que nous vivons actuellement un drame économique, non pas du fait des gens du Nord, mais que l’on doit pour partie à des fils de rentiers, consanguins, cocaïniques et amateurs de vacances à Pattaya, qui se sont amusés pendant des années à promener nos économies au bord des rails d’un TGV. Les a-t-on traité d’irresponsables ou de dégénérés ? Se moque-t-on d’eux à longueur de journée ? Non seulement ce n’est pas le cas mais surtout ceux-ci ont bénéficié et bénéficient toujours d’un plan de relance en or massif !

Par conséquent j’exige que les gens du Nord bénéficient du même traitement. Que l’on déverse sur eux des centaines de milliards. Au moins nous serons certains qu’ils consommeront, eux, avec en plus une prédilection pour les produits locaux, moules, frites et autres bières.

J’ai même une autre idée pour rendre à coup de milliards, et à coup sûr, leur avenir radieux. Un avenir dans le ton de la chanson d’Enrico Macias. Enfin, dans un ton bien plus joyeux. Oui, que l’on bâtisse dans le Nord une technopole tournant autour des technologies de la fusion nucléaire, soit la technologie solaire. De quoi installer un beau jour et à demeure le Soleil dans le Nord, mais aussi de permettre à leurs jeunes ingénieurs de pouvoir un de ces jours se prendre pour des lumières. Ne me remerciez pas. Enfin, si, les filles du Nord y sont autorisées…

SILugh le polytechnicien.

mercredi 28 juillet 2010

Oui aux mariages théosexuels et à tous les droits qui vont avec


Dieux que c’est beau la modernité, sniff, sniff ! Excusez-moi mais j’écris les yeux emplis de larmes. Ce n’est pas très pratique pour tapoter sur mon clavier, mais là c’est irrépressible. Cela m’arrive parfois. Par exemple lorsque je me dis « dieux que c’est beau la modernité, absolument toute la modernité, et plus particulièrement ces jolies petites fuites en avant égocentriques ou autres acquis sociétaux que nous accordent sans discuter nos si permissifs papa-Etats modernes ». Je parle par exemple du mariage homosexuel qui après avoir été accordé dernièrement aux Portugays vient de l’être tout récemment par l’Argentine. J’en suis tout ému car je vais pouvoir faire progresser mes droits et plus globalement celui des hominidés dans et de mon genre. Je vais me gêner, tiens ! Après tout, il n’y a pas de raison que je cède encore une fois à ma dignité maladive, en ne réclamant pas mon dû, mon droit, ne serait-ce qu’au nom de l’égalité des droits. Allons-y. Taïaut ! Taïaut !

Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je ne tape que dans la déesse. Non, non, il ne s’agit en rien d’une variété particulièrement délirante d’érotomanie mais bien d’un fait. Je ne sors qu’avec des déesses. C’est comme ça. Un peu de tolérance, je vous prie. Après tout chacun ses goûts, qu’ils soient naturels ou surnaturels. Et puis que voulez-vous, les déesses sont les seules à savoir me prendre, à pouvoir me comprendre, les seules à apprécier toute la complexité, subtilité, et puissance de mon essence. Mais je sens que je vous perds, que vous ne voulez pas entendre cela, voir cette aveuglante réalité en face, en vils réactionnaires théophilophobes que vous êtes. Dieux que c’est laid !

En tout cas, que vous soyez en mesure d’admettre un tel genre ou pas, le fait est que je vis depuis de nombreuses années une magnifique histoire d’amour avec la déesse Athéna. Une passion entrecoupée de coups de folie qui me poussent parfois à aller voir du côté des mortelles, mais qui ne m’empêchent pas pour autant d’affirmer qu’entre Athéna et moi, il s’agit bien là d’une affaire qui roule.

« Pourquoi de tels coups de folie quand on a la chance d’être aimé par la déesse de la sagesse ? » me demanderont les meilleurs d’entre vous. C’est pourtant simple, très chers simples mortels. L’impossibilité de voir notre union reconnue par la société, ainsi que celle concomitante de toute parentalité, crée une certaine instabilité dans notre couple.

Ce que les choses seraient bien plus simples et merveilleuses si nous pouvions nous marier en Mairie et adopter des petits Athéniens. La cérémonie serait magnifique. Mes amis théophiles verraient à quel point ma déesse est belle dans sa robe hellène tissée de ses propres mains. Ils pourraient assister à l’impensable, une déesse disant oui et jurant fidélité non pas devant les dieux mais devant les hommes. Énorme, non ? Quant aux invités les plus primitifs, incapables de percevoir cette divine présence, ils auraient droit à celle d’une magnifique statue taillée pour l’occasion. Sans compter que nos enfants adoptifs ou conçus par voie de mère porteuse, seraient élevés dans la sagesse, la raison, le goût des sciences et de l’art du self-défense, mais aussi de la spiritualité. Quelle atmosphère plus saine peut-on rêver pour des enfants ?

Aussi je demande aux pouvoirs publics d’adapter le code civil à cette très raisonnable supplique. C’est qu’il en va de la sauvegarde de notre civilisation. Mais si voyons !

Allez, je saurai me montrer grand prince. Je vous accorde une année entière pour le faire, histoire que l’an prochain, à la même époque, celle des panathénées, fêtes dédiées à ma déesse, je puisse convoler en justes noces. Et puis de vous à moi, Athéna m’a promis sa divine virginité si jamais j’accomplissais un tel exploit. Mais chut, cela reste entre nous. Allez dites oui bon sang !

SILruy

Pour des arguments un peu plus sérieux mais aussi réellement progressistes sur cette question homoparentale, prière de lire le précédent mais non moins excellent billet « pro-vie, putain les homos aussi ». Profitez-en, je suis encore un peu de gauche, alors c’est gratuit.



mardi 27 juillet 2010

Franck Ribery : Scarface se prend pour James Dean


Sur le fond de l’affaire « à la BRP, Ribery mouille enfin le maillot », je n’ai rien à dire. Je suppose simplement que les enquêteurs n’ont pas retenu notre « vas-y Francky c’est bon », pendant 7 heures, dans les locaux de la Brigade de Répression du Proxénétisme, pour parler de la qualité des matchs de l’équipe de France.

Sur la forme, par contre, j’avoue qu’il est difficile de ne pas rire malgré l’odeur glauque qui transpire de cette affaire très peu sexual-démocrate. À cause d’un détail, d’un drôle de détail. Regardez cette photo de Ribery entrant dans les locaux de la BRP. Vous ne remarquez rien ? Non, vraiment ? Allez, je vous aide. Visez le ticheurte, et plus précisément ce qu’il y a d’écrit dessus. Oui, vous avez bien lu. James Dean.

Non mais t’as vu la gueule de James Dean que tu te payes, mon pote ? Et puis, dis-moi Francky, James Dean, il n’était pas un peu pédé ? Au moins on ne pourra pas ou plus t’accuser d’homophobie, n’est-ce pas ? C’est déjà ça de gagné.

Comme quoi ce n’est pas tant le Diable qui se cache dans les détails que le génie (bon ou mauvais) de l’absurde. Mortus ridendo !

SILoki

lundi 26 juillet 2010

Les sexual-traîtres méritent le pal.


« Arrrrrrgh, grands dieux de l’amour et du désir, non, non, pitié, pas ça, délivrez-moi d’un si grand mal, d’une telle abomination ». Voilà ce que je hurlais, la nuit qui suivit la découverte de cette toile, en me réveillant, couvert de sueur, d’un horrible cauchemar ayant pour thème le même que celui de ce tableau.

Désolée de me voir ainsi plongé dans une telle détresse, après lui avoir raconté mon mauvais rêve, ma mie me proposa de faire l’amour le restant de la nuit. Vous pensez bien que je ne me suis pas fait prier pour chasser ce genre d’affres nocturnes d’une aussi belle manière.

Fin heureuse mise à part, ces gens-là, qui existent, j’en suis certain, pour de vrai, ne se rendent pas compte du mal qu’ils font. Que ces dangereux déviants sachent, oui, qu’ils sachent que dans ma république bonobo, ce genre de sexual-traîtres ne manqueront pas de se faire condamner à la peine de mort par le supplice du pal, « un supplice qui commence si bien et qui finit si mal », un peu à l’image de ce qu’ils font de notre si belle sexualité hominidée. Satanés pervers va !

SILove symbole

dimanche 25 juillet 2010

Private joke-box : aujourd’hui c’est « somebody » for everybody



Incroyable ! À l’évidence, personne autour de moi pour se rappeler de « Somebody », l’unique balade des Depeche Mode, et de son introduction « I want somebody to share, share the rest of my life » à laquelle je faisais ici un clin d’oeil (album « some great reward » 1984). Il va falloir réviser vos classiques sentimentaux, mes jolis cœurs, notamment avec cet excellent remix 2008. Traduction, pour ces messieurs dames, d’un texte qui, au delà du joli prélude, en demande un peu beaucoup quand même, voire même des choses contradictoires. Ah l’Amour :

" Je veux quelqu'un pour partager, partager le reste de ma vie, partager mes pensées les plus secrètes, mes détails les plus intimes. Quelqu'un qui restera à mes côtés, et qui m'apportera son soutien, et qui en retour, bénéficiera de tout le mien.

Elle m'écoutera lorsque je voudrais parler, du monde dans lequel nous vivons, et de la vie en général. Bien que mes points de vue puissent être faux, voire même dénaturés, elle m'écoutera jusqu'au bout, sans être facilement convaincue par ma façon de penser. En fait, elle sera souvent en désaccord, mais au bout du compte, elle me comprendra.

Je veux quelqu'un qui prenne soin de moi passionnément, à chaque pensée et à chaque souffle ; quelqu'un qui m'aide à voir les choses différemment ; toutes ces choses que je déteste, je les aimerai presque.

Je ne veux être attaché aux lacets de personne. J'essaie en général d'éviter
ce genre de choses. Mais quand je serais endormi, je veux quelqu'un qui m'entoure de ses bras, et qui m'embrasse tendrement.

Bien que ces choses-là me rendent malade, dans un cas comme celui-là, je crois que je me laisserais tenter
."

Avoir la Femme dans la peau : la Femme, mon yin, mon yang


Difficile de ne pas avoir la femme dans la peau. Très difficile même. D’ailleurs je suis persuadé que Dieu est soit profondément hétérosexuel soit lesbienne. Non mais regardons nous les hommes. Même si globalement le mâle n’est trop mal fichu, pourquoi le Concepteur nous a-t-il collé au beau milieu du corps un appareil génital aussi pendouillant qu’inesthétique. Une sainte horreur ! Et que l’on ne me dise pas qu’il ne pouvait pas faire autrement pour maintenir les testicules à une température qui permette de conserver notre descendance au frais. Oui, trêve d’excuses bidons pour la bonne raison que tout le bazar de mes divins félins se trouve à l’intérieur. CQFD, Dieu après s’être appliqué sur la femme a bâclé l’homme parce qu’il est soit hétérosexuel soit lesbienne. Comme moi quoi !

Oui, j’ai la femme dans la peau. La femme, c’est plus fort que moi. Pas toutes, je vous l’accorde, mais celles qui me scotchent littéralement, oui. En leur présence, je me sens d’ailleurs comme superman au contact de la kryptonite, affaibli, perdant une partie de mes moyens, intimidé, troublé, la mâchoire du bas légèrement décrochée et le regard un tantinet hagard.

Tiens, illustrant cela, je me souviens de la fois où je suis rentré dans un bureau plongé dans la pénombre, tombant alors sur une reine brune qui en se tournant vers moi m’a laissé aussi coi que stupéfait, la mâchoire du bas légèrement décrochée et le regard hagard. Je devais avoir l’air aussi con qu’interdit. Sans doute étonnée, elle me demandait « ça va ». Me ressaisissant, j’ai répondu que oui alors que j’avais plutôt envie de dire « tu es encore plus belle dans la pénombre, une chose aussi rare que précieuse ». Ah, ce que la brute épaisse et velue que je suis peut aimer se sentir vulnérable, un peu défait, ces courts instants, avant de se draper fissa dans sa dignité toute guerrière.

Leur présence. Et je ne vous parle pas de la démarche, de la voix de ses mêmes femmes envoûtantes ; ni de leur regard où l’on retrouve aussi bien la fragilité de la petite fille apeurée que la fierté des déesses-mères ; ni de leur parfum, ou de leur si délicieuse saveur intime ; ni du grain de leur peau, et de la douceur de leur duvet.

Ce que je peux aimer y promener mes doigts. Que ce soit au milieu de sa chevelure, sur le lobe de ses oreilles, sur ses lèvres ; pianoter sur sa nuque, sur son dos, sur son ventre, m’attarder sur ses seins, en reconnaître le moindre détail, jouer avec et les faire miens ; puis perdre toute raison sur ses cuisses, son séant, les mains avides de ce contact, de cette préhension ; avides de toutes les sensations qu’elle me livre, jusqu’à la délivrance. J’aime exploser en elle, m’y abandonner. Autant que de la voir jouir, ses cornées se fissurant comme des boucliers ; la voir lâcher prise puis se recroqueviller, tremblotante, se réfugiant dans mes bras, la boucle ainsi bouclée, l’harmonie alors parfaite.

C’est certain, j’ai la femme dans la peau. Brune elle est mon yang, blonde elle est mon yin. Elle tourne en moi comme l’alpha et l’oméga, me rend aussi fou que sage, me capture et me libère, me comble et me vide, m’assombrit et m’éclaire ; mes plus belles joies, mes plus grandes peines, preuve ultime de son importance…

SILespugue

vendredi 23 juillet 2010

Boite Post’halale : ne bougez plus avec la poste puisque désormais c’est elle qui se bougera pour vous.


Voici l’une des vertus positives de la colonisation islamique mêlée à celle de l’ouverture à la concurrence de certains services publics.

En effet, avant il fallait se bouger pour aller à la poste. Désormais, grâce au service post’halal, c’est la poste qui se bouge pour vous, avec des services, enfin à visage humain, situés au plus près de chez vous. Vous verrez d’ailleurs très bientôt les mosquées d’un bien meilleur œil puisqu’elles serviront également de centre de tri post’halal. Qui sait, Beuhsancenot y deviendra peut-être même Directeur des Ressources Humaines…

Rien à dire. Je m’incline. Allah est vraiment le plus grand !

SILidim le Magnifique

jeudi 22 juillet 2010

« La démocratie c’est le pouvoir pour les poux de manger les lions » Georges Clemenceau (affaire Woerth et compagnie).


Très chères amies et amis de Droite, « c’est en ami mais en ami non complaisant que je viens aujourd’hui vers vous » mettre quand même deux trois points sur les « i ». C’est que là, je ne peux plus faire autrement. J’ai beau expier, il y a tout de même des limites à la bienséance républicaine qu’il convient de rétablir derechef.

Oui j’expie. « Quoi donc ? » Le fait d’avoir voté à deux reprises pour Ségolène Royal. Quand je pense que je me suis enthousiasmé pour une nana que s’avéra être un tantinet borderline. Quelle erreur d’appréciation ! De quoi motiver mon expiation, histoire au moins que cela ne demeure pas une habitude. Lorsque j’imagine ce qu’aurait donné sa présidence dans le contexte actuel, je me mets parfois à trembler d’effroi. Enfin bon, j’ai quand même des circonstances atténuantes. Cette Gauche-là était particulièrement bandante et elle m’a particulièrement fait bander (comment ça, c’est « un facteur aggravant »), mais je sens que je m’égare.

Donc j’expie, j’expie, oui. Non seulement je ne reproche à personne autour de moi d’avoir voté Sarkozy, loin de là même, mais mieux, j’évite toute critique inutile. De temps en temps je me lâche un peu ici (le Fantomas de l'Elysée) ou là (Nico la scoumoune), mais j’évite autant que possible. Pourtant j’avoue que des fois, c’est plus que tentant. Tout comme je ne vous cacherai pas qu’un billet particulièrement sardonique me trotte dans la tête depuis le début de cette présidence bien chargée en absurdités à la française. D’ailleurs, un jour (le lendemain de sa réélection, promis), il faudra bien que je le ponde, mais bon pour l‘instant j’expie. J’expie et au fond c’est sans doute pour cette raison que je mets aujourd’hui en garde mes amis de Droite. C’est qu’il ne faudrait pas trop déconner non plus. Non mais qu’est-ce que c’est que cette stratégie de défense servie dans l’affaire Woerth ?

Certes, je trouve assez fendard que ma Gauche se prenne enfin dans la face ce point Godwin qu’elle affectionne plus que de raison, cette manie complètement gauche de nazifier ou de fasciser tout et n’importe qui, tout sauf ce qui devrait l’être. Pour une fois, elle saura ce que c’est de se faire fasciser. Un petit coup d’effet miroir n’est pas toujours inutile.

De même, que cette punaise d’Edwy Plenel, ce plumitif à la moustache baasiste pour lequel je n’ai aucune sympathie, qui se la joue d’utilité publique avec son Médiapart super-indépendant-mais-pour-partie-financé-par-l’Etat alors que le tarif est tout sauf celui d’un service public, se fasse traiter d’hitléro-trotskiste, une insulte très en vogue chez ce genre de gauchistes du temps où ils aimaient se liquider entre camarades, ne va pas sans me faire marrer.

Certes mais enfin tout de même. Claironner à qui mieux mieux dans les travées de l’hémicycle que « la démocratie c’est nous, le fascisme c’est toute opposition » c’est franchement limite. Car au fond qu’est-ce qu’un démocrate ?

1) Un démocrate est celui qui milite et qui fait le nécessaire lorsqu’il gouverne pour que la séparation des pouvoirs soit une réalité. En ça, il tient à ce que la Justice de son pays demeure indépendante. En ça, il accorde le droit aux représentants du peuple qui se trouvent dans l’opposition de poser toutes les questions possibles et imaginables, même les plus idiotes, puisque de toute façon le représentant de la majorité a forcement des réponses transparentes et intelligentes à apporter. N’est-ce pas ?

2) Un démocrate est celui qui tient à ce qu’une presse libre et indépendante participe au contrôle du pouvoir, pose des questions, soulève des problèmes. Après tout, dans une démocratie sérieuse, un représentant du peuple ne devrait pas craindre cela. En bonne logique, si un gentil animateur de Médiapark en venait à raconter n’importe quoi, ce ne sont pas les publications d’une autre sensibilité ou tout simplement plus « objectives » et « de meilleure qualité » qui se priveraient d’expliquer que les révélations de leur confrère sont du grand n’importe quoi ou du moins l’expression d’une vision aussi partiale que dénaturée des faits. Logique non ? À moins que le pluralisme de l’information ne soit pas encore une réalité dans notre belle démocratie…

Par conséquent, s’enfoncer dans la voie de la contre-attaque outrancière et la stigmatisation des outils de contrôle d’un pouvoir issu du peuple, loin d’être un gage de « démocratie », donne plutôt une impression malsaine d’omerta, de protection clanique, en bref d’une ambiance mafieuse. Ce qui explique peut-être pour beaucoup cette méfiance de l’opinion publique qui transparaît dans les récents sondages.

Je crois, en toute amitié, que cela méritait d’être dit, non ?

Cela dit, même si je ne suis pas tout à fait certain de donner le même sens que son auteur à la citation qui se trouve en titre, c’est en effet dans ce genre d’occasions que l’on voit que pas mal de parasites, puces, punaises, morpions, sangsues, de tout bord démagogique ou opportuniste, manifestent comme une grosse envie de se payer (des sommes indues) sur la bête démocratique. Pouah !

ClemenSIL

mercredi 21 juillet 2010

Sauter sur les soldes : Hamas baby armor


Parce que gouverner (façon de parler) c’est prévoir,
D’aucuns n’oublieront pas de sauter (façon de parler) sur les soldes…

Et parce qu’un dessin vaut parfois mieux que mille discours voici un petit rappel explicatif des épisodes précédents, mais aussi suivants, malheureusement…

SILimalikoum

mardi 20 juillet 2010

Art sexual-démocrate : « s’offrir quand tout se vend » par Misstic


Petit hommage à Misstic, visiblement une camarade de lutte sexual-démocrate, dont je viens de découvrir ce travail grâce à mon bon compère CUA. Allez, la lutte continue ;-)

SILalutte finale

lundi 19 juillet 2010

La culture morbide de l’irresponsabilité à l’œuvre en France : chienlit à Grenoble et Saint-Aignan


Et un épisode de plus de la série « poubelle la vie », un ! Le scénario reste le même mais visiblement dans mon bon vieux pays, d’aucuns ne s’en lassent pas.

Regardez-moi ça ! À Grenoble ou du côté de Saint-Aignan, des malfrats font n’importe quoi avant de finir par se prendre la dure réalité en pleine face. Suite à quoi, au lieu de tirer des leçons de ce genre d’errements, les petites soeurs, les grands frères et toute une ribambelle de cousins de ces derniers, préfèrent se défausser sur la société, la maréchaussée et les pouvoirs publics, défendant même la sublime dignité humaine de leur très familière racaille.

C’est que voyez-vous, messieurs dames, suite à une récente mutation génétique, nos petites crevures sont devenues particulièrement sensibles. Elles refuseraient de se faire tirer comme des lapins. Elles préfèrent sans doute se faire tirer comme des lapines. Que c’est mignon. De toute façon, dans ce pays, il n’y a plus que les forces de l’ordre pour accepter de se faire canarder comme du gibier. Une preuve, sans doute, aussi supplémentaire que définitive, de leur pathologique insensibilité… Putain de chienlit !

ClémenSIL

dimanche 18 juillet 2010

Private joke-box : « All the lovers » par Aphrodite Minogue


Kylie Minogue > All The Lovers (HQ+)
envoyé par beepbeep44. - Clip, interview et concert.

Ah Kylie, Kylie, comment te dire, Kylie, ma Kylie. Merci, mille fois merci pour ce clip très sexual-démocrate qui tombe à point nommé.

SILover

samedi 17 juillet 2010

Séxual-démocratie : mieux que le sex-friend, le love-friend.


Je suis tombé, il y a de ça quelque temps, par le plus grand des hasards, sur une émission de chez M6 intitulée « les Français, l’amour et le sexe ». Elle était consacrée aux nouvelles pratiques amoureuses. Deux d’entre elles ont quelque peu surpris le théoricien de la sexual-démocratie que je suis.

Tout d’abord celle du « pick-up artist ». Tout bonnement de la drague compulsive frisant le TOC. Dans cette séquence, une caricature de Jean-kévin, ingénieur de son état, nous expliquait que son kiff réside dans la drague scientifique, mécanique, à la chaîne, fordiste quoi. Cet animal aimant également tenir un registre de chasse où, avec la méticulosité du collectionneur de papillons, il décrit ses prises dans le moindre détail, leur donnant même des notes. J’ai trouvé cela aussi flippant que triste. Mais il est vrai que je ne peux pas comprendre ce genre de choses. La chasse au menu gibier comme la drague n’ont jamais constitué pour moi une activité plaisante. Ce n’est pas pour rien, après tout, que j’ai fait des études d’histoire et d’archéologie. Les sapiens-sapiens de mon espèce préfèrent à ces formes de chasse, les joies de la découverte, de la rencontre, de l’exploration et de la conservation. Au jeu du chat et de la souris, des « je t’aime moi non plus », nous préférons la magie des regards et du verbe, notamment le très agréable son des sincères « tu me plais », « embrasse-moi » ou « je t’aime ».

La deuxième séquence m’a fait découvrir toutes les subtilités, si l’on peut dire, du concept de « sex-friend », un partenaire qui ne serait ni un ami, ni un amant mais un « copain de sexe », avec pour règle d’or de ne jamais vraiment s’ouvrir l’un à l’autre. Ne rien partager d’autre que du sexe, presque en secret, de façon quasi-honteuse. Une sorte de masturbation en duo où finalement le sex-friend n’est rien d’autre qu’un sex-toy. Là aussi, je suis resté avec un sentiment de tristesse. Le plan cul, je n’ai rien contre, loin de là, mais de façon aussi asséchante et si peu humaine, voire déshumanisante, bof !

Personnellement, l’une des relations qui m’a le plus marqué à ce jour fut ce que d’aucuns appelleraient un plan cul. Appelleraient car justement, nous n’avons jamais réduit cette relation à cela. Elle commença comme elle se termina, tout naturellement, amicalement, sans faux-semblants, comme une étape. J’avais 18 ans. Elle en avait le double. Je lui signifiai mon désir. elle le prit et moi avec, d’un geste simple, empreint de classe et de simplicité. Elle m’ouvrit son univers, ses joies, ses peines, ses espoirs. Moi de même. Je me souviens encore de nos sorties, de ses amis, de nos discussions, Freud, Jung, la poésie, le théâtre, la Norvège, Henrik Ibsen, les hommes, les femmes et cette maison de poupée qui la travaillait encore, qui me travaillera bien plus tard. Une relation de quelques semaines qui m’aura tant marqué et dont je me souviens de chaque détail. Un plan non pas sex-friend mais love-friend, l’amitié aimante. Que du bonheur.

Par conséquent, dans le cadre sexual-démocrate, pour le bien des masses, sans oublier le mien, il est temps que s’expose au grand jour le concept de love-friend.

Mesdames, vous voulez des baisers, des caresses, du sexe et encore du sexe, mais pas seulement, je suis votre homme, tendre et dur à la fois. Envie d’une exposition, d’un resto, d’une promenade, d’un bon vieux cinoche, d’une sortie théâtre, suivis ou précédés d’épanchement lascifs, je suis partant. Vous souhaitez me faire goûter votre plat préféré avant de passer au dessert, je suis ouvert. Envie de parler après avoir gémi, je suis tout ouïe. D’autres propositions, osons !

Bon, le petit souci est que vous ne me trouverez sur aucun site de rencontres et que je n’ai pas l’intention d’en ouvrir un. Pour tout dire, en digne héritier de la tradition artisanale, sûr de mon savoir faire, j’ai l’intention de laisser opérer le bouche à oreille. Quant à celles qui me connaissent déjà, elles savent où me trouver. Le premier bureau à l'eXtremeCentre :-) Profitez-en c’est désormais open bar !

S’agissant de mes camarades et partisans, ils sont invités à en faire de même. Hauts les cœurs !

SILove friend

vendredi 16 juillet 2010

Aphreurisme révolutionnaire sexual-démocrate.


Si en matière de révolutions, la foi peut déplacer des montagnes,
le rationaliste que je suis s’en tiendra à l’un des principes
d’Archimède. « Dotez-moi du levier adéquat et je soulèverai la Terre ».

SILingam


Images du Kanamara Matsuri (la fête japonaise de la quequette d’acier)

En tête, image de Priapos, dieu grec de la fertilité

jeudi 15 juillet 2010

Du conservatisme sexuel à la sexual-démocratie et vice-versa.


Bon, histoire de répondre à la question que me posait hier, en fin de partouze républicaine, le maître de cérémonie, à savoir quel événement m’a fait passer d’une certaine latence idéologique à l’action militante sexual-démocrate, disons que cet événement tient du banal. En fait, mon couple n’a tout simplement pas résisté à l’actuelle crise du capitalisme.

Voyez-vous, mon ex-femme, trotskiste passée à l’économie de marché sans transition ni thérapie, pour continuer de projeter sur toute chose des rêveries de perfection et d’absolu, a cru qu’elle pourrait exiger de notre relation, une totale perfection, en même temps que d’incroyables taux de rendement. Bien évidemment cette bulle spéculative a fini par éclater, ce qui la ramena à certains vieux réflexes communistes. Faire du passé table rase.

Dommage, car si notre système de production affective n’était pas parfait, il n’en demeurait pas moins d’une qualité très largement supérieure à la moyenne et par conséquent assez prometteur. Enfin, l’essentiel des outils n’étant ni abîmés, ni dépourvus de capacités d’adaptation, ils ne manqueront pas d’intéresser d’éventuels repreneurs ou plutôt repreneuses, afin que la création de richesses libidinales redémarre et dépasse les effets destructeurs précédents, en application des théories sur la « destruction créatrice » de l’économiste Joseph Schumpeter.

Voilà donc le fait déclencheur qui me pousse à quitter le conservatisme-sexuel pour la sexual-démocratie ; qui me pousse à planter enfin dans le vaste champ de l’économie libidinale cette innovation affective (Ouh là là, mais c’est qu’il tourne à l’abscons ce billet).

Cela dit, histoire d’être plus honnête qu’abscons, je ne vous cacherai pas que si je chanterai joyeusement pendant longtemps « je ne suis de personne, je suis à tout le monde et tout le monde me veut du bien », il est fort probable que l’aventure sexual-démocrate s’arrête pour moi le jour où je retomberai de nouveau amoureux, amoureux à lier, le jour, s’il arrive un jour, où l’aventure monopolistique me retentera.

C’est qu’à 36 ans, le gaillard un peu midinette que je demeure intérieurement, sans rêver d’amour absolu ou parfait (je laisse ça aux idéalistes totalitaires et autre bovarystes), n’en reste pas moins accroché à certaines promesses de la vie, à d’autres illusions diront certains. Notamment le désir de « l’âme sœur », ou du moins de la femme de sa vie. « Somebody to share, share the rest of my life ». Celle avec qui, en plus de la magie qui vous liera, dialoguer, avancer, désirer, se poser, bâtir, sera possible. Celle qui ne voudra pas juste un mari, un reproducteur, un meuble de plus, mais qui vous voudra vous. Celle qui vous aimera autant que vous l’aimerez, qui cherchera à vous comprendre autant que vous le ferez, qui n’attendra pas de vous une quelconque perfection mais les qualités qui vaudront largement vos défauts, et qui attendra en retour la même chose de vous. Une femme sage, qui cherchera à se connaître, et qui fera son ménage tout en vous laissant faire les vôtres. Mais aussi celle avec qui vous voguerez sur l’océan de la vie, affrontant les mêmes tempêtes, accrochés aux même gouvernail, aux mêmes voilures, goûtant les moments de calme, et surtout jouissant des mêmes découvertes. Celle à côté de qui vous contemplerez un jour le soleil couchant, main dans la main, un regard complice et le même sourire serein. Ma jolie petite mamie. J’aime cette image, celle de la femme de notre vie, celle de notre vieillesse.

Mais bon, comme ce n’est pas forcément demain que je la découvrirai, et que le yang redeviendra alors yin, explorons la nouvelle voie sexual-democrate et voyons où cela nous mène…

SILao Tseu



mercredi 14 juillet 2010

Viva la RévoluXion sexual-democrata : la partouze républicaine géante, une manifestation qui fait pschitt ou presque (Ce n’est que partie-fine remise)


Il est beau le pays de Don Juan, du marquis de Sade, du french kiss et des french lovers, c’est moi qui vous le dis. « Impossible n’est pas Français », parait-il. Que de la gueule, oui ! Ah ça, pour se démonter la trogne à coup de gnole, il y a du monde qui se bouscule dans les apéros géants. Mais pour un bon gros câlin, quasiment personne qui se déplacerait. Pendant un instant, j’ai vraiment cru que j’allais me retrouver tout seul pour cette première grande manifestation sexual-démocrate. Merci pour ce grand moment de solitude.

Je n’avais certes pas choisi la facilité. Et l’on peut même dire que tout allait contre ma brillante initiative. Tout d’abord notre président vénéré qui avait décidé d’installer sa tribune officielle au pied de l’obélisque de la place de la Concorde, notre point de rendez-vous. Copieur ! Ensuite, les éléments. Particulièrement contrariants que ces éléments. Un vrai déluge. De quoi doucher tout désir, y compris le plus brûlant. Cela dit, il suffisait de faire preuve de patience. L’amour n’est-il pas patient comme l’enseigne la Bible ? Une option que je semblais être le seul à prendre puisque vers 13 heures, pas l’ombre d’un partisan de la révolution sexual-démocrate ne m’avait rejoint aux abords de l’obélisque. Les sexuels-démocrates français sont d’un frileux, je vous jure.

Cependant, ne craignant ni le ridicule, ni la mise à l’épreuve de la foi inébranlable que je nourris envers l’être humain, je décidais d’attendre, là, sous une pluie battante, qu’un miracle se produise. Miracle qui finit par se produire. Et oui, gens de peu de foi, il se produisit bel et bien ce miracle.

Vers 15 heures, accompagnant une éclaircie, une limousine d’une blancheur immaculée s’arrête à ma hauteur. Un couple à l’allure angélique descend de celle-ci puis accomplit le geste délicat que vous pouvez voir sur la photo, référence évidente au tableau d'Eugène Delacroix où la Liberté, sein nu, guide le peuple. Le signal révolutionnaire sexual-démocrate, et l’invitation à m’engouffrer dans le carrosse, ne peut pas être plus explicite.

Je trouve à l’intérieur de la limousine, des gens à l’évidence aussi délicats que de qualité. Pour preuve, les présentations comme les échanges préliminaires sont des plus agréables. François, qui se présente comme le secrétaire général de cette cellule révoluXionnaire sexual-démocrate, m’annonce qu’un partisan particulièrement fortuné s’est proposé, au vu des conditions climatiques, d’accueillir l’événement dans le somptueux jardin exotique qu’il entretient à l’intérieur des monumentales serres attenantes à son manoir situé à une heure de Paris. Notre bon secrétaire général, visiblement de gauche, tient à préciser que malgré le décorum ancien régime, tout a été fait pour que l’aspect républicain de la manifestation soit préservé. Pour cela des invitations ont été adressées aux diverses cellules sexual-démocrates sans distinction de lieu et donc de catégorie sociale. Quant à moi, en guise d’invitation, me fut réservée cette sympathique surprise.

Ces doux propos se trouvent confirmés dès mon arrivée dans cette très belle propriété castrale. La centaine de partisans de la révoluXion bonobo, qui un peu plus loin discutent chaleureusement autour d’un apetissant buffet, semblent bien d’origines aussi diverses que variées. Tout cela reste donc on ne peut plus républicain. Me voilà soulagé, du moins d’un point de vue politique.

Je m’approche de cette assemblée en suivant mes compagnons de route. L’aboyeur m’annonce alors, me laissant tout surpris. Les partisans se tournent vers moi, tout sourires, puis applaudissent. Me voilà intimidé. Ils viennent vers moi en même temps que je vais vers eux. C’est beau. Ils me saluent, m’embrassent, me touchent. J’aime ça. Les regards sont emplis d’excitation mais aussi et surtout d’émotion. De cette émotion propre aux pionniers impatients de poser le pied et surtout les mains sur un nouveau monde à découvrir, à caresser, à chérir. Car oui, ce qui s’annonce est nouveau. Même si tout cela n’est pas encore très clair dans leur esprit, ils savent qu’il ne s’agit en rien d’une vulgaire expérience libertine de plus. Non, il s’agit de quelque chose de beaucoup plus grand, d’infiniment plus beau, de véritablement révolutionnaire. Ils commencent d’ailleurs à me presser de questions. D’autres réclament un discours. Très justement, les partisans de la république des sens réclament du sens. Ils ont raison. Le moment est venu. Venons-y.

L’hôte de ces lieux, avec qui je m’entretiens, m’informe qu’il a prévu à cet effet une petite estrade en forme de coquille Saint-Jacques renversée, à l’image de celle que l’on voit sur la représentation d’Aphrodite sortant des eaux par Botticelli. C’est un peu kitch mais bon. Je grimpe sur la conque d’Aphrodite. Ça m’excite. Je frémis légèrement des testicules, comme tout homme qui s’apprête à prononcer un discours important, et me lance enfin, maître de moi, même si je sens poindre une légère turgescence.

« Mes amis, très chères amies. Oui point de retenue. Faisons comme le ciel d’aujourd’hui. Lâchons-nous ! Donc, chers amis, compagnons, partenaires. Vous ici, moi là, pourquoi ? C’est simple.

Sauf à réduire l’humain à ses moments d’égarement, il est clair que l’humain est beau, que l’humain est bon, que l’humain est foncièrement aimable. C’est une évidence. Par conséquent l’humain mérite de tout recevoir, surtout le meilleur, ne serait-ce que parce que l’humain est fait pour le don, le don de soi, le don de ce qu’il possède, le don et le contre-don. Donner, recevoir, toutes choses qui expliquent pourquoi le bonheur de l’être humain est bien plus lié à la qualité de ses échanges qu’au simple fait de posséder. C’est ainsi que face à cette certitude se pose un problème qu’il convient enfin de résoudre.

Alors que tout ou presque se redistribue, que dire à ceux qui sont frappés par la misère affective, par l’indigence des sens, par un assèchement progressif ou forcé de toute sensibilité à l’autre ? Les inviter à s’y habituer ? À l’inverse, que faire lorsque la nature nous a généreusement doté en capacités affectives, en inclinations émotionnelles et appétences sensuelles ? Tout garder pour soi, des moitiés de soi, ou ces autres avec qui tout commerce ne viserait qu’une satisfaction égoïste ?

Non ! Pour citer l’inattendu, rappelez-vous de cette sentence biblique qui demande « qu’as-tu fait de ce que tu as reçu ? ».

Oui ! Il nous faut donner. Il nous faut échanger, faire circuler tous ces remèdes à l’assèchement ou à la douleur, que son l’affection, l’amour, le plaisir partagé ; faire circuler ce fluide fécond qui découle de l’interpénétration des êtres.

Se pose toutefois, une autre question, fondamentale, elle aussi. Celle du respect du libre arbitre. Cet échange doit être volontaire, faute de quoi nous passerions d’une société du cloisonnement à celle du viol, l’autre extrême à combattre. L’individu doit être prêt à donner et à recevoir. Le sujet ne doit jamais devenir un objet. Aussi l’ouverture se doit d’être une démarche consciente. Et en ça, le communisme-sexuel ne doit pas devenir plus tolérable que l’égoïsme-sexuel. D’où le concept médian de sexual-démocratie.

Ces principes et ces limites posées, passons à l’action, aujourd’hui, dès la fin de ce discours, mais aussi demain, à travers une proposition concrète en faveur de laquelle je vous invite à militer.

Demandons aux autorités d’accorder le droit à tous les citoyens qui souhaiteraient s’insérer dans le projet sexual-démocrate, de s’inscrire dans un fichier géré par les services de la Sécurité Sociale. Services dont les ordinateurs mettront en relation deux fois par mois, par tirage au sort de numéros d’affiliés, des paires de citoyens afin qu’ils partagent un moment privilégié d’échange et d’ouverture à l’autre. Parallèlement, il sera possible aux adhérents de signifier à ce service de la Sécurité Sociale des options d’ordre homosexuelles ou bisexuelles, afin que le tirage au sort soit adapté en conséquence. Bien évidemment, on admettra que l’échange ne soit pas toujours total, pour des raisons d’absence absolue d’attrait. Néanmoins, compte tenu de la démarche d’ouverture à l’autre, il conviendra lorsque le cas se produira que ce moment se fasse tout de même le plus agréable possible.

Pour terminer et pour des raisons que vous comprendrez, je n’inscrirai pas cette démarche dans le cadre républicain de la fraternité et ne vous appellerai pas par conséquent mes frères ou mes sœurs, le tabou de l’inceste étant une avancée civilisatrice non négligeable, mais plutôt dans celui de la libre association, du partenariat ou du compagnonnage. Aussi, chers amis, très chers partenaires, compagnes, compagnons, me voici tenté de conclure par un vive la république bonobo mais aussi la Liberté, l’Egalité, et le Partenariat.
»

Ouf, voilà la partie verbeuse terminée, me dis-je lors du point final. La fin de mon discours est accueillie par des jets de vestes, de cravates et de chemises. Deux, trois soutiens-gorge traversent également les airs. François, dont j’apprendrais plus tard qu’on le surnomme « la souche », se dirige vers moi. Il me félicite à moitié amusé. « Bravo pour le discours ! Bravo pour le concept ! »

Je le remercie en répondant tout aussi amusé que je me suis limité à l’essentiel. À titre d’exemple, je n’ai pas abordé la notion bonobo d’apaisement des tensions sociales par le biais de micro-partouzes au sein des entreprises ou plus massives au sein de collectivités territoriales en crise. « Ce sera pour une autre fois », me dit-il en rigolant avant de me lancer un « place à la garden-partie-fine », le tout accompagné d’une tape sur l’épaule.

La suite peut se résumer à ce qui était prévu au programme. Un bel et grand moment d’échange et de partage, où des liens plus ou moins profonds, plus ou moins durables, furent tissés. Je suis pour ma part pas peu fier d’avoir tout, absolument tout, donné. J’ai bien évidemment beaucoup reçu, les mercis faisant particulièrement chaud au cœur.

En partant, notre très agréable hôte, psychanalyste de son état, me demande quel déclic a mis fin à la période de latence idéologique qui transparaissait dans mes écrits, en somme ce qui m’a finalement fait sauter le pas et tout le reste. Vous le saurez demain…

SIL Invictus

mardi 13 juillet 2010

« Ja sei namorar » bande originale officielle de la urban-partie-fine du 14 juillet



Demain lors de cette merveilleuse manifestation populaire, libérale, sociale et jouissive que ne manquera pas d’être la partouze républicaine géante du 14 juillet, place de la Concorde la bien nommée (rendez-vous autour de l’obélisque, sur et sous les coups de midi, là où tout sera à son zénith), résonnera plein tubes le titre présenté ci-dessus.

La superbe chanson « ja sei namorar » des Tribalistas, un trio brésilien composé de Arnaldo Antunes, de la délicieuse Marisa Monte et du plus connu Carlinhos Brown, où il est question d’apprendre à flirter, à aimer, et où le refrain déclame tout simplement « je ne suis de personne ; je suis à tout le monde et tout le monde me veut du bien. Je ne suis de personne ; je suis à tout le monde et le monde entier se fait mien. » Amen...

SILberto SIL

lundi 12 juillet 2010

Mondial 2010 : une finale très orange mécanique


Nous avons beau savoir que le hooliganisme fait partie des spécialités néerlandaises, ce n’est pas une raison pour accepter que la bande de Bataves qui leur sert d’équipe nationale se comporte à l’image de ce qui se fait de pire en matière de supporters. 9 cartons orange, vu que la plupart d’entre eux méritaient bien plus le rouge que le jaune, c’est tout de même beaucoup. Un jeu très orange mécanique qui a transformé ce match en finale de Kung Foot.

Nous nous sommes même demandés si cette ancienne colonie espagnole avait des comptes à régler avec sa vieille métropole. C’est vrai, pourquoi tant de haine ? À un certain moment, vu la violence des coups, nous avons même craint de devoir faire provision d’oranges espagnoles pour les apporter en prison à certains joueurs néerlandais.

M’est avis qu’il va falloir mettre ces oranges amères au régime thé vert. Avec un zest d’agrumes, ce sera très bon pour ce qu’ils ont…

El SIL

dimanche 11 juillet 2010

Mondial 2010 : après l’oracle de Paul le Poulpe, il manquait celui de Paul Jorion (au rayon oraclures de marc de café).


- Très chers amis, auditeurs et lectrices, c’est avec une joie non dissimulée que je vous informe de la présence à mes côtés du professeur Paul Jorion pour une interview eXceptionnelle. Oui, oh oui, Paul Jorion, oui, le Paul Jorion qui dès 1804 avait anticipé la crise des subprimes et l’Ecopalypse aussi horrible qu’infernal qui consume le monde entier dans un feu des plus dévastateurs depuis maintenant deux ans. Oui, Paul Jorion, l’archange de l’économie, grand pourfendeur des chevaliers de l’apocalypse financier. Grâces lui soient rendues. Mon dieu ce que je suis ému.
- Merci mon ami. Je partage votre émotion à mon endroit.

- Paul, mon paupaul à moi que j’ai, dites-moi, dites-nous, oh oui, dites-nous, quelle issue voyez-vous pour cette finale qui décidemment tient en haleine le monde entier, règne animal inclus ?
- Je vois un match nul.

- Un match nul dites-vous ?
- Oui, l’Espagne va perdre, très logiquement à la suite des mauvais choix de développement qu’elle a fait, à savoir tout miser sur la bulle spéculative immobilière qui l’a entraîné là où elle est, un ravin économique, moral, sociétal et sportif. Quant à la Hollande, cette nation de spéculateurs impénitents, qui se permet de ramener sa morgue dans cette pauvre Afrique du Sud qui a tant souffert de la présence de ses colons, il est normal qu’elle perde afin de payer sa dette à l’histoire. CQFD, match nul, donc, car de toute façon, dans le système actuel, en tout, la formule consacrée « à la fin profit égal zéro » reste de rigueur !

- Mais ce serait là quelque chose de totalement inédit en matière de football. Un match nul en finale de la coupe du monde, vous n’y songez pas.
- Personne ne me croyait lorsque j’annonçais l’enfer économique que nous vivons actuellement. Or nous y sommes. Il est par conséquent normal que le visionnaire que je suis doive combattre la cécité ambiante et insistant sur le fait qu’à court terme nous sommes tous morts, à plusieurs reprises et dans d’atroces souffrances, y compris en matière de football.

- Merci Paul.
- Je vous en prie mon ami.

Jacques MarSIL

Voir également les épisodes précédents :
1) Ecollapse ou simple grippe E : « la crise de 1929 n’aura pas lieu » par Pierre-Antoine Delhommais.
2) La rumeur du Monde et de la Galaxie : Paul Jorion face à Jean-Claude Casanova.

samedi 10 juillet 2010

Rappel : partouze républicaine géante du 14 juillet autour de l’obélisque de place de la Concorde


Considérant que les apéros géants c’est déjà has-been, sans compter que le besoin de boire pour tisser du lien social c’est toujours un peu triste ;

Considérant que l’on a vu poindre ici et là des apéros plus sectaires, du genre avec ou sans alcool, halal ou bien au lard, introduisant du ressentiment là où il ne devrait y avoir que de l’amour ;

Considérant que la présidence française a mis un terme à la traditionnelle garden-party élyséenne ;

Le collectif « non aux républiques bananières, oui aux républiques bonobos » décide d’organiser le 14 juillet prochain, place de la Concorde la bien nommée, la première urban-partie-fine de l’histoire de France. Oui, la garden-party c’est fini, vive la urban-partie-fine ! Un événement (réservé aux majeurs) qui tournera résolument le dos à toute forme de mauvais sentiments. Lien social assuré ! Venez nombreux et n’oubliez pas les préservatifs.

Bien évidemment nous invitons les autorités compétentes, non seulement à accorder les autorisations nécessaires, mais également à manifester sans retenue l'enthousiasme que ne manquera pas de leur inspirer cette merveilleuse initiative…

Pour vous inscrire sur le groupe Facebook dédié à l’évènement, c’est par ici

SIL théoricien de la sexual-démocratie.

vendredi 9 juillet 2010

Burqueen « I want to burq free » : le voile, elle s’en taquine le barbu, au nez et à la barbe du prophète (in bed without Mohammed)



Et oui… le port du voile, elle s’en fait un récital de joyeuses… chose qui m’eXcite… voili voilou !

Un attentat allah-pudeur tout en doigté
par SILidim le Magnifique.

N’hésitez pas à faire un tour par « le coin voili voilou », il vaut son pesant de tissu.

jeudi 8 juillet 2010

Tristes Tropiques : ce grand enfant qu’est le Blanc a besoin de totems à sa taille.


Ouh là là ! Madame Quidam n’est pas seule à ne pas avoir apprécié ma petite guerre des étoiles astrologique. Vu le nombre de réclamations, on peut même dire que le ciel étoilé m’est tombé sur la tête. Ce qui ne m’enlève pas l’envie de rire pour autant. On peut même dire que là encore, mes gènes aussi bien africains qu’importés du nouveau monde s’esclaffent à qui mieux mieux. Pourquoi ? Pour la très comique raison suivante.

Alors que dans certaines tribus dites primitives, des individus se donnent pour totems des végétaux ou des animaux plus ou moins familiers, chez nous, en occident, les penchants primitifs des grands enfants que nous demeurons s’expriment en s’arrogeant pour totem des constellations. Et oui, rien de moins que des amas d’étoiles, situés à des milliers d’années lumières, qui se lèveraient chaque matin avec pour principale préoccupation celle d’écrire le destin de brochettes de crétins d’hominidé. L’humain comme nombril de la galaxie. Mais oui, mais oui ! Comique, non ?

Remarquez, nous ne sommes pas les seuls, puisque d’autres tribus dites hautement civilisées, en Asie notamment, aiment bien péter, d’un point de vue totémique, beaucoup plus haut, mais alors à un point cosmique rarement atteint, que leur cul.

Non, moi, en bon primitif un tantinet mesuré, je préfère m’attacher des esprits familiers. C’est ainsi que dans la famille nos totems se résument au poirier, dont le fruit nous est interdit, et à la mésange, notre oiseau préféré. Un drôle de passereau, aussi grégaire qu’indépendant, discret qu’effronté, sociable et au caractère bien trempé, sédentaire mais doué pour l’exploration, sans compter ses facultés langagières exceptionnelles, et sa curiosité débordante. J’adore les mésanges, mésanges gardiennes…

ParuSIL Major

Addendum astrologique : histoire de me montrer aussi Blanc qu’honnête, j’avoue qu’il y a bien un système astrologique auquel j’adhère corps et âme. Il s’agit de l’astrologie cannoise (cliquez ici pour la découvrir)…

mercredi 7 juillet 2010

Tristes tropiques : « Le grand Portugalois » ou votre Silounet d’amour selon Nostradamus (histoire de nostradamuser la galerie).


Madame Quidam, l’une de mes commentatrices privées, arrivée depuis peu sur ce Blog, est une coriace. C’est souvent le cas chez les astrologues assoiffées de pouvoir ou d’influence sur celui-ci. Une ambition qui pousse même certaines à obtenir le titre de docteur ès sociologie, en Sorbonne. C’est dire.

Madame Quidam, donc, mécontente que je me sois fait les griffes sur ses astres dans mon billet birman de lundi, et histoire de me convaincre des vertus de ses vieilles lunes, déposa hier sur mon iBureau une thèse assez intéressante pour que je vous la soumette.

Voyez-vous, un quatrain de Michel de Nostredame, dit Nostradamus pour les intimes, parlerait ni plus ni moins de moi. Il s’agit du VI 85, l’un des quatrains dont l’action se situerait entre 1999 et 2025. Il y est dit ce qui suit :

La grande cité Tharse par Gaulois
Sera détruite, captif tous à Turban
Secours par mer grand Portugalois
Premier d’esté le jour du sacre urban


Clair comme de l’eau de roche, n’est-ce pas ? L’analyse classique de ce quatrain indique, d’après Madame Quidam, qu’Istanbul, la grande cité Tharse, sera détruite par les Français, à cause des prisonniers de l’islam, avec le secours d’un grand chef portugais ou brésilien qui arrivera par mer entre la Saint Urban (25 mai) et le premier jour de l’été (21 juin).

Mais voilà, après avoir lu tous les billets d’un Blog qu’elle qualifie de révélation, sans oublier mon côté solaire qui lui aurait tapé dans les mirettes, Madame Quidam me fait savoir que cette analyse classique est de toute évidence erronée. L’analyse suivante lui paraissant plus juste.

Le « grand Portugalois » est bien pour moi, étant donné que je fais 180 cm de haut, fait rare pour un Tos, que je fais référence sans cesse à mes ancêtres gaëliques de Galice ; et puisqu’il ne peut s’agir de ce naze de Saramago, qui bien qu’ayant été aussi bresilophile que moi, et bien que prix Nobel de littérature, n’en a pas moins discrédité toute sa pensée en comparant la Cisjordanie à Auschwitz. Tout comme il ne peut être question ici de José Barroso, le président de la commission européenne, qui après avoir plombé les comptes portugais du temps où il gouvernait, s’est permis d’infliger une amende au Portugal pour dérapage budgétaire une fois à la commission. Le « grand Portugalois » c’est donc bien moi, vu que je suis aussi l’un des Gaulois du Quatrain.

Quant à la destruction d’Istanbul par les Français, chose pour le moins étrange, il est fort probable que le véritable sens ne soit rien d’autre que les conséquences de ma capacité à ruiner les efforts de la Turquie dans son désir de passer la sublime porte de l’Europe. En convainquant par exemple mon gouvernement de s’y opposer puisque ce pays retient toujours en otage la mémoire des victimes du génocide qu’il a perpétré entre 1915 et 1923 et qu’il porte en lui la fureur du Turban. Du coup la destruction de la grande cité Tharse n’est sans doute qu’une métaphore pour ce bout de Turquie d’Europe qui ne sera jamais le pont rêvé pour les ambitions turques.

Pour l’outre-mer, il s’agit sans doute de l’océan numérique où je navigue, et la mention au fait que le serveur qui m’héberge se situe dans le nouveau monde…

Mouais ! Mouais ! Bof ! Chère Madame Quidam, apprenez que tout cela ne m’impressionne guère. Mon bon maître Cabantous, professeur d’histoire moderne dans cette même Sorbonne où l’une de vos consoeurs a obtenu son diplôme de sociologie, nous avait déjà prévenu sur un ton goguenard à la veille de nos partiels, ceux autour de la Saint Urban, que s’agissant de Nostradamus, à bien y chercher, on finirait par trouver les résultats à nos examens. J’ai préféré réviser.

Par conséquent, je vous demande, chère Madame Quidam, non pas de déposer la suite de votre thèse, ni vos honoraires mais plutôt une lettre de démission, demain matin, sur mon iBureau.



SIL plutôt grand comme Portugalois

mardi 6 juillet 2010

Tranche de vie à Harare : Mugabe a solution à tout.


- Comrade Bob, Comrade Bob, vous nous avez bien dit qu’en cas de problème, quel qu’il soit, nous pourrions toujours compter sur votre incommensurable sagacité ?
- Oui, en effet. Que t’arrive-t-il, mon grand ?

- Je crois que j’ai attrapé la chtouille lors de notre récent voyage à New York avec une call girl du cru. Présentement, me soulager est devenu un supplice zoulou.
- Quoi ! Ne vous avais-je pas prévenus, toi et tes petits camarades, qu’il vous faudrait éviter tout commerce avec les femelles de Babylone la grande ?

- Effectivement Comrade Bob, effectivement ? Mais c’était trop tentant. Je venais de subtiliser la carte de crédit d’un infâme diplomate occidental assis sur la même travée que nous. Alors j’ai nourri l’envie concomitante et concupiscente de faire d’une pierre deux coups. Mais me voilà maintenant avec ce problème fort gênant.
- Bien joué en effet, à ceci près que la sorcellerie des prostituées de Babylone la grande est vraiment puissante. Te voilà renseigné à tes dépens. La prochaine fois tu écouteras mes avertissements.

- D’accord mais que faire à présent ?
- C’est simple, il te suffit d’avoir des rapports sexuels avec une vierge. Sa pureté lavera ta souillure.

- C’est ce que j’ai fait dès notre retour, Comrade Bob, mais cela n’a pas fonctionné.
- C’est qu’elle n’était plus vierge alors. Ah, toute cette corruption morale que ces démons de Blancs parviennent à introduire dans nos merveilleux pays et qui fait qu’un pauvre père ne peut même plus être certain de la virginité de ses filles. Qu’ils soient maudits, tous, absolument tous ! Elle avait quel âge cette traînée ?

- Treize ans.
- Quoi, treize ans, et même plus vierge ! Démons de Blancs ! Tu as fait exécuter cette immonde perverse, j’espère ?

- J’ai préféré faire preuve de mansuétude Comrade Bob. Je l’ai placée dans un bordel de la capitale afin qu’elle prenne conscience de tout le mal qu’elle a causé à l’honneur de sa famille mais aussi qu’elle s’est fait à elle-même.
- C’est bien, mon grand, c’est bien. La magnanimité est une grande qualité. Tu feras un éventuel futur bon père pour notre belle nation. Sinon pour ton problème, au lieu de perdre du temps à chercher des vierges qui se font rares, je te conseille d’exproprier un Blanc de ses terres ou de son entreprise. C’est assez efficace contre la chtouille également.

- Merci Comrade Bob ! Merci infiniment ! Mais je viens également pour un autre problème, plus politique, cette fois-ci. La production agricole a encore baissé dans le district de Mutare.
- Bon, bon, ne mélangeons pas tous les problèmes. Agissons avec méthode. Combien de propriétaires blancs reste-t-il encore dans ce district ?

- Un seul Comrade Bob ?
- Et bien voilà la source du problème. Il suffit par conséquent d’exproprier ce parasite leucoderme pour que la production remonte.

- C’est qu’elle a tout de même chuté de 15 %, Comrade Bob !
- 15 %, en effet, c’est beaucoup. Raisonnons un instant, veux-tu. Voilà ! En plus de l’expropriation, tu ordonneras à nos services locaux de dégoter quinze vierges du coin, prises comme d’habitude parmi les filles de nos adversaires, que nos camarades placés à la tête des exploitations confisquées aux Blancs seront chargés de fertiliser, afin qu’un cycle procréatif vertueux s’enclenche conséquemment. Bon, ça c’est fait. Sinon, dis comme ça en passant, qu’as-tu fait de la carte de crédit que tu avais récupéré à New York ?

Frederik Courtney SILous

lundi 5 juillet 2010

Tranche de vie à Naypyidaw : le général Than Shwe a le feu nucléaire au cul (la junte a peur)


-Dis-moi Anawrahta, mon brave chauffeur en qui j’ai toute confiance, c’est moi où il plane en ce lieu comme un climat d’insécurité ?
- Malgré les 11 000 mille soldats, en rangs serrés, ici présents, généralissime Than Shwe (NDLR : chef de la junte Birmane) ?

- Oui ! Par les onze feux du Malheur, rien n’y fait. J’ai beau avoir convoqué pour ce petit défilé protocolaire le nombre de soldats correspondant aux conseils de mes numérologues, je continue à percevoir la manifestation de vibrations maléfiques. Elles sont là, tout autour de nous. Je les sens. Elles m’assaillent. Elles m’étouffent. Je me sens tout flétri, comme vidé de mon puissant mana fertilisateur. Mais d’où viennent-elles ? Pas du troufion lobotomisé et zombifié par mes mages, qui me sert d’absorbeur d’ondes négatives et qui se trouve à côté de toi, en tout cas. Mais j’y pense, ce n’est pas toi, au moins, mon brave Anawrahta, en qui j’ai toute confiance, qui pervertis mon fluide magique, hein ?
- Ah non maître des légions célestes. Impossible que cela vienne de moi. Même si j’étais capable d’une telle infamie, je vous rappelle que vous détenez toute ma famille en otage dans l’une des caves du complexe résidentiel où se trouve assignée Aung San Suu Kyi. Par conséquent vous savez que vous pouvez avoir toute confiance en moi.

-Je ne comprends pas alors. J’ai pourtant écouté toutes les recommandations de mes plus proches conseillers. Mes généraux ont recruté autant de soldats qu’il y a de moines dans ce pays, 400 000. On ne sait jamais. Des fois qu’ils se mettraient, par je ne sais quelle diablerie, à se transformer en moines Shaolin, dotés de superpouvoirs. Mes fengshuirbanistes m’ont invité à déplacer notre capitale, à quitter Rangoon pour ce trou perdu au centre du pays histoire que les courants dominants de notre commandement aussi suprême que bienfaisant ne rencontrent aucun obstacle. Mes mages m’ont conseillé d’enfermer ce démon d’Aung San Suu Kyi au cœur d’un vortex d’énergie tellurique afin d’aspirer sa puissance karmique, et pouvoir mieux l’assaillir d’incantations yadaya (NDLR : sorte de Vaudou Birman). Et mes numérologues m’ont fait savoir que depuis 2009 le chiffre qui préside à la destinée de la Birmanie est le 11, ce qui nous a fait condamner, le onzième jour du onzième mois de cette année 2009, à 11 heures, le reste des traîtres à la nation à 65 (6+5=11) ans de prison chacun. Toutes choses qui devraient garantir la paix et l’harmonie dans notre éternel empire. Cependant rien n’y fait. Je perçois l’avenir comme incertain. Des forces maléfiques nous préparent un mauvais coup. Je le sais. Je le sens. T’es certain que ce n’est pas à cause de toi, au moins, mon brave Anawrahta, en qui j’ai toute confiance ?
- Vos très saines inquiétudes s’expliquent peut-être par l’incapacité de vos astrologues à prévoir les révoltes de 2007 ou encore la récente naissance d’un éléphant tout blanc (NDLR : symbole de renouveau et augure de changements politiques pour la junte).

- Ah, ne me parle pas de ce sacré éléphant de malheur, ni des manquements de ces satanés astrologues. Ces fêlons, devenus incapables de voir les menaces qui pèsent sur notre merveilleux pays, après s’être laissés corrompre par les forces du mal, l’ont d’ailleurs payé de leur personne. Mais je m’en veux, un peu, il est vrai. J’aurais dû me montrer plus sage que le grand bouddha de la miséricorde, qui finalement n’a pas su contenir mon juste courroux. Je n’aurais jamais dû les fusiller jusqu’au dernier. Car en attendant qu’advienne une nouvelle génération d’astrologues débarrassée de toute corruption démoniaque, me voilà réduit à demander conseil sur des dossiers techniques à mes seuls numérologues. C’est qu’il n’y a rien de plus pénible à écouter, que les ratiocinations d’un numérologue sur un dossier technique.
- C’est bien vrai ça, ô digne continuateur de l’empire Birman. Ils voulaient faire passer, pour des raisons de sécurité spirituelle, tous les boulons de vos voitures officielles de douze millimètres à onze, mais aussi les moteurs de douze à onze soupapes. Choses impossibles à trouver, même en Corée du Nord.

- S’il n’y avait que ça. Inspiré par le génie de nos vaillants ancêtres, j’ai décidé de lancer notre programme nucléaire, dont le feu suprême est le seul capable de nous protéger des onze flammes du malheur karmique. Et bien figure-toi, que d’après mes numérologues, pour que le programme fonctionne, il me faut bâtir 11 sites de production, avec 92 centrifugeuses (9+2=11) dans chacun de ces sites. Pire encore, il faut absolument que le principal matériau fissile dispose d’un numéro atomique en somme de 11 ou de 9, notre autre chiffre fétiche. Or des isotopes avec un chiffre à base de 11 ça n’existe pas. Quant à l’uranium 234 (9), tout seul, il ne sert à rien. Quelle malédiction. Tu n’aurais pas une idée des fois.
- Sur le plan nucléaire, pas trop. Par contre j’aurais fait abattre l’éléphant blanc par un crétin de touriste occidental que l’on aurait introduit après ça, complément drogué, dans la résidence de Aung San Suu Kyi afin de la rendre responsable aux yeux du peuple et des moines de ce sacrilège infâme.

- Bonne idée mon brave Anawrahta. Très bonne idée. Tu as gagné le droit de voir ta famille ce week-end.

Thakin SIL

Addendum gratuit : Au rayon tyrannic park, ne pas manquer « mes fous rires made in Pyongyang »

dimanche 4 juillet 2010

Maria Bethânia, la voix de mon Anima


Aujourd’hui je vous traduirai trois chansons de Maria Bethânia, dont l’indispensable cédé live « ao vivo » (le DVD l’étant tout autant) tournait en boucle chez moi, il n’y a pas si longtemps. Le 18 juin, jour de son anniversaire.

Maria Bethânia, comment vous dire… en fait, rien, je crois que je l’aime trop pour vous en parler, na ! Plus sérieusement, quand elle chante, elle me laisse coi, ses chansons épousant à la perfection les sentiments que je vis ou que j’ai pu vivre à certains moments de ma vie, à tel point que je la considère depuis longtemps comme la voix de mon Anima.

Aussi vu que j’ai encore toutes ses chansons qui me trottent dans la tête depuis le 18 juin, comprenez que je demeure coi. Le mieux c’est juste que je vous la fasse écouter.

Le choix des chansons a été extrêmement difficile, chacune d’entre elles étant un joyaux quasiment indissociable de la rivière de diamants mélodiques qui s’écoule de ses lèvres. Enfin, je vous en ai pris trois. Les voici.

SILberto SIL

Fera férida ( fauve blessé).



Je n’y changerai rien ; mon cas est sans la moindre solution ; je suis un fauve blessé ; dans mon corps, dans mon âme et dans le cœur…

J’ai tout arrêté ; j’en suis sorti en vie ; mes rêves et mes habits ; déchirés lors de cette sortie. Mais me voilà blessé ; étouffant mon gémissement ; après avoir été la cible parfaite ; en plein cœur maintes fois atteint.

Animal farouche ; domestiqué oublie le danger. Je me suis laissé tromper ; et même par toi manipuler.

Je sais ; toute la tristesse qui fut mienne ; mais même ainsi on vit ; périssant d’amour à petit feu.

Je sais ; le cœur pardonne ; mais n’oublie pas aisément. Et je n’ai rien oublié.

J’ai beaucoup trop marché ; sans jamais regarder derrière moi ; libre de mes pas ; animal indompté, sans cap, ni amarres. Je me suis senti bien seul ; trébuchant sur mon chemin ; cherchant un abri ; une aide, une place, un ami.

En animal blessé ; par l’instinct motivé ; j’ai effacé toutes mes traces. Vaine tentative d’oublier.

Je sais ; que les fleurs étaient vrais ; même si elles n’ont pas résisté ; aux tempêtes qui se répètaient.

Je sais ; les cicatrices parlent ; même si les mots taisent ; ce que je n’ai pas pu oublier.

Je n’y changerai rien ; mon cas est sans la moindre solution ; je suis un fauve blessé ; dans mon corps, dans mon âme et dans le cœur…



Emoções (émotions).



Lorsque je suis ici ; je vis ce merveilleux moment ; rien qu’en te regardant ; et toutes ces émotions ressentant. Elles sont déjà si nombreuses ; des moments que je ne suis pas près d’oublier ; des détails d’une vie ; des histoires que j’ai raconté ici.

Des amitiés, j’en ai trouvées ; des mélancolies, j’en ai laissées. Et parfois je t’ai permis ; de me voir pleurer, sourire.

Je sais tout ce que l’amour ; est capable de m’offrir. Je sais, j’ai souffert ; mais ne cesserai jamais d’aimer ; car si j’ai pleuré ou si j’ai souri ; l’important c’est que des émotions, j’ai vécu.

Aussi, me voilà ici ; revivant ce merveilleux moment ; juste en face de toi ; les émotions se répétant ; en paix avec la vie ; et tout ce qu’elle m’apporte ; avec cette foi qui me fait ; un peu trop optimiste ; et si j’ai pleuré ou si j’ai souri ; l’important c’est de garder son coeur bien vivant…



Explode coração (que mon cœur explose).



Inutile de tenter dissimuler ; faire semblant ou cacher ; ce qu’il est impossible d’occulter. Toutes ces choses que je ne puis plus taire ; puisque l’éclat de ce regard ; t’a trahi et m’a remis ; ce que tu cherchais à contenir ; ce que tu refusais de m’avouer ; et qui me tourmentait.

Inutile d’avoir peur ; de pleurer, de souffrir ; se donner, se perdre et se retrouver ; face à tout ce qu’est la vie…

Ce que je souhaite, c’est de pouvoir m’ouvrir ; afin que cette vie me pénètre enfin ; comme s’il s’agissait du soleil ; déflorant l’aurore. Je veux sentir la douleur de ce matin.

Naître, rompre, déchirer ; possédant mon corps et alors ; moi qui pleure ; qui adore ; qui hurle… Comme une folle, hallucinée et enfant ; sentant mon amour qui se repend. Impossible de tenir bien plus longtemps ; que mon cœur explose maintenant.