mardi 6 juillet 2010

Tranche de vie à Harare : Mugabe a solution à tout.


- Comrade Bob, Comrade Bob, vous nous avez bien dit qu’en cas de problème, quel qu’il soit, nous pourrions toujours compter sur votre incommensurable sagacité ?
- Oui, en effet. Que t’arrive-t-il, mon grand ?

- Je crois que j’ai attrapé la chtouille lors de notre récent voyage à New York avec une call girl du cru. Présentement, me soulager est devenu un supplice zoulou.
- Quoi ! Ne vous avais-je pas prévenus, toi et tes petits camarades, qu’il vous faudrait éviter tout commerce avec les femelles de Babylone la grande ?

- Effectivement Comrade Bob, effectivement ? Mais c’était trop tentant. Je venais de subtiliser la carte de crédit d’un infâme diplomate occidental assis sur la même travée que nous. Alors j’ai nourri l’envie concomitante et concupiscente de faire d’une pierre deux coups. Mais me voilà maintenant avec ce problème fort gênant.
- Bien joué en effet, à ceci près que la sorcellerie des prostituées de Babylone la grande est vraiment puissante. Te voilà renseigné à tes dépens. La prochaine fois tu écouteras mes avertissements.

- D’accord mais que faire à présent ?
- C’est simple, il te suffit d’avoir des rapports sexuels avec une vierge. Sa pureté lavera ta souillure.

- C’est ce que j’ai fait dès notre retour, Comrade Bob, mais cela n’a pas fonctionné.
- C’est qu’elle n’était plus vierge alors. Ah, toute cette corruption morale que ces démons de Blancs parviennent à introduire dans nos merveilleux pays et qui fait qu’un pauvre père ne peut même plus être certain de la virginité de ses filles. Qu’ils soient maudits, tous, absolument tous ! Elle avait quel âge cette traînée ?

- Treize ans.
- Quoi, treize ans, et même plus vierge ! Démons de Blancs ! Tu as fait exécuter cette immonde perverse, j’espère ?

- J’ai préféré faire preuve de mansuétude Comrade Bob. Je l’ai placée dans un bordel de la capitale afin qu’elle prenne conscience de tout le mal qu’elle a causé à l’honneur de sa famille mais aussi qu’elle s’est fait à elle-même.
- C’est bien, mon grand, c’est bien. La magnanimité est une grande qualité. Tu feras un éventuel futur bon père pour notre belle nation. Sinon pour ton problème, au lieu de perdre du temps à chercher des vierges qui se font rares, je te conseille d’exproprier un Blanc de ses terres ou de son entreprise. C’est assez efficace contre la chtouille également.

- Merci Comrade Bob ! Merci infiniment ! Mais je viens également pour un autre problème, plus politique, cette fois-ci. La production agricole a encore baissé dans le district de Mutare.
- Bon, bon, ne mélangeons pas tous les problèmes. Agissons avec méthode. Combien de propriétaires blancs reste-t-il encore dans ce district ?

- Un seul Comrade Bob ?
- Et bien voilà la source du problème. Il suffit par conséquent d’exproprier ce parasite leucoderme pour que la production remonte.

- C’est qu’elle a tout de même chuté de 15 %, Comrade Bob !
- 15 %, en effet, c’est beaucoup. Raisonnons un instant, veux-tu. Voilà ! En plus de l’expropriation, tu ordonneras à nos services locaux de dégoter quinze vierges du coin, prises comme d’habitude parmi les filles de nos adversaires, que nos camarades placés à la tête des exploitations confisquées aux Blancs seront chargés de fertiliser, afin qu’un cycle procréatif vertueux s’enclenche conséquemment. Bon, ça c’est fait. Sinon, dis comme ça en passant, qu’as-tu fait de la carte de crédit que tu avais récupéré à New York ?

Frederik Courtney SILous

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