lundi 8 août 2011

Marchés boursiers : «La Bourse a prédit neuf des cinq dernières récessions » Paul Samuelson


« Don’t Panic About the Stock Market » par Burton G. Malkiel pour le WSJ

«Le ciel tombe! Le ciel tombe! » L’exhortation de Chicken Little peut apparaître aux yeux de nombreux observateurs comme pertinente aujourd’hui. Je suis en désaccord. Nous n’assistons pas de nouveau à l’effondrement des marchés de 2008. Et la vente panique des actions américains risque de se révéler une réponse très inappropriée.

(..) La forte baisse des cours boursiers de la semaine dernière a ravivé la crainte que l’économie se dirige vers une récession à double creux. La croissance économique a été réduite à sa vitesse de décrochage, avec la hausse du produit intérieur brut à moins de 1% durant le premier semestre de 2011. Les dépenses réelles de consommation ont été négatives au cours des deux derniers trimestres. Tout comme un cycliste risque de tomber quand son vélo ralentit fortement, l’économie se trouve près de glisser dans la récession avant même d’avoir retrouvé une véritable reprise. Et maintenant, voici que Standard & Poor a abaissé la cote du crédit américain, citant des progrès insuffisants en matière budgétaires de la part de Washington.

(..) Il ne fait aucun doute que notre économie est dans un trou profond. L’énorme quantité de désendettement qui est nécessaire ne peut s’accomplir que sur le long terme. Heureusement, les bilans des ménages s’améliorent. Les ratios revenu-dette se sont considérablement améliorés depuis 2008, mais ils ont encore beaucoup à faire. La baisse récente des prix du pétrole devrait également aider les situations financières des consommateurs. (…) mais aussi une tache lumineuse dans l’image de logement, à savoir que le caractère abordable du logement est à un niveau record. En effet avec une amélioration réelle du marché du travail nous avons pu voir une hausse des ventes de logements.

(…) Et les bilans des entreprises sont exceptionnellement sains aujourd’hui. (…) La structure des revenus des entreprises américaines reflète plus l’activité économique à l’étranger, y compris une croissance rapide sur les marchés émergents, que l’activité aux Etats-Unis C’est pourquoi les bénéfices des sociétés ont augmenté si rapidement, même si la croissance économique américaine a été si tiède. Pour les multinationales américaines, la croissance continue dans les marchés émergents sera plus important pour déterminer la croissance future des bénéfices des entreprises. Pour de nombreuses entreprises, ce qui se passe en Chine, l’Inde et le Brésil est plus important que l’incapacité de l’Europe pour mettre de l’ordre dans sa maison ou que la paralysie des Etats-Unis et du Japon.

(…) Oui, nous avons des problèmes, mais la situation actuelle ne ressemble en rien à 2008. Et pour ceux qui croient que la baisse du marché boursier prédit de manière fiable une nouvelle récession, n’oubliez pas le dicton célèbre de l’économiste Paul Samuelson: «La Bourse a prédit neuf des cinq dernières récessions. »

Une forte dose de modestie est clairement nécessaire. Nous devons tous être conscients des limites de notre capacité à prévoir le cours des actions futures. Personne ne peut vous dire quand le marché boursier mettra fin à sa chute, mais il y a certaines choses que nous savons. Les investisseurs qui ont vendu leurs stocks à des moments où il y a eu une baisse très importante du marché a toujours fait un mauvais choix. Nous avons des preuves abondantes que l’investisseur moyen a tendance à mettre de l’argent dans le marché au niveau ou près du sommet et tend à vendre pendant les périodes de déclin et de la volatilité extrême. Sur de longues périodes de temps, le marché boursier américain a fourni un rendement annuel moyen généreux. Mais l’investisseur moyen a gagné bien moins que le rendement du marché, en partie dû à des décisions prises avec un mauvais timing.

Mon conseil pour les investisseurs est de maintenir le cap. L’économie américaine est toujours la plus flexible et la plus innovante dans le monde. (Pour en savoir plus c’est dans le Wall Stree Journal…)

Mr. Malkiel, professeur d’économie à l’University de Princeton et auteur de « A Random Walk Down Wall Street » (10th edition, W.W. Norton, 2011).

Traduction partielle et à la truelle par votre Sil pour eXc et le Republicoin…

Aucun commentaire: