lundi 25 juin 2012

Lounès Matoub



Le 25 juin 1998 tombait sous le feu de 78 balles, le chanteur kabyle Lounès Matoub. Lounès l'insoumis dénonçait la corruption politique du pouvoir algérien et la corruption cérébrale des militants de l'islam. 78 balles.

Le pouvoir algérien établira de source sure, pour une fois, que Lounès aura été victime non pas de sa corruption mais plutôt de celle du GIA, les fameux soldats d'Allah. La preuve. Les 78 impacts de balles relevés sur sa voiture. Presque autant que le nombre de petites vierges promises aux combattants d'Allah. 72 vierges. 

Lounès l'insoumis n'en avait cure. Il n'avait que faire d'un Enfer pédophile « à l'ombre des épées ». Lounès avait son Paradis. Un paradis empli de mots d'amour, de vie et de liberté. 

Aussi, parce que la pourriture des médiocres et la médiocrité des pourritures, qui toutes deux s'évertuent à purifier l'air algérien à coups de feu, à coup d'explosifs, à coup de délires infernaux, ne doivent pas avoir raison de la vie, de l'espoir et de la démocratie, idéaux chers à Lounès, tous portés par sa voix rauque, je me souviens tous les 25 juin de Lounès Matoub, Lounès l'insoumis, digne fils de la Liberté, digne enfant de la Kahina. 

Que cet oiseau repose en paix auprès des siens puisque comme il le disait «l'oiseau ne chante bien que dans son arbre généalogique ». T'y voilà. Chante donc. D'ici nous t'écouterons.

SILim Ait Dar-al-Sulh


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