samedi 28 juillet 2012

Les Portugais selon Timsit, Dieu et moi




L’Etat lusophobe français n’ayant pas daigné répondre positivement à mes légitimes exigences dans le délai imparti, il ne me reste plus qu’à m’attaquer de la façon la plus résolue qui soit à tous ceux qui véhiculent une image beaucoup trop avantageuse des Portugais pour qu’ils puissent bénéficier de mesures de discrimination positive. Et je commencerai en vilipendant un sketch de Patrick Timsit dont le caractère mielleux dépasse tout entendement. Un sketch où il s’attaque aux Portugais d’une façon insupportablement condescendante et gentillette.

Ecoutez-moi ça. Tout en commentant l’œuvre de Dieu, Monsieur Timsit oppose la très design Ibiza aux très peu design Portugais. « Ils le savent bien qu’ils ne sont pas design, les Portugais. Vous avez déjà entendu un Portugais prétendre qu’il est design », précise-t-il avant d’enchaîner sur le fait que Dieu aurait pu s’appliquer, utiliser un niveau, un fil à plomb. S’appliquer au lieu de se contenter de placer deux gros panards sous son œuvre afin qu’elle tienne debout. Concluant sur le fait qu’il trouve les Portugais « courageux » ; courageux de croire en Dieu après ce qu’Il leur a fait.

C’est immonde comme approche, n’est-ce pas ? Se montrer aussi gentil dans la méchanceté, c’est dégueulasse, non ? Peut-être est-ce sa bonne tête de Tos, sans parler de sa petite taille et son allure de sac à patates, qui le font se sentir obligé d’exprimer une certaine empathie à notre égard. Mais non, putain ! Sois méchant, bordel ! Quand est-ce que l’on nous montrera un peu de respect, en nous égratignant pour de vrai, merde à la fin ! C’est que j’en ai marre de toute cette condescendance. Après tout, je suis non seulement génial mais aussi particulièrement design comme Portugaulois. Par conséquent que l’on me rentre dans le lard au lieu de faire référence à notre talent de constructeurs et à notre courage culturel. Sérieux, ce que j’en ai marre…

Par exemple, j’ai appris récemment que la CIA, lors de « la révolution des œillets », en 1974, n’avait jamais cru un seul instant que le Portugal basculerait dans le camp soviétique, se contentant de conseiller des distributions d’œillets afin que les fusils ne servent à rien d’autre qu’à faire joli dans les livres d’histoire. « Filez leur des œillets ; ils seraient capables de se faire mal, sinon ; dans un malentendu, un coup de feu, c’est si vite parti ». Si ce n’est pas dégradant, ce mépris Anglo-saxon ?

Merde, respectez nous ! Détestez nous, enfin. C’est que nous sommes détestables, caralho ! Si, si’ch ! Vous avez vu ce que nous avons fait aux Indiens d’Amérique, le coup de la grippe espagnole. Même pas fichus d’assumer la paternité de cette très vile attaque bactériologique. Si ce n’est pas de l’infamie, je ne sais pas ce qu’il vous faut.

Peut-être ce que nous avons fait en Afrique, alors. Le fait de reprendre aux Arabes l’idée de la traite des Noirs, c’est vilain, ça non ? Avec pour circonstance aggravante le fait que ce ne soit même pas les hommes portugais qui aient planifié ce crime contre l’humanité mais leurs bonnes femmes. Elles prétendaient que nous n’étions pas assez courageux, gentils, attentionnés, qu’il leur fallait du Noir dont la réputation leur était parvenu aux oreilles avec les invasions islamiques et leur téléphone arabe. Elles rêvaient du « grand nègre ». Elles ont été déçues. Depuis, au-delà d’un certain âge, elles en portent la couleur. Ne dit-on pas d’ailleurs que le Portugal est « le pays où le noir est couleur » ? Celle du deuil des illusions.

Ah, la femelle portugaise. Une sainte horreur, à quelques rares exceptions près : ma mère et encore ; ma sœur selon les jours ; mes tantes et pas toutes ; mes cousines du moins les plus jolies. Sans trop m’étendre, et pour cause, sur son côté aussi peu enclin au romantisme ou à la passion amoureuse que sa cousine basque l’est en matière de sensualité, je me contenterai d’insister sur son côté capricieux, versatile, matérialiste, jamais satisfait de rien.

Pour tout vous dire, cela ne m’étonne pas que ce soit les femelles portugaises qui aient poussé les hommes à émigrer au même titre qu’elles les avaient déjà poussés à la reconquête de la péninsule Ibérique puis à la colonisation du monde. Sans pour autant accepter de se rendre n’importe où.

À titre d’exemple, si le Brésil, terre d’Eldorado, semblait digne de leurs rêveries, il s’est avéré impossible de les embarquer vers le très désolé archipel du Cap-Vert. Même les putes de Lisbonne refusèrent d’y aller. A tel point que les pauvres colons portugais furent obligés d’aller supplier sur le continent que des gentilles demoiselles africaines acceptent de fonder quelque chose de joliment mélancolique sur cet archipel particulièrement déshérité. Ils n’ont pas été déçus. L’Africaine étant aussi civilisée qu’aimable, cela a rendu le Cap-Vert possible. Encore heureux car dans le cas contraire, cela serait resté une sorte de Myconos tos, réservé aux marins homosexuels lusitaniens aimant le fado. Un truc pas très design.

Vous trouvez que j’exagère. L’expression de votre ignorance de l’histoire portugaise, sans doute. Je ne vous en veux pas. Tout le monde s’en fiche de l’histoire portugaise de toute façon.

Bref, pourquoi d’après vous, Alphonse de Albuquerque, gouverneur des Indes portugaises à partir de 1514, a-t-il, tout en défiant les consignes racistes de l’Eglise, organisé une politique de mariages systématiques entre Portugais et femmes indigènes, avec pour but de créer un peuple luso-indien ? La réponse est on ne peut plus claire. Les Portugaises sont des casse-couilles de la pire espèce. À côté de celles-ci, leurs cousines Amazighes, pourtant pas du genre commodes, passent pour des geishas particulièrement soumises. Des casse-colhoes susceptibles de vous donner des envies de métissage, loin, très très loin de la mère patrie.

D’ailleurs, histoire de rester dans la colonisation portugaise et son partage du monde, signalons que bonnes raisons ou pas de s’en aller coloniser ailleurs, cela n’a pas empêché les Portugais d’être parfaitement ridicules. Un autre sujet de gausserie.

En 1494, Portugais et Espagnols signent sous la bénédiction papale le traité de Tordesillas. Par celui-ci, ils se partagent le Globe terrestre en deux. Passons sur l’aspect délirant que deux peuples, somme toute assez médiocres, décident de se partager ni plus ni plus que le monde, et que j’ai déjà abordé dans un ancien billet au sujet du traité de Tordesillas, pour nous attarder sur les détails de ce traité. Le détail s’appelle le Brésil, qu’ils ont réussi à obtenir de justesse en déplaçant de 200 milles vers l’Ouest la ligne de partage du nouveau monde. Une bonne idée car s’ils s’en étaient tenus au premier découpage, celui effectué en 1493 par le pape Alexandre VI, les Portugais se seraient retrouvés à régner sur une Afrique qu’ils savaient déjà impossible à conquérir et surtout, les Océans. Un empire de poiscaille. Et oui, les sujets du roi portugais se seraient réduits aux fidèles cabillauds, sardines, et autres morues. Ridicule, non ?

Mais les Espagnols n’ont pas été les seuls à vouloir berner les Portugais. Les Anglo-saxons pour bien les connaître, « very old alliance » oblige, se fichaient déjà pas mal des Guesh. À chaque fois que les Lusitaniens bâtissaient un fort sur une route commerciale particulièrement intéressante, les voilà qui débarquaient quelques années plus tard, admiraient le travail et finissaient par leur dire. « Très joli ce fort ; du beau travail ; yes, yes ; dites-nous les Hobbitos, puisque vous aimez bâtir, vous ne voudriez pas aller en bâtir un autre quelques centaines de milles plus loin et nous laisser celui-là ; merci, vous êtes bien gentils et courageux ; on viendra vous voir quand vous aurez terminé ». Tu m’étonnes que les Anglo-saxons n’aient rien eu à craindre de « la révolution des œillets » si ce n’est que les Tos se fassent mal. Quelle nation de losers, je te jure ; losers au point d’appeler le stade de la capitale, « le stade de la Luz » (prononcer lose).

Enfin, ce n’est pas une raison pour mépriser ainsi les Lositaniens, en faisant de l’humour prétendument méchant, alors qu’à l’évidence, les vannes sont gentillettes. Non, mon bon Timsit, en matière d’humour, un peuple cela se respecte en se foutant de sa gueule aussi frontalement que méchamment. À moins que tout ça ne soit encore la preuve de la fourberie juive. Après tout, t’es Juif donc fourbe, non ? Tu prétends faire de l’humour méchant mais en fait, humanisme hébreu oblige, tu ne peux t’empêcher de dissimuler une forme de bienveillance. C’est condescendant et c’est nul, mon petit Patrick ! Aussi, t’es prié de faire plus méchant la prochaine fois, faute de quoi je te collerai un procès pour incitation au mépris racial. En plus, tu n’auras aucune excuse. Je viens de te montrer brillamment comment faire…

SILusiadas

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