mercredi 9 janvier 2013

Armes à feu aux USA : pour régler le problème il suffit de désarmer les noirs



Etant donné que tout ce que j’ai pu lire à droite comme à gauche n’a pas répondu à mes interrogations et que l’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, voici ma contribution à l’actuel débat sur la violence et la détention d’armes à feu par le citoyen américain.

En fait, peu satisfait du verdict aussi définitif que peu nuancé sur le fait « que la société américaine (en général) est malade de sa violence et des armes » contrairement à notre très sage Europe (bah tiens), j’ai cherché les statistiques ethniques des homicides. Des statistiques que j’ai trouvées dans cette très intéressante base de données mise à disposition par le Wall Street Journal. Une base qui m’a permis de produire les calculs et constats suivants (comme quoi les statistiques ethniques cela peut s’avérer très utile).

Si les 15 000 meurtres (dont 10 000 par arme à feu) donnent un taux de 5 meurtres pour 100 000 habitants aux USA, taux bien supérieur à celui de l’Europe de l’Ouest, situé en général en dessous des 1.5 pour 100 000, mais inférieur à celui de la Russie où le taux est de 10.2 pour 100 000 (plus ici), de fortes disparités sont à noter en fonction des ethnies.

En effet, après deux trois calculs en coin de table (expliqués plus bas), j’obtiens un taux de 2.9 meurtres pour 100 000 habitants pour les Blancs (le même ratio qu’au Népal, Liechtenstein, Luxembourg, Taiwan, Iran, Turquie, chili ou Argentine)… mais de 20 pour 100 000 chez les Noirs (le même que chez bon nombre de pays d’Afrique noire)… et de 4 pour 100 000 chez les Latinos, soit beaucoup moins que dans la plupart des pays hispaniques (autour de 25 pour 100 000)… comme quoi l’air nord-américain semble faire beaucoup de bien aux Latinos…

A titre de comparaison française, si en France métropolitaine nous avons un taux de 1.1 pour 100 000 habitants, ce même taux passe à 4.2 en Martinique, 7 en Guadeloupe, et de 13.3 en Guyane

Moralité, après ces calculs, non seulement cette question offre un tout autre visage, mais surtout on encouragerait bien le président américain à utiliser sa proximité chromatique avec une minorité ultra-violente pour imposer son désarmement, au lieu de chercher à désarmer d’honnêtes citoyens blancs qui n’ont d’autre but que l’auto-défense contre la tyrannie et une très déchainée criminalité…

Plus sérieusement, je ne sais pas si les très tragiques données présentées ci-dessusattristent autant le président Obama que la tragédie de Newtown, mais pour moi c’est le cas…

Tout comme si je laisse chacun à ses explications favorites, d’ordre sociologiques, économiques, culturelles, génétiques, karmiques, astrologiques, vidéoludiques, hollywoodiennes ou autres, j’espère pour ma part que la communauté afro-américaine, première et principale victime de sa propre violence, cherchera les moyens d’assécher ce terrible bain de sang et de se libérer des boulets de la violence…

John Portuguese SIL-lips

Au sujet de mes rapides calculs que chacun est libre de peaufiner : j’ai pris les données 2010 et ramener le nombre de meurtriers par origine ethnique au nombre d’américains de tel ou tel groupe ethnique. Les meurtriers d’origine inconnue ont, quant à eux, été ventilés dans chaque groupe selon les ordres de grandeurs constatés (la moitié pour les noirs, un tiers pour les blancs et un dixième pour les latinos).

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