vendredi 9 août 2013

Une semaine insaisissable vue d’ici


Dimanche 4 aout 2013 : Reprise économique ou arlésienne. De plus en plus d’analystes et de responsables socialistes (pardon pour l’oxymore) nous parlent du retour de la croissance, à grand renfort de discours et de statistiques que j’ai du mal à saisir, ce qui n’est pas une raison de ne pas saisir cette occasion pour se réjouir.

Lundi : Al Qaida ou le retour de l’insaisissable menace. Alors que le président Obama sonnait la fin de la «guerre globale» contre le terrorisme, il y a de ça deux mois, le voici obligé de déterrer la hache de guerre, ses drones de combat et de fermer  pas mal d’ambassades américaine au Moyen-Orient. Le spectre d’Al Qaida serait plus menaçant que jamais.  Encore un qui aura saisi le moment favorable pour l'ouvrir.

Mardi : saisissante incurie judiciaire. A l’instar d’un vulgaire dossier, la justice de notre pays s’est dessaisie de criminels condamnés au motif qu’il n’y aurait pas de place pour les emprisonner. Voilà qui est saisissant en effet. Autant que cette grâce accordée par le roi Mohammed VI du Maroc à un pédophile, avant de se ressaisir suite au scandale opportunément exploité par les islamistes locaux.

Mercredi : François Hollande alias l’anguille. En déplacement au plus près des Français, dont il s’est juré de cultiver la proximité, notre président s’est fait saisir au collet par une chômeuse qui estime sa politique économique particulièrement insaisissable. Conséquence : la gendarmerie a désormais pour mission de ratisser les foules afin de procéder à des saisies préventives de citoyens mécontents, histoire que notre président puisse déambuler tranquillement.

Jeudi : Un violent coup de froid aurait saisi les relations diplomatiques russo-américaines nous ramenant aux pires heures de la guerre froide, et tout, et tout. Moi qui croyais, à entendre le président Obama, que le principal danger qui menaçait notre planète était le réchauffement climatique.

Vendredi : Manuel Valls prend l’opinion à chaud. Le ministre de l’Intérieur vient de saisir l’occasion de surfer sur le rejet massif de la population à l’égard du foulard islamique, en acceptant l’idée de son éventuelle interdiction à l’université.  Voilà ce que l’on appelle saisir d’un regard la configuration du terrain politique…

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