mercredi 5 mars 2014

Ce que révèle l’affaire Buisson


Deux choses, une certaine candeur du père Sarkozy (on le savait sentimental, on le sait désormais un peu trop confiant) et l’incroyable cynisme des socialistes.

Le cynisme tout d’abord. J’entends depuis hier une kyrielle de socialauds nous révéler que l’affaire Buisson serait « le miroir, le révélateur de la façon dont la France était gouvernée sous Nicolas Sarkozy ». Portenawake ! Je sais bien que les socialistes n’aiment rien tant que de prendre les Français pour des cons mais enfin tout de même. Attention à la ligne rose. Croient-ils vraiment nos concitoyens assez stupides pour avaler une telle couleuvre, et pour ne pas se dire que cette affaire, exploitée ad nauseam par un pouvoir enfoncé jusqu’au cou dans la fange, n’a strictement aucun rapport avec les délires socialistes. Franchement, quel serait le lien entre la gouvernance Sarkozy et les pulsions aussi paranoïdes que malveillantes de l’un de ses conseillers. Bonjour le sophisme. Un pourri, tous pourris, c’est ça. Le mère Le Pen ne dirait pas mieux.

Une candeur certaine ensuite. Si l’affaire buisson est révélatrice d’une forme de gouvernance Sarkozy, elle est surtout des conséquences de sa politique d’ouverture, aussi bien à sa gauche qu’à sa droite. Jamais auparavant une présidence ne s’était ouverte à ce point à des gens d’horizons différents. Des personnalités de gauche, y compris venus de l’extrême-gauche, ou bien de l’extrême-droite, avaient voix au chapitre, se côtoyaient dans différents cénacles de la république. Chose rendue d’autant plus remarquable dans un contexte où le sectarisme socialiste ne s’est jamais à ce point exprimé. Or, si cela a fait beaucoup de bien au débat d’idées sous la présidence Sarkozy, alors que la chape de plomb se referme de nouveau, le moins que l’on puisse dire c’est que Nicolas Sarkozy n’a pas vraiment tiré un grand profit personnel de son ouverture d’esprit. Ceux venant de sa gauche, s’étant montrés fort peu reconnaissants ou satisfaits d’une telle ouverture, et ceux à sa droite ayant surtout profité de l’occasion pour aiguiser les couteaux qu’ils avaient l’intention de lui planter dans le dos.

Par conséquent, si j’étais Sarkozy, je laminerai sans la moindre pitié ce sac-à-merde de Patrick Buisson, histoire que d’aucuns ne s’y reprennent plus à prendre mes largesses pour une forme de faiblesse. Quant aux socialauds, dégonflons également ces connards…

SarkoSIL

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