lundi 5 mai 2014

Europe : ni plus, ni moins, mais mieux


Certes l’Europe, du moins notre Union européenne, n’est pas parfaite. Tout comme chez sa sœur américaine, nous devons continuellement examiner l’état de notre union afin de l’améliorer. Bref, l’Union européenne peut mieux faire, politiquement, militairement, économiquement et institutionnellement.

Ce constat effectué, je suis loin de partager ceux à la Zemmour et consorts. Car non, «l’Union européenne n’est pas une catastrophe ». Franchement, en quoi le serait-elle ? L’Union est-elle à feu et à sang ? Surement pas. L’objectif de paix entre européens est atteint. Est-elle exsangue économiquement ? Pas plus. Globalement, grâce aux efforts des plus vaillants et vertueux membres de la famille, la Maison Europe se porte plutôt bien. Les efforts de solidarité commencent même à porter des fruits en Grèce. C’est dire ! L’Euro, tant décrié par les nationalistes est-il une catastrophe ? Même pas, encore qu’il puisse l’être pour tous ceux d’entre eux qui prédisent son explosion depuis plus de dix ans. Quoi qu’ils en disent, l’Euro est fort et vaillant.

Alors, pourquoi tant de haine ? Elémentaire mes chers Watson. Tout d’abord, pas assez d’amour. Rares sont en effet les déclarations d’amour de nos politiques, à l’image de la récente lettre signée Alain Jupée. Pas assez d’engagement et de pédagogie également. Mais surtout, beaucoup trop de bureaucratie qui se mêle de tout et pas assez de démocratie pour s’en mêler. Beaucoup trop de centralisme bruxellois servi par les mêmes faces d’apparatchiks grassement nourris par le citoyen européen. Pourtant, il ne serait pas si difficile de faire mieux.

Le fédéralisme qui n’est pas la négation des particularismes mais leur reconnaissance est cette solution. Un fédéralisme sur modèle suisse ou américain, tous deux porteurs, après tout, de notre héritage européen des lumières et de nos bons vieux idéaux démocratiques. Un fédéralisme délimitant clairement les pouvoirs et prérogatives de chaque niveau de pouvoir, du régional au fédéral en passant par le national, tout en donnant aux peuples le plus de responsabilités possibles dans cette union.

Sinon, pour finir, j’aurais bien une petite requête. Je trouve notre drapeau beaucoup trop fade, trop calibré, sans fantaisie ou marque suffisamment caractéristique de notre identité et projet. Et si on ajoutait un ou deux rameaux d’olivier au centre de notre bannière étoilée…

AlSILde Degasperi

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