samedi 10 mai 2014

Vers l’abolition de l’esclavage


Parce que les Carthaginois comme les Romains puis les marchands arabes ponctionnèrent ma Galice de pas mal de mes vaillants ancêtres ;  parce que coule dans mes veines la sueur comme le sang des serfs d’antan, le sang des belles mauresques que mes grands-pères allaient ravir au sud de Coimbra et le sang des noirs que mes pères ramenèrent au Portugal d’Afrique dés le 15e siècle ; pour toutes ces raisons, je commémore aujourd’hui l’abolition de l’esclavage.

Comme par ailleurs, en plus du sang noir, je dois bien avoir en moi un peu de sang négrier et puisqu’il s’agit de faire en sorte que celui-ci reste bien silencieux, je commémore chaque année le 10 mai.

Je commémore, non pas une victoire de la repentance mais la fierté de nos pères qui, après avoir hérité de ce crime contre l’humanité, ont trouvé, eux, les moyens de l’abolir et de le condamner. Je commémore ce progrès qu’ont su accomplir nos seuls pères puisque en dehors du monde qu’ils nous ont bâti, l’esclavage reste endémique aussi bien en Afrique noire ou arabe qu’en Asie. Je commémore ainsi la défaite de la pensée esclavagiste, la victoire des Lumières, comme le refus de toute nouvelle soumission.

D’ailleurs, chaque 10 mai est pour moi l’occasion de plaider pour sa commémoration à l’échelle mondiale puisqu’il s’agit d’une question mondiale. J’ai même quelques idées de dates à condition que les historiens s’attèlent à préciser la chronologie des révoltes suivantes.

Par exemple celle des Zandj en 689 dans l’Irak Abbasside, la toute première révolte d’esclaves noirs. Certes, il nous faudra avant cela convaincre le monde musulman de reconnaître son côté précurseur dans les traites négrières passées et persévérant dans celles présentes ( au Soudan entre autres). Mais ce n’est pas près d’arriver.

Pour cela, il faudrait qu’ils arrachent à pleines poignées, les pages de leur code de conduite sacré, téléfaxé paraît-il depuis un quelconque « paradis à l’ombre des épées », le malsain coran. Ou du moins qu’ils acceptent les travaux sur l’esclavage arabo-islamique sans proférer des menaces de mort telles que celles qui pesaient sur la tête d’Olivier Pétré-Grenouilleau ou qui pourraient peser sur la tête de Malek Chebel, l’auteur du récent ouvrage « l’esclavage en terre d’Islam » (voir vidéo sur Youtube), ou encore sur celle du professeur Tidiane N’diaye, l’auteur de l’excellent ouvrage « le génocide voilé » et dont je vous propose par ici une très instructive entrevue de 10 minutes.

Si l’on veut faire plus simple, on n’aurait qu’à fixer la date à chaque Pessah, la fête commémorant la sortie des esclaves hébreux d’Egypte. La plus ancienne fête célébrant un affranchissement. Aïe, j’oubliais que pas mal d’entre vous détestent les jujus, les juijuis, les sionistes.

Bon, ben, puisque tous les chemins mènent à Rome, on n’a qu’à prendre comme date commémorative mondiale, le jour où débuta la révolte de Spartacus. C’est bon comme ça ? Ils sont contents mes bwanas ?!? Allez, la lutte continue…

SILex Haley 

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