samedi 23 mai 2015

Run Kim-Jong ! Run ! (Happy World Turtle Day)


– Amiral Tchaek !
– Oui clef de la voute céleste socialiste ?

– Si j’ai bonne mémoire, après votre brillante victoire sur l’Invincible Armada, lors de la mémorable partie en réseau dans la véranda de notre piscine au palais du Peuple de notre capitale mondiale, vous avez souhaité une promotion.
– Oui phare éblouissant du socialisme rayonnant !

– Connaissant bien votre sœur, mère, tantes et cousines, je vous avais alors fait l’insigne honneur de vous confier le commandement du fleuron biotechnologique-agronome fondé par mon auguste père, qu’est la ferme d’élevage de tortues qui doit nous permettre de nourrir nos frères Chinois en situation de famine imminente du fait du blocus impérialiste américain.
– En effet, père nourricier des nations libérées du capitalisme dévoreur d’enfants.

– Or que vois-je là Amiral Tchaek ?
– Où ça intarissable mamelon universel ?

– Là entre mes doigts quelque peu usés de devoir arracher votre pitance aux griffes des prédateurs libéraux !
– Ô tortue géniale, il s’agit du résultat de nos recherches ! Notre prototype de testudine hautement calorique à carapace aussi douce qu’aphrodisiaque et au gout crevette.

– Dites-moi Amiral Tchaek, vous ne me prendriez pas pour une huitre tout de même ?
– Surement pas Grand Tigre de Corée.

– A supposer que vous disiez vrai, comment vais-je faire pour honorer ma promesse de livrer 888 tortues, à titre d’échantillon, et à l’occasion d’un banquet de mariage d’amis qui doit se tenir bientôt dans le Shandong ?
– On pourrait peut-être leur faire parvenir celle-ci, placée au sommet d’une pièce montée qu’on leur enverrait par missile. Ce sera facile. C’est juste en face.

– Amiral Tchaek, en parlant de missile, que diriez-vous de servir de charge creuse à notre tout nouveau modèle balistique ?

Kim-Jong-SIL

dimanche 10 mai 2015

10 mai : pour l'abolition de l'esclavage


Parce que les Carthaginois comme les Romains puis les marchands arabes ponctionnèrent ma Galice de pas mal de mes vaillants ancêtres ; parce que coule dans mes veines la sueur comme le sang des serfs d’antan, le sang des belles mauresques que mes grands-pères allaient ravir au sud de Coimbra et le sang des noirs que mes pères ramenèrent au Portugal d’Afrique dés le 15e siècle ; pour toutes ces raisons, je commémore aujourd’hui l’abolition de l’esclavage.

Comme par ailleurs, en plus du sang noir, je dois bien avoir en moi un peu de sang négrier et puisqu’il s’agit de faire en sorte que celui-ci reste bien silencieux, je commémore chaque année le 10 mai.

Je commémore, non pas une victoire de la repentance mais la fierté de nos pères qui, après avoir hérité de ce crime contre l’humanité, ont trouvé, eux, les moyens de l’abolir et de le condamner. Je commémore ce progrès qu’ont su accomplir nos seuls pères puisque en dehors du monde qu’ils nous ont bâti, l’esclavage reste endémique aussi bien en Afrique noire ou arabe qu’en Asie. Je commémore ainsi la défaite de la pensée esclavagiste, la victoire des Lumières, comme le refus de toute nouvelle soumission.

D’ailleurs, chaque 10 mai est pour moi l’occasion de militer pour sa commémoration à l’échelle mondiale puisqu’il s’agit d’une question mondiale. J’ai même quelques idées de dates à condition que les historiens s’attèlent à préciser la chronologie des révoltes suivantes.

Par exemple celle des Zandj en 689 dans l’Irak Abbasside, la toute première révolte d’esclaves noirs. Certes, il nous faudra avant cela convaincre le monde musulman de reconnaître son côté précurseur dans les traites négrières passées et persévérant dans celles présentes. Mais ce n’est pas près d’arriver.

Pour cela, il faudrait qu’ils arrachent à pleines poignées, les pages de leur code de conduite sacré, téléfaxé paraît-il depuis un quelconque « paradis à l’ombre des épées », le malsain coran. Ou du moins qu’ils acceptent les travaux sur l’esclavage arabo-islamique sans proférer des menaces de mort telles que celles qui pesaient sur la tête d’Olivier Pétré-Grenouilleau ou qui pourraient peser sur la tête de Malek Chebel, l’auteur du récent ouvrage « l’esclavage en terre d’Islam », ou encore sur celle du professeur Tidiane N’diaye, l’auteur de l’excellent ouvrage « le génocide voilé ».

Si l’on veut faire plus simple, on n’aurait qu’à fixer la date à chaque Pessah, la fête commémorant la sortie des esclaves hébreux d’Egypte. La plus ancienne fête célébrant un affranchissement. Aïe, j’oubliais que nombreux sont ceux qui demeurent enchainés à la haine des jujus, des juijuis, des sionistes.

Bon, ben, puisque tous les chemins mènent à Rome, on n’a qu’à prendre comme date commémorative mondiale, le jour où débuta la révolte de Spartacus.

C’est bon comme ça ? Ils sont contents mes bwanas ?!? Allez, la lutte continue…

SIlex Haley