mercredi 14 octobre 2015

La Grande Soukerie de Lille (vote FN)


Vu qu’il se trouve parmi nos sémillants observateurs de la vie politique française un certain nombre d’entre eux pour s’inquiéter et surtout pour ne pas comprendre le futur score de Marine Le Pen, notamment dans le Nord, laissez-moi vous raconter ma récente sortie chez la Grande Braderie de Lille.

J’arrive assez tôt Gare de Nord, mais avec une envie d’aller aux toilettes. Je remarque que le prix d’entrée est de 70 centimes, comme quoi même les petites envies sont de plus en plus chères. Détail qui a son importance, puisque dans mon cabinet, je me remémore la scène dont j’avais été témoin le week-end précédent dans les WC, 30 centimes moins chers, de la Gare Montparnasse. Une altercation avait opposé la gardienne des lieux à un resquilleur qui avait forcé le passage. Depuis mon trône aveugle, j’avais compris aux salamalecs et autres hamdoulilahs du type qu’il était musulman. La gardienne, sans doute d’origine congolaise, goûtant fort peu la qualité de l’échange, avait fini par mettre en fuite notre lascar en l’arrosant d’invectives en lingala. Sortant dans la foulée, elle se tourna vers moi pour m’expliquer qu’ils viennent faire leurs ablutions sauvages, qu’ils en foutent partout, et patati, et patata.

Après le souvenir de cette scène d’un pittoresque multiculturel des plus relevés, je prend mon TGV direction Lille. A peine le temps de remarquer, compte tenu de leur état peu apaisé, qu’un couple de migrants et leur enfant ont emprunté mon wagon clandestinement, que j’arrive à Lille. Une fois là, je déambule…

Je commence mon exploration par le quartier situé autour de la Gare Lille-Europe, la Grand-Place, où je côtoie une population couleur locale tenant des stands de Braderie aux reliques marquées par ce très caractéristique mauvais goût propre au mauvais bourgeois. Puis je décide d’aller vers le Sud où je tiens à visiter la cité des Fleurs. Après avoir croisé une population de plus en plus bigarrée sur les allées du boulevard Jean-Baptiste-Lebas et sur l’avenue Victor Hugo, où je tombe même nez-à-nez avec Monsieur Seguin promenant sa chèvre (photo ci-dessous), je ne rencontre plus beaucoup d’indigènes jusqu’à la cité des Fleurs où un très aimable habitant du cru, déjà bien chargé en alcool à 12 heures, me fait le tour du quartier en m’expliquant que ce fut un temps le quartier le plus chic de Lille-Sud.

Remontant vers le centre, j’aborde la place du marché de Wazemmes par la rue des Sarrazins dont je remarque qu’elle porte assez bien son nom, même si le café de fumeurs maghrébins côtoie encore celui des alcooliques autochtones. La place du marché offre quant à elle un spectacle de vieilles maghrébines fagotées dans leur sac à patates islamiques, faisant leurs courses chez des marchands tout aussi maghrébins, le tout mâtiné de chalands autochtones qui finissent par me rappeler, avec l’architecture environnante, que je me trouve à Lille. Lille ou pas, une impression de ne plus être vraiment dans une vieille ville française me gagne. 

Elle se calme un peu en remontant la rue de Solférino jusqu’à l’Église du Sacré-cœur de Lille où des marchands du temple organisaient une petite braderie sur le perron pour la bonne cause, mais aussi en remontant la rue Nationale jusqu’à la Grand Place.

Revenant sur mes pas, après avoir salué le p’tit Qinquin, je décide d’emprunter, par pur fétichisme, le boulevard de la Liberté. Grand mal m’a pris. Pendant plusieurs centaines de mètres je longe en apnée, ce qui s’apparente à un quai de destockage d’articles accumulés dans les caves des cités environnantes, allées fréquentées par de l’enfoulardée, du djeuns et de la Nabila venue chercher des jeans serrés tombés du camion, sans oublier les salafistes en uniforme conforme faisant la quête pour les bonnes œuvres du djihad hard ou soft. Un boulevard de la Liberté où le français n’est plus de mise, pas plus que les moules frites. Bienvenus dans le califat de la merguez et de la darija. Le vivre ensemble, vous l’oubliez.

Parvenant à m’exfiltrer je remarque que pas si loin, autour de la place de Béthune, la mixité n’est pas plus de mise. Les bobos blonds se serrent les coudes, entre eux, assis bien gentiment, tout occupés à écouter de la musique de bobos blonds.

C’est le moment où mon étrange malaise se confirme. Celui de constater un tel niveau de séparation physique et mentale des populations, et la victoire quasi totale du communautarisme.

Il m’aura fallut aller du côté du Quai du Wault et de la fête foraine installée près de la citadelle pour retrouver une ambiance bon enfant me rappelant mon Andalus des années 80, et pousser jusqu’au quartier où se trouve la maison familiale de Charles de Gaulle pour humer un peu le parfum de la France éternelle… 

J’ai repris mon TGV du soir, la mine tristoune, malgré le goût prégnant des moules-frites-au-maroilles, en me disant que mon très cher et vieux pays se prépare de bien mauvais jours…


Sil à Lille



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