La Minute Philosémitisme Troll

Parallèlement aux petites crevures d'extrême-gauche (Mélenchon) qui rejoignent celles d'extrême-droite (Le Pen) dans la négation de notre part de responsabilité nationale française dans la Shoah, un proche me demandait pourquoi je défends ainsi les Juifs :  « Tu veux te convertir ? », « T’as hérité de vaisselle nazie qui t’a filée des nausées et que tu te sentirais obligé de laver en te faisant plus Juif que les Juifs ? ».

Pas vraiment non. Si je les défends, c’est pour tout un tas de motifs dont je vais vous servir le plus original d’entre eux. Car bien qu’il y ait pas mal de raisons faisant que j'aime bien mes youpins, je vais éviter de faire dans le philosémitisme mielleux, limite suspect. Je vais faire dans le rebrousse poil, le trollisme galicien, ethnocentré au possible.

Eh oui ! J’ai beau avoir dans les veines du sang marrane, tout comme j’ai du sang noir, berbère, sans doute arabe, chinois, tsigane et j’en passe, je reste surtout un indigène européen, un Galicien aux ancêtres accrochés, tels des bébés trolls aux poils de leurs mères, à l’un des finistères de ce continent depuis 50 000 ans. 

Et si je défends les Juifs c’est tout simplement pour sauver mon âme européenne. Cette âme damnée qui les a persécuté  2000 ans durant avec un raffinement tout occidental, allant du massacre classique jusqu’au génocide le plus abouti, en passant par la très sainte inquisition. 

« Cela est derrière nous » me direz-vous. « Quand j’entends ce qui se dit et vois ce qui se fait, je n'ai pas toujours cette impression » vous répondrai-je. Or comme la récidive est le summum du crime, vous comprendrez que cette perspective ne me comble pas, mais au contraire qu’elle me hérisse les poils de l’âme et me porte à combattre tel un diable hirsute, le monstre tapi au fond de notre âme culturelle, en même temps que tout démon d’importation. 

Sil troll galicien