vendredi 29 septembre 2017

Mon Éducation sentimentale avec Antonio Cuomo


"Soyez toujours le choix
et jamais l'alternative"

"Siate sempre la scelta
e mai l'alternativa"
Antonio Cuomo

C'est exactement ce que l'on se dit, lorsque nous vient la lassitude de ces trop nombreuses femmes immatures voyant l'homme comme un caprice, comme un jouet, un moyen, un objet, une alternative en stock, une option au frigo, qui vous veulent à leurs pieds et non à leur hauteur, qui essayent de vous pêcher avec l’hameçon des ambiguïtés, de la jalousie, du rapport de force et autres basses manœuvres toutes plus risibles les unes que les autres, le tout en insultant votre intelligence vu que leurs petits jeux vous sont parfaitement lisibles, et ce au lieu de vous cueillir simplement d'un geste aussi féminin que tendre...

C'est exactement ça que l'on finit par se dire, lorsque l'on se met à désirer ardemment la simplicité, l’honnêteté, le courage, la maturité, tout ce qui donne une réelle saveur, y compris aux histoires de cœur...


jeudi 28 septembre 2017

Nouvelle-Calédonie : vive la Kanaky libre !


Dans un pays, le nôtre, où au lieu de régler nos soucis et balayer devant notre porte, on préfère découper les pays des autres, s’enflammer pour la « Palestine », la Catalogne, la cause des indiens d’Amérique, et tutti quanti, je vous propose un petit retour sur le statut de la Nouvelle-Calédonie qui sera bientôt soumis à référendum, et dont tout le monde ou presque s’en tape en « métropole ».

Voyez-vous, notre glorieux Pays, l’insuffisamment grand Empire français (2e pays par la surface de sa zone économique exclusive, grâce à son outre-mer, tout de même) possède, entre autres bijoux de famille, le sublime archipel de Nouvelle-Calédonie, nommé Kanaky par les Kanaks. Un véritable chapelet d’îles superbes, de récifs magnifiques, de lagons merveilleux et d’une multitude d’autres richesses, en veux-tu, en voilà (à la différence d’Israël).

Un collier de perles qui menace à nouveau de se briser par le réveil des mouvements indépendantistes radicaux. Le déséquilibre démographique aidant, puisque les Kanaks ne représentent plus que 44 % des 250 000 habitants de l’archipel, ceux-ci sentent leur échapper la possibilité d’une victoire au référendum sur l’autodétermination prévu l’année prochaine. Un déséquilibre démographique accentué récemment par un afflux important de Français de la métropole, attirés par la forte croissance économique de l’île, une politique fiscale très avantageuse, des salaires quasiment doublés pour les fonctionnaires, et attirés bien sûr par la beauté de ces perles du Pacifique.

Le problème c’est que nous avons pris possession de ces perles du Pacifique dans la seconde moitié du XIXe siècle (tiens, à la même époque que les prémices d’Israël) sans autre droit historique (à l’inverse d’Israël) que celui que nous octroyait le bon vieil universalisme français.

Sans discuter, négocier, acheter des terres à qui que ce soit (au contraire d’Israël) nous prenons possession de ces terres par les armes et par la grâce du Nouveau Testament que les pères maristes agitaient devant les Kanaks qui se faisaient alors massacrer ou expulser.

Rien à redire puisque après tout c’était tout de même pour la bonne cause. La nôtre. Nous apportions dans ces contrées sauvages la lumière de la civilisation en y installant aussi bien nos bagnards que les révoltés de la Commune de Paris ou d’une Kabylie française depuis peu, voilà, voilà.

Oh ! Je vous rassure tout de suite. Je ne fais ni dans la repentance, ni dans la bien pensance. Pourquoi ?

1- parce que je ne crois pas au mythe du bon sauvage par nature. Ce qui me pousse par conséquent à ne pas pleurer outre mesure sur le sort de ces anciens anthropophages.

2- parce que je suis persuadé que ces Mélanésiens-là, n’avaient rien à nous envier question sauvagerie. Et s’ils tenaient tant que ça à s’opposer efficacement à notre gloire, ces sauvages primitifs n’avaient qu’à faire comme les sauvages développés que nous étions. S’armer de fusils au lieu de cailloux. Faute de quoi ils n’ont plus qu’à s’armer de patience le temps que nous finissions d’exploiter leurs ressources naturelles.

3- Car l’expansionnisme était la pensée politique dominante de l’époque. Quoi qu’à bien y réfléchir là aussi, dès cette époque, il me faut noter une différence entre la pensée politique de la France d’alors et celle des sionistes de l’époque. L’expansionnisme caractérisait l’une, alors que « l’existentialisme », « l’être-là », définissait l’autre. Le massacre, la confiscation unilatérale de terres pour l’une et l’achat, la négociation (accords Fayçal-Weizmann de 1919 par exemple) pour l’autre.

Non je ne fais pas dans la repentance mais plutôt dans l’étonnement. Je suis très étonné que nous fassions la leçon aux Israéliens, qui depuis des millénaires ne démontrent pour toute ambition galactique que leur attachement viscéral aux 20 000 km2 de sable constituant leur berceau national, alors que nous tenons mordicus à garder 20 000 km2 de délices tropicaux, au mépris des droits des autochtones et que niveau berceau, résidence principale, secondaire, tertiaire, quaternaire, nous ne savons plus où donner de la tête. Étonnant non ?!?

En fait, Non, rien d’étonnant, puisque je sais très bien pourquoi nous gardons encore, l’une des multiples cerises sur notre gâteau territorial. Nous garderons la Nouvelle-Calédonie jusqu’à l’épuisement quasi-complet des mines de Nickel, Chrome et cobalt que nous exploitons là-bas et dont les cours actuels grippent en flèche. C’est exactement ce que l’on appelle « sucer un caillou ». « Le Caillou » étant le surnom que les Calédoniens ont donné à leur île.

Tiens puisque l’on parle de nos conceptions géopolitiques pas très Nickel, saviez-vous que géologiquement parlant, le Nickel est indissociable de l’amiante et que grâce à l’exploitation minière, l’île principale est devenue une décharge, amiante, géante. Saviez-vous que l’administration coloniale conseillait aux Kanaks, de blanchir leurs cases avec des badigeons d’amiante histoire que ça fasse plus blanc, plus propre. Du coup, alors que les Européens habitent des zones beaucoup moins contaminées, les populations mélanésiennes se retrouvent elles avec 13 fois plus de chances de choper un cancer des poumons.

Au moins lorsque l’on rendra l’île aux autochtones, si on la rend un jour, d’aucuns pourront dire que la France aura réussi à y apporter le progrès. Le cancer. On aura transformé de façon alchimique « Le caillou » en métastase et l’autochtone pourra même en faire un proverbe. « La colonisation, c’est vraiment un cancer ». Mais que les autochtones se rassurent. Je suis sûr qu’une fois partis, nous trouverons le moyen de régler leurs problèmes. Nous leur prendrons ce qu’il leur restera de ressources en désamiantant leur île à prix d’or. Nous avons en effet dans notre beau pays tout plein d’entreprises spécialisées dans le désamiantage.

Tant que l’on est dans le cancer, je viens de penser qu’il serait d’à-propos que je corrige une petite erreur. Il se trouve en effet dans les pays arabes tout plein de gens pour voir en Israël un cancer. Ah les charlatans ! C’est quand même rigolo que ce soient les tenants d’une idéologie mortifère en continuelle expansion depuis 14 siècles et dont l’expansion, la colonisation, la conquête, restent au programme, qui prétendent cela. Pourtant ils devraient savoir que les seuls Juifs à avoir vraiment voulu se partager le monde étaient les chrétiens et les seuls Juifs à vouloir encore le faire, sont les musulmans. Cela dit, tout compte fait, j’accepte qu’Israël leur apparaisse comme un cancer. Un cancer des testicules de toute évidence.

Mais revenons, histoire de conclure, aux brindilles que l’on scrute dans l’œil d’Israël au lieu de retirer les poutres enfoncées dans les nôtres. Revenons-y pour dire qu’on a bien raison de le faire. Pourquoi nous priverions-nous de nous défouler sur ces petites nations sans autre ambition que celle de garder leur petit pays tout moisi. En plus si le fait de taper sur leur existentialisme nous permet de mieux dissimuler ce qui reste de nos turpitudes impérialistes, ça fait d’un caillou deux coups. Avouez qu’on serait vraiment cons de s’en priver, plouf, plouf.

Plus sérieusement, je serai toujours étonné de constater que le droit au « trop » apparaisse comme plus évident que le droit au « tout juste ». « Tout juste ». Par conséquent quand on est vraiment de Gauche, on est sioniste. Ça tombe bien. Je suis les deux.

Quant aux Kanaks, je leur souhaite longue vie et bonne route, avec ou sans nous…

SIL docteur en politiconcologie. En cancérologie politique quoi !


mardi 26 septembre 2017

Histoires migratoires


Dans la suite du billet de lundi, et à l’heure de la percée en Allemagne du parti nationaliste AFD, mais aussi des sempiternelles considérations binaires hurlées à ce sujet, ici et ailleurs, soit par les nationalistes constipés, soit par les internationalistes béats, voici un modeste éclairage à travers l’histoire migratoire de ma famille et autres considérations plus générales.

Non, l’immigration n’est pas la cause de tous nos maux puisqu’elle permet d’en résoudre certains. Non, l’immigration n’est pas forcément La Chance de la France ou de l'Europe  puisqu’elle pose des problèmes qu’il faut résoudre et non nier. "Maux", "Chance", deux assertions qu’il s’agira de dynamiter.

Dynamiter la pensée inique mais aussi la pensée unique, ces deux semblants de pensée qui ne sont que deux mêmes réflexes inversés. Deux réflexes opposés qui monopolisent le temps de parole, qui polluent le débat et qui nous pompent l’air. Les xénophobes me gavent comme les immigrationnistes me gonflent. Frères ennemis, ils restent frères et moi je ne suis pas de cette famille.

Oh ! Je sais très bien ce qu'ils me diront. Comment puis-je ne pas être xénophobe, moi le fils de Portugais, assimilé et patriote, me demandera le xénophobe haineux ? Comment puis-je ne pas être immigrationniste, moi le fils d’immigrés, l’enfant du prolétariat, me demandera l’immigrationiste béat ? Comment cela se fait-il que je me refuse à tomber dans l’une ou l’autre de ces deux facilités. Pour les raisons que nous allons voir.

1- Parce que mes immigrés et prolétaires de parents m’ont plutôt bien élevé. Ils ne m’ont transmis aucun ressentiment excessif, et ce faisant, ni raison de ne pas exercer mon devoir de responsabilité, ni raison de ne pas saisir ce que m’offrait mon pays de naissance. Pourtant, niveau ressenti, ils auraient pu, eux aussi, me bercer dans cette facilité.

Comme tous les immigrés de l’intérieur (exode rural) ou de l’extérieur, ils ont connu la xénophobie ou le mépris de classe sociale. Ça fait mal, ce n’est pas bien mais comme dit mon père, c’est tellement humain. « Chez nous, au pays, les gens de mon village méprisent ceux du village de ta mère, qui en retour nous le rendent bien en nous détestant ouvertement. Si tu savais ce que j’ai pu entendre quand j’ai décidé d’épouser ta mère. Si tu savais ce que je peux encore entendre. »

Comme tous les prolos, ils ont connu des exploiteurs. Ma mère me raconta que son premier employeur, qui habitait alors du côté de la place Clichy, l’avait séquestrée pendant 6 mois sous prétexte de lui obtenir des papiers. Si la Police n’était pas passé par là un beau jour et si ma mère n’avait pas trouvé le moyen de se manifester auprès de celle-ci, qui sait ce qui se serait passé. Mon père eut plus de chance. Il garde un souvenir très ému de la famille Schneider, à qui appartenait la carrière alsacienne, du côté de Bust, où il travailla un an durant. Il nous raconte souvent en rigolant que les premiers mots qu’il apprit à dire en France furent « zwei beer bitte » à la brasserie du coin. Le « vieux » Schneider ne parlant même pas français.

Exploiteurs ou pas, ce fut dur. Ils trimèrent. Oh oui, ce qu’ils trimèrent. Si vous saviez à quel point ils étaient heureux de trimer en France. De trimer dans un pays où trimer servait à quelque chose, où trimer signifiait bâtir. Bâtir, contrairement au pays qui les jeta sur les routes. Là-bas, sous le Portugal de Salazar, travailler signifiait trimer dans les champs, dans la pêcherie de morue du coté de Viana do Castelo, en gagnant à peine de quoi manger. Une soupe de choux galiciens, de fanes de navets et deux sardines que ma mère partageait avec ses 8 frères et sœurs. Les modalités de partage se faisant selon la tâche à accomplir le lendemain. Ceux qui devaient travailler le plus dur avaient droit au milieu des sardines. Les autres se partageaient les têtes et les queues.

En France, elle trimait mais elle mangeait. Elle était tellement heureuse que le travail paye, que courant de patronne en patronne, elle en oubliait de manger son sandwich sur son strapontin du métro. Ça me rappelle son année de prise de retraite. Lors du récapitulatif de carrière, elle se redécouvrit des patronnes inscrites dans l’ordinateur de la CNAV, dont elle avait oublié l’existence. Oui, en France, travailler avait un sens. La tristesse d’un Fado prenait les accents colorés des « Vira », ces danses galiciennes aux rythmes endiablés fouettés par le son des cornemuses et des tambours que l’on joue les jours de fête. Dans ce pays qui ne lui devait rien, se bâtir un avenir était possible.

Et si ma mère insiste sur bien une chose, c’est sur le fait de remercier cette France qui ne lui devait rien, qui n’avait aucune obligation de l’accueillir. Elle vous dira d’ailleurs qu’elle n’en aurait pas voulu à la France, si elle n’avait pas pu la recevoir. Dans sa tête, c’était très clair. Le responsable de sa misère était bien ce Portugal, ce Salazar et personne d’autre. Si la France avait dû lui fermer la porte, elle aurait suivi des amis en Allemagne ou son frère au Canada. Ce fut la France et elle ne le regrette pas. Car elle l’aime, sa France. Ce pays où elle fut heureuse de nous donner vie. Ce pays qu’elle nous apprit à respecter, à aimer et à servir. C’est pour ces raisons qu’elle se révolte à chaque fois qu’elle entend un immigré exprimer du dépit, cracher sur la France en disant que la France lui doit ceci ou cela, doit payer pour ceci ou cela.

Mon père, tout aussi reconnaissant envers la France mais plus enclin au pardon envers sa nation d’origine, bien qu’haïssant le régime de Salazar, m’apprit à faire la part des choses. S’il lui apparaissait comme normal que je ne me reconnaisse en rien dans la nation portugaise, il lui semblait important que je n’oublie pas d’où venait mon sang et le nom de cette région magnifique où plongent mes racines. Aussi, il demanda à ses enfants de penser en portugalicien chez lui mais en français la porte passée. Le carnet scolaire ayant servi à mon père de talon pour mesurer notre intégration, lui faire savoir si nous avions assimilé ce qu’être français veut dire, en termes de savoirs, de traditions, de lois et d’histoire. Grâce à cela je sais que je peux m’enraciner tel un Breton ou un Guadeloupéen, dans une région, « d’où je suis fait », ma Galice portugaise, tout en ne faisant allégeance qu’à la France, ma nation, celle qui m’a fait. Merci papa. Merci maman.

2- Merci car c’est grâce à tout cela que je peux faire la part des choses, refuser la pensée inique comme la pensée unique.

La pensée inique, celle qui nous juge non pas pour ce que nous faisons, mais pour ce que nous serions. Qui nous juge parasites, quoi que nous fassions, nous enferme dans un statut d’étranger, tout en étant heureuse de nous voir accomplir les travaux qu’elle refuse de faire pour son propre pays.

La pensée unique, celle qui tout autant, nous juge pour ce que nous serions et non pas pour ce que nous faisons. Qui nous juge bons et purs par nature, qui nous enferme dans cette identité social-mythique qui n’existe pas, qui nous ment en nous faisant croire qu’ici tout nous serait dû, sans devenir d’ici ou faire comme font les gens d’ici pour avoir ce qu’ont ces gens d’ici. Une pensée unique qui suscite envers nous, par son inconscience et cette croyance en des portes éternellement ouvertes à tous, tout autant de haine que l’autre. Une croyance oubliant que toutes les politiques migratoires procédèrent de choix politiques. Un choix, une organisation, une volonté, un temps ouverte, un temps fermée au gré des besoins et des capacités en générosité de ce pays.

Grâce à cela, je peux dire aux gens à qui la France a ouvert ses portes, soyez les bienvenus, venez construire ici ce que l’on vous a empêché de construire chez vous. Les outils sont là. À vous de bâtir. Vos droits sont les suivants. Vos devoirs sont les suivants. À moi le devoir de veiller à ce que vos droits soient respectés.

Grâce à ça, je peux dire aux hommes et aux femmes à qui mon pays a signifié souverainement « notre maison ne peut pas vous accueillir », qu’il ne sert à rien de se montrer véhément. La France ne vous doit rien. Vous n’avez rien à exiger de nous. Vous ne nous appartenez pas. Retourner votre colère vers vos états, rois ou potentats, vers ceux qui vous ont jeté sur les routes. Essayer donc une autre porte.

Grâce à tout cela, je peux dire qu’il n’y a pas d’Immigration mais des immigrations. Chacune avec ses spécificités. Chacune avec ses problématiques. Problématiques qu’il convient de poser pour déterminer non seulement si nous pouvons ou voulons de telle ou telle immigration, mais également pour essayer d’apporter les réponses les moins idiotes possibles. Grâce à cela, je peux rejeter l’amalgame véhiculé aussi bien par les fascistes, que par les gogochiste, au mieux de l’intérêt de mon pays comme de celui des populations accueillies.

Sil de Souza

P.S. : spéciale dédicace à mon lectorat bobo puisque je sais très bien ce qu’il dira. C’est fou mais à chaque fois qu’un fils du petit peuple ou d’immigrés n’accepte pas l’idée de se faire guider par leur bien-pensance, n’accepte pas leur vulgate pour seule science, ces bobofs nous traitent de gros beaufs. Ce à quoi je réponds bof ! Quant aux nationalistes, comme d’hab, ce qu’ils peuvent dire, je m’en branle. Qu’ils aillent mourir.

lundi 25 septembre 2017

France-Portugal : les allers-retours de l'histoire


J'ai beau savoir que l'histoire est coquine, certains de ses clins d’œil me surprendront toujours par leur poésie. Regardez, par exemple, les migrations entre la France et le Portugal de ces 50 dernières années...

Il y a un demi-siècle, des centaines de milliers de jeunes Portugais, munis d'une valise en carton, quittaient un Portugal trop ancien et corseté, pour venir en France dans l'espoir d'y trouver modernité, développement et liberté....

Cinquante ans plus tard, ce sont des dizaines de milliers de vieux Gaulois, affublés de leur sacs Vuitton, qui quittent les chamboulements quelque peu déconcertants du XXIe siècle pour retrouver chez leurs cousins Galiciens, au final, la douceur de vivre propre à la France de la deuxième moitié du XXe siècle...

Il est vrai, qu'à part un Soleil plus présent et un Fisc plus absent, le reste de ce qui fait le Portugal, leur est bien plus familier qu'exotique...

 Bienvenus au Portugal

vendredi 22 septembre 2017

Le Mystère Poutine : le jour où Poutine m'a ému


Le 15 décembre dernier, France 2 diffusait un documentaire consacré à Vladimir Poutine, « le mystère Poutine ». Vous le croirez ou pas mais ce documentaire m’a presque ému, du moins, il a fortement parlé à mon sentimentalisme slavophile. Mais si ! Mais si !

J’ai aimé le très sincère patriotisme de ce fils de modestes russes. Fichtre ! Ce type, pétri de mythologie, aime réellement son pays. Pour rien vous cacher, à bien des moments, je me suis reconnu dans le personnage.

J’ai aimé également sa maitresse d’école, Vera Gourevitch, cet archétype matriarcal, qui l’a élevé culturellement et intellectuellement, et qui ose lui dire, une fois président, de cesser de rouler des mécaniques tel un mafieux des bas-fonds. J’ai gouté l'émotion de Poutine, réelle, malgré la mise en scène, tête baissée lors de ses retrouvailles avec cette sacrée Matriochka.

J’ai apprécié son sens de la loyauté, du devoir, le poussant à accepter d’être un outil du pouvoir russe, et à prendre les rênes de celui-ci lorsque le sort vital de son pays, en plein effondrement, se jouait.

J’ai aimé enfin sa façon de se battre comme une mère Ourse, défendant ses petits, face à ceux qui voulaient dépecer la Russie de l’extérieur comme de l’intérieur.

J’ai maudit nos dirigeants pour avoir craché à la figure de l’ours russe, d’avoir insulté sans doute l’un des dirigeants russes les plus ouverts sur l’Occident, de l’avoir humilié, de ne pas avoir respecté ce vieil adage du stratège chinois Sun Tzu voulant qu’il « faut toujours ériger des ponts d’or à un adversaire  en retraite ». Poutine, comme bien des Russes, est un sentimental. Il ne pouvait pas prendre nos coups de pied de l’âne autrement qu’extrêmement mal. De quoi rendre presque sympathique la "gifle" qu'il asséna à Sarkozy en marge du G8 de 2007.  Quels idiots nous avons été ! Nous avons été forts pour ne pas dire arrogants lorsque la Russie était faible, et maintenant aussi faibles que la Russie reprend du poil de la bête et se montre mordante. Les choses auraient été sans doute bien différentes si nos dirigeants avaient cherché à comprendre et à respecter l’âme Russe, avaient intégré politiquement les marches de l’ancien empire russe sans les intégrer militairement à l’OTAN, ou du moins sans offrir en même temps une coopération militaire resserrée à la Russie. Quel gâchis ! 

Histoire de revenir à Poutine, j’ai beaucoup moins aimé les tendances oligarchiques, totalitaires, dans lesquelles il s’est installé progressivement, l’appétit du pouvoir venant en mangeant, sans compter que, si j’ai bien compris, dans le contexte « impérial » russe, toute chute d’une simple marche peut s’avérer mortelle. Or Poutine ne semble pas être en mesure d’obtenir de ses possibles successeurs la même généreuse immunité qu’il a offert à ses prédécesseurs, sens du devoir et de l’honneur oblige. S’il tombe ce sera sans doute la mort ou la prison assurée. De quoi expliquer également qu’il refuse de tomber.

En parlant de tomber, j'espère qu'il n'est pour rien dans les attentats de 1999 au cours desquels des dizaines de Russes innocents ont trouvé la mort, tout comme j'espère que les véritables responsables de ces massacres ont bien été butés jusque dans les chiottes.  

Finalement je lui en veux surtout de ne pas se servir de son patriotisme, intelligence et capacités tactiques, pour sortir la Russie du piège d’enfermement, d’impérialisme stérile, et de sous-développement économique et politique, dans lequel il emprisonne progressivement la Russie, le cycle vertueux initial devenant finalement destructeur puisque tournant en rond.

Pour aimer l’âme slave en général, et russe en particulier, j’espère qu’un nouveau cycle vertueux interviendra très vite…

SILéon

mercredi 20 septembre 2017

Tsar Poutine : bilan et perspectives


Voici une image censée résumer les 15 premières années de règne du Tsar Poutine…

Personnellement s’il m’est difficile de ne pas reconnaitre que Poutine a redressé la barre du Navire Russie lors de sa première partie de règne, il me parait tout aussi évident que son dirigisme semble conduire le cuirassé russien tout droit sur l’iceberg oligarchique.

C'est que j'ai beau comprendre  la volonté du père Vlad de faire de la Russie « une maison solide », je ne peux m'empêcher de penser qu'une maison sans vie, ou bien à la vitalité aspirée par quelques parasites, cela fait morbide...  

A sa place, au lieu d'emmerder mes voisins, après avoir restauré l’autorité et les moyens de l’État, et rassuré l'ancienne garde avec de la bonne vieille mythologie, j’essayerai de donner le plus possible de champs libre aux forces vives et innovantes du pays.
 
J’ouvrirai la Russie à l’Occident slave puis au reste de l’Occident. Je ferai tout pour attirer les Russes de l’étranger. Je ferai comme Catherine II. J’inviterai Européens et même Américains à venir s’installer chez moi, en leur filant des terres en Sibérie et ailleurs, aux marches de l’empire (qu’ils ne pourraient revendre qu’à l’État Russe, et non aux Chinois). Ce serait tout de même mieux que de voir les Chinois et autres Asiatiques grignoter peu à peu mes terres…

Et puis, que voulez-vous, en bon libéral, je suis bien plus sensible à la mystique de la liberté de Tolstoï qu'à celle de l’État de Poutine… tout comme chez moi je préfère Tocqueville à Marine…

SILéon
 

lundi 18 septembre 2017

Saint Petersbourg : Je Veux y Aller !!!


A l’heure où le Parrain-de-Toutes-les-Russies s’apprête à démarrer sa campagne présidentielle 2018,  je tenais à lui faire savoir que j’accepte de me mettre à son service. Mon prix sera raisonnable :-)

Je ne demande qu’à pouvoir visiter toutes les merveilles de Saint Petersbourg en compagnie de quelques jolies accompagnatrices locales. J'accepterai même la présence de caméras dans ma chambre d'Hôtel. il conviendra juste de prévoir des caméras grand angle, si d'aventure le FSB avait l'intention de cadrer correctement tout le bazar...

:-) En échange, promis, j’arrêterai de faire passer notre Vladounet pour une petite tarlouze, défense des droits des homosexuels oblige...

SILéon 

vendredi 15 septembre 2017

Un pingouin dans le Dniepr


 Par amour de
 l'Âme Slave Libre
et ses Ukreines de Beauté :-)

"Notre âme ne peut pas mourir, 
la liberté ne meurt jamais
Taras Chevtchenko

#PlaineMaChèrePlaine
#ПолюшкоПоле 

La Liberté Ukrainienne guidant le Peuple

Le Testament : "... Enterrez-moi, mais vous, debout ! 
Brisez vos chaînes et abreuvez la Liberté avec le sang ennemi... 
puis, dans la grande famille, la famille libre et nouvelle, 
n'oubliez pas de m'évoquer, à voix basse, tendrement..."
 Taras Chevtchenko (plus ici)


mercredi 13 septembre 2017

Des Ouragans et des Hommes (Tristes Tropiques 2)

:-) "il y a eu 119 ouragans en Floride depuis 1850 
mais le dernier a été causé par le changement climatique !"

Il n'y a pas à dire, le vent a beau souffler à en décorner les bœufs, bon nombre de nos contemporains tiennent décidément une couche des plus indécrottables.

Illustrant cela, débutons par tous ces "responsables" qui, au lieu de se rendre utiles en organisant aides bénévoles ou secours professionnels, ont décidé de se servir du drame climatique en cours pour se poncer le nombril, soit la marque de fabrique des guignols inutiles. A commencer par la bécassine de Saint-Cloud qui, réflexe nombriliste aidant, croit avoir trouvé la solution à tous nos problèmes, en dépêchant les petits gars de la Marine sur tous les Fronts qui se présenteront à notre "puissante" Nation.

Sur les entrefaites de notre nationale péronnelle à la voix de crécelle, tous les autres hurluberlus hurlent à la récupération pour mieux récupérer le bébé cyclonique, notamment les agités du "dérèglement climatique" (oxymore compte triple puisque le "climat" n'a jamais été et ne sera jamais réglé) qui, comme Nicolas Hulot, en bon idiot du village global, ne cherche pas tant à comprendre et expliquer  le fonctionnement du Climat, qu'à fournir à "la foule sentimentale en mal d'idéal" un bouc-émissaire simpliste sur qui passer nerfs et angoisses provoquées par les forces de leur si vertueuse Nature. Et vas-y que c'est "la faute à Trump", "au mode de vie occidental", "à patati-patata", et que conformément à leurs prévisions "nous allons voir ce que nous n'avons jamais vu". 

Pour sûr, il suffit de jeter un coup d’œil sur l'histoire des ouragans du siècle dernier présenté sur le graphique ci-dessus (plus ici) ou de pousser la curiosité jusqu'au grand ouragan de 1780 pour le constater. De toute façon ces hystériques nous avaient déjà promis la disparition totale de la calotte glaciaire pour 2013. On attend toujours de voir. 

Comme on attend surtout de voir nos verbeux Deus ex Machina, rêvant de régler la machinerie climatique avec leurs petits doigts bouffis de ronds-de-cuir cholestérolés, s'occuper dans des délais acceptables de nos très terre-à-terre problèmes quotidiens pré comme post-ouragans.

Plus sérieusement, histoire de conclure sur une proposition utile pour calmer les masses accro aux anxiolytique et rendre des comptes aux citoyens-souverains-en-démocratie :

- Étant donné que "gouverner c'est prévoir" et considérant le fait que notre administration semble avoir péché par défaut d'anticipation comme de réactivité en matière de logistique de secours à porter à des populations aussi subitement que dramatiquement privées  de tout, 
- Compte tenu également de la désinformation plus ou moins "bien intentionnée" qui a vu jour depuis,  et les populismes comme violences  diverses qu'elle nourrit, 
- Vu que le président Macron tient à s'inspirer de l'administration américaine sur un certain nombre de points,

Pourquoi ne pas adopter un point presse quotidien comparable à celui la Maison Blanche où les événements et actions de l'administration en place seront explicitées à l'Opinion...

Avouez que ce serait tout de même plus utile que d'écouter notre président sombrer  dans le syndrome de la Tourette chaque fois qu'il se trouve en déplacement à l'étranger, au risque de graver dans le marbre une image de très franchouillard "petit marquis poudré" (très chèrement poudré même) en mal de souveraineté absolue plutôt que celle du libéral président qu'il nous avait vendu...

En complément :

1) Réchauffement climatique : les prédictions d’Al Gore et la réalité...
4) Le Grand Ouragan de 1780 : Le Grand Ouragan de 1780 est le plus meurtrier des ouragans qui se sont produits dans l'Atlantique Nord. Plus de 22 000 personnes sont mortes lors du passage de l'ouragan sur les Petites Antilles, Porto Rico, Saint-Domingue, et les Bermudes entre le 10 et le . (plus sur Wikipedia)


lundi 11 septembre 2017

9/11 Never Forget ! Never Surrender !


 Je n'oublierai jamais ! Et vous ?


 « Pardonne à tes ennemis 
Mais n’oublie jamais leurs noms » 
JF Kennedy


 Au fait, je ne soumettrai,
ni me soumettrai jamais, non plus ! 
Et vous ?



vendredi 1 septembre 2017

Atomic Blonde : mieux que James Bond... Lorraine Broughton...


Une superbe héroïne, à la hauteur voire au-dessus d'un James Bond, dans un superbe arrière plan historique et géographique (Ach! Berlin!), avec une superbe bande sonore 80s, de superbes scènes d'action combatives et sensuelles, interprétée par une Charlize Theron tout simplement belle à se damner... 

Par conséquent, j'attends et j'espère des suites, des préquelles et tutti quanti traitant des aventures de Lorraine Broughton. #FightKissKill 

PS : les scènes de sensualité entre Charlize Theron et Sofia Boutella m'ont particulièrement émoustillé. Il n'y pas à dire, il y a de la goudou en moi. J'aime toujours autant me délecter de ce genre de scènes que de baiser comme une lesbienne, un avantage en plus, mon bon gros clitoris masculin :-)