lundi 13 janvier 2020

Charlize Theron : Miss Chlore j’adore ?!

Cette image est un fantasme or par définition un fantasme n’existe pas

Les cas se multipliant autour de moi, puisqu’une autre copine a été prise d'une crise de panique suivie d’une décompensation nerveuse après, non pas avoir constaté une turgescente pâmoison de son compagnon devant Charlize Theron, mais avoir subi une simple mise en présence devant cette affiche publicitaire de chez Dior, il est vrai devenue virale dans l’espace public, par mesure de salubrité mentale, je me propose d’intervenir en rappelant quelques réalités.

La femme sur cette affiche n’existe pas. Je ne parle pas à proprement parler de Charlize Theron qui existe et dont je suis un fan des performances artistiques, mais justement du fait que les filtres artistiques photographiques et cinématographiques nous font ignorer absolument tout de la femme réelle. Saperlipopette ! Je vous sens aussi perdus dans mon propos qu’en cette époque saturée d’illusions. Aussi chlorons un peu ce propos afin de le rendre plus clair.

Je ne sais pas si Charlize Theron est aussi belle à son réveil que le personnage de cette pub. Je ne sais pas si elle se déplace de cette même impériale manière lorsqu’elle va acheter ses tampons ; parle de façon aussi sensuelle quand elle affronte ses soucis du quotidien ; et si ça sent le Dior après son passage aux toilettes. Je sais encore moins si elle est admirable ou ne serait-ce qu’aimable.

Je sais juste, pour suivre ses performances depuis ses débuts, qu’elle crève merveilleusement l’écran, qu’elle sait incarner à la perfection une vaste palette de rôles, et j’imagine que ça doit être un vrai régal de s’adonner à du travail d’image avec elle.

En effet, l’image, comme tout art, est un métier, celui de la sublimation du réel. Cet art a pour fonction depuis toujours de nous faire rêver un brin ou réfléchir un peu.

Pas de quoi, au fond, rendre jalouses ou malades nos adolescentes comme nos matrones, puisque le personnage de cette affiche n’existe pas. Aurait-on idée de faire une maladie ou une scène à son mari admirant la Venus sortant des eaux de Botticelli ?

Nous croisons tous les jours des gens dits "ordinaires", dans la rue ou même dans le sombre métro, tout aussi voire plus beaux que les icônes de pub ou de cinéma. Une beauté d’autant plus intéressante qu’elle s’avère polymorphe, loin des canons esthétiques calibrés de l’industrie du cinéma.

Contrairement à l’examen des natures mortes et autres production trop chlorées pour écrans glacé, qui avec l’âge tendent à me laisser de marbre, j’aime bien contempler les gens "ordinaires". Ces brefs instants d’observation ouvrent parfois une brève fenêtre sur l’être. Cela produit chez moi, assez souvent, le même effet que devant un joli paysage. On pourrait presque effleurer ce qu’il y a de plus beau dans l’âme du Monde.

Et je ne vous parle pas de l’effet, aussi merveilleux qu’unique, que me produit tous les matins, au réveil, la contemplation de mon exquise épouse, quant à elle, bien réelle…

SILgmund 
 


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