lundi 31 mai 2010

Tristes tropiques : le totem éolien d’une tribu qui se prend un peu trop sérieux


Les Verts sont verts. De plus en plus de monde se rend compte que leur totem éolien brasse plus d’air qu’il ne produit d’énergie, alors ça les rend tristes. Drôle d’époque. Brasser de l’air en faisant beaucoup de bruit tout en se donnant des grands airs, voici en effet le symbole d’une époque qu’il était temps d’abattre ou du moins d’en encadrer la prolifération.

Cela étant dit, au fond, je ne suis pas étonné que l’on ait pu prêter une oreille attentive aux moulins à paroles écologistes et à leur totem (pour ma part, je me suis toujours interrogé sur le coût de maintenance à long terme de telles installations).

D’un point de vue plus général, voilà des années que je suis fasciné par cette capacité qu’ont les gens à prendre bien plus au sérieux, des individus qui parlent plus qu’ils ne font, que ceux qui font plus qu’ils ne parlent.

C’est fou à quel point d’aucuns sont capables de trouver formidable le glandeur qui passera des heures à battre en neige, avec moult grandiloquence, le truc quasi insignifiant qu’il aura fait dans la semaine, alors que celui qui accomplira sa tâche silencieusement, sérieusement, sans se prendre au sérieux, voire même en la présentant avec le détachement de l’humour, risquera de passer pour quelqu’un de désinvolte ou de léger. Tiens, à ce sujet, dans un certain registre, je pense à Lionel Jospin, l’austère qui se marre, et John McCain, le héros à l’esprit léger, qui croyaient que les gens allaient se souvenir de leur bilan ou de leurs capacités, et qui se sont fait voler la vedette par de jolis moulins à vent.

Fascinant, en effet, le nombre de gens qui semblent au bord de la rupture d’anévrisme, ou du moins qui te servent un magnifique air hagard lorsque tu invoques ta devise « faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux », ou que tu expliques « que parmi les maximes inscrites au mur du seigneur Naoshige (un célèbre samouraï du 16e siècle) se trouvait celle-ci, « les questions importantes doivent être traitées légèrement. » ce qui poussa maître lttei à conclure « celles sans importance doivent être traitées sérieusement. »

SILévi Strauss

dimanche 30 mai 2010

Private joke-box : Whitney Houston, c’était mieux avant



Nân mais qu’est-ce donc que ce putain de scandale ? Alors, comme ça, il suffit que notre Whitney vénérée annule un concert (celui d’avril dernier à Paris) pour cause de soucis de fosses nasales, quelque peu fragilisées par des agressions chimiques passées, pour qu’un Taiwanais tout laid se sente pousser des ailes, et ravisse ainsi subrepticement la vedette à notre belle en interprétant l’un de ses plus grands standards. Qu’on le soumette sur le champ au premier supplice chinois venu. En attendant, précisons tout de même que Whitney Houston, c’était bien mieux avant…

SILin Yu Chun

vendredi 28 mai 2010

Nortjon antiviruslava


Nous y voila, le Republicoin a subi sa première attaque. Comme vous avez pu le constater, je suis resté plus de 24 heures sans l’ouvrir. Ce qui en l’absence d’une raison importante est une chose tout bonnement impensable. La raison est que moi aussi, je viens de subir mon premier acte de piraterie numérique. C’est ballot n’est-ce pas ?

Par contre je suis tellement unique en mon genre que cette attaque en a revêtu une forme originale. Je n’ai été victime que de ma naïveté en matière informatique. Ce qui m’a flingué deux machines tout de même. Ma machine n°1 parce que je ne faisais confiance depuis plus de 15 ans qu’à mon bon vieux Windows 3.1. Celui qui tenait sur 10 disquettes et qui tournait sur mon PC « vintage » équipé à ce jour du même processeur. Un Pentium II tournant à 400 mhz. Une relique qui ronronnait jusqu’à présent dans mon garage jusqu’à ce qu’il plante et que j’apprenne que mes crétins de gamins avaient jeté les précieuses disquettes à la poubelle. Mes korrigans ignorant tout de cette ancienne technologie. À quand des cours d’histoire électronique dispensés dés l’école primaire !

La machine n°2, mon ordinateur dédié à Internet, je l’ai perdue en surfant sur des sites pornographiques russes. Décidemment la Russie, y compris numérique, n’est pas sans dangers. Méfiez-vous en tous cas des sites de cul russes. Déconnez pas ! On y attrape des saloperies russes, blondes ou rousses. Des virusses écrits en cyrillique, qui pour le coup sont indécodables. À quand les capotes numériques ?

C’est d’ailleurs en cherchant à déveroller ma machine que j’ai dramatiquement accentué le problème. Alors que je cherchais un antivirusse, pirate, bien sûr, j’ai téléchargé ce que je croyais être une version cyrillique de Norton Antivirus™. Allez comprendre toutes les subtilités du cyrillique, vous !

Au fait, il s’agissait de Nortjon Viruslava. J’avais téléchargé, sans le savoir, d’un seul coup les 93 875 virus numériques existants sur Terre. Une horreur. Ma machine passa par toutes les couleurs disponibles chez les Imac™ de première génération et finit par dégobiller des violents jets de bave siliceuse par les ports USB du clavier.

Mon informaticien de frangin m’annonça que le pronostic vital était compromis, qu’il allait falloir que je sois fort, très fort, sauf à espérer que les virusses se bouffent entre eux. J’ai donc mis, la mort dans l’âme comme dans le Bios, mon Imac™ « strawbery » surnommé « Fraise », en quarantaine. Ses gémissements nocturnes sont toutefois assez difficiles à supporter. Ma pauvre petite bécane chérie ! Sniff !

Sérieux, au lieu d’installer des boucliers antimissile à la con, aux frontières de l’empire Russe, ce qui n’aboutit qu’à mettre de l’eau dans le gaz ruscoff, chose qui n’est pas très bonne pour nos affaires, vous feriez mieux de mettre des filtres antivirusses en installant toute une batterie de « firewall » puisqu’elle est surtout là, la menace, bande de paranoïaques ! Ma pauvre petite bécane chérie ! Sniff !

Heureusement que je suis complètement parano et qu’il me reste en permanence 3 autres ordinateurs à disposition. Un qui tourne sous Linux. Un autre fonctionnant sous mon propre système d’exploitation écrit en langage social-démocrate ainsi qu’un dernier.

Mon vieil Amstrad CPC 464. Celui dont les logiciels étaient sur cassette audio. Des logiciels qui nécessitaient vingt bonnes minutes de cuisson avant de nous délivrer un Menu à l’écran. Temps de cuisson numérique capable de venir à bout de tout miasme électronique.

Les pirates de toute espèce, chinoise y compris, peuvent donc toujours essayer de m’assaillir. J’aurais toujours de quoi numériser ma pensée. Quant à l’hébergement. Aucun problème puisque parmi toutes les possibilités s’offrant nues à moi, je dispose de deux, trois bonnes coquines, oups, copines russes toujours prêtes à héberger tout ce qui sort de moi. Que vive la grande et éternelle Russie. Da svidaniya Tovaritch !

SIL ancien agent virusse.

samedi 22 mai 2010

Et voici la bombe H-ugo (Caracas’ nuclear ambitions and terrorist ties must not be ignored)


Et si Hugo Chavez se dotait de la bombe atomique avec l’aide d’une Russie exportatrice de technologie nucléaire, aussi bien à ses portes (Iran, Turquie) que loin de celle-ci (Venezuela), mais aussi principale fournisseuse d’armes du Venezuela ? Voici la question que pose un article de mars 2010 paru dans le « armed forces journal », un mensuel destiné aux officiers de l’armée américaine.

En effet, et si Hugo Chavez profitait de la focalisation de l’attention internationale portée sur l’Iran pour faire avancer son projet en douce ? Un Iran qui par ailleurs se trouve faire partie des alliés de l’actuel président vénézuélien ; un Iran mais aussi ses satellites, notamment le Hezbollah qui prendrait depuis quelques temps ses quartiers d’hiver comme d’été du côté de Caracas, ce qui est loin d’être rassurant.

Un mélange explosif, pour toute la région mais pas seulement, à plus forte raison lorsque l’on connaît la rhétorique mégalomane de cet ancien amateur de coups d’état, le goût pour les joujous militaires de cet ancien lieutenant colonel (voir le défilé militaire du 19 avril dernier), et surtout sa capacité de nuisance à travers l’utilisation de guérillas du type FARC ainsi que sa volonté de consolider sa révolution. À surveiller de près, non ?

SILgueiro Maia

Flashpoint : The Chavez challenge. Caracas’ nuclear ambitions and terrorist ties must not be ignored. BY PETER BROOKES

In the media, President Hugo Chavez seems to be portrayed more commonly these days as a threat to golf, which he considers “bourgeois” and is trying to eradicate in Venezuela, than to regional stability.

If only that were the case.

Overshadowed by America’s strategic distractions with the wars in Afghanistan, Iraq and with terrorism, and nettlesome nuclear troubles with Iran and North Korea, to name a few, Chavez is all but flying under the threat radar.

But threats there are: From his ties to terrorist groups and rogue regimes to his military modernization and nuclear ambitions, the Venezuelan caudillo is becoming a real reason for concern on the security front.

To ignore what is happening in Venezuela under Chavez’s hand, potentially affecting broad swaths of Latin America, the Caribbean and the homeland, would be a big mistake – and done only at our peril. (Pour en savoir plus…)

vendredi 21 mai 2010

20 mai, journée mondiale « tout le monde dessine Mahomet » : Mahomet ou l’interné de la Kaaba (cubisme islamique)


Comme suite au recent appel du CACAH, le « Citizens Against Citizens Against Humor », voici ma modeste contribution à la defense de la Liberté d'expression.

PicasSIL

« La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre offensive contre l’ennemi. » Pablo Picasso.

mercredi 19 mai 2010

20 mai, journée mondiale « tout le monde dessine Mahomet » : « Mahomet pop-art »


« Un jour, chacun pensera exactement ce qu’il a envie de penser, et alors tout le monde aura probablement les mêmes opinions. » Andy Warhol

lundi 17 mai 2010

Le couple Bruni-Sarkozy me plait beaucoup tout d’un coup (the diplomatic french touch)


CB - « Dites-moi ma chère Michelle, après une observation attentive de votre présidentiel époux, qui discoure depuis cette estrade, je me disais que s’il ne semble pas avoir grand chose dans la tête, à l’évidence il a un très joli séant. Oserais-je d’ailleurs vous confesser mon goût particulièrement prononcé pour les adolescents un tantinet attardés. Aussi suis-je tentée de vous inviter à rester après le souper de ce soir. Je prévois une petite partie fine entre gens de qualité. Je suis certaine que vous apprécierez. Peut-être vous détendrez-vous un peu, et apprendrez, sait-on jamais, à jouir, enfin. Des mâchoires serrées en permanence, de cette façon, est un signe qui ne trompe pas, ma chère, pas moi en tout cas… »

MO - « WHAT ?!?!? »

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« Quand Carla Bruni parle de sa vie sexuelle à Michelle Obama » le Lundi 10 Mai 2010 par Slate.fr.

D’habitude, quand un journaliste américain, même respecté, publie un livre sur son président, son ouvrage a peu de chances de faire la Une des médias de ce côté-ci de l’Atlantique. Mais un petit passage du livre de Jonathan Alter, éditorialiste pour le magazine hebdomadaire Newsweek, devrait garantir à son auteur d’attirer l’attention du public un peu partout dans le monde, rapporte le New York Daily News.

Il décrit en effet, sans citer sa source, comment Carla Bruni-Sarkozy s’est vanté devant la première dame américaine Michelle Obama qu’elle et son mari Nicolas Sarkozy ont fait attendre un chef d’Etat pendant qu’ils faisaient l’amour:

« Bruni voulait savoir si, comme les Sarkozy, Michelle et le président avaient déjà fait attendre quelqu’un de cette manière. Michelle a ri nerveusement et répondu non« . (pour en savoir plus…)

samedi 15 mai 2010

Voile pas voile : Au fond voici ce que cache réellement le voile islamique


Lorsque l’on prend connaissance des données ci-dessous, on comprend mieux en quoi le voile, et surtout l’intégral, peut s’avérer réellement pratique. N’est-ce pas la meilleure façon de cacher les inesthétiques résultats d’une certaine conception des rapports hommes-femmes, et de protéger ainsi une certaine dignité masculine ? Pouvoir tabasser sa femme sans que cela ne produise de réprobation dans le regard d’autrui, en voilà une belle dignité à préserver.

Voici les données : Au Pakistan, une étude datée de 2008 menée sur les violences faites aux femmes pakistanaises révélait que 71% des Hommes considèrent que battre sa femme est légitime. 80% de celles-ci seraient victimes de violences (source).

En Turquie, un premier sondage effectué en 2004 auprès de milliers de femmes turques, indiquait que 39% des femmes interrogées pensaient que la violence conjugale était justifiée et que 57% estimaient que leur mari avait raison de les battre. Une autre étude, effectuée en 2006 dans la ville de Van, à l’Est de la Turquie, révélait que 43% des femmes avaient subi un mariage forcé, que 53% étaient maltraitées par leurs proches et que 49% préfèreraient ne pas être une femme.

Une étude effectuée en 2006 en Arabie Saoudite révélait que 96 % des suicides étaient le fait de femmes contre 4% pour les hommes. On se demande bien pourquoi…

Pour en savoir plus, lire :

1) Dar al Islam, la maison de l’horreur.

2) Le récent témoignage de Zeina « j’ai enlevé mon niqab au péril de ma vie »

vendredi 14 mai 2010

Le Republicoin soutient la liberté d’expression d’Houria Bouteldja


Ma chère et douce Houria, faute de faire l’amour, il est fort probable que nous nous ferons un jour la guerre. Il est vrai que ton désir de revanche semble te pousser à vouloir prendre le dessus sur des gaillards comme moi, non pas d’un point de vue sexuel, ce contre quoi je n’ai absolument rien, être en dessous, cela m’aurait laissé les mains libres pour te caresser une poitrine que je pressens aussi lourde que tendre, mais plutôt d’un point de vue politique et militaire, projet qui ne me fait pas bander. Quel dommage !

J’aurais tant aimé canaliser ton boumediénisme, du nom de Houari Boumediene, le dirigeant Algérien qui rêvait d’une revanche sur l’occident à travers le fruit du ventre des femmes maghrébines, vers quelque chose de beaucoup plus beau et grandiose. Le peuplement de la Galaxie avec la descendance du génie que je suis. Oui, oui, oh oui, nous aurions pu concevoir quelques belles petites portées de chiens fous et sages à la fois, tout plein d’in-Diogènes. Mais non, tu sembles vouloir la guerre. Quelle tristesse !

Enfin, tel est ton choix. Je l’entends très bien et c’est d’ailleurs pour cette raison, celle de vouloir continuer à t’entendre, que je profite de ce billet pour t’indiquer que je soutiens ta liberté d’expression et que je condamne l’initiative des roquets de l’Agrif (une association antiraciste d’extrême-droite) qui ont porté plainte contre toi parce qu’ils se sentent menacés lorsque tu traites les Français de souche de « souchiens », un terme ambigu qui résonne bien évidemment comme « sous chiens » mais dont l’ambiguïté te permettra justement de t’en sortir, en principe, sauf si tu te mettais à aboyer ta haine devant le tribunal, mais aussi de te faire pas mal de publicité. Merci les roquets pure race !

Se sentir défrisé par un « souchien ». Si ce n’est pas triste, franchement, ça aussi ?

Personnellement, quand j’entends Houria, l’une des cadres du Parti des Indigènes de la République, prononcer ce mot, hum, je me sens tout chose. Je sens la bête monter en moi, le berger allemand ou le rottweiler, voire carrément le loup prêt à monter une hyène. Ahou ! Ahou ! Ahouuuuuria !

De toute façon, quel que soit le sens du terme employé, pour continuer à détester cette manie bien souchienne de porter tout et n’importe quoi devant les prétoires, je continuerai à défendre le droit de tout dire. N’est-ce pas le meilleur moyen de savoir à qui l’on a affaire, ce que l’on doit répondre, mais aussi de savoir si l’on a des chances de pouvoir faire l’amour ou s’il convient dans le PIR des cas de se préparer à faire la guerre ?

SILeonberg

jeudi 13 mai 2010

« Nique la France » ou le programme de merde des Indigestes de la République


"Nique la France", de Saïd Bouamama & ZEP (Zone d'expression populaire), vient de sortir en librairie. Tout un programme. Saïd Bouamama, sociologue et directeur de recherches de son état, est l’un des fondateurs des Indigènes de la République, devenu depuis peu le PIR, le Parti des Indigènes de la Republique. Demandez le programme !

De quoi s’agit-il ? En fait, le programme que Monsieur Bouamama destine à la France serait une réponse.

Les « nique la France » que l’on entend dans les cités, dans les établissements scolaires et dans la musique râpeuse depuis plus de dix ans, viendraient répondre au récent (élections 2007) « la France tu l’aimes ou tu la quittes » du candidat Sarkozy.

De même, le devoir de siffler la Marseillaise (pour la première fois le 6 octobre 2001 lors du match France-Algérie) répondrait « à l’instrumentalisation des symboles nationaux », débutée bien évidemment sous le gouvernement national-colonialiste de Lionel Jospin.

Portenawake !

Au fond, Monsieur Bouamama, au-delà de son programme de merde, démontre surtout qu’il raisonne comme un porc, en inversant les rôles et les faits afin de se donner des excuses pour maltraiter (« niquer » ou autre chose, appelez ça comme vous le voudrez) l’objet de sa haine. La preuve ci-dessus comme ci-dessous. Quel homme ! Quel talent ! Avis aux amateurs.

SIL pas preneur

Voici la présentation du livre par les f-auteurs :

"S’offusquer d’un « nique la France » en occultant qu’il émerge en réponse à « la France tu l’aimes ou tu la quittes » revient à inverser l’ordre des causes et des conséquences. S’indigner d’une Marseillaise sifflée en occultant l’instrumentalisation des symboles nationaux depuis près d’une décennie, c’est de nouveau présenter comme une cause ce qui n’est qu’un résultat."

*La « Zone d’Expression Populaire » et Darna Edition présentent leur premier ouvrage. Un outil accessible à tous et indispensable pour comprendre le « Nique la France » comme l’expression de notre Devoir d’insolence. Mais aussi comme l'expression d'une nécessité, celle de refuser l’invisibilisation et de dénoncer l’injonction à la politesse et toute autre forme de chantage à l’intégration.

« Discrimination », « racisme », « immigration », « intégration », « paternalisme », « néocolonialisme », « exceptionnalité française», « identité nationale »… sont autant de thèmes sur lesquels nous avons demandé au sociologue Saïd Bouamama de se pencher afin de nous éclairer sur la légitimité du rejet d’une France raciste.

* Saïd Bouamama est un sociologue, docteur en socio-économie, né en 1958. Militant engagé depuis de nombreuses années dans les luttes de l'immigration pour l'égalité réelle des droits en France. Il est directeur de recherche à l'IFAR située à Villeneuve-d'Ascq (59).

Musique : Z.E.P Photographies : Pitinome et Pib Diffusé par Court-Circuit
(source)

mercredi 12 mai 2010

« Hors-la-loi » de Rachid Bouchareb et les effets laxatifs de la colonisation


La névrose c’est lorsque de sempiternelles obsessions vous font tourner en rond jusqu’à épuisement, lorsque rien de nouveau ne se produit, qu’aucune piste nouvelle n’est explorée. Un système figé. Voici dans quoi patauge parfois mon pays. Tout y est alors d’un prévisible. Voyez le film « Hors-la-loi » de Rachid Bouchareb, revenant sur les massacres de Sétif, en 1945, en Algérie. Voyez plutôt le scénario bourré de clichés assez tragicomiques qui entoure ce film.

En effet, voici un film qui n’est même pas sorti en salle, que personne n’a vu, mais sur lequel pas mal de monde a déjà un avis plus que tranché. « Anti-Français », « révisionniste », voici comment le voit Lionnel Luca, député UMP, défenseur en son temps de cet article de loi qui voulait nous rappeler les « aspects positifs de la colonisation », et plus récemment à l’initiative d’ un « collectif des parlementaires pour la liberté d’expression », face à une « censure » qui s’exerce « de plus en plus, de manière directe ou indirecte ». Plutôt drôle non ? L’extrême-droite faisant quant à elle dans le grand guignol, genre Charlots Martel-en-tête, en menaçant ce film d’une « croisade sur la croisette ».

Passons à un Rachid Bouchareb, le réalisateur, assez drôle lui aussi, à la limite même de la palme d’or de l’hypocrisie. Monsieur pond un film sur un sujet sensible, sans vouloir faire œuvre « d’historien », ni « documentaire », tout en voulant «rétablir une vérité historique confinée dans les coffres», et il s’étonne des réactions, appelant au calme et souhaitant que l’on parle de tout ça de façon quasi apathique, ou du moins qu’on lui signifie d’éventuels désaccords, gentiment, avec des bisous et une boite de bonbons. Petit rigolo va !

Aussi rigolo que notre position dans toute cette affaire, puisque nous voici presque sommés de prendre d’ores et déjà position sur ce film, en lui donnant une importance qu’il ne mériterait pas mais qu’il est censé avoir et vice-versa. C’est que ce film aurait pour objectif de nous pousser au « repentir », et que par conséquent il nous faut réagir, en boudant le film ou en planchant sur les aspects positifs de notre colonisation.

Réagir… En fait de réaction, voici la mienne.

Tout ça me fascine. Il n’y a que chez nous pour voir ça. Aux EUA, Hollywood passe son temps à bombarder le public de films traitant de toutes les guerres passés, récentes et futures, dont certains additionnent les classiques clichés anti-militaires, anti-politiques, aux complètement débiles du type complotistes militaro-industrielo-pétrolier, et pourtant cela ne semble pas leur poser de problème. Ils ne versent ni dans la détestation de leur armée, ni dans la repentance effrénée. Peut-être parce que contrairement à nous, ils prennent le cinéma juste pour ce qu’il est, une forme de spectacle et sûrement pas de science politique ou historique. Peut-être aussi parce que l’offre est suffisamment variée sur tout un tas de sujets pour qu’on y tremble pas devant un seul film.

De cette même façon, apprenez que je n’ai pas besoin du film de Bouchareb pour me faire une idée sur l’immonde boucherie de Sétif, où notre armée s’en est sortie avec tout sauf les honneurs, et ce indépendamment de quelque élément circonstanciel que ce soit ; de même ce n’est pas le film de Bouchareb qui produira de la repentance chez moi ; aussi, ne provocant pas la moindre repentance, il ne me forcera pas à chercher quelque aspect positif que ce soit à la colonisation pour apaiser ma conscience. C’est que depuis la fin de la colonisation, nous sommes en principe passés à autre chose…

Jake SILly ;-)


Quant aux effets positifs de la colonisation, à proprement parler, pour ceux que cela intéresse, voici ce que je répondis, une fois, à Monsieur d’Aucun lorsque celui-ci chercha à me convaincre avec un « Monsieur SIL, vous qui vous dites un peu historien, ne pouvez pas être sans ignorer, tout du moins, les effets positifs de la colonisation romaine ».

En effet, mon cher Monsieur d’Aucun, en effet, je ne suis pas sans ignorer tout ça car vous n’êtes pas sans savoir que je ne méconnais presque rien de la réalité de notre continuum espace-temps.

S’agissant des effets positifs de la colonisation romaine, pour tout vous dire, je ne suis pas mécontent que nos cousins romains nous aient colonisé un bon coup car avouons-le, avant les routes pavées, leur administration, leurs lois et leur commerce, l’Europe des tribus celtiques c’était bien le bordel. À tel point que dans ma Galice celtique, ils ont dû installer des légions à demeure (notamment dans notre ville sanctuaire de Lug-h-o) tant nous étions réfractaires à tout ordre, surtout romain. C’est qu’on leur a fait la misère à ces pré-Ritales. Face à leurs légions, choc après choc, jour et nuit, été comme hiver, nous résistions avec une férocité telle, à leur volonté de nous faire rentrer dans le rang SPQR, que l’historien Polybe, lorsqu’il témoignera des batailles menées contre les Celtes d’Ibérie, parlera de « Guerres de feu ». Du reste, nous sommes restés de tels casse « colhões » (facile à traduire) qu’il a fallu attendre l’église catholique et sa liturgie latine pour nous faire oublier nos langues celtiques et nous imposer cette langueur toute latine. Ces cons de romains avaient fini par comprendre que notre mélancolie gaélique nous portait à être bien plus sensibles aux messages larmoyants d’un petit gars qui se serait sacrifié pour nous, qu’aux ordres impériaux de soumission. Enfin quittons la colonisation romaine pour revenir à des considérations plus générales.

Car d’un point de vue général je tiens à signaler trois trucs :

1- La colonisation fut le propre du sapien-sapiens dés sa venue au Monde (cliquer sur l'illustration). Un sapiens-sapiens toujours en quête d’espace vital, de situations favorables et d’expansion possible pour le bien de sa progéniture. Aussi que le groupe humain qui n’a jamais colonisé daigne jeter la première pierre. Même les « gentils indiens » arrivés il y a 15 000 ans en Amérique par le détroit de Béring et qui se plaignent de la colonisation hispanique, voire d’un «génocide», ont supplanté des populations, d’autres « indiens » plus anciens, qui avaient débarqué sur ce continent 20 000 ans avant eux, après avoir sauté d’île en île du Pacifique. D’ailleurs en parlant de colonisation Hispanique, histoire de faire dans « l’effet positif » provocateur, je ne suis pas mécontent que la colonisation espagnole ait mis fin à "l’auto-génocide" que les Aztèques, Mayas et autres barbares doués de civilisation, pratiquaient sur eux-mêmes et leurs voisins dans le cadre de leurs satanés sacrifices humains de masse. C’est vrai quoi ! Ils m’ont quand même l’air d’aller un peu mieux depuis 500 ans, c’est moi qui vous le dis.

2- Si la colonisation fait partie de notre histoire comme de celle de toute l’espèce humaine, je tiens quand même à signaler, cela dit en passant, que les seuls à avoir poser un regard moral sur cette pratique... et bien c’est nous... nous autres vilains blanc censés demander pardon à tous et pour tout. Demander pardon peut-être aussi parce que nous sommes les seuls culturellement capables de le faire. Na ! Et oui, mes chers Batakweks, les seuls à avoir dit « la colonisation est un crime » c’est nous ! Les seuls visiblement, à accepter le poids moral de ce crime comme de bien d’autres, c’est encore nous ! Toujours nous !

3- Et pendant que les seuls à se repentir, c’est re-nous, quoique les Japonais s’y mettent aussi, comme quoi les deux bombes nucléaires qu'ils ont bien cherché ne leur ont pas fait que du mal, que voit-on ? Que ceux qui exigent des excuses, non seulement sont partis à 10, il y a 14 siècles depuis La Mecque, pour se retrouver à 300 millions depuis l’Atlantique jusqu’à l’océan Pacifique, mais mieux encore continuent à coloniser du feu de dieu. En Kabylie ou dans d’autres contrées Berbères mais aussi au Darfour où le gouvernement de Khartoum après n’avoir pas du tout planifié l’éradication des populations noires locales, ne planifie pas du tout non plus le remplacement observé des populations indigènes par des populations arabes venues d’ailleurs. Je sais que le jeter de caillasse c’est quasiment plus fort que vous mais là, pour balourder la première pierre, il va falloir quand même faire gaffe à ce qu’elle ne vous revienne pas en pleine poire.

Cela étant dit, il est une chose d’expliquer anthropologiquement et historiquement nos crimes passés envers nos frères sapiens et une autre de valider moralement par la Loi ces mêmes injustices. Car valider par la loi une injustice passée non seulement constitue une régression morale mais surtout entérine pour le présent voir le futur quelque chose qu’on estimait appartenir au révolu. Rendre « positif » c’est rendre possible. C’est en ça que toute loi sur les aspects positifs de la colonisation sont et resteront une aberration morale à ne pas produire.

Une aberration aussi ridicule que la repentance, encore plus quand cette demande de pardon s’adresse à ceux qui perpétuent le crime en question.

Bref, nos colonisations, il va falloir arrêter d’en faire un foin permanent car faute d’être un âne, j’ai beaucoup de mal à le digérer. Avançons ! Avançons !

SIL de las Casas

mardi 11 mai 2010

L'arbre de mai républicain (liberté, égalité, fraternité)


Tout comme tantôt dans les Landes, en Corrèze, en Bavière, à Silly, petite ville de Belgique, le traditionnel arbre de mai sera encore une fois planté ici, dans les jardins du republicoin. Ce rite de fécondité qui remonte à la tradition celtique des fêtes de Beltaine et repris en mai 1790 par la tradition républicaine sous l’appellation fête de l’Arbre de la Liberté, reste en effet par ici assez vivace.

Cette fête est toujours pour moi l’occasion de rappeler deux trois conseils d’arboriculteur républicain à tous nos libéralistes, libertaristes, droit de l’hommistes, égalitaristes, fraternalistes et autres limitistes…

Car il est vrai qu’ils sont fatigants tous ces limitistes !

Rappelons à tous nos penseurs prétendument républicains, que si notre République s’est donnée une devise à 3 grosses branches, c’était dans le but de favoriser une photosynthèse puisant ses photons dans l’esprit des lumières, ou bien une devise à 3 grosses racines, c’était pour plus de stabilité démocratique.

Tout comme rappelons aussi, bande de massacreurs à la tronçonneuse, que lorsqu’on ne met l’accent que sur l’un des trois principes, ce sont les autres principes qui morflent et donc le tout.

Mais développons juste un peu, histoire d’être plus clair pour les huîtres d’école de commerce ou pour les boutonneux inscrits en sciences humanitaristes, histoire aussi que les boutures de mon génie suprême puissent prendre chez tous ces Edwards aux mains d’argent plutôt que vertes.

Mes pépères, si vous insistez soit sur le fraternalisme, soit sur l’égalitarisme, c’est la liberté (le souffle créateur du génie humain) qui morfle. De l’autre coté, quand on ne jure que par le seul libéralisme, ce sont la fraternité (nos devoirs envers les autres) et l’égalité (l'égalité d'accès aux droits) que l’on piétine, ce sont l’équité et la solidarité, les deux ingrédients du ciment social que l’on dissout dans l’acide des seuls intérêts individuels.

Alors, bande d’élagueurs compulsifs, en attendant d’être dignes de planter des arbres de la Liberté, vous voudrez bien éviter de me scier l’une des trois banches maîtresses de l’arbre républicain ou de donner des grands coups de pioche autour de ses racines.

À quoi peut mener la dévalorisation des métiers manuels...

SILLy fils de Manuel

lundi 10 mai 2010

10 mai : vers l'abolition de l'esclavage


Islam et esclavage
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Parce que les Carthaginois comme les Romains puis les marchands arabes ponctionnèrent ma Galice de pas mal de mes vaillants ancêtres ; parce que je porte le nom du seigneur wisigoth qui asservit mes ancêtres suevo-celtibères ; parce que coule dans mes veines la sueur comme le sang des serfs d’antan, le sang des belles mauresques que mes grands-pères allaient ravir au sud de Coimbra et le sang des noirs que mes pères ramenèrent au Portugal d’Afrique dés le 15e siècle ; pour toutes ces raisons, je commémore aujourd’hui l’abolition de l’esclavage.

Comme par ailleurs, en plus du sang noir, je dois bien avoir en moi un peu de sang négrier et puisqu’il s’agit de faire en sorte que celui-ci reste bien silencieux, je commémore chaque année le 10 mai.

Je commémore, non pas une victoire de la repentance mais la fierté de nos pères qui, après avoir hérité de ce crime contre l’humanité, ont trouvé, eux, les moyens de l’abolir et de le condamner. Je commémore ce progrès qu’ont su accomplir nos seuls pères puisque en dehors du monde qu’ils nous ont bâti, l’esclavage reste endémique aussi bien en Afrique noire ou arabe qu’en Asie. Je commémore ainsi la défaite de la pensée esclavagiste, la victoire des Lumières, comme le refus de toute nouvelle soumission.

D’ailleurs, chaque 10 mai est pour moi l’occasion de plaider pour sa commémoration à l’échelle mondiale puisqu’il s’agit d’une question mondiale. J’ai même quelques idées de dates à condition que les historiens s’attèlent à préciser la chronologie des révoltes suivantes.

Par exemple celle des Zandj en 689 dans l’Irak Abbasside, la toute première révolte d’esclaves noirs. Certes, il nous faudra avant cela convaincre le monde musulman de reconnaître son côté précurseur dans les traites négrières passées et persévérant dans celles présentes ( au Soudan entre autres). Mais ce n’est pas près d’arriver.

Pour cela, il faudrait qu’ils arrachent à pleines poignées, les pages de leur code de conduite sacré, téléfaxé paraît-il depuis un quelconque « paradis à l’ombre des épées », le malsain Coran. Ou du moins qu’ils acceptent les travaux sur l’esclavage arabo-islamique sans proférer des menaces de mort telles que celles qui pesaient sur la tête d’Olivier Pétré-Grenouilleau ou qui pourraient peser sur la tête de Malek Chebel, l’auteur du récent ouvrage « l’esclavage en terre d’Islam », ou encore sur celle du professeur Tidiane N’diaye, l’auteur de l’excellent ouvrage « le génocide voilé » et dont je vous propose cette très instructive entrevue de 10 minutes.

Si l’on veut faire plus simple, on n’aurait qu’à fixer la date à chaque Pessah, la fête commémorant la sortie des esclaves hébreux d’Egypte. La plus ancienne fête célébrant un affranchissement. Aïe, j’oubliais que pas mal d'entre vous détestent les jujus, les juijuis, les sionistes.

Bon, ben, puisque tous les chemins mènent à Rome, on n’a qu’à prendre comme date commémorative mondiale, le jour où débuta la révolte de Spartacus. C’est bon comme ça ? Ils sont contents mes bwanas ?!? Allez, la lutte continue…

SILex Haley, très Roots comme garçon.

dimanche 9 mai 2010

Private joke-box : a casa do caralho



En complément du billet de mardi, dans lequel je révélais tous les secrets du caralho, voici principalement pour les lusophones, un petit reportage sur la maison du caralho, dans laquelle Monsieur Francisco, fort d'une expérience de 30 ans, parvient à produire pas moins de 300 caralhos par mois. Le plus gros caralho jamais produit ayant atteint 60cm !

Cette entreprise prospère pose toutefois quelques problèmes à son gérant. Au-delà du fait de rester toute la sainte journée les mains accrochées au caralho, sa femme, qui passe elle aussi ses journées à lustrer, vernir et peindre des caralho, le soir venu, n’a plus la moindre envie de plonger le nez dedans.

Quel dommage pour Monsieur Francisco ! À plus forte raison que l’on voit bien qu’elle sait s’y prendre comme il faut avec les caralho…

Herman JoSIL

samedi 8 mai 2010

€ureka, j’ai trouvé (moi aussi) le moyen de sauver la zone €uro.


Bon, histoire d’être honnête, j’avoue devoir la brillante solution que je m’apprête à vous révéler, à tous nos braves gauchistes que je voyais pester récemment dans les rues d’Athènes contre la décroissance budgétaire grecque décidée par le gouvernement socialiste.

Oui, les voyant défiler, je me suis dit « m’enfin, il me semble que la plupart des gauchistes, altermondialistes, écologistes, se sont convertis à la décroissance, à la gestion rigoureuse des ressources, non ? Aussi pourquoi ne le sont-ils pas en matière de salaires et de finances publiques ? Qu’un chantre de la croissance, du toujours plus, manifeste contre la baisse de son pouvoir d’achat, soit, mais là, je ne comprends pas, ou plutôt, il va falloir que ces gens-là apprennent à vivre en communion avec leurs idéaux, non ? ».

Par conséquent, afin de sauver la Grèce, la zone euro mais aussi les finances publiques de tous nos états européens, une solution fort logique s’impose.

Dans les prochains mois, les différents Etats de la zone euro demanderont à tous leurs concitoyens, et surtout à leurs fonctionnaires, de déclarer auprès des services de l’Etat s’ils appartiennent, idéologiquement parlant, ou bien se sentent proches d’un courrant de pensée favorable à la décroissance ou à la croissance zéro. De cette façon, ils bénéficieront d’un accès direct à leur idéal, en voyant leurs revenus gelés jusqu’à ce que la situation soit assainie. Il va de soi que les députés socialistes, écologistes et plus largement décroissants montreront l’exemple.

Les autres, ceux qui sont favorables à la croissance, comprendront que le retour à la dite croissance passe par une meilleure gestion des finances publiques, et par conséquent continueront à se montrer raisonnables de leur propre fait, tout en demeurant prioritaires en matière de redistribution de parts du gâteau lorsque le gâteau regonflera…

SILcèron

vendredi 7 mai 2010

Hellas, hélas ! hélas !


Parfois je me demande ce qui a bien pu se produire pour que la Grèce ne soit plus que l’ombre d’elle-même. Il est vrai que celle qui demeure encore, pour beaucoup d’occidentaux, la métropole de notre système de pensée, fait peine à voir. Me faisant dire qu’il y a même quelque chose d’Atlantide dans notre Grèce.

Encore aujourd’hui, quand on ferme les yeux et que l’on prononce le mot Grèce, on pense aux philosophes grecs, aux mythes grecs, mais aussi aux héros grecs, Achille, Léonidas, Alexandre et j’en passe. Le problème étant que lorsque l’on ouvre les yeux, on voit ça (le genre de tête de con présentée ci-dessus), l’anti-héros, l’anti-pensée, l’anti-quoi-que-ce-soit, l’une des pitoyables figurations du néant qui semble paralyser notre Homère patrie occidentale.

Oui, l’une des figurations parmi d’autres, car je ne pense pas que le problème réside fondamentalement dans une poignée de gauchistes.

En fait, pour faire court et lapidaire mais constructif, quand je pense à la question grecque, je me dis que si l’occupation ottomane a dû faire pas mal de dégâts, le christianisme avait déjà pas mal asséché la source du génie grec.

Comprenons nous bien. Il ne s’agit en rien de nier le fait que le christianisme a pu élever ou convenir à certains peuples. Je suis juste persuadé que les Grecs ne sont pas faits pour l’orthodoxie chrétienne et encore moins pour le socialisme, mais que leur grandeur d’âme se nourrit de raison et d’imaginaire, de philosophie et de mythologie, de tout ce qui a trait au grandiose et non à l’appauvri.

Oui, avouons-le, sans le moindre passéisme qui soit, je rêve d’une Grèce de nouveau mythique, de nouveau ancrée dans ce qui a fait sa grandeur, la raison et le mythe, le mythe aussi bien individuel que collectif…

SILamproclès






jeudi 6 mai 2010

Mes théories fumeuses : capitalisme, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme


Nous vivons une époque formidable. Oui, bénite soit la crise, ne serait-ce que pour avoir permis des avancées fulgurantes en matière de sciences économiques. En effet jusqu’à tout récemment, nous devions souvent nous contenter de spéculations oiseuses et autres plans de tirés sur une comète à l’orbite non pas elliptique mais capricieuse. Nous contenter jusqu’à ce qu’un « deep impact » se produise.

Depuis, l’observation du phénomène a permis enfin d’infirmer ou de valider tout un tas d’hypothèses jusqu’ici en stand-by et de donner lieu à une inflation de publications pataphysiques dont je partagerai avec vous la plus brillante d’entre elles.

Il s’agit en effet des très remarquables travaux du professeur Badioubovic de l’université du Kremlin-Vicêtre. Ceux-ci viennent d’être publiés dans la célèbre revue Rature. Voici les propos liminaires à sa communication :

Alors que mes éminents collègues et autre insignes chercheurs spéculent depuis des lustres sur le fait de savoir si le capitalisme se trouve comme l’univers poussé vers une dilatation infinie ou bien connaîtra son effondrement, le « big crunch », considérations propres à un intellectualisme bourgeois qui empêchent assurément une analyse approfondie de l’objet qui nous occupe, je suis, moi, professeur Badioubovic, fier de pouvoir annoncer à la galaxie toute entière que le capitalisme se trouve régit par une loi bien plus nécessaire à sa compréhension, celle voulant que « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Une conclusion que je dois à une observation particulièrement minutieuse des différents états de la matière capitaliste.

Prenons celle-ci. Qu’observons nous ? Qu’elle se présente communément sous forme solide, notamment dans l’hémisphère nord pour des raisons liées aux conditions climatiques locales qui lorsqu’elles varient modifient l’état de cette même matière que j’ai baptisé « capitaline ».

En effet, la capitaline a pour principale particularité de se sublimer, soit de passer directement de l’état solide à l’état gazeux, notamment lorsque deux conditions sont réunies. Si la température atteint un niveau que l’on dénommera ici « fièvre spéculative », ou encore si la présence dans l’atmosphère d’une particule stabilisatrice que l’on connaît sous le nom de « régulon » descend en dessous d’un certain seuil. Dans ces deux cas, la matière se met alors à cloquer et des bulles s’échappent. Cette matière gazeuse, que j’ai désignée sous le terme de « spéculine » ayant pour propriété de casser les molécules de régulon lorsque ce deux éléments rentrent en contact, accélère par conséquent le processus de sublimation de la capitaline.

Toutefois, la nature étant bien faite, lorsque la spéculine casse les molécules de régulon elle permet aux fragments de celle-ci de se recombiner après un laps de temps dont le calcul sera explicité plus en avant. En se recombinant, elle forme un gaz liquéfacteur que j’ai nommé « liquidateur ».

Celui-ci liquéfie littéralement toute la spéculine présente dans l’atmosphère et la précipite sur terre sous forme d’un précipité dont une partie se solidifiera au contact d’un sol nu donc rafraîchi, réaction qui libérera parallèlement suffisamment de régulon pour permettre de stabiliser la réaction.

Il va sans dire que les courant dominants auront modifié la répartition de capituline à la surface de la région qui aura connu ces bouleversements.

Professeur EppeSIL prix Nobel de pataphysique

mercredi 5 mai 2010

Le premier anniversaire de ma première sciatique (parce que nous sommes bien peu de chose)


Une sciatique, ce n’est pas drôle

Me voilà possédant au moins un point commun avec notre bon Premier ministre, François Fillon, pour ceux qui auraient oublié son nom. Non, plutôt deux points communs. Un certain goût pour les jolies Gaëliques en même temps qu’un dégoût de la sciatique. Plus précisément, deux en un, une lombosciatalgie. Un mot qui rapporte un max de points au scrabble ainsi qu’au corps médical étant donné que le plein-le-dos serait le mal du siècle. Un mal qui toucherait surtout les grands de ce monde et ce depuis toujours. Par exemple, Jésus, fils de Dieu ou pas, en souffrait déjà, et ce malgré une vie assez oisive. Pour preuve, prière de se référer aux stations 3, 5, 7 et 9 de son chemin de croix. Les responsabilités. Le poids du monde. Un club que j’ai intégré la semaine dernière. Une expérience assez intéressante qui m’a fait voir mon corps sous un autre angle ou plutôt sous une absence d’angle, tout angle, droit de surcroît, étant impossible à atteindre dans ce genre de cas.

Une expérience qui m’a surtout permis de comprendre pourquoi les gens qui vivent une sciatique évitent de trop en parler, se contentant souvent d’un « faut le vivre ». Ou bien pourquoi personne n’a encore songé à en faire un sketch genre « sciatique is fantastic ». Je comprends mieux, c’est sûr. C’est que certains détails sont carrément gênants. Un exemple. Impossible de déféquer avec une sciatique. C’est chiant ! Désolé pour le détail mais ça a son importance tout de même, surtout quand on n’y arrive pas. Je vous assure. Mais reprenons depuis le début.

Après m’être couché le lundi soir avec comme une appréhension du lendemain, voilà t’y pas que je me réveille le mardi avec une drôle d’impression. Celle de ne pas pouvoir me lever. Non pas l’expression d’une quelconque mauvaise volonté. Non, juste comme une impossibilité. Depuis les doigts de pied jusqu’aux traits du visage, il y avait tout qui était tiré. Tiré, c’est le mot. Après moult efforts, j’arrive à me dresser. Plus ou moins debout, je constate que je n’arrive pas à poser le pied droit. La jambe reste pour partie contractée, un peu comme s’il manquait quelques centimètres de câble à celle-ci, ou qu’une partie du câble se trouvait emberlificoté au-dessus des reins. Une bien drôle d’impression, c’est certain.

Me voyant ainsi ma femme appelle le médecin de famille dont je refuse de connaître le numéro à cause de cette fierté pécore qui me pousse au refus de toute maladie. Dignité toujours, je décide d’aller me planquer dans les toilettes où je pourrais grimacer ma douleur à l’abri des regards. Une drôle d’aventure qui s’est conclue par un échec. Je vous épargne le chemin de croix pour y parvenir avec ma jambe contractée, vous signalant juste que si j’avais pensé un jour en chier autant pour m'asseoir sur le trône, j’aurais installé plus tôt des poignées de chaque côté des latrines, à l’image de celles que l’on trouve dans les hôpitaux. L’utilité d’un tel équipement m’est enfin apparue évidente. L’échec s’est traduit quant à lui par l’impossibilité d’exécuter la tache dont je vous parlais dans le second paragraphe. Tout bonnement humiliant ! Toutefois sachant rester positif en toute occasion, je me suis relevé en me disant que j’avais enfin compris le sens aussi bien figuré que littéral de l’expression « se retrouver coincé comme une merde ».

Sur ces entrefaites notre bon docteur arrive. Après les salutations d’usage et les premières explications, profitant du fait que je sois debout, il me demande de me baisser pour voir. Ce fut vite vu. J’ai baissé le menton. J’étais déjà à bloc. « Ah quand même », me dit-il. Il me tapote alors les genoux avec son marteau. « Pas de réflexes ». Puis pianote sur mes cuisses en me demandant si je sens le bout de ses doigts. « Oui, quand même » que je lui réponds. « Je n’en suis pas encore au même stade que Christopher Reeves suite à un abus manifeste de kryptonite ». « Bon ben, c’est un beau lumbago », conclue-t-il avant de commencer à établir son ordonnance.

« Je serai sur pied demain docteur », que je lui demande, « c’est que le mercredi, j’ai piscine ». Me regardant, il répond « mais oui ». Ouf ! Me dis-je. « Mais non voyons ! Là c’est trois jours minimum de repos, avec anti-inflammatoires, antidouleurs et un sédatif pour dormir et pas de natation, pas demain en tout cas. Demain, vous tacherez plutôt de me faire un radio ». Merde, j’y avais cru.

Me voila allongé dans mon lit comme un vieil étron sans pouvoir faire quoi que ce soit et avec mon iPod pour seule compagnie. Ça m’apprendra à jouer les Rocky IV, les plaquistes, à ranger pour mes femelles tous leurs cartons de vêtements d’hiver, à bécher le jardin et à passer mes nuits à écrire au lieu de dormir. Et oui, j’ai passé une partie de la journée à m’insulter. Pour tout dire, j’espérais me transformer en Hulk et me guérir tel le docteur Banner dans l’un des épisodes de la vieille série télévisée. Suite à un accident, il s’était retrouvé paralysé des membres inférieurs. Après un moment d’abattement, n’en pouvant plus, il est rentré dans une vive colère. Colère qui lui fit le plus grand bien puisque sa transformation en Hulk allait le guérir. Ce ne fut pas mon cas. Ça m’a empêché de me détendre.

Le lendemain, j’allais tout de même suffisamment mieux pour pouvoir me rendre au cabinet de radiologie, ce qui ne manqua pas d’un certain caractère épique, là aussi, surtout l’épisode « montée et descente de voiture ». Au passage, le radiologue ne manqua pas de me servir un peu d’humour médical. « À l’évidence, c’est bien bloqué là ». « Je confirme » que je lui ai dit.

Suffisamment mieux après la séance radio pour pouvoir me mettre sur le flanc et tapoter sur mon ordinateur.

Suffisamment mieux surtout pour pouvoir remporter l’une des plus belles victoires sur moi-même. Réussir à chier. Un pur moment de bonheur mais pas seulement. D’un point de vue scientifique, j’ai pu me rendre compte à quel point l’extrémité du côlon ainsi que le rectum étaient proches de la colonne vertébrale. J’ai même pu compter les vertèbres au fur et à mesure que je sculptais ma nature morte. Une expérience pleine d’enseignements que je ne tiens pas à renouveler. Mercredi, je retourne à la piscine, histoire que mon dos se remette d’aplomb.

En conclusion, il faudra quand même, un jour, que je dise deux trois mots à la ou les divinités qui ont conçu notre enveloppe charnelle. Afin de tuer mon ennui lors de ma première journée d’alitement, j’ai procédé à un audit assez exhaustif des dysfonctionnements et autres manifestes défauts de conception présents chez les hominidés et dont je souhaiterais leur toucher deux trois mots. On en reparlera…

SILombalgique

mardi 4 mai 2010

Linguistique amusante : Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le caralho


Histoire de continuer à apaiser le chagrin de certains Portugais de France, je m’en vais d’un pas de clavier aussi leste qu’assuré faire la promotion auprès de toute la bordure externe de la galaxie, lieu où se trouve notre système solaire, et même au-delà, de l’un des trésors de la langue portugaise. « O caralho ». Ce qui me permettra par la même occasion d’expliquer plus longuement l’origine du « caralho » à tous ceux qui m’interrogent parfois sur cette expression qu’ils entendent souvent aussi bien dans la bouche des Portugais que dans celle de leurs rejetons plus ou moins assimilés. Le « caralho ». Comment vous l’expliquer. Oui comment, car si d’un point de vue strictement littéral, ce mot désigne très banalement le sexe de l’homme, d’un point de vue linguistique, il remplit une fonction bien plus vaste et vitale que ce banal aspect.

En fait, le « caralho » employé à tout bout de champ par nos Hobbits de la péninsule celtibérique serait l’équivalent du mot « schtroumpf » employé à toutes les sauces par les célèbres nains belges.

C’est que l’on peut tout dire avec des caralho. Les expressions à base de caralho sont d’ailleurs à ce point nombreuses qu’il nous est possible d’affirmer que nul ne peut prétendre maîtriser vraiment le portugais tant qu’il n’aura pas maîtrisé son caralho. Pour la bonne raison supplémentaire que le caralho demeure principalement à l’honneur, là où est née la langue portugaise, soit dans le nord du pays, en Galice. Alors qu’à Lisbonne, on sent bien que le caralho leur est franchement étranger. Certains n’osent pas en parler. Et nombreux sont ceux qui ne savent visiblement pas ce que c’est.

Mais trêve de bavardages. Passons aux choses sérieuses. Exposons donc le caralho dans son plus simple appareil afin que vous puissiez briller en société lors des braisiers organisés par vos amis portugaulois, auprès de votre concierge, votre femme de ménage ou de votre décorateur d’intérieur. Ne me remerciez pas. Chez moi le caralho tient du don…

Apprenez tout d’abord que le caralho sert absolument à tout, à faire dans l’emphase, à décrire le monde ou encore à se designer entre semblables. Toutefois, avouons-le sans aucune pudeur, le caralho n’a pas son pareil pour illustrer les émotions et ce jusque dans la moindre nuance. Oui, il nous est possible d’avancer sans ambages que le caralho est du genre émotif.

C’est ainsi que pour décrire les choses, un Portugais pourra dire « é bonito como o caralho » (c’est beau comme le caralho) ou « é grande como um caralho » (c’est grand comme un caralho), ce qui en fonction des localités ne signifiera pas forcément la même chose. Par exemple, dans le village de mes ancêtres, où les mâles sont connus pour disposer d’un membre aussi beau que majestueux, beau et grand comme un caralho sera connoté positivement. Alors qu’à Lisbonne, encore une fois, ce sera tout le contraire.

Pour convaincre, le Portugais pourra allier le geste au caralho en disant par exemple « toma là caralho », prends donc ce que je te donne caralho, ou encore « anda là caralho », mets toi donc en route caralho. Le dernier exemple valant aussi bien pour une personne que pour une voiture, votre dernier Windows ou tout autre outil de travail qui se refuserait à répondre aux exigences d’un Portugais du Nord.

Mais passons à l’univers des émotions, domaine ou le caralho donne toute la mesure de ses immenses possibilités. Je vous sens surpris. Ça tombe bien. Nous commencerons par la surprise.

« Mas que caralho », mais quel caralho, « olha que caralho », voyez-moi ce caralho, servent à marquer la surprise. Le « ô que caralho », quel caralho, plus bref, permet quant à lui de se rendre compte que la personne n’a pas eu le temps d’intérioriser sa surprise. Nous dirons qu’il s’agit d’un caralho de réflexe. À l’inverse, en beaucoup plus imagées, vous trouverez les expressions « essa foi do caralho », celle-ci (parole, action…) ne peut que venir du caralho, ainsi que le « pintaram-me o caralho », ils m’ont barbouillé un caralho. Cette dernière expression s’emploie par exemple lorsque vous rentrez chez vous et que vous constatez avec surprise que vos crétins de gamins vous ont mis la maison sans dessus-dessous pendant votre absence. Une expression qui permet de marquer également une colère certaine.

La colère. Le « caralho », très bref, claquant tel un coup de fouet, prononcé les dents serrées, exprime déjà très bien ce sentiment. Il s’agit en général d’une colère d’origine indéterminée. Lorsqu’elle est dirigée contre quelqu’un, elle peut donner lieu à un « vai pro caralho » ou bien à un plus développé « vai pro caralho que te foda », l’équivalent de notre « va te faire foutre ». Ou encore à un « vai mas é pro caralho », une façon d’envoyer vers le caralho qui mêle colère et lassitude. À ne pas confondre avec le « pôe-te no caralho », lorsque vous envoyez quelqu’un se faire voir d’une façon aussi énervée que résolue. Soit le pendant du « anda aqui meu caralho », un viens ici meu caralho, franchement marqué par l’irritation et l’impatience.

Le top question caralho en colère demeure toutefois le « me cague no caralho », on me chie sur le caralho. Imaginez la colère…

Traiter quelqu’un de « cara de caralho », face de caralho, marque également un sentiment de colère auquel se mêle une volonté de pousser votre courroux jusqu’à la confrontation. Cependant on pourra l’employer de façon goguenarde et presque amicale. Tout dépendra du ton. D’ailleurs vous trouverez à Porto ou dans d’autres localités du nord du Portugal des gaillards pour se saluer avec des « olha o meu caralho », voici mon caralho, « como vais meu caralho », comment vas-tu mon caralho. En Galice, le caralho est une fraternité. Chose qu’un Lisboète est là encore incapable de comprendre, trop honteux de son caralho, qu’il est.

Et oui, lorsque je vous dis que l’emploi du caralho est tout un art, c’est un fait.

Un art qui vous permettra également de l’employer pour marquer des sentiments amoureux, l’espoir ou la fatigue.

« Que caralho me foi acontecer », mais quel caralho m’arrive-t-il, peut certes marquer la stupeur face à une situation désagréable mais également le désarroi face à la passion amoureuse qui vous tombe subrepticement sur le coin du caralho. Même chose pour un « ando metido com o caralho », me voici empêtré dans un caralho.

Un « Estou à espera do caralho », j’attends le caralho, pourra vous être répondu lorsque vous tomberez sur un ami qui semble attendre quelque chose, un événement qui n’arrive toujours pas, ou sa bonne femme encore perdue en bavardages dans un magasin avec ses copines.

L’expression de la fatigue à base de caralho, et nous terminerons par là, fait quant à elle de toute évidence référence aux rares moments de panne capables de laisser tout porteur de caralho galicien dans le désarroi le plus complet, aussi bref soit-il. C’est ainsi que si d’aventure un Portugais du nord vous dis un jour « ando como o caralho », je fonctionne comme un caralho (en panne), c’est que cela ne va du tout, mais alors pas du tout, du tout…

C’était là l’ultime secret du « caralho ». Vous savez tout maintenant. N’en abusez pas trop ou plutôt… c’est à vous de voir.

Hermann JoSIL

Un Maussade, décidemment en petite forme, rate son nouvel attentat à New York (!)


Et dire qu’il y a des (pauvres) gens pour croire à la thèse de l’attentat taliban à New York. Ah ben bravo ! Des talibans, on en trouve à peine en Afghanistan, alors à NY, imaginez l’extravagance d’une telle affirmation.

Il est pourtant évident qu’il s’agissait là d’un (nouveau) (mauvais) coup du Maussade pour justifier l’anéantissement par les troupes americano-sionistes d’un Afghanistan gorgé de pétrole-diamants-uranium, qui plus est au moment où George W Bush est au plus bas dans les sondages.

Pour preuve, l’un de mes contacts (l’agent Z), journaliste à France 2, infiltré au Maussade, m’a fourni des documents attestant que les deux millions de Juifs de NY ont été prévenus par SMS de l’imminence de l’attentat. Des observateurs attentifs ayant de leur côté remarqué qu’il n’y en avait pas un seul Juif à Times Square lors de la découverte de l’engin explosif.

Malheureusement pour le Maussade, mais heureusement pour la partie innocente du peuple de Manhattan, le fameux SMS a été envoyé également, par erreur, sur le téléphone portable qui devait servir de détonateur, SMS que le téléphone a analysé comme un ordre de désactivation de la bombe.

Après le Dubaïgate, voici une nouvelle affaire qui tombe mal pour l’Agence de l’Empire. M’est avis que des têtes vont tomber. Enfin une bonne nouvelle…

Thierry MeysSIL

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Les talibans pakistanais ont affirmé dimanche être à l’origine de l’attentat déjoué samedi soir dans le quartier de Times Square.

Le quartier new-yorkais de Times Square, très prisé des touristes pour ses nombreux théâtres, a été vidé de ses occupants et bloqué par la police samedi soir après qu’une bombe a été retrouvée dans un véhicule dégageant de la fumée. La bombe amateur, dissimulée dans une Nissan Pathfinder, a été désactivée à l’aide d’un bras robotisé. Potentiellement puissante, elle n’aurait pas fonctionné comme prévu.

Le maire de la ville, Michael Bloomberg, a déclaré lors d’une conférence de presse dimanche matin que New York avait peut-être évité un «évènement très meurtrier». (pour en savoir plus...)

dimanche 2 mai 2010

Un peu de pop catholibertaire portugaise : « quando alguem nasce, nasce selvagem »

Ah, ils sont vraiment incorrigibles tous mes petits portugaulois. Chaque fois que je fais preuve (ici ou ) de peu de solidarité envers la soi-disant communauté portugaise de mon pays, la France, j’ai toute la Tosserie qui me tombe sur le poil et qui se met à pousser des petits couinements de morue mise à sécher. Du coup je me sens obligé de leur faire plaisir. C’est que je ne voudrais pas qu’ils se suicident collectivement, en se jetant du haut des chantiers du bâtiment, ou en avalant des produits d’entretien.

Aussi, aujourd’hui, histoire de participer au rayonnement galactique de la culture lusophone, je leur traduirai dans une langue vraiment universelle, comme je l’avais de toute façon promis une fois précédente, trois chansons cultes de la pop portugaise. Des chansons que je qualifierai de catholibertaires puisque mêlant quête de liberté et fatum, cette délicieuse mélancolie fataliste typiquement portugaise (quoique typiquement irlandaise également et plus largement celticatholique)…



Voici « nao sou o unico », « je ne suis pas le seul » (à scruter le ciel), une chanson interprétée par l’un des plus vieux groupes rock portugais, les « xutos & pontapés » (coups-de-latte & coups-de-pied). Admirez le « je ne suis pas le seul à scruter le ciel » chanté par un pignouf déguisé en guévaristes. Savoureux, non ?

Si tu crois que je suis un cas isolé, sache que je ne suis pas le seul à scruter le ciel ; à regarder les rêves s’envoler ; à attendre que quelque chose se produise ; à cracher ma rage ; à vivre les émotions ; à désirer ce que je n’ai pas eu ; accroché aux tentations.

Mais lorsque les nuages se dissiperont, le ciel bleu, redeviendra ; et lorsque les ténèbres s’ouvriront ; tu verras que le soleil brillera.

Non, je ne suis pas le seul, le seul à scruter le ciel ; non, je ne suis pas le seul, le seul à scruter le ciel.



Si tu crois que je suis un cas isolé, sache que je ne suis pas le seul à scruter le ciel ; à écouter les conseils de autres ; avant de faire encore fausse route ; à désirer ce que je n’ai pas eu ; accroché à ce que je n’ai pas.






C’est au tour du célèbre « nasce selvagem » (naît sauvage) écrit par le group pop le plus romantique (voir "sou como o rio") du paysage musical portugais, « os Delfins » (les dauphins), interprété ici par un regroupement de groupes. Les Portugais adorent ça, chanter en bandes organisées. En même temps, à Tosland, des groupes de musiciens, il n’y en a pas tant que ça. Du coup ça permet de se tenir un peu chaud dans ce pays humide…

Bien plus qu’à un pays, qu’à une famille ou génération ; bien plus qu’à un passé, qu’à une histoire ou tradition...

Tu n’appartiens qu’à toi, tu n’es à personne !

Bien plus qu’à patron, une routine, ou profession ; bien plus qu’à un parti, une équipe ou une religion...

Tu n’appartiens qu’à toi, tu n’es à personne !

Vis de façon sauvage car ainsi pour toi tu seras quelqu’un, tout au long de ce voyage.

Lorsque quelqu’un naît, il naît sauvage, il n’appartient à personne…




Et pour finir, en guise de petite dernière, voici la cultissime chanson « os filhos da naçao » (les enfants de la nation) des Quinta do Bill (la ferme de Bill), le groupe qui embrase les fest noz du Portugal depuis plus de dix ans.

Le texte un peu hermétique parle de la jeunesse d’un début de siècle en quête d’espoir ; des enfants d’une nation, enfin adultes, enfin prêts à se libérer des monologues idéologiques, désireux de savoir pour de bon si l’espoir se trouve sur un bout de croix en bois.

Catholibertaires, que je vous disais…

SILberto SIL

samedi 1 mai 2010

Parce que mon humeur n’a pas changé depuis, voici le billet que je pondais l’année dernière…


Crise de l'an 9 : voici un premier mai à coup sûr historique.

Si la mobilisation ne semble pas à la hauteur des attentes, ce défilé du premier mai marquera tout de même son caractère historique par la présence dans le cortège des représentants de la CFE-CGC (le syndicat des cadres) mais également par ma présence en marge du cortège. Car je m’en vais de ce pas manifester mon sentiment en cette journée où les patrons dans mon genre ne chôment pas vraiment. Que les salariés, les miens y compris, cessent immédiatement de couiner avec leur sempiternel « encore un patron qui ne pense pas aux salariés et qui comme d’habitude cherche à tirer la couverture à lui ».

Vous faites bien de parler de « couverture » tiens, étant donné le montant du chèque que j’ai signé récemment à l’adresse de l’URSSAF pour votre couverture sociale. Un chèque « couvrant » non pas les « charges sociales » comme se plaisent à les dénommer certains collègues un peu poujados sur les bords, mais ce que je qualifie comme il se doit de « cotisations », terme plus en adéquation avec l’idée de pot commun et de solidarité. Car moi, messieurs les salariés, il se trouve que je pense à vous, très souvent, tous les jours, plusieurs fois par jour. Je pense même aux deux trois abrutis qui ont osé venir me demander 200 euros d’augmentation en cette année de crise.

Si je ne pensais pas à vous, vous croyez que je me démènerais comme un damné afin de sauver ma SARL et vos emplois par la même occasion. Je signale au passage qu’aucun d’entre vous n’est venu nous féliciter, moi et mon associé, pour avoir réussi à décrocher les tous récents contrats qui vont nous permettre de passer l’année. Tas d’ingrats ! Juste bons à réclamer des augmentations et à défiler avec les gros bras et autres gras-doubles des cortèges syndicaux, sans oublier tous les bobos gauchistes ayant pour slogan le « rêve général ». Ce que je peux les abhorrer ceux-là.

Car histoire de tout vous dire, l’objet de mon humeur provient également de la dernière réunion entre plus ou moins potes, où je me suis rendu à l’occasion du déjeuner d’anniversaire de l’un de mes deux frangins.

Le petit dernier avait invité toute sa tribu, dont j’ai de plus en plus de mal à supporter certains membres, notamment un couple composé d’une espèce de grand con et d’une sociologiste enseignant à l’Ecole Normale Supérieure. Une magnifique imagerie d’Épinal à la gloire des bobos.

Le monde et la Galaxie étant secoués par la grave crise des universités françaises, elle n’a pas pu s’empêcher de nous saouler avec son « sauvons MA recherche », et l’université exsangue alors que les banques reçoivent des milliards, et les IUFM sacrifiés sur l’autel du libéralisme, avant de se plaindre du manque de soutien de la part des enseignants du secondaire, tout en nous expliquant qu’ils refusaient de se déclarer grévistes afin de ne pas perdre leurs émoluments . Aïe ! Aïe ! Aïe !

Oui, une erreur étant donné que ma chère et tendre ne manqua pas de lui signifier son ras-le-bol de cette petite attitude moralisatrice à deux pesos. Solidarité pour quel motif, alors que ça fait des années que les membres de l’enseignement secondaire alertent sans la moindre réaction en retour tous ces gardiens de la tour d’ivoire universitaire sur l’état de déliquescence dans lequel se trouve le secondaire. Solidarité pourquoi ? Perdre des journées de salaire pour ces braves universitaires alors qu’eux-mêmes refusent d’assumer la grève ? C’est une blague !?!

Quant à lui ; alors lui ; un champion du monde. L’anarchiste qui finit par se tourner vers la république comme employeur. L’anarchiste ennemi du carcan éducatif qui se prépare cette année en IUFM à devenir professeur. Mais aussi l’écolo qui n’a jamais marché dans une bouse de vache, le fils de bourgeois prétendument ouvriériste et internationaliste qui sait mieux que nous autres fils d’ouvriers immigrés ce qui fera notre bonheur. Encore un qui vivra ses rêveries révolutionnaires par procuration en prenant pour cobayes les enfants du petit peuple, qui privera les miens du devoir d’exigence et donc du droit à l’excellence, au nom de ses conceptions d’anar-shit. Tout ce que j’exècre.

Devant cette farce et afin de ne pas gâcher la boom de mon frangin, je m’en suis allé voir si le coca zéro proposé était issu d’un bon cépage. Alors que j’en appréciais la robe et la tenue, mon petit frère vint me demander si les affaires ne se portaient pas trop mal. Je lui avais fait part de mes inquiétudes quelque temps auparavant. N’ayant pas encore conclu ce jour-là les tous récents contrats, je lui indiquais que la boite prenait l’eau de tous les cotés et que je savais pas si on allait passé l’année.

C’est là que Jean-Kevin, notre grand-con en question, s’immisce dans la discussion en se sentant obligé de faire de l’esprit. « Alors c’est vrai pour la crise ; c’est pas une blague ? ». Je crois que l’aurais giflé. Je crois que ça s’est senti. Ma frangine qui a toujours su me ramener de l’état d’ours en fureur à celui de Troll domestiqué, en me sentant monter dans les tours, me touche alors le bras et me propose à la place du coca-zero un thé vert aux agrumes de chez Lipton, mon préféré. Ma femme se coltine pendant ce temps-là, en tentant de garder son calme, elle aussi, encore et toujours l’autre moitié du grand-con.

« Alors c’est vrai pour la crise ; c’est pas une blague ? ».

Ce que je peux les mépriser ces petits bobos, ces bourgeois médiocres, plus sociaux-égotistes que de gauche. J’aurais toujours bien plus de respect pour tous les Gérard (Filoche excepté) de la CGT que pour tous ces tocards.

Ça vilipende le système et ça se planque en son sein. Ça conchie le capitalisme mais ça vit de la valeur ajoutée que nous autres agents, petits ou grands, du capitalisme produisons. Ça vit dans sa bulle bien à l’abri et ça vient nous expliquer la réalité. Ça bulle et ça vient faire de l’esprit. Ça gère en une année le nombre d’emmerdes que je gère en une semaine et ça vient nous donner des leçons, nous expliquer comment nous devons faire, ce que nous devons faire. Ça ferait quatre ulcères par mois devant mon niveau de stress et mes responsabilités et ça prétend guérir le système…

Vous savez quoi ? vous autres gauchos à deux pesos de La Havane, vous me faites décidemment penser à cette belle réplique de Catherine Deneuve dans Indochine. A un certain moment du film, se tournant vers Jean Yann qui y joue le rôle du bureaucrate colonial, elle lui assène un « sais-tu pourquoi nous n’avons jamais couché ensemble ? Parce que tu n’es rien d’autre que des mots, du vent, or une femme n’a pas besoin de vent au creux de son ventre… »

Vous savez quoi ? vous êtes exactement ça, du vent, des mots, « vous faites tout avec la langue » comme le disait de votre espèce mon grand-père tailleur de pierres. Or c’est certain, notre système de production et de redistribution des richesses n’a pas besoin de vous au creux de son ventre.

Vous savez quoi ? Petits gauchos à deux pesos, allez tous vous faire foutre autant que vous êtes. Vous saurez ainsi faute d’avoir rempli quoi que ce soit, ce que ça fait de se faire remplir, au moins une fois…

SILutteur manifestant son humeur un premier mai.

Avertissement : toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé, ne serait que pure coïncidence…