samedi 29 avril 2017

The Galway Girl : « contrairement aux gamines, une femme sait ce qu’elle veut » Deirdre


En ce samedi soir de fin avril, je rentre à Dublin en provenance d’Irlande du Nord. Ma splendide balade le long de la côte aux Saumons, puis sur la Chaussée des Géants, et enfin à Belfast, m’a mis d’excellente humeur et surtout en très grande forme. Je suis du côté de Temple Bar, le très festif quartier des tavernes, et je me dis que j’irais bien profiter de la joyeuse ambiance des pubs irlandais.

Attiré par sa devanture lumineuse, je finis par pousser la porte du The Oliver St John Gogarty. Pour sûr c’est joyeux. Il y a un groupe de musiciens qui joue sur une scénette. A l’unisson dans le pub, ça chante, ça braille en descendant de la pinte en veux-tu en voilà. Ils en ont tous, au moins une dans chaque pogne. J’en commande une petite. Une Guinness bien sûr. Ce sera déjà bien assez pour moi. C’est qu’il y à boire et à manger dans cette cervoise.

En la prenant je constate que ma voisine de droite, fort jolie au demeurant, ne déroge pas à la règle. Un mètre soixante-cinq, brune aux reflets auburn, de jolis yeux noisette, dans les vingt-cinq ans, et une chope dans chaque main. Elle remarque ma surprise, tout scotché que je suis sur ses petites menottes chargées de bière, et sourit en voyant mon demi. Je lui lance un « vous aussi, vous aimez la bière ». Elle explose de rire avant de me répondre « bien plus que vous apparemment », enchaine sur un « celle-là, étrangement, on me l’avait jamais faite », et enfin  rigole à nouveau. 

Je me présente. Deirdre se présente également en soulignant d’un air amusé mon petit accent français puis elle m’invite à faire comme elle, soit taper l’incruste sur un coin de table déjà partiellement occupée. Il parait que ça se fait. En guise de confirmation, le reste de la travée nous salue.

J’apprends qu’elle est originaire de Galway et qu’elle réalise une thèse d’histoire sur l’antiquité irlandaise. Me connaissant, mon regard a dû se mettre à briller. Elle me demande d’où je suis originaire. Inspiré par son thème de recherches, je lui réponds que je viens du pays de ses ancêtres. Nouvel éclat de rire. « Rassurez-vous, vous n’êtes pas aussi vieux que ça » me dit-elle.

En souriant, je lui rétorque, « je ne parlais pas de celui-là mais plutôt du Nord du Portugal ». Son visage marque la surprise. En plaisantant à moitié, je lui dis « en excellente historienne vous n’êtes pas sans savoir que l’Irlande est la première colonie portugaise rapportée par les textes, notamment le Lebor Gabàla Erenn, votre récit mythique national, qui raconte l’arrivée des Gaëls en provenance de Galice, il y a plus de 3000 ans ». Désormais elle me dévisage ou plutôt m’envisage différemment, tout en précisant qu’elle connait bien évidemment ce texte. Je lui parle alors de la confirmation de cette très vieille histoire grâce aux récentes recherches anthropologiques effectuées sur le génome humain, confirmant bien la parenté génétique entre Portugais et peuples gaéliques d’Irlande et d’Ecosse. « CQFD, vous êtes nos descendants » dis-je en  concluant un brin amusé. « Vu comme ça, c’est effectivement le cas, cher ancêtre » réplique-t-elle sur un ton badin.

Alors que nous continuons de discuter de choses et d’autres, profitant des places qui viennent de se libérer à la table où nous sommes installés,  un grand gaillard tout ce qu’il y a de plus Irlandais, prend place à côté de Deirdre et commence à la brancher de façon un tantinet appuyée. Gentiment, elle essaye de lui faire comprendre qu’il vient de couper une conversation. Le gars s’en fout, et sans doute sous l’effet de l’alcool, me tance à moitié goguenard, avant de repartir à l’assaut. Deirdre me sourit du coin de l’œil puis le fixe pendant une trentaine de secondes, l’écoutant débiter son baratin. Notre lascar prenant confiance, poursuit de plus belle dans sa lancée.

Soudain, au beau milieu d’une tirade de dragueur aviné, Deirdre approche brutalement son visage du sien et lui lance un tonitruant « go the fuck off !». Notre olibrius se fige stupéfait puis sous l’insistance du regard de Deirdre finit par se lever et quitter la table. Mes sourcils marquent en guise d’exclamation deux accents circonflexes. Accompagnant des yeux son départ, Deirdre, le regard fermé, marmonne un truc en gaélique, avant de se tourner vers moi et de lâcher un clin d’œil amusé.


« Go the fuck off ! ». Une jeune femme qui sait ce qu’elle veut et qui l’exprime clairement, contrairement aux gamines capricieuses et versatiles qui veulent tout et leur contraire ou qui n’aiment rien tant que de se complaire dans les ambiguïtés. Quelle fabuleuse surprise ! Après l’attrait physique, me voilà sous le charme psychologique.

« On parlait de quoi déjà » me dit-elle avec un très large sourire et ses délicieux yeux noisette marquant une non moins délicieuse malice. « Tu me demandais ce que je prévoyais de faire demain, il me semble ». « Ah ! Oui ! Et donc ? ». Je lui réponds, « je comptais aller du côté de chez toi ». Froncements de sourcils et regard un peu inquiet subitement chez Deirdre. Je pouffe de rire avant de lui dire « j’ai prévu d’aller sur Galway après avoir fait un tour, -là-bas au Connemara- ».


Elle se marre à son tour, m’apprenant au passage que cette chanson de Sardou a valu à ce dernier la citoyenneté d’honneur étant donné les millions de touristes qu’elle a attiré dans la région, et conclut, les yeux plein d’espièglerie, sur un « ça te dirait de commencer le voyage dès à présent ? ».

En quittant le pub et en longeant les bords de la Liffey, aux ponts plongés dans cette pénombre verdâtre qui n’aura pas manqué d’inspirer le Dublinois Bram Stoker lorsqu’il écrivit « Dracula », je lui demande la signification de la phrase en gaélique qu’elle marmonna lorsque le très collant Kevin irlandais s’était levé.

« Une vieille sentence de femme de Galway qu’avait pour habitude de nous servir ma grand-mère ». Je lui redemande « et qui signifie ?».  Dans une nouvelle explosion de rires résonnant sur les berges aussi obscures que désertées de la Liffey, elle me répond « je te le dirai, peut-être, un peu plus tard ; en attendant, toi qui aime la musique irlandaise, écoute-moi ça ». 

Nous nous trouvons sur l’une des jolies passerelles en forme de harpe du James Joyce Bridge. L'air est empli d'odeurs de malt provenant de l'usine Guinness toute proche. La bière toujours la bière.

Deirdre sort de sa poche son smartphone, y branche ses écouteurs, en place un dans mon oreille droite et l’autre dans son oreille gauche. Je la regarde, curieux de découvrir ce qu’elle a sur sa playlist, mais également avec la brûlante envie de caresser ses lèvres avant de plonger ma langue dans sa bouche. Son regard pétillant d’intelligence comprend que j’attends son autorisation pour l’embrasser.

Tout en souriant et en approchant très doucement son visage du mien, elle met en lecture ce qui va devenir ma chanson irlandaise préférée "The Galway girl"...

mardi 25 avril 2017

Révolution des Œillets : Fernando Salgueiro Maia Vs Ernesto Che Guevara


Les options historiques se jugent dans un contexte. Il en va de même des choix d’un homme. Aussi ceux qui vilipendent l'attitude complaisante manifestée par nos démocraties libérales, EUA en tête, envers des dictatures militaires ou nationalistes pendant la deuxième moitié du XX siècle, en faisant fi du contexte de guerre froide entre le bloc occidental et le bloc soviétique, sont soit des ignorants, soit des sots, soit des gauchos confits dans leur rhétorique marxiste d'affrontement. Soulignons en effet que les EUA ne se sont jamais opposés à des renversements de dictatures ayant pour but l'installation d'une démocratie. En ce sens ils estimèrent même un temps que Fidel Castro constituait une alternative au régime du dictateur cubain Batista. Dans ce contexte, il était on ne peut plus logique que le bloc de l'Ouest empêche les communistes d'installer leurs pions où que ce soit et à plus forte raison aux frontières des États-Unis.

Comme indiqué dans la phrase introductive, c'est également dans ce contexte que doit être jugée l'action des révolutionnaires tels que le « Che » dont la légende sévit ces derniers temps aussi bien au cinéma que chez nos jeunes et moins jeunes gauchos, notamment Olivier Besancenot qui se veut l'un de ses héritiers. Comment juger le Che ?

Peut-on en vouloir à ce petit aristocrate argentin d'avoir été ému par la misère qui sévissait aussi bien sur son continent que dans une grande partie du monde ? Peut-on le blâmer de détester la dictature et d'avoir voulu changer les choses y compris par la lutte armée ? Bien sûr que non ! Alors pourquoi devrait-on chier Guevara, me demanderez-vous ? Élémentaire mes petits cocos. Parce qu'à l’inverse d’autres révolutionnaires, il n'a jamais eu pour objectif de remettre le pouvoir entre les mains du peuple mais de l'exercer en son nom. Parce qu'il a combattu la dictature au nom d'une autre, pour en installer une autre.

Et oui, qu'il ait dézingué quelques fachos et autres cadres du régime de Batista, y compris après des semblants de procès ou d'une façon bien plus expéditive encore, c'est triste, ce n'est pas mon idéal, mais tout comme la guerre est la guerre, la révolution c’est la révolution. Je ne lui jetterai donc pas la pierre pour ces raisons. Même les plus belles révolutions ont toujours été à deux doigts du bain de sang.

Par contre qu'il ait fait exécuter et ait exécuté lui-même froidement des innocents pour l'exemple, pour le plaisir, parce qu'ils ne lui revenaient pas, ou parce qu'ils contestaient son commandement, comment le justifier ? 

Tout comme va excuser, après le renversement de la dictature de Batista, le fait d'écarter les démocrates, de les emprisonner sans aucune forme de procès dans le système de « camps de travail correctif » dont il est l'instigateur et qui sert aujourd'hui encore à emprisonner les opposants au régime castriste mais aussi des « déviants » de toute sorte. 

Non, le commandant Guevara n'a jamais été de la trempe d'un révolutionnaire tel que Fernando Salgueiro Maia, ce jeune capitaine du MAF, le Mouvement des Forces Armées, qui le 25 avril 1974, renversait l’infâme régime Salazariste. Lui et ses camarades jurèrent fidélité au peuple portugais, firent la promesse de remettre le pouvoir entre ses seules mains et refusèrent d'abattre une dictature pour en installer une autre. Un Salgueiro Maia ayant toujours eu à cœur d'éviter que le sang coule, y compris celui des caciques du régime, reconnaissant ses limites lorsqu'il recherchait l'appui de ceux qui seraient capables d'éviter l'effondrement du pays et qui n’ambitionna ni titres, ni honneurs, s'effaçant totalement devant l'histoire et le libre choix de son peuple mais pas seulement. Son action allait libérer par la même occasion une demi-douzaine de peuples africains prisonniers jusqu’alors de l’empire portugais. Un révolutionnaire à tel point discret et fidèle à ses idéaux que son nom demeure encore peu connu.

Rien de tout ça chez Guevara. Piètre commandant, piètre gouvernant, infidèle à ses trois femmes, infidèle même à Cuba et son Fidel Castro, ce révolutionnaze n'en demeurait pas moins imbu de lui-même, fidèle finalement qu'à son ego, son arme, son caquetage automatique et sa suite ininterrompue d’aveuglements.

Quel merveilleux penseur que ce médecin admirateur de Staline, capable d'affirmer «celui qui n'a pas lu les quatorze tomes des écrits de Staline ne peut pas se considérer comme tout à fait communiste ». C'était avant de se sentir trahi par les Russes lors de la crise des missiles de Cuba. Il se tourna alors vers l'Asie, la Chine de Mao et son grand bond dans le sang mais aussi la Corée du Nord qui d'après lui était un « modèle dont Cuba devrait s'inspirer ». La Corée du Nord. Intéressant. Finalement, comme tout bon gaucho, il finit par conclure que le seul à avoir raison c'était lui et que la révolution Chubaine était le seul communisme digne d'exportation, notamment en Afrique. Pour ce faire, lucidité encore, il n'hésita pas à s’allier avec des visionnaires tels que le congolais Laurent-Désiré Kabila, futur dictateur…

Une telle pensée pour quel bilan. Le néant ou plutôt rien en dehors de la mort. Car à part son indéniable efficacité en tant que « procureur suprême » lors de l'épuration du régime de Batista, on ne peut pas dire qu'il ait brillé par sa capacité à bâtir. Successivement Dirigeant de l'Institut National de la Reforme Agraire, président de la Banque Nationale de Cuba et ministre de l'industrie, son action ne fut couronnée que d'échecs patents. Ce qui ne l'empêchera pas plus tard de rédiger un traité d'économie. Le Gaucho dans toute sa splendeur. Théoriquement omnipotent mais pathétique en pratique.

Finalement un bel impuissant que ce révolutionnaze. Comme souvent d'ailleurs. L'illustration parfaite de ce principe de mort intrinsèque au marxisme. Une conclusion qui commence à effleurer certains esprits. Alain Souchon en a même fait une chanson, «popopopo ». « Le pistolet sur la tête, du fonctionnaire bête, du paysan analphabète, ce héros romantique, qui aimait le petit déclic, et l'efficacité des armes automatiques ». Une conclusion évidente sauf pour les révolutionnazes du même acabit que je conchie de la même façon. Tiens, allons vider le pot, « popopopo »…

SILgueiro Maia

dimanche 23 avril 2017

Un Pingouin Goûtant à l'Or du Rhin


Comme un impérieux besoin,
de me trouver dans un pays sérieux,
un jour de cirque électoral dans le mien...

samedi 22 avril 2017

La Tentation de Strasbourg mon Amour


 Je m’étais promis que, 
au lieu de me faire baiser électoralement, 
j'irai aux putes :-)
N'ayant qu'une seule parole, 
je m'en suis allé honorer la plus sainte d'entre elles,
dans ma très paradisiaque Strasbourg ;-) 

vendredi 21 avril 2017

Lepenenchon piège à cons !


Même programme, même haine, seul le bouc émissaire change chez ces primitifs, "l’étranger" pour l’une, "le riche" pour l’autre… putain d’engeance de rats d’égouts (de l’histoire) !

Purée ! Déjà que ça me fait chier de devoir voter au second tour, non pas forcément par choix, mais pour éliminer la faf-brune que tous ces cons porteront en finale... mais si en plus, mon pays d’ados attardés, si généreux avec l’argent des autres, aussi égocentriques dans les faits qu'ils sont altruistes dans leurs principes, à la mémoire de poissons rouges, totalement analphabètes en matière d'économie, aimant rien tant que de tourner en rond dans leur bocal franchouillard tout en harcelant de leur caprices papa-maman-Etat et ce aux dépens des plus fragiles... 

Si mon pays d'ados attardés, disais-je, m’offre pour tout choix au second tour, celui de devoir trancher entre la peste brune ou le choléra rouge, je sens qui cela va me mettre d’humeur massacrante…


mercredi 19 avril 2017

Ni haine raciale ! Ni haine sociale ! Oui à l'émancipation !


On me demande parfois « comment cela se fait-il qu’un fils d’ouvriers immigrés comme toi, dont la mère a connu la misère la plus noire, est favorable au capitalisme-libéral ? »

« Elémentaire mon cher Watson », réponds-je en général, car outre le fait que je suis aussi peu porté sur la haine sociale (socialisme) que je le suis sur la haine raciale (nationalisme), la réponse est dans la question…

Considérant le fait que le marxisme et autres délires gauchistes sont les héritages idéologiques de petits-bourgeois-envieux-et-mégalos tels que Marx qui rêvaient surtout de justifier le fait de vivre aux frais de la princesse (au sens propre comme au figuré)…

Considérant, n’en déplaise à la propagande gauchiste, le verdict de l’histoire selon lequel le système capitaliste-libéral, malgré ses imperfections, est celui qui permet de sortir le plus de gens de la misère... 

Vous comprendrez que je m’intéresse beaucoup plus à ce qui peut permettre aux miens de manger et faire des projets autonomes d'avenir, plutôt qu’aux fadaises des susvisés petits crevards aigris en mal de pouvoir délirant…

PS1 : ma culture pécore, dans ce qu'elle a de meilleur, m'a appris à faire le maximum avec le minimum, à me donner les moyens de mes ambitions modestes ou grandes, et à partager sans jamais jalouser ce qui se trouve sur la table des autres...

PS2 : Comme toujours, ces manipulateurs, menteurs, idiots, ou myopes de gauchistes ne vous montreront qu’une toute petite partie de la réalité pour tenter de vous masquer l’essentiel…


lundi 17 avril 2017

La Folie Mélenchon


Einstein définissait la folie comme le fait de "refaire toujours la même chose, et d’attendre des résultats différents" , les marxistes étant la parfaite illustration de la définition, un siècle à retenter les mêmes programmes déments menant inlassablement aux mêmes catastrophes (cf catastrophe vénézuélienne en cours) et aucune réelle leçon de retenue. Pour preuve, le projet Mélenchon, direction désastre ! #AuxFous
« Le programme de Mélenchon est fascinant: il est entièrement et explicitement fondé sur la négation de tout principe de réalité: les contraintes budgétaires, juridiques, humaines, sont évacuées de son raisonnement. Des centaines de milliers d’emplois publics sont créés dans tous les domaines, la France engage sa sortie du nucléaire, la retraite est rétablie à 60 ans pour 40 années de cotisation, le cannabis est légalisé, la conquête spatiale relancée (base permanente sur la lune), les tranches de l’impôt sur le revenu sont portées à 14 pour ponctionner davantage les gros salaires, l’ISF est renforcé, les entreprises font l’objet de prélèvements supplémentaires, la France renonce unilatéralement à la règle « absurde » des 3% de déficit public, elle applique unilatéralement des mesures protectionnistes, une augmentation massive des salaires, des pensions de retraites et minima sociaux, la sortie de l’euro voire de l’Europe est envisagée dans un « plan B ». » (source)
 Et maintenant, nous apprenons que ce cinglé, non content d'envisager la sortie de la France de l'OTAN et de l'UE, voudrait nous faire entrer dans l'Alliance bolivarienne, esperant sans doute illustrer ainsi une autre sentence d'Einstein : "deux choses sont infinies, l'Univers et la bêtise humaine ; mais, en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue". Au secours !


vendredi 14 avril 2017

Le martyre des Coptes se poursuit


Enfants gazés en Syrie par le tyran nationaliste du coin… Pâques sanglantes pour nos Frères Coptes du fait des islamonazis des environs… et seuls les Occidentaux pour pleurer et réagir… 

Bon sang ! Quand est-ce que les élites levantines, perpétuellement prises entre aveuglements et lâchetés, assumeront-elles enfin leurs responsabilités devant l’Humanité et l’Histoire ?

lundi 10 avril 2017

Les armes chimiques de Bachar (pour les Nuls)


1) Quand le monde ne voulait pas écouter GW Bush 
au sujet des armes chimiques irakiennes transférées en Syrie…

2) Quand le monde aimait écouter 
le baratin de l’administration Obama 
au sujet du démantèlement complet des armes chimiques syriennes…


vendredi 7 avril 2017

Plyntéries 2017

 
'Ô rage ! Ô désespoir ! Ô adversité ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?'. Oh ! Pardon, je m'emballe mais force est de constater qu'après avoir assisté au déblah-blah télévisé de mardi soir et compulsé attentivement les programmes de nos prétendants aux privilèges suprêmes, que dis-je, à la magistrature suprême, y compris, voire surtout, ceux des plus cinglés d'entre eux, aucun n'aborde l'avancée progressiste du mariage pour tous. Vraiment "pour tous" et pas seulement pour les homosexuels. Oui ! Trêve de discriminations et d'avantages uniquement pour les minorités majoritaires. A quand les unions de types théophiles. Comment ça, "c'est quoi ça" ?

Euh ! Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je ne tape que dans la déesse. Non, non, il ne s’agit en rien d’une variété particulièrement délirante d’érotomanie mais bien d’un fait. Je ne sors qu’avec des déesses. C’est comme ça. Un peu de tolérance, je vous prie. Après tout chacun ses goûts, qu’ils soient naturels ou surnaturels. Et puis que voulez-vous, les déesses sont les seules à savoir me prendre, à pouvoir me comprendre, les seules à apprécier toute la complétude, subtilité, et puissance de mon essence. Mais je sens que je vous perds, que vous ne voulez pas entendre cela, voir cette aveuglante réalité en face, en vils réactionnaires théophilophobes que vous êtes. Dieux que c’est laid !


En tout cas, que vous soyez en mesure d’admettre un tel genre ou pas, le fait est que je vis depuis de nombreuses années une magnifique histoire d’amour avec la déesse Athéna. Une passion entrecoupée de coups de folie qui me poussent parfois à aller voir du côté des mortelles, mais qui ne m’empêchent pas pour autant d’affirmer qu’entre Athéna et moi, il s’agit bien là d’une affaire qui roule.

« Pourquoi de tels coups de folie quand on a la chance d’être aimé par la déesse de la sagesse ? » me demanderont les meilleurs d’entre vous.

C’est pourtant simple, misérable tas de vulgaires mortels. Hormis son caractère un chouïa briseur de cranes, l’impossibilité de voir notre union reconnue par la société, ainsi que celle concomitante de toute parentalité inscriptible à l'état civil, crée une certaine instabilité dans notre couple.

Ce que les choses seraient bien plus faciles et merveilleuses si nous pouvions nous unir en Mairie et adopter des petits Athéniens. La cérémonie serait magnifique. Mes amis théophiles verraient à quel point ma déesse est belle dans sa robe hellène tissée de ses propres mains. Ils pourraient assister à l’impensable, une déesse disant oui et jurant fidélité non pas devant les dieux mais devant les hommes. Énorme, non ? Quant aux invités les plus primitifs, incapables de percevoir cette divine présence, ils auraient droit à celle d’une magnifique statue taillée pour l’occasion. Sans compter que nos enfants adoptifs ou conçus par voie de mère porteuse, seraient élevés dans la sagesse, la raison, le goût des sciences et de l’art du self-défense. Quelle atmosphère plus saine peut-on rêver pour des enfants ?

Mais non ! La fumeuse loi dite du « mariage pour tous » n’offrait pas ce choix et comme nulle réforme en ce sens est prévue, me voilà terriblement triste, meurtri de ne pouvoir m’unir civilement à ma déesse. Tout ça à cause de ces dits progressistes qui se regardent le nombril ou le trou de balle, bien plus qu’ils ne lèvent les yeux vers les cieux.
Par conséquent, ô rage ! Ô désespoir ! Na !

mercredi 5 avril 2017

La Femme dans la Peau


Difficile de ne pas avoir la femme dans la peau. Très difficile même. D’ailleurs je suis persuadé que Dieu est soit profondément hétérosexuel soit lesbienne. Non mais regardons nous les hommes. Même si globalement le mâle n’est trop mal fichu, pourquoi le Concepteur nous a-t-il collé au beau milieu du corps un appareil génital aussi pendouillant qu’inesthétique. Une sainte horreur ! Et que l’on ne me dise pas qu’il ne pouvait pas faire autrement pour maintenir les testicules à une température qui permette de conserver notre descendance au frais. Oui, trêve d’excuses bidons pour la bonne raison que tout le bazar de mes divins félins se trouve à l’intérieur. CQFD, Dieu après s’être appliqué sur la femme a bâclé l’homme parce qu’il est soit hétérosexuel soit lesbienne. Comme moi quoi !

Oui, j’ai la femme dans la peau. La femme, c’est plus fort que moi. Pas toutes, je vous l’accorde, loin s'en faut même, mais celles qui me scotchent littéralement, oui. En leur présence, je me sens  comme
 superman au contact de la kryptonite, affaibli, perdant une partie de mes moyens, intimidé, troublé, la mâchoire du bas légèrement décrochée et le regard un tantinet hagard.

Tiens, illustrant cela, je me souviens de la fois où j'étais entré dans un bureau plongé dans la pénombre, tombant alors sur une reine, peu consciente de l'être, qui en se tournant vers moi m’avait laissé aussi coi que stupéfait, la mâchoire du bas légèrement décrochée et le regard un tantinet hagard. Je devais avoir l’air aussi con qu’interdit. Sans doute étonnée, elle me demandait « ça va ? ». Me ressaisissant, j’avais répondu que oui alors que j’avais surtout envie de dire « tu es encore plus belle dans la pénombre, une chose aussi rare que précieuse ».

Ah ! Ce que la brute épaisse et velue que je suis peut aimer se sentir vulnérable, un peu défait, la garde baissée, ces courts instants, avant de se draper fissa dans sa dignité toute martiale.
Dignité martiale ou pas, toute envie de me battre m'abandonne dans ces moments là, sublimes moments de paix que j'adore, ma bestialité se mutant en fougue et tendresse, regards enflammés et mots tendres ; des moments qui tombent à merveille, puisque ne concevant la valse des sentiments qu'en dehors de tout rapport de force et autres petits jeux capricieux à la mords-moi-le-noeud, la concevant uniquement comme une danse la plus sincère et la plus harmonieuse  possible. La sincérité, certainement le seul courage guerrier que je loue en matière de sentiments...

Leur présence. Et je ne vous parle pas de la démarche, de la voix de ces mêmes femmes troublantes ; ni de leur regard où l’on retrouve aussi bien la fragilité de la petite fille apeurée que la fierté des déesses-mères ; ni de leur parfum, ou de leur si délicieuse saveur intime ; ni du grain de leur peau, et de la douceur de leur duvet.
 

Ce que je peux aimer y promener mon regard, la caresser du bout des yeux. Mais aussi mes doigts, que ce soit au milieu de sa chevelure, sur le lobe de ses oreilles, sur ses lèvres ; faire de sa peau le plus précieux des manuscrits ; pianoter sur sa nuque, sur son dos, sur son ventre, m’attarder sur ses seins, en reconnaître le moindre détail, grain de beauté, jouer avec et les faire miens ; puis perdre toute raison sur ses cuisses, son séant, les mains avides de ce contact, de cette préhension ; avides de toutes les sensations qu’elle me livre, jusqu’à l'abandon. Ce que je peux aimer exploser en elle. Autant que de la voir jouir, ses cornées se fissurant comme des boucliers devenus parfaitement inutiles ; la voir lâcher prise puis se recroqueviller, tremblotante, se réfugiant dans mes bras, la boucle ainsi bouclée, l’harmonie alors parfaite.

C’est certain, j’ai la femme dans la peau. Brune elle est mon yang. Blonde elle est mon yin. Elle tourne en moi comme l’alpha et l’oméga, me rend aussi fou que sage, me capture et me libère, me comble et me vide, m’assombrit et m’éclaire ; mes plus jolies joies, mes plus belles peines, preuve ultime de son importance…

 

(photo "yin-yang" de Gino Quattrocchi)
 

dimanche 2 avril 2017

Alles Klar in Berlin #WillstNichtVergessen


Dernière journée à Berlin. Il est dix heures. Elle est là, devant le pavillon à thé du jardin anglais du parc Tiergarten, sa cigarette à la main, ses sublimes cheveux blonds ramassés derrière la nuque, laissant quelques mèches venir lécher son épaule gauche. A chaque fois, les mêmes mots me reviennent en tête, ceux de Cesare Pavese : « tes cheveux blonds sont plus évanescents et légers que la fumée de ta clope ; ce que je peux désirer sentir tes cheveux de rêve comme je respire cette fumée ». 

Je caresse son épaule. Elle se tourne vers moi. Son regard est bien différent de celui qu’elle arborait plus tôt ce matin, après notre réveil. A la suite du petit déjeuner, elle m’annonçait avoir une course à faire. Là elle me dit, à brûle pourpoint, « qu’est-ce qui a bien pu te plaire en moi ? ». Passée la surprise, je me dis, « entre autres choses, justement ça, cette fragilité lumineuse propre aux gens merveilleux », tout en comprenant que ça sent subitement le sapin dans le jardin anglais de Berlin.

Je décide de prendre sa question au premier degré et de lui répondre, un peu comme on saisit la dernière occasion de dire ce qui vous brûle les lèvres et l'esprit. 

« Tu es une très jolie femme. Cependant, au début, je dois avouer que ce côté taciturne et bougon que tu affichais souvent, n’était pas des plus avenants ; c’était avant de comprendre que ce n’était pas vraiment toi, que tu avais hérité de ce masque, comme de tes autres manifestations de morbidité. Je l’ai parfaitement saisi lorsque je t’ai vu sourire les premières fois. J’ai rarement vu un visage s’illuminer à ce point. Sans oublier tes yeux qui brillent à ces occasions de mille feux. Chez moi, on dirait que tu as les yeux du Bon Dieu. Puis j’ai découvert ta façon de relâcher tes cheveux, tes jolies boucles blondes venant voleter sur tes épaules. C’est dingue mais je crois que tu n’as toujours pas idée à quel point tu deviens désirable dans ces moment-là. Et je ne parle pas de ce splendide petit cul qui suscite en moi les plus ardents appétits ».

Je souris. Elle m’écoute, en me fixant de ses extraordinaires yeux bleus, un peu méfiante, comme à son accoutumée. Je continue. 

« Au vu de tout ça, je me disais déjà que ça allait être difficile de ne pas craquer. C’était avant de découvrir ta personnalité. Tu m’as livré ton intelligence, ton humour, ton autodérision, ta générosité, ton exigence envers toi ; cette si jolie manière de te cacher quand tu ne vas pas bien ; ton petit caractère mâtiné de cette délicieuse façon de rougir lorsque tu exagères ; toutes ces fêlures lumineuses qui lorsqu'elles s'expriment, me mettent sans dessus-dessous. Tu caches une reine en toi et tu ne le sais même pas. En découvrant tout ça, j'ai su que j'étais foutu ». 

Elle rougit. Elle ne sait pas quoi répondre. Sa question n’avait d’ailleurs pas pour but d’en discuter, mais, chose que j’avais bien comprise, était sa façon de se préparer à me dire qu’il s’agissait là de notre dernier weekend arraché à nos vies compliquées. 

« Nos échanges sont particulièrement intenses depuis plusieurs semaines, et je suis très heureuse d’avoir passé ce weekend, ici, avec toi. Mais j’ai des projets qui rendent toute suite impossible. Tu sais que je veux être mère et Patrick semble enfin tenté par l’idée. Je ne sais pas s’il sera un bon père. Il ne me fera jamais vivre ce que je vis avec toi. Il me fait souvent plus flipper que rêver avec son côté bobo-trompe-la-mort, mais je l’aime beaucoup, et j’aimerais bien fonder une famille dans les deux années à venir ». 

« Ah les femmes et leur manie de se coller, tels des post-it, des objectifs partout, comme pour conjurer leurs angoisses existentielles,  mais je comprends » me dis-je. Je le lui dis d’ailleurs. 

« Tu sais bien que je ne peux que le comprendre. Bien évidemment que j’espérais beaucoup plus. J’ai tellement envie d’aller partout avec toi, de découvrir ton royaume, te montrer le mien, te faire l’amour aux quatre coins de la planète, et puis un jour, sait-on jamais. Mais, effectivement, ma vie est un tantinet compliquée et risque de le demeurer encore un temps. Or je n’ai que trop de respect pour toi et tes envies pour ne pas l'admettre ». 

« Excuse-moi de t'annoncer cela, comme ça, maintenant » me dit-elle en se mordillant nerveusement l'intérieur des lèvres, chose qu'elle fait à chaque fois que le stress lui donne envie de fumer. 

« Oh ! Grands dieux non ! Ne t’excuse pas ! Enfin, pas trop ! Je ne t’en veux pas ! Enfin, pas trop. Certes la giflette est du genre subreptice et picote un peu, mais j’ai surtout envie de te remercier pour tout ce que j’emmène de beau t’appartenant. Tu m’as fait ressentir des choses que je n’espérais plus jamais ressentir. Mieux, tu m’en as fait connaitre des nouvelles, dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Tout cela est beaucoup trop précieux pour le noyer  dans la bile. Et puis ton honnêteté, chose si rare, est un peu un dernier cadeau, de ceux qui ne gâchent rien, qui préservent l’amitié. Il faudra juste que tu me laisses redescendre de façon un tant soit peu contrôlée, des hauteurs où tu m’as emmené. Après ça, tu pourras toujours compter sur moi ». 

Ses yeux brillent de nouveau de cet éclat qui me rend fou. 

Elle me dit, « s’il te plait, plonge donc encore une fois ton museau dans mes cheveux, comme tu aimes tant le faire, et passons une merveilleuse journée »...


samedi 1 avril 2017

Berlin le temps d'une danse


Disposer du salon aux miroirs du Ballhaus de Clara, 
le temps d'une danse, 
le soir venant...

#JustOneLife
#BerlinIstSoRomantisch