En 2006, dans le cadre de l’horrible drame d’Ilan Halimi, Barbara
Lefebvre, co-auteur des « Territoires perdus de la République »,
expliquait comment, par le barbarisme érigé en règle, beaucoup trop
d’écoles étaient devenues des laboratoires de la haine de l’Autre et de
reduction de cet autre au rang d’objet (plus…).
Et si cette affaire Benzema, dans une moindre mesure, était une nouvelle illustration de cette réalité…
Justifiant le coup de gueule qui suit…
Il est vraiment temps de réinstaller dans notre pays l’école de la 3e république.
Une école libérale c’est bien gentil, j’aime beaucoup l’idée, mais ce
n’est réalisable que dans un pays qui tient la route, pèchant par excès
d’homogénéité, sans fissures et crevasses qui s’élargissent jour après
jour.
Ici et plus que jamais, il nous faut une école ciment pour empêcher
l’effondrement collectif qui vient, pour alphabétiser nos nouveaux
bledards-illettrés.
Nul besoin de grands moyens mais plutôt de volonté. Après tout, on a
alphabétisé en une génération une nation de pécores à 80% illettrée ; on
a fabriqué des académiciens au fin fond de la brousse africaine avec un
simple tableau noir, malgré la misère la plus sombre, etc.
Il nous faut de nouveaux profs-hussards-noirs-de-la-république, et
moins de petites nénettes caressantes-larmoyante-et-misérabilistes. A
quand, au moins, la parité chez les enseignants ?
Il faut du bonhomme, de l’autorité, le retour des méthodes qui
fonctionnaient et non celles de maintenant faites pour distraire les
gosses (je le vois dans les cahiers de mes mômes) et surtout briser
l’ennui d’un métier vu comme monotone par des
profs-bolosses-peu-motivés. Finalement, j’ai de plus en plus le
sentiment que la créativité pédagogique est surtout faite pour les
profs.
L’apprentissage débute par de la répétition chiante. L’éducation
c’est aussi du martelage. Quant à l’acquisition de l’autonomie, elle
commence par le corsetage…
Un telle mission s’assume pleinement ou alors on va cueillir des fraises.
Bon sang ! Bougez-vous bordel, au lieu de continuer de sacrifier, génération après génération, nos gosses de cité et d’ailleurs…
ClemenSIL