dimanche 29 novembre 2009

Les boulettes de Diam’s le Falafel : de l’islam à l’islamisme.


Que Diam’s se convertisse à la religion qu’elle veut ou qui se trouve le plus à sa portée intellectuelle et spirituelle, la plus consternante d’entre elles y compris, c’est son droit le plus stricte. Par contre lorsqu’elle met d’office ses techniciens au régime islamique, au motif que le porc et l’alcool seraient interdits pendant ses tournées, elle passe de l’islam à l’islamisme puisqu’elle se transforme en petite activiste de l’islam. Soit rien de moins qu’une petite fafounette verte :

En octobre dernier, dans les pages de Paris-Match, Diam’s se montrait pour la première fois sous un nouveau jour : musulmane et portant le voile… Des clichés surprenants qui n’ont pas manqué de susciter des réactions diverses, relançant le débat de la laïcité sur la place publique.

La chanteuse Juliette, dont le dernier album Bijoux et babioles sorti l’année dernière vient d’être réédité, était mardi 17 novembre, l’invitée de Laurent Ruquier sur Europe 1.

Elle a fait part, lors de son interview à l’antenne, de ses réserves quant à l’image que renvoie Diam’s ces dernières semaines, et à sa métamorphose exposée dans les médias.

« Je suis tellement athée que je pense que la religion est une affaire privée. Dès que c’est mis sur la place publique, ça m’emmerde », expliquait Juliette au micro d’Europe 1.

Au sujet de sa consoeur Diam’s, désormais épouse d’un homme déjà marié, elle appuie encore un peu son point de vue : « Il se trouve que Diam’s et moi partageons un régisseur. Sur sa tournée, le porc et l’alcool sont désormais interdits », souligne la chanteuse bobo, et d’ajouter : « C’est du prosélytisme pur et simple. Sa foi, c’est son problème ! ».

La rappeuse sort ces jours-ci son album SOS, boosté en radios par le premier single Enfants du désert dont nous vous faisions découvrir le clip il y a deux semaines. Un album qui bénéficie d’un bon accueil médiatique. Diam’s assure d’ailleurs une promo abondante pour cet opus : du Grand Journal de Canal+ à X-Factor où elle a offert du grand spectacle cette semaine, elle donne de sa personne !

Une nouvelle Diam’s est arrivée : puisqu’elle vous le dit qu’elle est sortie de sa bulle !


JO (source)

Voile pas voile (29) : oui s’il n’empêche pas de voir la lune.

Le port du voile oui… tant qu’il n’empêche pas de reluquer un joli petit string ou mieux encore, d’observer une belle grosse lune (Islamique) en plein jour.

SIL Sélénien


Pour la lune


Dégoté dans la penderie du Poste de veille ;-)

samedi 28 novembre 2009

TERMINATRIX

Cliquez sur l'image pour mieux lire.

« Mort aux chrétiens » sur la porte de la cathédrale de Clermont-Ferrand et marre que la réalité se trouve un peu trop ailleurs.


Cela commence à devenir aussi rasant que barbant ; c’est dire. Imaginez l’humeur d’un membre de la ligue de protection de l’enfance s’il était obligé de s’informer sur le Blog d’un curé pédophile ou celle d’un activiste anti-sectes si sa principale source d’informations était un site scientologue. Vous voilà au fait de la mienne d’humeur, celle d’un républicain à la sensibilité tout humaniste, qui pour avoir une vision la plus complète possible sur les poussées de haine aussi bien endogènes que d’origine exogène, se trouve obligé de salir ses délicates rétines sur des sites branchés au tout-à-l’égout tels que celui de Novopress ou du désormais fameux Françoisdesouchevirale. Je sais bien que mon vénéré Lao Tseu enseignait que le sage ne doit pas regarder le doigt mais ce qu’il pointe, enfin quand même, il y a des doigts qui poquent sévère même de loin…

En effet, alors que « Depuis mardi, la porte de la cathédrale de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, est souillée par un immense tag en lettres rouge sang : « Mort aux crétiens » (sic). L’appel au meurtre, signé de caractères illisibles, n’a pour l’heure suscité aucune condamnation, ni du maire socialiste, Serge Godard, ni même des autorités épiscopales. Quant aux médias locaux, informés de la dégradation, ils ne l’ont pas portée à la connaissance de leurs lecteurs.

Seuls les Identitaires d’Auvergne, dirigés par Claude Jaffrès, se sont indignés, dans un communiqué, de cet « acte anti-chrétien [qui] s’ajoute à l’incendie criminel de l’église Saint-Joseph ». En mars dernier, un incendie volontaire avait nécessité l’intervention de plusieurs dizaines de sapeurs-pompiers qui avaient mis cinq heures à en venir à bout. Une grande partie des boiseries avait été détruite
. » (source)

Oui personne d’autre pour s’indigner, informer ou diligenter une enquête et prévenir que les responsables d’un tel acte Christianophobe seront poursuivis avec toute la rigueur de la loi, qu’ils affichent la barbe, le crâne rasé (après tout, pourquoi ne pas envisager une manipulation de nos fafounets) ou le petit bouc satanique (là j’en doute, ces zombies aimant plutôt se soulager sur des pierres tombales).

Il me semble pourtant que notre ministre de l’Intérieur connaît bien la région, non ?

ClemenSIL

vendredi 27 novembre 2009

« Sale Arabe » ou « sale Français », quand la presse gaucho préfère créer l’actualité plutôt que de la couvrir.


Nous n’avions plus vraiment besoin de preuves mais bon, voici encore une fois de quoi illustrer le fait que les gauchos appartiennent à une espèce définitivement fâchée avec la réalité.

Et oui, alors que l’actualité raciste et nationaliste se caractérise de façon éclatante par tous ces gamins « mates foncés » pourchassant martel en tête et à la main des « faces de craie » aussi bien à Paris qu’à Avignon, et ces beurs qui vous envoient à la face du « sale çais-fran » ou qui arrachent puis brûlent des drapeaux français afin de mieux planter le leur, chez Liberté-enchaînée, oups, chez Libération, on préfère faire diversion en moussant une histoire de « sale Arabe » pour le moins obscure pour ne pas dire suspecte.

Le pire étant que ces guignols de l’info ne se rendent même pas compte qu’avec leurs gamineries, ils souillent non seulement le journalisme mais aussi le combat contre le racisme ou le nationalisme, et plus largement les idéaux de gauche ou républicains…

SILe Français

« A Libération, l’indignation reste sélective » par Philippe Cohen – Marianne. (lire plus…)

L’Hugogo Chavez et son axe des désaxés (Hasta Allah Vitoria Siempre).


Voici un très drôle et très pathétique article de l’IRNA, l’Agence de presse de la république islamique d’Iran, que je dédicace à tous nos neuneus de gauchos qui voient chez l’autre gogo de Chavez un héros de la Dévolution, oups, de la Révolution. Grands dieux et Raison réunis, ce que ces gens-là peuvent être débiles :

« Tu es une montagne qui s’est élevée contre les puissances impérialistes, » a lancé M. Chavez à M. Ahmadinejad avant d’entamer une réunion de travail avec son homologue iranien.

Le président vénézuélien, Hugo Chavez du Venezuela félicitant le président de la République d’Iran en tant qu’« héros de la lutte contre l’anti-impérialisme » a déclaré mercredi « votre présence en Amérique latine renforce nos nations et nos cœurs» au cours d’une cérémonie officielle au palais présidentiel de Miraflores mercredi sous les cris de « Vive l’Iran ! Vive Mahmoud Ahmadinejad ! Vive les nations libres ! ». (NDLR : lol + ptdr ) (lire plus…)

mercredi 25 novembre 2009

Oui à l’Islam des lumières, y compris aux plus petites (Miss Picardie 2009)


On me dira qu’une starlette n’est pas forcément une lumière mais bon, question éclat, c’est déjà ça. Par ailleurs, je ne suis pas certain que nous ayons lu le même coran et la même bible, Juliette Boubaaya et moi, ou alors nous n’avons pas appris à lire avec la même méthode, ce qui est possible aussi, mais bon, pour être foncièrement ouvert à un Islam sexy (voir la différence entre islam et Islam) et cheveux au vent, vous comprendrez que je soutienne cette radieuse Demoiselle à l’élection Miss France 2010…

Juliette Boubaaya, musulmane et candidate à miss France. (en savoir plus…)

« Juliette je t’aime, Juliette je t’aime… notre rayon de soleil c’est toi… Juliette je t’aime, Juliette je t’aime… c’est vraiment toi la plus jolie. »

SILidim le Magnifique aveuglé par tant de beauté.


mardi 24 novembre 2009

Comme une grosse envie de maraver du Mahomet (islamortal kombat).



Allez savoir pourquoi mais je me suis levé avec une grosse envie de maraver cette caricature de prophète qu’était Mahomet. « Finish Him ! Perfect ! » Grands dieux, ce que cela fait du bien.

SILiu Kang

lundi 23 novembre 2009

Houria Bouteldja ou la désintégration… cérébrale (goûtez-moi cette indigeste de la république) !


J’avoue, j’ai encore kiffé ma race puisqu’elle y était encore, l’autre soir, sur le plateau repas de Taddéi.

« Qui donc ?!? » Mon hourie aux grands yeux ahuris qui une fois encore nous l’a surjoué parano mais presque en mode areuh mineur.

Aussi, à vous mes houries chéries, je dédie le slam qui suit. (à écouter avec des basses saturées)

« Je me ferais bien, une indigène, place de la République.
Mon kif, pouvoir verser ma dhimme, à cette petite coquine ;
En liquide et à sa face, accroché à ses tresses,
après une turlutte de classe et la levrette des jours de fêtes.
La plus belle posture pour cette jolie imposture. »

SILphilis

dimanche 22 novembre 2009

Réchauffement climatique : des Fennecs plein les Champs-Elysées.


Imaginez un peu mon état d’agacement, jeudi à la suite du spectacle offert la veille au soir, autant par les Algériens-en-France que par les autorités clownesques de ce qui ressemble de plus en plus à une république du cirque. Vous l’imaginerez plus facilement en apprenant que les manifestations de chauvinisme footballistique des Portugais-de-France, pendant la coupe du monde de football 2006, m’avaient déjà particulièrement hérissé un poil certes portugais mais appartenant à un sujet parfaitement assimilé.

En effet, je n’avais que très peu apprécié les joyeuses mais néanmoins déplacées manifestations de klaxons dans mon quartier, au calme bien français, suite à la victoire du Portugal sur les Pays-Bas puis sur l’Angleterre. Tout comme des envies m’étaient venues de relâcher dans l’estuaire de la Seine toutes les sardines loositaniennes qui manifestaient une aigreur bien trop ostentatoire à mon goût, pendant que j’exprimais ma joie, avec des proches tout aussi assimilés que moi, suite à notre victoire sur l’équipe du Portugal. Après le mondial, j’avais dit à des Portugais et autre Portugaulois qui ne comprenaient pas ma réaction, « non mais avez-vous vu un seul rital ou descendant d’immigré italien pester contre la France ou s’égosiller dans nos rues suite à la victoire italienne en finale face à notre sélection nationale ? En voilà des gens bien ! »


Vous imaginez mon état à présent n’est-ce pas ? L’ampleur de ma colère lorsque j’ai appris que l’on avait fermé à la circulation l’artère principale de notre capitale, pour que des Fennecs (du nom donné à l’équipe algérienne) puissent y parader ou saccager des vitrines. « Pourquoi ne pas avoir fait plier le drapeau tricolore qui trône au centre de l’Arc de triomphe pour le remplacer par l’algérien tant que l’on y est ; et dire que nous en sommes qu’aux qualifications ; que cela va-t-il donner lors du mondial », me suis-je dit.

C’était avant d’apprendre que les autorités toulousaines avaient laissé cela se produire au centre de leur ville, des Algériens ayant arraché le drapeau français, l’occitan et l’européen, pour hisser telle une troupe d’occupation leur étendard national.

Et là, en plus de celle de gifler ces mêmes autorités qui n’ont pas empêché cela et qui se contentent maintenant à Toulouse de justifier ces faits d’une façon aussi minable qu’ils se sont produits, il m’est venu comme une grosse envie de prendre tous ces Fennecs qui se permettent de s’essuyer les pieds sur ma patrie et son drapeau, et de les renvoyer dans leur milieu naturel, le désert et ses serpents. Après tout, réchauffement climatique ou pas, il apparaît de plus en plus évident qu’ils ne sont pas heureux dans leur nouvel environnement. Aussi qu’ils retournent d’eux-mêmes dans celui qu’ils aiment par-dessus tout, avant qu’on les y invite, l’agacement aidant, aussi brusquement que fermement.

Comble du comble, pendant ce temps-là, dans notre beau pays, on préfère se pignoler indéfiniment avec la main de Thierry Henry…

ClemenSIL particulièrement agacé par tout ce cirque.


Addendum tragicomique : si on en croit le site des indigestes de la république, on pouvait entendre sur les Champs des slogans du type « França frança m’ta3na », « Sarkouzi 7imaroun », ce qui signifierait « la France est à nous » et « Sarkozy est un âne ». Ça va mal finir, c’est moi qui vous le dit, ça va très mal finir cette triste farce…

Addendum facial : cela dit, au vu des photos, c’était l’endroit où il fallait être pour lever de la beurette. Après tout comme disait Desproges, résister, collaborer, le choix n’est pas toujours évident, car si résister c’était faire sauter des ponts, collaborer c’était pouvoir sauter des connes ; et moi perso j’aurais bien serré une petite Houria, histoire de lui verser ma dhimme en liquide

Sortir de l’Hajj de pierre pour entrer dans l’Hajj du numérique, en attendant l’Hajj de Raison.


Quel chien d’infidèle pourra prétendre après ça que l’islam est incompatible avec la modernité. Allahu Akbar mes frères ! Ben oui, je suis islamiste, vous ne le saviez pas ?

Oui Allahu Akbar car comme le montre cette vidéo, grâce au très inspiré site islamOnLine.net, il est désormais possible de faire son pèlerinage à La Mecque sur second life. Grandiose non ?

Dans sa grande miséricorde, Allah permet ainsi à tous ceux qui se voient privés de pèlerinage pour cause de grippe porcine juive mais aussi pour cause budgétaire en cette année de crise juive, sans oublier toutes les victimes des vauTours operators juifs spécialisés dans cet impérieux voyage, de le faire. Franchement, n’est-il pas miséricordieux le grand Allah, hein, tas de mécréants ?

Tiens en parlant de chiens galeux, même les mécréants empêchés d’approcher les lieux saints par voie de panneaux ségrégatifs, oups indicatifs, pourront y faire un tour, Juifs y compris. Ne Le remerciez pas, vous n’en êtes pas dignes.

SILidim le Magnifique

samedi 21 novembre 2009

Don’t pray for Obama please (psalm 109:8)


Humour biblique gris. Voici l’autocollant qui connaît un succès grandissant aux EUA : priez pour Obama, psaume 109:8 , où on y lit « Que ses jours soient abrégés, et qu’un autre prenne sa charge ».

Sans entrer dans le débat de savoir si nos bonnes âmes prient pour que l’On abrège ses jours tout court, ce qui ne serait pas très charitable chrétiennement parlant, ou si elles prient pour que l’On abrège la durée de son mandat, le souhaitant juste démis ou empêché, je me contenterai de reprendre le souhait d'un pote : on a payé le ticket pour un mandat, alors on veut le voir ruiner la réputation des démocrates pour une génération au moins. Ainsi soit-il !

Frère SILas

Il y a cinq ans, tombait l’hero-hic Yasser Arafat


« Il y a cinq ans, la mort de Yasser Arafat… et la naissance d’une théorie du complot » par Rudy Reichstadt.

vendredi 20 novembre 2009

Ici comme ailleurs, mêmes causes (carcan islamique) mêmes effets (drame islamique)


Dans la série « ici comme ailleurs mêmes causes, mêmes effets » et dans une bien plus triste encore « voilà ce que produit encore et toujours une culture morbide de l’irresponsabilité et du prétexte à la violence », voici ce qui s’est produit vendredi soir dernier dans le quartier Don Bosco à Bolzano, ville du Tyrol italien.

Vendredi 13 novembre, alors qu’il roulait à moto sans permis, Oulachgar Moussa, un jeune maghrébin de 18 ans, a percuté une voiture dont l’un des débris lui a sectionné l’artère fémorale.

Lorsque les secours arrivent, la famille et une centaine d’habitants du quartier entourent le jeune homme qui se vide de son sang. Beaucoup de ceux-ci crient « Allahu Akbar » et accusent les services de secours d’avoir trop tardé. La situation s’envenime car très vite, des accusations on passe à un quasi lynchage. Constatant le décès, le médecin urgentiste, après avoir cessé les tentatives de réanimation, doit s’enfermer avec l’équipe médicale dans le véhicule de secours pour se protéger. La situation dégénérant, ils sont contraints de s’enfuir.

Devant cette situation, sept unités de police doivent intervenir pour rétablir l’ordre. Un policier sera blessé.

Le conducteur de la voiture a également été attaqué. Il a dû être emmené à l’hôpital sous protection policière et a reçu des menaces depuis.

Quant aux autorités judiciaires, au lieu de poursuivre les émeutiers et de rappeler les parents de cette jeune victime (satané gâchis) à leurs responsabilités, puisqu’il est à parier qu’ils n’ont pas fait grand chose pour éviter que leur gamin ne joue aux trompe-la-mort sur une moto sans permis, les autorités judiciaires disais-je, préfèrent s’interroger sur la nécessité d’ouvrir un dossier au sujet d’un éventuel retard des secours. De ce côté, il est certain, qu’après un tel accueil, ceux-ci interviendront bien plus vite la prochaine fois… car c’est ainsi qu’Allah est grand.

SILvio (source : Corriere Della Sera)

jeudi 19 novembre 2009

Des Baracourbettes à une Amérique Baracourbée









John Portuguese PhillipSIL

Dans la série il y a vraiment beaucoup trop de malades chez les socialistes : le cas Hammadi, schizo ou mytho ?


Voici un splendide socialo, bien à l’image de pas mal d’autres. Non contents de nier depuis des années le danger que les dérives communautaristes constituent pour notre république, mais aussi la montée de l’islamisation, voici que nos irrécupérables gauchos, en bon tenants de la pensée Matrix (la cueillere n’existe pas) en viennent à nier cette islamisation y compris quand elle descend dans la rue pour l’occuper.

C’est ainsi que pour Razzy Hammadi, secrétaire national du PS, l’occupation et le blocage de rues de Paris par des islamistes « est un mensonge », comme le démontre la photo ci-dessous, offrant ainsi le beau rôle de défenseur de la république à nos morbacks d’extrême droite. Bravo, bébé socialo deviendra grand ! Et moi de me demander si ce genre de socialos est juste mytho ou bien complètement schizo ? À moins qu’il s’agisse d’une réaction infantile de déni face à l’évidence d’une grosse bêtise…

ClemenSIL

« Jamais le Maire de Paris ne laissera une seule barrière dans les rues de Paris, c’est un mensonge. » Razzy Hammadi.

mercredi 18 novembre 2009

Accommodements totalement déraisonnables : création d’une police momonicipale à Paris(tan)


De mieux en mieux. Grâce à Riposte Laïque, nous apprenons qu’après avoir laissé des islamistes occuper des rues entières de Paris afin d’y faire paître leurs moutons, voici que nos autorités délèguent les opérations de police de voirie, aux abords de ces territoires occupés, à de zentils barbuzes, créant ainsi la première police momonicipale de France.

À quand dans les rues de notre capitale le même genre de panneaux indicateurs que l’on peut voir sur les autoroutes saoudiennes, histoire que les zentils fidèles ne puissent pas se trouver importunés par une présence infidèle…

SILimalikoum

Territoires en voie d’occupation : à Marseille la rue Thubaneau s’appelle désormais Impasse du Fion.


Prières musulmanes : après le Paris de Delanoë, le Marseille de Gaudin ! vendredi 13 novembre 2009, par Roger Heurtebise.

Il n’y a pas qu’à Paris que des musulmans occupent en toute illégalité la voie publique chaque vendredi pour faire leur prière rituelle et écouter les sermons d’imams.

Selon une source policière, rien que dans le centre-ville de Marseille (et bien loin des quartiers Nord…) il y a au moins trois lieux de ce type. (lire plus sur Riposte Laïque…)

mardi 17 novembre 2009

Grippe A ou vaccin, faites vos jeux m’ssieurs-dames


En définitive, ce qu’il y a de positif, dans un sens, dans toute cette hysterie collective autour du vaccin, c’est que les frousses ont beau être têtues, les faits le sont bien plus encore. Aussi dans le match « dégâts fantasmés du vaccin » versus « dégâts bien réels du virus », le résultat est pour l’instant, le suivant :

Aux EUA, 20 000 personnes contaminées qui ont été hospitalisées en urgence depuis le printemps, 1 000 sont décédées, dont 100 enfants.(source)

En France, après quelque 100.000 vaccinations de personnels de santé contre la grippe H1N1, 91 cas d’effets indésirables ont été signalés dont quatre cas «graves» qui ont nécessité une hospitalisation, et dont il sera difficile de déterminer si ces cas sont liés au vaccin, à un lot particulier, à une sensibilité physiologique à certains composants chez les malades, ou à des aspects psychosomatiques (source)…

Docteur HouSIL

Sortir de l’hadj de pierre : Allah n’est pas si grand que ça, il a peur de la grippe porcine (Alouf akbar)


Une revue scientifique s’inquiète des risques de propagation de la grippe A durant le pèlerinage à La Mecque, qui aura lieu durant la dernière semaine de novembre. Chaque année, 3 millions de pélerins originaires de 160 pays y participent. (lire plus…)

SILidim le Magnifique

dimanche 15 novembre 2009

Je suis ainsi sans les miens


Histoire de conclure provisoirement sur les questions liées à la parentalité, je vous propose cette chanson d’Adriana calcanhoto, une chanteuse brésilienne dont j’adore les chansons et plus particulièrement celle-ci dont je vous ai traduit ci-dessous les paroles et qui raconte mieux que toute autre chanson dans quel état nous pouvons être lorsque nous sommes loin de nos gosses :

Avion sans ailes ; foyer sans braise ; tel est mon état loin de toi. Football sans ballon ; Titi sans Grosminet ; tel est mon état loin de toi. Pourquoi en est-il ainsi, alors que cette envie est infinie ? Je te veux à tout moment, et pas même un millier de porte-voix, pourront parler pour moi.

L’amour sans un bécot; Buchecha sans Claudinho (duo de chanteurs brésiliens); tel est mon état loin de toi. Un cirque sans son clown; un flirt sans ses câlins; tel est mon état loin de toi. J’ai hâte de te retrouver. J’ai hâte de te prendre dans mes mains ; de me jeter dans tes bras ; reprenant à ce moment-là cette portion, qui manquait dans mon coeur.

Je n’existe pas à l’écart de toi, et la solitude est mon pire supplice. Je compte les heures jusqu’à pouvoir te retrouver, mais la pendule n’est pas vraiment mon alliée. Pourquoi ? Pourquoi ?

Bébé sans tototte; Roméo sans Juliette; tel est mon état loin de toi. Auto sans sa route; fromage sans confiture; tel est mon état loin de toi. Pourquoi en est-il ainsi, alors que cette envie est infinie ? Je te veux à chaque instant, et pas même un millier de porte-voix, pourront parler pour moi.

Je n’existe pas à l’écart de toi, et la solitude est mon pire supplice. Je compte les heures jusqu’à pouvoir te retrouver, mais la pendule n’est pas vraiment mon alliée…


SILberto SIL

samedi 14 novembre 2009

Le syndrome de l'Amazone


Toujours au rayon troubles de la paternité. Si je veux bien croire qu’en tout mythe, il y a un fond historique, je sais également que les Grecs étaient particulièrement doués pour se servir de la mythologie afin de mettre en scène les penchants humains qu’ils diagnostiquaient. Pourquoi en irait-il autrement avec le mythe des Amazones ? Et puis avouez qu’il y a quand même de quoi se montrer dubitatif quant à l’aspect premier degré de cette histoire.

Voici des femelles qui vivaient entre elles, qui passaient leur temps à guerroyer contre les Grecs et leur héros, et qui un beau soir, au coin du feu, auraient livré leurs petits secrets à un quelconque ethnologue ou géographe grec. Lui expliquant ainsi pourquoi elles ne copulaient qu’une fois par an avec les hommes des contrées voisines ; pourquoi elles ne gardaient que les bébés-filles et pourquoi elles tuaient les enfants mâles ou alors les mutilaient en leur crevant les yeux ou en les estropiant afin d’en faire des esclaves. C’est sûr qu’une telle publicité, ça donne envie de s’accoupler une fois par an avec de telles harpies. Non, ça ne tient pas la route cette histoire.

Ce qui tient bien plus la route c’est le syndrome qu’elles symbolisent, un syndrome qui m’est devenu on ne peut plus clair après la première grossesse de ma femme et quelques échanges avec mes petits camarades papas.

Voyez-vous, ces bons phallocrates de Grecs détestaient toute idée de société matriarcale, idée que représentait à merveille celle des amazones. Ces machistadors indo-européens préféraient, au point de se sacrifier par milliers pour l’une d’entre elles, les gourdasses sans caractère, comme la reine Hélène. Un goût culturel pour le refus de la perte de contrôle masculin sur la société mais pas seulement. L’expression également d’une terrible angoisse. Suffisamment terrible pour qu’ils se sentent obligés d’envoyer leur Héros combattre les Amazones. Que ce soit Achille avec Penthésilée ou Héraclès avec Hippolyte, un grand nombre d’entre eux se sont épris de reines amazones particulièrement casse-couilles, avant de finir par les tuer, sans doute de frustration.

La frustration fut en effet ce que j’ai connu après chaque grossesse de ma femme, surtout après la première. D’un côté celle-ci qui ne vivait que pour son enfant, en communion totale avec lui, heureuse ou bien partageant ses craintes, interrogations ou douleurs avec d’autres femmes. De l’autre côté, vous, qui vous vous sentez mis à l’écart, fantomatique, jamais à la hauteur des exigences et surtout privé de sexualité ou alors selon une fréquence qui vous semble proche du « une fois par an » amazonien. Et ce alors qu’étrangement vos besoins et envies semblent démultipliés à ce moment-là, comme si vous aviez besoin de reposséder physiquement votre femme devenue mère pour vous sentir mâle donc mieux. Démultipliés au point que la masturbation irrite plus qu’elle n’apaise alors qu’avant ça, elle palliait parfaitement à toute frustration ou incompatibilité passagère d’ordre sexuel. De quoi vous taper sur les nerfs testiculaires.

Le pire c’est que vous sentez bien que le problème ne vient pas d’elle mais de vous, qu’elle n’en souffre pas le moins du monde alors que vous, avec vos binious gonflés à bloc, si ! Du coup vous devenez relou, très relou, des idées d’aller voir ailleurs vous traversant même fortement l’esprit, alors que vous adorez votre femme et n’étiez pas auparavant trop sujet à ce genre de tentations. Frustrations et tentations que j’ai retrouvées chez pas mal de mes compères.

Alors des petites contrariantes me diront que depuis que nous participons à l’éducation de nos gosses, on devrait se sentir moins mis à l’écart. Un peu moins il est vrai. Cependant nos besoins et leur incompatibilité momentanée avec les vôtres, sont toujours là. Ils augmentent même, du fait d’être encore plus l’un sur l’autre (façon de parler), alors que du temps d’Achille on aurait pu se défouler en allant chasser, guerroyer et violer un petit coup de-ci, de-là. Le seul avantage étant que cette proximité peut aider à en parler et ainsi trouver les moyens de régler ce problème.

Car problème, il semble y avoir. Or pour être favorable à l’harmonie des ménages, j’ai bien envie d’exhorter les mecs à en parler. Quant aux femelles, vu le nombre de couples que je vois tanguer dangereusement à ce moment-là, je me vois obligé de leur dire un peu abruptement « faites l’amour à vos mecs » ou si cela ne vous dit vraiment pas, sachez que quelques petites caresses, y compris buccales, savent nous rendre suffisamment heureux en attendant mieux.

Reste une dernière question. Que symbolise la mutilation des petits garçons dans la légende. Là encore une part de constat et une part de crainte. Vous avez sans doute, tout comme moi, déjà vu des mères se servir de leurs fils afin de mener la guerre au père de ceux-ci, transformant leurs gosses en jouets aveugles de leurs désirs de revanche sur le mâle, les estropiant ainsi sur le chemin d’une vie autonome. Or si chez certaines femmes, cela semble procéder d’une stratégie plus ou moins consciente, de quoi susciter chez certains Grecs l’envie de s’en prémunir, chez certains hommes, Grecs ou pas, cela semble procéder d’une crainte dans la suite logique des celles expliquées plus haut. C’est fou ce que le manque de sexe peut nous pousser à psychoter. Menacés en tant que mâles puis menacés en tant que pères ; privés de virilité donc privables de tout pouvoir…

Finalement les Grecs étaient de grands angoissés et la femelle une sacrée source d’angoisses.

PenthéSILé e-sexologue amazonien.

Illustration : Franz von Stuck « wonded amazon » 1904

vendredi 13 novembre 2009

L’instinct parental, gène dominant ou bien recessif ?


Parfois, ici ou là, vous entendrez parler de gènes dominants et de gènes récessifs. Que les marxistes se calment tout de suite. Il s’agit de génétique et non de la théorie de la lutte des classes appliquée au niveau allélique. Comment vous expliquer tout ça.

En fait certains gènes (à vrai dire allèles mais on ne va pas tout compliquer) ont le pouvoir d'intimer aux autres l’ordre de ne pas se manifester. On parle alors de gènes dominants pour ceux qui s'expriment et de gènes récessifs pour ceux qui se taisent. Au niveau des traits physiques, les gènes dominants sont ceux qui codent les couleurs les plus sombres et les traits les plus typés. Ils font taire les gènes qui codent les couleurs claires et les traits neutres. Par exemple entre un père brun au nez busqué et à une mère blonde au nez droit, on peut parier, sans trop de risques de se tromper, que leur enfant ressemblera plutôt à son père. Cependant, la nature aimant tout autant les surprises que la diversité, rien n'est joué à 100% ! Ce que confirme la sagesse populaire avec son fameux « les tares, ça saute parfois une génération ».

Du coup je me demande s’il n’en va pas de même de l’instinct maternel, paternel ou tout simplement parental (je vous expliquerai pourquoi « parental »). Notamment quand j’observe chez le quidam des comportements très récessifs. Laisser son gosse rôtir dans une voiture garée en plein soleil, par exemple. Ou dans un genre moins dramatique, laisser brailler son bébé dans un voiture pendant que l’on danse en boite de nuit, et surtout avoir pour argument ce qui suit. « J’avais l’intention de venir voir régulièrement si tout allait bien, mais comme le vigile m’a dit que toute sortie était définitive, j’ai préféré rester danser avec mes copines. C’est la faute du vigile ». Logique !

Mais pas seulement car à voir certaines intellectuelles ferrailler contre l’instinct maternel, je me demande si ce qu’elles considèrent comme une tare n’a pas sauté une ou deux générations chez celles-ci. N’est-ce pas ma chère et tendre Elisabeth Badinter. J’ai beau vous aimez comme un fou, des fois j’avoue ne pas vous comprendre. Enfin si, mais je commencerai par jouer le contrariant.

Malgré tous les progrès accomplis par notre pensée, c’est dingue comment pas mal de nos esprits n’arrivent toujours pas à connecter entre elles, deux évidences indissociables, le fait biologique et le fait culturel, n’arrivent toujours pas à assimiler ce théorème d’Einstein. « L’humain, c’est 100% inné, 100% acquis, 100% hasard ».

Il va falloir se muscler le corps calleux, mes petits cocos. Allez ! On respire ! Et une flexion ! Et re-flexion ! Vous m’en faites 100 comme ça !

En effet, à l’évidence, pour certains, nous serions des êtres éthérés, des papillons de lumière, faits de mots, voire de verbeux. Que le Verbe soit et l’homme fut, à son image. Pour d’autres c’est tout l’inverse. Nous ne serions qu’un amas de chair soumis aux lois de la matière et rien de plus.

Deux concepts qui, pour recouvrir dans le premier cas l’aire d’influence latine ou catholique et pour l’autre celle plus anglo-saxonne ou protestante, me font penser que tout ce petit monde reste englué jusqu’à l’hypothalamus dans le substrat chrétien. Les anglo-saxons voyant de la prédestination protestante partout, ce qui expliquerait en partie leur goût pour le déterminisme génétique. Les latins s’attachant plutôt aux actes ou mieux encore, à ce qui est devenu une spécialité culturelle, celle des bonnes paroles. De quoi expliquer le succès chez nous de la religion freudienne, celle-ci n’ayant fait que remettre au goût du jour le « dis seulement une parole et je serai guéri » cher aux catholiques.

Or s’agissant d’instinct maternel, le dogme de la religion freudienne est catégorique. « L’instinct maternel n’est pas inné ! Il s’agirait plutôt d’une tendance à reproduire ce qui a été donné dans l’enfance. Une femme qui a vécu avec une mère froide aura tendance à reproduire ce même schéma. » Un credo que partage mon Elisabeth Badinter quand elle récuse l’instinct maternel. Un prêchi-prêcha que je réfute à mon tour. Pour l’évidente raison que les rondeurs charnelles dont nous sommes faits sont aussi palpables que le sont devenues les rondeurs de la Terre depuis Galilée.

« Mais alors c’est quoi l’instinct maternel, gros malin ? » me demanderez-vous.

Côté instinct maternel, il va m’être difficile de vous en parler pour des raisons tout aussi charnues, situées notamment du côté de l’entrecuisse. Cependant s’agissant de l’instinct paternel, je vais pouvoir vous en dire deux mots.

Ben déjà, il ne s’agit pas d’un savoir génétique qui se réveillerait à l’instant où on vous dépose votre premier enfant dans les bras. Certes on sent bien s’exprimer deux trois intuitions que l’on écoute plus ou moins, mais on ne peut pas vraiment parler de savoir génétique. Avec un bébé dans les bras, on se sent tout aussi perdu que lui et je peux vous jurer que tous les conseils du monde sont alors les bienvenus. On se met même à rêver de ce jour où l’on pourra, comme dans le film « Matrix », se télécharger dans la cervelle tous les manuels de puériculture disponibles sur Terre.

Toutefois s’il ne s’agit pas d’un savoir génétique, je peux vous assurer que lorsque vous vous rendez compte que vous faites des trucs que vous ne feriez jamais en temps normal, vous vous dites que quelque chose s’est visiblement réveillé en vous. Ah que oui !

Comme d’accepter dans une joie tout indicible de ne quasiment pas dormir, alors que jusque-là vous pensiez tenir du loir ou de la marmotte plutôt que du lapin aux quatre heures de sommeil par jour. D’être réveillé par les gazouillis de votre nourrisson. Grands dieux que c’est bon. C’est rassurant. « Il va bien ». Que c’est doux de se rendormir à son écoute.

Dans un autre genre, prendre du plaisir à accrocher le linge de votre bébé ou tenir à passer l’aspirateur toutes les semaines pour pas qu’il évolue dans les poils que perdent abondamment vos pelotes de laines félines, sont des sensations assez insolites. D’autant plus que jusqu’à l’arrivée de vos enfants, en bon mâle, vous fuyiez les taches ménagères comme un chat peut fuir un aspirateur.

Et ce ne sont là que quelques exemples. J’en ai des dizaines qui illustrent à merveille ce basculement dans l’inhabituel comportemental. Or si ce n’est pas de l’inné, ce n’est sûrement pas de l’acquis. Personne ne m’a jamais transmis ces attitudes étranges.

Un inhabituel que l’on observe également chez les femmes et qui caractérise sans doute ce fameux instinct maternel. Faits généraux qui me font parler d’instinct parental plutôt qu’uniquement « maternel ».

Pour revenir aux aspects récessifs de nos caractères innés, si je voulais me montrer taquin, je pourrais conclure qu’après tout, peut-être que ces caractères se sont tus chez Elisabeth Badinter, ses gènes dominants faisant hurler le blabla freudien. Je ne le ferai cependant pas car je comprends parfaitement bien pourquoi elle s’arqueboute sur son dogme. Un dogme à contextualiser.

Jusqu’aux mouvements féministes, la phallocratie, aussi bien innée que transmise par l’idéologie patriarcale d’inspiration judéo-chrétienne, s’est lourdement appuyée sur l’instinct maternel pour cantonner la femme à la domesticité procréatrice. Une insistance sur l’inné qui relève de l’acquis, puisque tenant du fait culturel. Preuve encore une fois que les deux notions s’imbriquent.

Or c’est grâce à des intellectuelles comme Elisabeth Badinter que les femmes ont pu s’arracher à cette définition disons-le « domestiquée » de la femme. C’est grâce pour partie à la réfutation de cet instinct, que les femmes se sont senties libres de désirer la parentalité ou pas, le domicile ou le professionnel et bien d’autre choses.

« Alors pourquoi contrarier cette démarche ? » Parce qu’il se trouve juste que l’on ne construit rien de durable sur un mensonge.

D’autant plus quand on ne comprend pas que le problème n’est pas l’inné mais parfois la construction culturelle que l’on bâtit dessus. Si nous sommes également des êtres de culture c’est parce que la culture a pour fonction de réguler ou d’accentuer l’inné. Or jusqu’à présent, ni le système culturel patriarcal, ni le système culturel matriarcal n’ont régulé cet inné parental de façon assez harmonieuse à mon goût. Vous ne voyez pas où je veux en venir. C’est normal. J’y viens.

Je rappelle en effet à mon Elisabeth Badinter que le cadre culturel donné à l’instinct maternel n’a pas toujours été patriarcal ou phallocrate. Avant que le patriarcat indo-européen, accentué par le christianisme, ne règne, nos déesses étaient des mères. Des bonnes mères aux rondeurs bien soulignées. Les détentrices du pouvoir divin de vie, et sans doute aussi de mort, étaient les femmes. Elles étaient sans doute non seulement les déesses du foyer mais aussi les prêtresses de la cité. La maternité devait être source de pouvoir et non d’asservissement.

En ce sens, je parierai même que les époux, surveillés par les frangins de sa femelle, devaient se retrouver dépouillés de toute autorité domestique. Devaient se retrouver plus généralement cantonnés à des activités de bras armés de la Vulve. La guerre et la chasse bien loin du feu sacré. Des jouets entre les mains de la déesse de la vie. Des jouets, des outils. Peut-être une explication au retour de bâton, lorsqu’ils ont plus ou moins compris tout cela.

La place de la femme était-elle plus enviable ? Je ne sais pas. Peut-être que l’instinct maternel divinisé était plus facile à vivre que lorsqu’il est devenu domestiqué.

Et celle de l’homme ? Entre l’absence d’autorité en son foyer et un autoritarisme ne permettant pas plus l’expression de son instinct parental, je ne vois pas lequel est préférable.

Non, décidemment, j’aime bien l’idée de pouvoir donner libre cours à mon instinct parental, de laisser mon inné s’exprimer, de pouvoir dorloter la vie au creux de mes bras, à ma mâle façon sans doute, à ma façon quand même. J’aime bien l’idée d’un contexte culturel où la femme ne se résume pas à un ventre et l’homme à une trique, où chacun peut chercher sa place au mieux de ses dispositions naturelles. J’aime bien l’idée aussi d’un cadre culturel harmonieux, où l’on ne culpabilise pas les individus qui ne désirent pas devenir parents et où l’on ne rend pas coupable non plus ceux qui considèrent le fait d’être parent comme la plus belle chose au monde.

Et oui, nous sommes des êtres de chair, aux dispositions naturelles générales comme particulières, mais aussi des êtres de culture aussi bien familiale que sociétale. Avec de l’inné on peut faire de bon comme du mal acquis. Avec du mal acquis on peut pervertir de l’inné pas trop mauvais. Personnellement, je préfère que l’acquis laisse s’exprimer ce qu’il y a de meilleur dans l’inné et fasse taire le pire. Donnant ainsi aux mèmes (fait culturel comme entité « vivante ») un rôle dominant-recessif équivalent à celui des gènes.

Pour conclure je ferai dans le pontifiant. Car j’ai quand même envie de dire que ce n’est pas en niant nos déterminismes que l’on avance. Mais plutôt en les examinant puis en essayant de les corriger ou de les faire fleurir grâce à la loi et la culture.

Notre Moi est un marin qui navigue comme il peut entre nos antagonismes. Il n’avance sûrement pas en faisant fi du vent et de la mer. Il les prend en compte. Il se sert même des étoiles. Il lui arrive aussi parfois qu’à force d’observations et d’essais, il réussisse à se fabriquer une voile qui lui permet de naviguer contre le vent.

Voilà ma chère Elisabeth. Nom d’une Venus de Lespuge, ce que je peux vous aimer…

Venus de lausSIL

jeudi 12 novembre 2009

Pro-vie, putain, les homos aussi !


Et oui, avec le retour de la question de l’adoption par des couples homosexuels, une chose est au moins certaine, les homosexuels aussi sont pro-vie. De quoi remplir de joie le cœur de nos bonnes âmes catholiques. Comment ça « non ». Qu’elles daignent alors ouvrir leur poitrine à mon message défibrillateur, tout plein de charité, d’amour et autres électrochocs amoureux.

Lorsque j’ai débuté la lecture du « choc amoureux » écrit par le sociologue italien Francesco Alberoni, j’ai commencé par froncer les sourcils. Je me suis dit, encore un gauchiste qui n’aime pas le compromis, le vivre ensemble, la démocratie et qui applique la grille marxiste à tout y compris le coup de foudre. Alberoni compare en effet le processus de « l’innamoramento », d’énamoration à un mouvement collectif vécu à deux et de type révolutionnaire.

Deux êtres aux vies institutionnalisées soit dans la solitude soit dans une vie de couple, détruisent lors du « choc amoureux » ces institutions existentielles afin de fusionner dans quelque chose de nouveau, d’initialement indéfini, de passionné, de violent, qui chamboule leur vie comme celle de leur entourage, avant de bâtir une nouvelle institution relationnelle à l’aide de mythes fondateurs, de rituels culturels ou de nouvelles règles de vie. Processus qui pour Alberoni conduit à la mort de la passion amoureuse, l’amour se figeant alors de nouveau dans l’institutionnel.

Bien qu’aimant la démocratie, le compromis et l’amour institutionnalisé, sans doute pour vivre la démocratie passionnément, j’ai fini quand même par passer outre mes froncements de sourcils initiaux un peu hors sujet. Non seulement toutes les révolutions ne sont pas marxistes, mais surtout je me devais d’avouer que sa théorie n’était pas bête du tout. Bref je finissais par m’attacher à la thèse albéronienne.

D’autant plus quand vers la fin de son bouquin, il émet l’hypothèse que si les couples homosexuels connaissent une plus grande instabilité, une sorte de révolution affective permanente, c’est peut-être parce que nos cultures leur interdisent les moyens d’institutionnaliser leurs relations, que ce soit par la reconnaissance de leurs unions ou les moyens de les rendre fécondes. Pas bête mais alors pas bête du tout me redis-je.

Conclusions qui à l’époque finissaient de me convaincre quant à la nécessité d’accorder aux homosexuels une union civile de type PACS, tout comme de leur permettre de rendre leurs unions fécondes.

Aïe, ouille, stop, arrêtez donc de me jeter les pierres si peu chrétiennes de votre opprobre, car je n’ai pas fini.

Si pour considérer que l’instinct parental est potentiellement là, y compris chez les homosexuels qui après tout ne sont que des primates lubriques comme tous les autres sapiens-sapiens, et que par conséquent je ne vois pas de quel droit je brimerai chez eux la puissance d’un tel instinct, ce n’est pas une raison pour que cela devienne pour autant la fête du slip marsupial.

Très clairement, tout comme je m’oppose à l’adoption par des célibataires, position que je partage avec le député UMP Hervé Mariton, je suis résolument contre l’adoption par des couples homosexuels, non pas que je les estime d’office incapables d’être de bons parents mais pour une raison beaucoup plus simple. Seul l’intérêt supérieur de l’enfant adoptable devrait compter. L’enfant adoptable a déjà sa propre histoire, une histoire suffisamment « anormale » à vivre pour qu’on lui rajoute la gestion d’une autre « anormalité », celle de ses parents adoptifs. Tant que l’homosexualité sera perçue comme « anormale » par nos cultures, l’enfant adoptable devra être protégé des conséquences de ce fait culturel, point barre. Sans compter qu’il n’est sûrement pas là pour servir de caution de normalité ou d’arme dans l’action légitime visant à la normalisation du fait homosexuel.

À l’inverse, l’accès à la procréation assistée me paraît on ne peut plus logique. Que ce soit des pédés qui aient accès à des mères porteuses ou des lesbiennes à l’insémination artificielle, l’enfant ainsi conçu sera toujours le fruit d’une volonté, de l’amour, d’une histoire, d’une histoire d’amour. Même si ses parents ne se situent pas dans la norme actuelle, ce qui a sous-tendu sa conception est du même ordre que celle ayant sous-tendu la venue au monde des autres enfants. Le désir de lui donner une existence. Quoi de plus normal. Quoi de plus humain.

Quoi de plus justifiable également, d’autant plus quand nos techniques médicales permettent de mettre fin à l’hypocrisie des relations de circonstances dans le but d’enfanter. Des relations où le cocu de l’histoire finit par souffrir et les enfants avec, et les enfants surtout.

Vous me direz alors, point barre pour point barre, qu’un enfant est le résultat de la rencontre d’un homme et d’une femme, et que de ce fait ces deux piliers de notre construction biologique se doivent d’être présents dans le cadre de notre construction psychologique.

C’est pas faux ! Mais il est vrai également que nos lesbiennes ou nos pédés ne vivent pas exclusivement entre eux, comme des amazones, isolés du monde « normal ». Aussi l’enfant d’un couple de pédés, par exemple, se verra forcément proposer pour modèle féminin et familial, une tante, une grand-mère ou que sais-je encore. De toute façon il n’est pas rare chez des couples hétérosexuels que les enfants s’appuient pour se construire sur l’image féminine ou masculine que leur offriraient des grands-parents, des oncles et tantes, plutôt que sur celle de leurs parents lorsqu’ils sont loin d’être des top modèles.

Aussi pour conclure s’il n’y a bien évidemment pas, comme le dirait mon Zemmour d’amour, « de droit à l’enfant », je ne vois cependant pas pourquoi les homosexuels devraient subir une prohibition d’enfants !

Une conclusion qui me permettra de dire un jour à ma progéniture, « vous baisez qui vous voulez et comme vous voulez tant que vous me ramenez un jour des petits-enfants à la maison ». Qui me permettra même de pousser le vice jusqu’à indiquer à mes adolescentes, que personnellement, si elles pouvaient connaître un petit passage lesbien entre leurs 15 et 25 ans, tant les garçons peuvent être cons à cet âge-là, m’épargnant ainsi quelque grossesse malvenue, cela me rendrait fort aise.

Avouez en effet que le drame que vivent certaines familles quand un enfant annonce son homosexualité est fortement lié à l’angoisse d’une rupture de la filiation. Quand je vous dis que l’instinct procréatif est puissant, il l’est au point de viser au loin ses intérêts ! J’y reviendrai bientôt.

AnSILme de Cantorbery

mercredi 11 novembre 2009

11 novembre : je ne comprendrai jamais certaines coutumes hominidiennes.


Le samedi 6 juin 2009, à Colleville sur Mer, le président Sarkozy a eu ces très belles paroles :

« Ils étaient 135 000 sur des milliers de bateaux. Ils formaient deux armées : l’une américaine, l’autre britannique et canadienne. Quelques heures plus tôt, Eisenhower leur avait souhaité « Bonne chance ! ». Tous se taisaient. A quoi pensaient-ils ces jeunes soldats le regard fixé sur la mince bande noire de la côte qui émergeait peu à peu de la brume ? A leur vie si courte ? Aux baisers que leurs mères déposaient tendrement sur leur front quand ils étaient enfants ? Aux larmes retenues de leurs pères quand ils étaient partis ? A celles qui les attendaient de l’autre côté de la mer ? A quoi pensaient-ils ces jeunes soldats dont le destin avait mis entre les mains le sort de tant de peuples, sinon qu’à 20 ans il est bien tôt pour mourir ? Leur silence était comme une prière. »

Oui leur silence était une prière mais je crois aussi, pour partie, l’expression d’une incompréhension.

Oui, je n’ai jamais compris pourquoi c’est à des gamins de faire la guerre. Je sais bien qu’il en est ainsi chez pas mal d’espèces animales, la notre y compris, qu’il s’agit là d’une forme de canalisation de cette violence intrinsèque à la jeunesse, mais non, non, je ne comprendrai jamais pourquoi il revient à des enfants de se sacrifier pour leurs parents. Ça n’a aucun sens, au sens humain, je l’entends. Pas le moindre !

Non, cela devrait être interdit. On devrait interdire la guerre aux moins de 35 ans, à tous ceux qui n’ont pas eu d’enfants. Instruction militaire ou martiale oui, mais la guerre non !

Et moi, si un jour ça devait péter de nouveau, je vous jure que j’interdirai à mes gosses d’y aller. Je les assommerai, les enfermerai dans la cave s’il le faut, mais ils n’iront pas à la guerre. Pas à ma place. C’est moi qui prendrai le fusil pour eux, moi et sûrement pas eux. Il est hors de question qu’ils se battent pour moi, qu’ils assument dans la mort la stupidité des choix de ma génération. Il est hors de question que je leur survive, hors de question que j’ai à retenir mes larmes lors de leur départ !

Il est décidemment des coutumes chez le sapiens-sapiens que je ne comprendrai jamais, jamais…

SILeonidas

mardi 10 novembre 2009

" Le ballon, c'est pour mon papa..."


Paternité toujours. Un livre devenu célèbre nous dit que « les Hommes viennent de Mars et les Femmes de Venus » soulignant ainsi ce qui sépare ces deux sous-espèces sapiennes. Et bien d’un point de vue astronomique, ce n’est rien à côté de la distance qui peut séparer des parents et des célibataires ou des couples sans enfants. Ces derniers viennent au bas mot de Pluton. Nous autres parents venons de Mercure, torréfiés que nous sommes par les fréquentes éruptions solaires de la paternité. Des années-lumière d’incompréhension qui expliquent pourquoi le « tu comprendras quand tu seras parent », que nous adressaient nos parents, nous semblait aussi étranger que peut l’être tout concept d’origine extraterrestre.

Une phrase qui m’est sortie de la bouche le jour où peu de temps avant la naissance de notre aînée, l’un de mes frangins se retrouva tout étonné par l’une de mes nouvelles réactions.

Histoire de fêter mon dernier anniversaire pré-parental, ils n’avaient rien trouvé de mieux comme idée que de m’offrir un saut en parachute. Une idée que j’ai accueillie d’un, « merci mais je n’ai plus besoin de ça pour goûter au grand vertige ».

« Comment ça » me répondirent-ils surpris. « vous comprendrez le jour où vous serez parents ». Ma femme, avec qui j’avais eu une grande discussion quelque temps auparavant sur la stupidité de telles remarques, me fit remarquer la stupidité de ma remarque.

« C’est vrai que c’est très con ce que je viens de dire ». C’est ainsi que je ramassais mes souvenirs, sensations et sentiments et que je les exposais longuement à table, de la façon qui suit.

Les trois premiers mois de la grossesse ne furent pas faciles, aussi bien pour l’un que pour l’autre. On attendait la première échographie dans l’angoisse, espérant que l’enfant allait bien, que tout était bien en place. Une attente que j’ai passée en me défoulant dans l’écriture, le bricolage, le sport, dans tout ce qui peut aider à réduire ce temps allongé d’un point de vue bergsonien par l’angoisse.

« Le fœtus va bien ». Ouf ! Vous aussi pour le coup.

C’est le moment où l’on passe de l’angoisse à une sorte d’état second que j’appellerai l’état « bisounours ». On s’imagine le futur bébé. On observe avec un sourire niais tous les enfants en bas âge qui passent dans la rue. On regarde avec une gentillesse à la limite du pervers toutes ces jeunes mamans qui portent leur enfant dans des écharpes marsupiales. On commence à projeter des tendances fétichistes sur des poussettes mais pas seulement. Tout est beau. Tout est aimable. Les bisounours sont vos amis et les insectes aussi.

Et puis un soir patatras.

C’est le sixième mois de grossesse. Tout va bien. Cependant vous venez de vous engueuler avec votre femme pour une connerie. La première fois depuis six mois. Dans les faits, rien de grave. Dans votre cervelle, quelque chose se fissure, un peu comme une poche d’eaux céphalo-rachidiennes. Une poche qui finit de se rompre à l’écoute du journal télévisé de 20 heures. Une énième affaire d’infanticide, de pédophilie ou de rapt d’enfant…

Et là, une boule d’angoisse, comme vous n’en avez jamais connu avant, y compris dans le pire bad trip cannabique qui soit, vous escalade comme une poussée de lave puis vous éclate en plein crâne, faisant tout voler en éclats.

Tétanisé. Je suis tout bonnement tétanisé. Ma femme mange et moi je perds les pédales, en silence, intérieurement, comme un homme, sans pouvoir hurler ni m’évanouir.

« Tu vas bien, t’es tout pâle ? » vous demande votre épouse.

Je ne suis pas fichu de sortir le moindre mot. Enfin si, un « si ! si ! ça va ». Non ça ne va pas ! Pas du tout même. Je ne comprends rien de ce qui se produit dans mon unité centrale. Je n’ai pourtant pas lancé de défragmentation du disque dur cérébral. Des flashs par dizaines m’assaillent, que ce soit les infos télé, l’accrochage de midi, mon histoire ou celle de toute ma famille. Tout cela tourne dans mon crâne, à toute vitesse, comme dans un kaléidoscope.

L’engueulade du midi prend une tout autre signification. Elle rejoint le couteau avec lequel je découpais mes haricots verts. Je me dis que cette engueulade aurait pu provoquer une fausse-couche, que j’aurais pu tuer mon bébé, un peu comme on percerait le ventre d’une femme. J’aurais pu être l’un de ses monstres infanticides. Comment protéger mon enfant de tous ces monstres si je suis son premier danger. Comment le préserver de tous ces démons si je ne le préserve pas des miens.

Une image prend alors possession de moi. Je me vois planter ce couteau dans ce ventre si fragile. La frêle membrane éclate comme celle d’un ballon. Un soupir s’échappe. Non, deux soupirs s’échappent. Celui du trésor qu’il contient et puis le mien quittant mon corps pour tenter de le rattraper. Oui, ce ventre est comme un ballon délicat. Une image qui m’accompagne toujours, qui m’obsédera longtemps et qui allait prendre peu à peu du sens. En attendant j’ai presque failli développer une phobie des couteaux comme de tout autre objet contendant. Avouez que pour un manieur de katana, c’est un peu gênant.

Après cette première idée fixe, s’incruste le souvenir de l’un de mes grands-pères, l’alcoolique qui n’a pas su protéger sa famille de la misère. Une question me tambourine les tempes. Est-ce que je tiens de lui ou plutôt de mon autre grand-père ? Le résistant, celui qui ne reculait devant aucun effort pour subvenir aux besoins de sa famille. Finalement qui suis-je ? Ce que je pensais être n’est plus.

Je suis à côté de mon Moi et observe ainsi défiler toute mon histoire familiale, celle de mes parents, le bons mais surtout les mauvais moments, les bribes d’histoire que j’ai glané sur mes aïeux, leur turpitudes comme leurs actes de courage. Une vraie décharge d’histoire.

J’ai d’ailleurs l’impression de me retrouver dans un épisode de la série Highlander. Souvenez-vous ! Lorsqu’un personnage tranche la tête d’un autre guerrier immortel, il absorbe toutes ses connaissances et celles de tous ceux que ce guerrier avait tués. C’est ainsi qu’il devient toutes les générations précédentes. On appelle cela le « Quickening ».

À la différence que là, le mortel que je suis prend conscience de toutes les générations qui l’ont précédé mais aussi de toutes celles qui viendront. Un mortel qui n’absorbe pas toutes les connaissances de ses pères et mères mais se retrouve envahi de toutes leurs questions. Un petit mortel qui prend conscience de toute cela, non pas en donnant la mort, mais en souhaitant donner la vie. La décharge électrique restant par contre du même ordre que celles que connaissent les héros de la série lors d’un « Quickening ». Ça secoue très fort.

Après ce concentré de décharges cérébrales, j’émerge peu à peu de mon syndrome Quickening. Le reste de la soirée se déroule comme si de rien était. Toutefois les flashs reviennent très souvent, puis souvent, puis me foutent la paix, juste le temps de dormir. Les deux semaines suivantes, ils reviendront périodiquement pour me questionner.

De question en question, je finis surtout par comprendre que ce couteau a percé ma bulle narcissique. Je ne vis plus pour moi seul, mes désirs, mon accomplissement personnel. Avec cette indicible angoisse, ce ventre et ce qu’il contient viennent de prendre vie, d’acquérir une existence propre. Je comprends que mon château de cartes existentiel se retrouve par terre, que je saute dans l’inconnu, le hasard le plus total. Le semblant de contrôle que j’avais acquis sur moi devient ridicule. Un enfant, c’est du quantique. Il va falloir que j’apprenne à vivre avec l’incontrôlable.

Cela me met d’humeur exécrable, les nerfs en pelote, me rend irascible et chiant comme seules les femmes savent l’être parfois. Je comprends enfin ces angoisses biologiquement féminines. En effet, avant ce jour, le petit mâle que j’étais s’était toujours retrouvé à l’abri de ce type de tourments. Chez la femme, au contraire, ce qu’elle est par essence se rappelle trop souvent à elle pour la laisser en paix.

Ma femme me confirmera mes impressions lorsque je serai enfin en état de lui parler de tout ce qui s’est passé en moi ces dernières semaines. On se serrera l’un contre l’autre.

Dans les jours qui suivent des nouveaux flashs apparaissent. J’entends mon père me dire lorsqu’il s’opposait à mes virées nocturnes, « tu comprendras quand tu seras père ». Je revois ma mère changer de couleur à l’écoute d’une sirène d’ambulance retentissant au loin, se demandant où se trouve tel ou tel de ses enfants. À chaque fois, l’image du ballon revient. Mon esprit commence à comprendre. En tout cas, il cherche. Putain, qu’est-ce qu’il cherche. Il n’a jamais autant cherché.

Dans tout ce cinéma, au moins une chose est claire. Je me retrouve la cervelle en mode décapotable, les nerfs à vif, et à l’air. Je rattache cela au complexe du homard expliqué par Françoise Dolto. L’adolescence, cette phase de notre vie où tel le homard nous muons, perdant notre carapace d’enfant et vivant à nu le temps d’acquérir celle de l’adulte. On dit que la femme revit de la même façon pendant ses neufs mois de grossesse ces changements physiques de l’adolescence. Ce qui explique son état émotionnel. Et bien j’ai l’impression que pour les mecs c’est pareil, mais en plus ramassé dans le temps, en plus concentré, en moins visible et surtout totalement focalisé dans la tête. Vous voyez que nous sommes des cérébraux, nous aussi.

Je comprends pourquoi certains de mes congénères se barrent en courant, cherchent à noyer ces angoisses, ces flashs dans l’alcool ou la fumée, en même temps que je remarque que pour certains, le fait d’être père n’a rien changé, la bulle narcissique n’étant pas prête d’éclater. Pour ma part, je vous le redis, je me suis rarement senti à ce point vulnérable.

Pour le coup, j’en veux à nos sociétés, à ma culture de ne pas prévoir de préparation, de ne pas organiser de transmission, de rituel de passage. Les femmes ont leurs groupes de parole, leurs cours de préparation à l’accouchement. Nous, que dalle ! Je me dis que certaines sociétés dites primitives sont bien plus avancées sur ces questions. Certaines organisent des rites de passage, donnent un sens à la couvade, à toutes ces somatisations que l’on doit à la paternité. Certaines organisent même une prise en charge du jeune père. Celui-ci se reposant quelques jours à l’écart, avec ses pairs, pendant que sa femme est prise en charge de son côté par les autres femmes de la tribu.

Après tout on nous enseigne plein d’âneries dont on se passerait bien, pourquoi pas le plus important, devenir père. Cela dit c’est sans soute parce qu’il nous (mâles occidentaux) est difficile de mettre des mots sur ce que nous vivons à ce moment-là, de pouvoir tout comprendre, de dépasser la honte de ces sentiments d’angoisse, qu’il nous est difficile de transmettre, de transformer cela en rituel culturel…

C’est à ce moment de mon exposé que je signale à mes frangins que le saut en parachute en guise de rituel de paternité, bof !

En aparté, je signale à mes chers lecteurs, que contrairement à l’époque où cela s’est produit pour moi, quelques livres sont maintenant disponibles pour répondre à vos questions et angoisses de futurs pères, notamment l’excellent « guide du jeune papa ». Quelques sites existent aussi. Cependant on sent bien qu’aucun n’ose aller au bout du voyage, mettre ses couilles cérébrales sur la table. C’est dommage.

« La paternité c’est comme de sauter dans un vide indéfini » conclut mon plus jeune frangin, les yeux écarquillés.

« Un saut sans fin mais surtout sans parachute » me sens-je obligé de préciser.

« Car tout cela n’est qu’un début ». Comme je l’indiquais plus haut, avec le temps, j’ai fini par comprendre l’image obsédante du ballon.

Celui-ci fut ventre, puis vie, un petit ballon fragile que nous autres parents avons porté au creux de nos bras, puis à bout de bras, accroché par une ficelle à notre poignet, cherchant à le protéger de tout ce qui pourrait le faire éclater, jusqu’au jour où la membrane devenue solide et suffisamment gonflée, il faut le lâcher pour qu’il vole bien haut dans le ciel.

C’est marrant mais les spermatozoïdes ressemblent déjà à des tous petits ballons.

Des ballons dont j’ai appris à aimer l’image et l’idée. Un cadeau du ciel ayant pour but d’y retourner. Un bonheur, grands dieux, un bonheur dont vous ne comprendrez l’importance « que le jour où vous serez parents » ;-)

Ballon gonflé au SILium

lundi 9 novembre 2009

« la naissance précipite les choses »


Les auteurs de la série Highlander, en s’inspirant du vieux culte celtique des têtes, ont fait de la mort une récompense et de la solitude un accomplissement. Le Quickening. « Il n’en restera qu’un », lorsque toutes les têtes auront été tranchées, possédant le savoir et les pouvoirs de tous les autres.

Ils ont eu tort et Yann Moix a raison « la naissance précipite les choses ». Seule la Vie est le prix et vivre entouré, un accomplissement.

Avoir un enfant. Tout se précipite à ce moment, tout s’accomplit également. Le Prix vous est remis, un privilège qui n’a pas de prix. Et moi aussi, j’ai vécu mon quickening pendant la première grossesse de ma femme, avec pour point culminant l’instant où j’ai tenu mon premier enfant entre mes mains. Tout prenait un sens, tout retournait à sa place, sa petite place, moi y compris.

Tout en tenant ce petit être au creux de mes bras, me vint à l’esprit l’une des prières de mes ancêtres nordiques. Celle que l’on retrouve dans le film « le 13e guerrier » et qui semble tout à fait digne des Vikings, même si sa véracité ne semble pas garantie. Une prière que l’on prononçait avant de mourir mais que j’ai trouvé bien plus appropriée lorsque la Vie s’est précipitée vers moi : « Et voilà que j’aperçois mon père. Et voilà que j’aperçois ma mère, mes sœurs et mes frères. Et voilà que j’aperçois les gens de ma lignée, de mon peuple, mes tous premiers ancêtres. Et voilà qu’ils m’appellent, ils m’invitent à prendre place parmi eux, dans le palais de Valhalla, là où les braves vivent… »

À cet instant, j’étais un présent, fils d’un passé, père d’un futur, un rien du tout que l’on honorait d’un tout petit Tout pour cadeau. Tout en rien, rien d’un Tout.

Oui, je les ai tous vu, tous, oui, tous, défiler un à un devant moi.

Je suis ce qui a été. J’ai été ce chasseur, ce cueilleur, ce pasteur, ce cultivateur ; simple mère, homme simple, homme de paix, femme de lettres, homme de guerre, la fille violentée par un soudard, soudard puis officier répondant à un code de l’honneur ; protecteur et oppresseur ; fils de l’Afrique, fille de l’Asie, grand-père de l’Europe rêvant d’un nouveau monde ; mais aussi, rien de tout ça, et tout ça à la fois.

Ils seront aussi ce que je suis. J’ai vu les guerres à venir, avec leurs dévastations, mais je nous ai vu également honorer la Terre en labourant le firmament, nos enfants les mains pleines d’une moisson d’étoiles. J’ai vu nos filles et nos fils découvrir de nouveaux sons, de nouveaux mots, de nouveaux visages, éclairés par de nouvelles aurores sur des planètes vertes, rouges et or.

Non, la mort et la solitude ne sont pas un prix. Mon Valhalla est ici. La récompense est bien la rencontre et la Vie, car regardons autour de nous, nous sommes loin d’être seuls…

SILoch Shiel